Nombre de messages : 46375 Age : 56 Localisation : Quaregnon (Bel) Date d'inscription : 27/06/2007
Sujet: Mon parcours dans la marine Jeu 28 Juin 2007 - 9:37
Bonjour à tous,
Je suis l'administrateur de ce forum et le webmestre du site www.wielingen1991.org mon nom est Olivier Collinet, je suis né en 1968 et j’habite à Quaregnon dans le Hainaut près de Mons.
Le 05 Août 1985 (à 17 ans): je m’engage dans Force Navale comme volontaire (matelot), de août 85 à janvier 86 : instruction militaire et écolage de détecteur radar et sonar à Bruges (caserne de marine Ltz Billet), de janvier 86 à janvier 88 : sur la frégate F911 WESTDIEP (STANAFORLANT, Escadre Néerlandaise, etc...), de février 88 à juillet 1988: sur le chasseur de mines M918 DIANTHUS et puis sur le M917 CROCUS (Golfe Persique, opération "Octopus" déminage du Détroit d'Ormouz pendant la Guerre Iran/Irak), de août 1988 à janvier 89 : affectation à la Chambre des cartes (Base navale de Zeebrugge), de janvier 89 au 05 Août 91 : sur la frégate F910 WIELINGEN (Golfe Persique "opération Southern Breeze", STANAFORLANT, etc...), le 05 Août 1991 : en fin de contrat je quitte la Force Navale pour reprendre un commerce (café le BIG-BEN) à Quaregnon, et le 25 Novembre 1991 : j'ai un terrible accident de la route dans lequel je perd les 2 jambes (amputation des 2 membres inférieurs) et l'usage du bras gauche (paralysie de la main et du bras gauche - paralysie complète du plexus brachial),
En février 1993 : Après 14 mois d'hospitalisation et de rééducation, je rentre enfin à la maison et en mars 1993 (par ce que dans la Marine on ne renonce jamais ) je rencontre "Corinne", une femme merveilleuse qui est toujours ma compagne aujourd’hui, et de notre union naîtra, le 19 avril 1995, notre fille "Coralie" Aujourd'hui, je suis appareillé (2 prothèses) et je me débrouille assez bien pour marcher mais vu la lourdeur de mon handicap je suis obligé de passer la majeure partie du temps en chaise roulante et c'est ainsi que, pendant l'année 2000, j'ai heureusement découvert Internet et depuis je ne sais plus m'en passer et en 2004 que j'ai eu l'idée de créer un site sur la mission, dans le Golfe Persique en 1991, de la frégate WIELINGEN et de son équipage. Et, vu le succès du site, en mars 2005, j'ai ouvert un forum qui maintenant est devenu Belgian-navy.be : Le rendez-vous des anciens et amis de la Force Navale
Voilà, j’espère que beaucoup d’anciens (et de l'active aussi) de notre marine viendront s'inscrire sur notre forum pour raconter leur parcours, nous montrer leurs photos, discuter de leurs voyages, de leurs affectations, etc…
Amitiés à tous
olivier
moi en 1985 --------------------------------- moi en 2009 -
Moi à 4 périodes différentes. J'ai eu des cheveux quand même
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olivier Admin
Nombre de messages : 46375 Age : 56 Localisation : Quaregnon (Bel) Date d'inscription : 27/06/2007
Sujet: l'histoire de mon grave accident de la route Lun 13 Aoû 2007 - 10:13
Bonjour tout le monde,
Comme je ne l'ai pas encore fait convenablement, je vais vous expliquer en détail mon grave accident de la route (qui est survenu le 25 novembre 1991) et les séquelles que j’en ai gardé
Mais, je tiens à préciser que malgré mon handicap, je vais très bien et même que je suis heureux j'ai appris à vivre avec et jamais vous ne m’entendrez me plaindre de mon état et d’ailleurs si un jour cela devait arriver, je demande que la personne qui m'accompagne à ce moment-là me foutre une baffe sur le champ
Alors voià, j’ai quitté la Force Navale (en fin de contrat) le 4 aout 1991 pour reprendre le café le “Big Ben” sur la Place de Quaregnon. Pour tout dire, j'ai quitté la Force Navale pour mettre pied à terre et pas de bol 4 mois après je n'avais plus de pied En fait, j'ai repris le Big Ben en association avec Patrick (mon parrain et ami qui est malheureusement décédé le 15 mars 2008) parce que le café marchait bien et qu'il fallait être à deux pour le tenir.
le “Big Ben” existe toujours aujourd'hui et l'on y organise souvent des réunions
Et donc, après 6 ans de Force Navale et à l'âge de 23 ans, c'était le commencement d'une nouvelle vie passionnante et tout s'est très bien passé jusqu'à ce fameux dimanche 24 novembre 1991. Ce jour-là c'était jour de vote (Élections législatives de 1991) et donc le café avait été rempli toute la journée et évidemment on avait bien travaillé. Et, vers 23h, après la fermeture du café, je suis allé prendre un verre ailleurs de manière à décompresser de la journée avant d'aller me pieuter pour ouvrir le café le lendemain matin. A ce moment-là, mon père m'avait prêté sa voiture, une Ford Scorpio, pour quelques jours parce que la mienne était en réparation.
une ford scorpio 2.0i la même voiture que celle de mon père avec laquelle j'ai eu le crash
Alors, comme je n'ai plus aucun souvenirs de ce qui s'est passé ce soir-là après mon départ du Big Ben (ils m’ont dit que le choc avait été tellement violent que cette partie de ma mémoire avait été effacée comme sur un disque qui est rayé !), l'accident est survenu en rentrant sur le ring de Mons, je me pose toujours des questions aujourd'hui sur ce que je pouvais bien aller faire à Mons seul après minuit ????? Et oui, après l'accident, personne n'est jamais venu me dire qu'il m'avait attendu quelque part à Mons ce soir-là et je dois avouer qu’aujourd’hui encore cette question me hante parfois !
Citation :
sur la photo-satellite ci-dessous le trait rouge indique mon trajet jusqu'à l'entrée du ring de Mons. D'après les gendarmes, j'ai d'abord percuté la berne centrale en béton et de là le véhicule, qui a décollé, a été projeté sur un des arbres qui entourent tout le ring de Mons. Pour les gendarmes, le fait que la voiture aie décollé après avoir tapé la berne centrale, ils ont appelé cela "l'effet balle magique" c'est dire que quand on lance une balle magique dans un mur, elle revient vers vous 2 x plus vite, ce qui veut dire que si j'ai tapé la berne centrale à 100 km/h alors la voiture a été projetée à 200 km/h dans l'arbre ! D'où la violence inouïe du crash !
article tiré du quotidien "Nord Eclair" du mardi 26 novembre 1991 [clic sur la photo pour l’agrandir] : au vu des photos du reste de la Scorpio, l’extrême violence du choc ne fait pas de doute !
Alors, je dois signaler que mes deux jambes ont été arrachées par le moteur dans le crash et c'est la ceinture de sécurité qui m'a déchiré (en les étirant) les nerfs du plexus brachial gauche avant de casser net ! En fait, mon père était plus petit que moi et donc la ceinture de sécurité était régler pour sa taille, ce qui fait que la ceinture a écrasé mon épaule gauche (arrachant les nerfs du plexus) avant de casser net ! Je me souviens d'avoir gardé durant plusieurs mois la marque bleue de la ceinture de sécurité sur le corps tellement la pression a dû être terrible, d'ailleurs la ceinture n'a pas résisté et elle a cassé !
_________________ olivier
Les plus grands ne sont pas ceux qui ne tombent jamais, mais ceux qui se relèvent toujours !
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olivier Admin
Nombre de messages : 46375 Age : 56 Localisation : Quaregnon (Bel) Date d'inscription : 27/06/2007
Sujet: amputation de mes deux jambes dans l'accident Lun 13 Aoû 2007 - 10:16
Je n'ai absolument aucun souvenir de l'accident et je ne me réveillerais que 3 semaines plus tard ! Donc tout ce qui c'est passé juste après l'accident m'a été raconté par les secouristes (du samu) et par le personnel soignant (médecins, urgentistes, anesthésistes et infirmières), et tout ce que je peux dire c'est que je suis revenu du fin fond des ténèbres et que dans mon malheur, j'ai eu énormément de chance... !
En fait, lorsque mon crash est survenu, 3 ambulances du samu de Mons étaient déjà en route mais pour un autre accident de la route, et lorsque les ambulances sont passées à proximité de mon crash, l'une d'entre elles s'est arrêtée pour me porter secours immédiatement. (et ce qui est terrible, c'est que la personne accidentée de la route pour qui les 3 ambulances étaient en route, était malheureusement décédée à leur arrivée !). Et, un des secouristes de l'équipe du samu était un ami de mon père, et chose incroyable, alors que la voiture qui a explosé était méconnaissable, le secouriste en question a reconnu le n° de la plaque d'immatriculation de la voiture de mon père (la plaque se trouvait sur la route, retournée du bon coté !) et à partir de ce moment-là pour ce secouriste le corps broyé devant lui c'était mon père son ami, et donc, alors que j'étais cliniquement mort, les secouristes m'ont transporté dans l'ambulance, m'ont fait des massages cardiaques avec l'électrochoc pour tenter de relancer mon cœur tout en faisant route vers les urgences de l'hôpital Ambroise Paré de Mons où ils attendaient mon arrivée au bloc opératoire. Et, miracle, après plusieurs électrochoc, mon cœur est reparti dans l'ambulance mais, avec les deux jambes arrachées, je me vide de mon sang et il faut faire vite pour rallier l'hôpital. Arrivé à l'hôpital, j'ai été pris en charge par un jeune médecin de garde, le Dct Lambert, (qui aujourd'hui est devenu le patron du service orthopédie de l'hôpital) qui, avec son équipe d'urgentistes et d'anesthésistes, va me sauver la vie après plusieurs heures d'opérations pour stopper les hémorragies, greffer mes moignons et stabiliser mon cœur qui en a pris plein la poire mais qui finalement tiendra le coup !
Citation :
Remarque : quelques années plus tard, j'ai revu le dct Lambert et j'ai parlé longuement avec lui de mon cas, et il m'a raconté cette nuit-là : "c'était de la folie, il y avait du sang partout mais je ne voulais pas te laisser partir" et c'est là qu'il m'a avoué quelque chose d'incroyable et d'ailleurs rien que d'en parler j'en tremble encore, il m'a dit ceci : "tu sais olivier, j'étais à deux doigts de tout abandonner et d'ailleurs mon équipe m'a plusieurs fois suggéré de laisser tomber et de marquer l'heure du décès, mais non, je ne voulais pas, j'ai continué malgré tout et tu t'en es sorti, et aujourd'hui tu es marié et tu as une petite fille, c'est formidable non !" c'est fou mais le dct venait de me dire tout naturellement (presque comme si il me racontait une blague) que si j'étais là aujourd'hui c'était grâce à son obstination de médecin qui voulait me sauver la vie à tout prix ! Merci Monsieur
Voilà, ensuite, j'ai été transféré des urgences aux soins intensifs en surveillance continue. Je suis resté entre la vie et la mort deux à trois semaines encore et le souvenir de mon premier réveil (quelques minutes) ce devait être au bout de 3 semaines en soins intensifs, c'était durant la nuit, il faisait tout noire, de chaque coté de mon lit il y avait un rideau vert (à l'époque les soins intensifs, c'était une grande salle où tous les lits étaient alignés les uns à coté des autres et séparés par un rideau vert) et je me suis demandé ou j'étais puisque évidemment cela ne ressemblait pas à ma chambre à coucher (j'habitais seul au dessus du Big Ben) et à ce moment là, j'ai entendu du bruit (un grognement) venant du lit d'à coté derrière le rideau vert mais ne sachant pas me bouger (mais je ne m'en rendait pas compte et de toute manière je n'avais plus de jambe) j'ai demandé "qui est dans ma chambre !" mais pas de réponse alors j'ai pensé que c'était Patrick mon associé qui me faisait une blague, et donc j'ai commencé à crier "Patrick sort de là je t'ai reconnu" de plus en plus fort jusqu'à ce qu'un infirmier arrive devant mon lit en me disant "shuuuut taisez-vous" et moi de lui répondre "mais t'es qui toi ? et qu'est-ce que tu fous dans ma chambre ? hein !" et ensuite j'ai perdu connaissance. (plus tard, j'apprendrais que les grognements qui venaient de l'autre coté du rideau vert, c'était un jeune homme de 20 ans qui avait eu lui aussi un grave accident de la route et comme ses mâchoires avaient explosé dans l'accident on lui avait fait une espèce de bouche avec une grille métallique, d'où les grognements !) Les jours suivants, j'ai commencé à me réveiller et j'ai compris que j'étais dans un hôpital, mais vu mon état personne ne me disait rien et on m'avait mis un lit d'enfant pour que je ne me rende compte de rien ! Mais bon, au début j'étais tellement faible qu'il était impossible de me rendre compte de quoi que ce soit ! Et, j'ai commencé à reprendre petit à petit du poil de la bête mais les journées en soins intensifs sont affreusement longues et on a droit qu'à une demi heure de visite par jour ! J'ai commencé à revoir mes parents et mes amis mais au début personne n'osait vraiment me parler et je me souviens (à sa grosse voix reconnaissable entre mille avec les r qui roulent) que c'est le médecin de famille qui est venu avec mon père pour m'annoncer que j'étais amputé des deux jambes, je ne me souviens plus de comment il m'a annoncé ça mais par contre je me souviens que je lui a répondu "c'est rien docteur, je vais remarcher, vous allez voir !" et le docteur de me répondre "c'est bien olivier mais tu sais ça va être long et pénible" et moi je lui ai dit "c'est rien, je vais remarcher" et ensuite je me suis adressé à mon père et je lui ai dit "Pa, excuses-moi d'avoir cassé ta voiture !" et là mon père a éclaté en sanglot et a dû sortir de la chambre. Ensuite, je suis encore resté quelques semaines en soins intensifs et comme je commençais à aller de mieux en mieux, j'ai enfin eu ma chambre dans le service orthopédique. Tous les jours, on changeait les pansements des greffes de mes moignons sous anesthésie, j'avais aussi le col du fémur gauche cassé et donc j'avais des énormes broches fixées dans l'os qui ressortaient de ma jambe ! Mais le plus gros souci des médecins c'était mes deux bras et mes deux mains qui étaient immobiles et donc peut-être paralysés tous les deux !? Ce qui fait que j'étais incapable de faire quoi que ce soit, pour mes besoins j'étais langé, on me lavait, on me rasait et on me donnait à manger ! Mais tous les jours, un kiné venait travailler mes mains et un beau jour, mon pousse droit a commencé à bouger vraiment très légèrement et le kiné était tellement heureux qu'il a rameuté tout l'hôpital dans ma chambre pour confirmer que mon pousse droit avait bien bougé ? Et effectivement, pour mon plus grand bonheur (qu'est-ce que j'aurais fait aussi non) mon pouce droit avait bougé, ce qui voulait dire que les nerfs de mon bras droit continuaient à envoyer des signaux jusqu'au pouce et ça c'était une victoire gigantesque pour ma vie future Alors, le kiné a intensifié le travail avec ma main droite et de jour en jour les mouvements sont revenus jusqu'à ce que mon bras refonctionne comme avant et j'ai donc pu commencer à me nourrir moi même entre autre. Puis je me souviens d'avoir fêté (si on peut dire) le réveillon de Noël à l'hôpital (je ne le savais pas encore mais le Noël suivant je serais toujours à l'hôpital !) avec la famille et le personnel hospitalier (on a pris une coupe de Champagne ensemble) que je vais apprendre à bien connaître puisque je vais rester 5 mois à l'hôpital de Mons ! Et petit à petit mes greffes de moignon commencent à cicatriser et maintenant on ne m'anesthésie plus pour changer les pansements, on me place dans uns chaise roulante et je vais sous une grande douche où une jolie infirmière me change les pansements, et même si ça fait horriblement mal quand on décolle les pansements des greffes, je suis heureux de voyager un tout petit peu et d'être sous une douche !
Citation :
Les séquelles que je gardent de l'accident sont : amputations des deux membres inférieurs, la jambe gauche au-dessus du genou et la jambe droite en dessous du genou (ce qui fait qu'il me reste un petit genou à droite qui est évidemment très important pour me déplacer avec les prothèses). Et, j'ai une paralysie complète du plexus brachial gauche ce qui fait que le bras, le coude gauche et la main gauche sont paralysés et qu'ils se sont atrophiés avec le temps puisqu'il y a maintenant 20 ans qu'ils sont paralysés !
Et après 5 mois d'hospitalisation à l'hôpital Ambroise Paré de Mons, comme les greffes de mes moignons sont cicatrisées et que mon col du fémur gauche est ressoudé (avec quand même une tige en acier inoxydable rivée dessus à vie), je suis transféré par ambulance à l'hôpital de la Citadelle à Liège dans le service du Professeur Alain Carlier (micro-chirurgien spécialiste de la main et des nerfs périphériques) qui va tenter de récupérer ma main et mon bras gauche dont le Plexus brachial est atteint.
Citation :
Remarque pour nos amis liégeois : de tous les hôpitaux par où je serais passé, c'est à l'hôpital à Liège que j'aurais le mieux mangé. Ah, qu'est-ce que j'ai pu me régaler avec la fameuse "Potée liégeoise" que je recommande vivement à tous ceux qui n'en n'ont jamais mangé
Et le dct Carlier va suivre l'évolution de mon bras gauche pendant plus de 10 ans, je subirais plusieurs grosses interventions avec transfert de nerfs et de parties de muscles, ce qui fait que j'ai pu récupérer en partie l'épaule gauche, mais malheureusement jamais je ne récupérerais la main ni le coude. Mais je tiens à rendre hommage au dct Carlier qui est dans son domaine, une sommité et qui est reconnu mondialement. Jamais le dct Carlier n'a voulu abandonner d'essayer de récupérer quelque chose de mon bras et de ma main gauche, et c'est moi qui lui ai demandé d'en rester là après plus de 10 ans de suivi et de multiple interventions. Et, le dct m'a dit ceci "j'attendais que ce soit toi qui me dise, on reste là avec mon bras" vraiment un grand Monsieur qui malgré son statut est resté d'une simplicité étonnante
Citation :
sur cette image, on voit le plexus brachial droit avec les 5 gros nerf qui commandent l'épaule, le coude et la main, et qui sont accrochés à la colonne vertébrale (moi c'est du coté gauche et sur les 5 gros nerfs, 2 sont définitivement morts, 1 fonctionne à 50% et 2 sont intacts, mais c'est malheureusement insuffisant pour pouvoir utiliser la main et le coude, seul l'épaule fonctionne !)
Les paralysies traumatiques du plexus brachial de l’adulte touchent essentiellement le sujet jeune de 18 à 30 ans.
Il s’agit dans 90% des cas d’accident de moto. Le mécanisme lésionnel correspondant à un étirement des nerfs du plexus brachial pouvant aboutir à deux types de lésion :
* l’avulsion ou arrachement des racines de la moelle épinière * la rupture des nerfs du plexus : le nerf est interrompu entre la racine et les branches terminales réalisant le plus souvent un névrome en continuité.
L’avulsion (fil arraché) d’un nerf du plexus est son arrachement de la moelle épinière. La rupture (fil coupé) du nerf est son interruption après sa naissance de la moelle. Entre les deux extrémités du nerf rompu, se forme un tissu inerte le névrome qui ne transmet pas l’influx nerveux.
La conséquence est la paralysie totale ou partielle du membre supérieur (épaule, coude, main).
L’exploration et le traitement sont une urgence relative. Des publications récentes mettent en évidence le rôle primordial du délai préopératoire (inférieur à 6 mois) dans la récupération.
Remarque : comme l'accident c'est produit il y a 20 ans, je n'ai été opéré que plusieurs mois après à l'hôpital de la Citadelle à Liège par le Professeur Alain Carlier micro-chirurgien spécialiste de la main et des nerfs périphériques. C'était sans doute trop tard pour récupérer mais en tous cas le Professeur Carlier est un as dans son domaine.
Ensuite, après un peu plus d'un mois passé à l'hôpital de la Citadelle à Liège, je suis transféré par ambulance au CTR "Centre de Traumatologie et de Réadaptation" à Bruxelles. C'est là que l'on va m'appareiller avec des prothèses, que l'on va me réapprendre à me débrouiller tout seul et à me déplacer debout seul
Citation :
Philosohie du CTR : Notre objectif ? L’autonomie du patient !
Vivre après une lésion médicale ou traumatique n’est pas évident. Il faut beaucoup plus : devenir à nouveau autonome, réintégrer la famille, la société et le monde professionnel, retrouver des loisirs. Le CTR s’y emploie en intervenant à tous niveaux durant les différentes étapes de la rééducation du patient et ce jusqu’à son retour à domicile et même au-delà :
Outre l’aspect médical et paramédical, le CTR propose :
• L’aide à la protection des droits du patient • Des activités socioculturelles (bibliothèque, cafétéria, cybercafé, terrasse dans un cadre calme et arboré…) • Des activités sportives • L’orientation professionnelle • Un enseignement technique ou professionnel adapté • Une aide à l’aménagement du domicile • Des solutions aux multiples problèmes administratifs rencontrés • Une aide à l’aménagement sur le lieu de travail • …
Pouvoir reprendre une vie sociale satisfaisante n’est pas une fin en soi, c’est le début d’une renaissance.
En tout, je vais rester 7 mois au CTR, ce sera long et parfois pénible mais là aussi je vais rencontrer des gens formidables aussi bien chez les patients (on était à quatre par chambre) que le personnel soignants : infirmières, kinés, ergothérapeutes, prothésistes, etc...
Citation :
Remarque : le chef cok du CTR n'était autre que "Vincent Marien" commissaire aux vivres sur le F911 et F910 avec qui j'avais navigué et donc tous les jours de la semaine, vers 11h45, j'allais prendre l'apéro (ricard) avec Vincent dans son bureau à coté des cuisines Et, l'année dernière lors d'une réunion des membres à Enghien, j'ai rencontré notre amie "chipie" qui était infirmière à l'étage où je me trouvé au CTR en 1992 En fait, c'est elle qui m'a reconnu ce jour-là et quel plaisir ce fut pour moi et pour elle de se remémorer cette époque au CTR
- Vincent Marien de nos jours - - - - - - - - - - - - "chipie" lors de la fête du CTR en 1998
PS: ces 2 photos sont tirées de facebook
Et, c'est donc au CTR, que je vais tout réapprendre, leur devise est "rien n'est impossible" et dès que je suis arrivé là-bas, la 1ère chose qu'ils ont fait c'est de me fournir une chaise roulante adaptée (vu que je ne sais me servir que d'une main) avec un levier mécanique mis à droite que je devais actionner d'avant en arrière répétitivement pour faire avancer la chaise, et pour tournée avec ma main je tournais le levier à droite ou à gauche Évidemment, je ne me déplacais pas vite mais quel bonheur de pouvoir enfin me déplacer moi même tout seul et d'aller là où je veux Alors, au CTR, il n'y a que des cas graves (paraplégie, tétraplégie, hémiplégie, amputation, etc...) et donc tous les patients se déplacent en chaise roulante ce qui fait que tout est prévu et donc on peut accéder à tous les endroits dans le CTR en chaise roulante
Alors, au CTR, tout est mis en œuvre pour réapprendre au patient à se débrouiller tout seul, ce qui veut dire qu'au contraire de l'hôpital ou j'étais alité et dorloté du matin au soir, ici c'est tout le contraire, c'est réveil général à 7h du matin (la toilette se faisait le soir) et direction le grand réfectoire au rez de chaussée en chaise roulante pour le petit déjeuner, ensuite à partir de 8h jusqu'à midi les activités commencent mais là encore c'est au patient de suivre son programme personnalisé (qui est affiché) et de se rendre lui même chez le kiné, chez l'ergothérapeute, chez le prothésiste, etc... Et voici un exemple d'une journée type comme j'avais au CTR : de 7 à 8h petit déjeuner au réfectoire, 8 à 9h45 séance de kiné (mobilisation et exercices pour renforcer mes jambes en vue d'être appareillé avec des prothèses), de de 10h à 11h45 ergothérapie (mobilisation et essai d'utilisation du bras gauche paralysé), à 11h45 je vais prendre l'apéro avec Vincent dans son bureau, de 12h à 13h30 diner au réfectoire, de 13H30 à 15h chez le prothésiste pour les essais des prothèses, de 15h à 16h atelier collectif divers, de 17h30 à 19h souper au réfectoire, à 20h toilette au lit, et après cafétéria jusque 22h. Voilà, on ne vient jamais vous chercher, c'est à vous de regarder votre montre et à vous rendre en chaise roulante à vos diverses activités programmées tout au long de la journée. Évidemment mon programme quotidien va évoluer au fur et à mesure que je vais progresser et dès que je vais être appareillé, je vais marcher tous les jours, et chaque jour un peu plus longtemps jusqu'à ce que je puisse sortir hors du CTR seul. Et, le personnel médical se réunissait une fois par semaine pour statuer sur le cas de chacun des patients, pour noter l'évolution et sur quoi il fallait plus travailler. Alors au CTR, comme c'est assez loin de chez moi, j'avais beaucoup moins de visite, seulement le week-end et heureusement d'ailleurs parce que les week-end étaient très ennuyeux puisqu'il n'y avait aucune activité de prévue ! Mais je dois dire, qu'il y avait une grande solidarité entre les patients, et oui comme nous étions tous "cassés" (paralysés ou amputés) on était très solidaires les uns des autres et il n'y avait plus de barrière entre nous (plus de niveau social, plus d'origine, etc...) et on était tous pareil. On était 4 dans ma chambre, à coté de moi c'était Patrick un ardoisier de 26 ans qui est passé à travers un toi et a fait une chute de 13 mètres ! Il s'est pété la colonne vertébrale (moelle épinière) et était paralysé jusqu'au cou tétraplégique (il arrivait encore malgré tout a se déplacer en chaise roulante, il n'avait plus de force dans les doigts mais utilisait les paumes de mains pour faire avancer sa chaise), en face à droite c'était Hassan (un marocain Bruxelois de 28 ans, chauffeur poids lourd international) qui est tombé dans ravin de plusieurs dizaines de mètres avec son camion en Italie (paralysé jusqu'à la ceinture, paraplégique), et enfin, en face à gauche Edouard (un militaire rwandais de 21 ans qui avait reçu des rafales de mitraillette dans la jambe gauche et dans le ventre, c'était déjà les prémices du génocide au Rwanda et il nous a raconté que pour échapper aux milices et pour sauver sa peau il avait dû faire le mort après s'être fait tirer dessus et qu'il était resté 24h couché avec un cadavre sur lui sans bouger jusqu'à ce que les miliciens soient parti ! Sa jambe gauche était morte et il apprenait à remarcher appareillé avec une orthèse. Et, il y avait donc 3 militaires rwandais gravement blessés en rééducation au CTR suite à des accords d'aide entre la Belgique et le Rwanda.)
Chacun aidait l'autre comme il le pouvait et je me souvient par exemple, que c'est moi qui composait le n° de téléphone de la petite amie de Patrick l'ardoisier, et il tenait le cornet de téléphone entre son épaule et sa tête Et, je me souviens aussi que Hassan (le marocain de Bruxelles) recevait de la visite tous les jours, l'après-midi les femmes de la famille et le soir les hommes de la famille, et tout les jours une de ses sœurs lui apportait des fruits, des jus de fruits, etc... et tous les jours cette femme nous donnait (à Patrick, Edouard et moi) des fruits et/ou des jus de fruit, des gens très biens pour qui partager était une nécessité
Alors, pour le soir après le souper on avait aussi une cafétéria (tenue par Bruno, un bi-amputé comme moi qui habitait pas loin du CTR) où on pouvait boire une pinte ou un coca, acheter des clopes, des bonbons, etc...
_________________ olivier
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Dernière édition par olivier le Lun 19 Avr 2021 - 22:32, édité 36 fois
olivier Admin
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Sujet: plexus brachial atteint, main et bras gauches sont paralysés Lun 13 Aoû 2007 - 10:33
Voilà, les 7 mois au CTR sont passés finalement vite et de toute manière je n'ai gardé aucun mauvais souvenir des 14 mois que j'aurais passé au total dans les 3 hôpitaux
Et, en février 1993, j'ai quitté le CTR et je suis enfin rentré au bercail (chez mes parents puisque je ne savais pas encore habiter seul à ce moment-là) appareillé avec mes 2 prothèses
Alors, pour moi, il ne faisait aucun doute que j'allais reprendre le travail au Big Ben (c'est d'ailleurs ce qui m'a motivé durant les 14 mois d'hospitalisation) et donc +/- 1 mois après ma sortie j'ai fait mon grand retour au Big Ben en pensant que je pourrais y retravailler mais, évidemment, cela n'a pas été possible puisque je n'étais même plus capable de servir une pinte au fut et encore moins de descendre à la cave pour changer un fut et/ou pour remonter des bouteilles ! Bref, je ne savais plus rien faire et je ne servais plus à rien dans le café et donc après concertation avec mon associé Patrick, je me suis retiré du Big Ben et Patrick m'a racheté mes 50 % de part du café. Mais je n'ai pas baissé les bras pour autant, et en mars 1993 j'ai d'abord rencontré Corinne (une femme formidable qui m'a pris tel que j'étais) qui est toujours ma compagne aujourd'hui :
ici avec Corinne lors d'un souper au Big Ben le 17 janvier 2009
Alors, le 9 juin 1993, c'est malheureusement mon père qui décédait des suites d'une rupture d'anévrisme à l'age de 52 ans. Et, je suis persuadé que le choc de mon accident y est pour beaucoup ! (ma mère a attrapé la maladie d'Alzheimer à l'âge de 59 ans ! Elle est décédée le 4 mars 2008, et pour elle aussi je pense que le choc de mon accident y est pour quelque chose avec sa maladie !)
Et le 19 avril 1995, c'était la naissance de notre fille Coralie :
ici avec ma fille Coralie au réveillon de Nouvel An en 2002/2003
Voilà, et même si je n'ai jamais su retravailler (je n'ai malheureusement pas de diplôme) à cause de mon handicap, je ne suis jamais vraiment resté inactif et un beau jour, je me suis intéressé à l'informatique et j'ai acheté un PC, j'ai appris à m'en servir et puis j'ai réalisé (seul) le site internet www.wielingen1991.org (qui raconte l'histoire du Wielingen durant l'opération Southern Breeze en 1991) et j'y ai ajouté un forum qui maintenant est devenu www.belgian-navy.be
Et, même si mon handicap m'empêche évidemment de pouvoir faire certaines choses, je suis quand même assez autonome comme beaucoup ont déjà pu le remarquer lors de nos diverses réunions
Alors, il m'est arrivé de partir en vacances au soleil comme en 2010 en Espagne à Lloret de Mar et tous les jours j'étais dans la piscine, sans prothèse évidemment
à gauche, à Dubaï durant Southern Breeze avec le F910 en 1991 et à droite en vacances en Espagne en juillet 2010
Je n'ai aucun complexe avec mon handicap (et ce sont d'ailleurs souvent les autres personnes qui sont intriguées en me voyant) et quand je part en vacances dans un pays où il fait chaud, j'enlève mes prothèses la journée pour aller à la piscine et je vais nager même si ce n'est pas évident de nager avec une seule main valide et deux demi jambe
Voilà, celui qui est avec moi sur la vidéo, c'est mon beau-frère "Geoffrey" (ce n'est pas un ancien mataf mais c'est un bon vivant comme moi et donc on s'entend bien). Et vous avez vu comme je me débrouillais bien dans la flotte, faut dire qu'il y avait un bar dans la piscine et donc j'étais motivé
et hop un petit Pina-Colada pour la route
Vous allez me dire : comment est-ce que je faisais pour sortir de la piscine ? Et, bien c'est tout simple, je me mettais près du bord de la piscine (à l'endroit où j'étais entré), je mettais la main droite sur le bord de la piscine et mon beau frère (ou ma femme ou quelqu'un d'autre) me poussait par les moignon vers le haut (évidemment dans l'eau je suis moins lourd) et ainsi je bondissais hors de l'eau et me retrouvais assis sur le bord, ensuite je me hissais (avec l'aide du bras droit et des moignon) sur le transat pour m'assoir dessus et puis je passais du transat à la chaise roulante. Ça à l'air compliqué comme cela mais en fait je sortais très vite de l'eau
C'étaient des vacances magnifiques, on est parti ma femme, ma fille, ma belle-sœur, mon beau-frère et leurs deux enfants, 10 jours dans un hôtel (que j'avais choisi spécialement pour les accès pour chaise roulante) de Lloret de Mar au début juillet l'année passée. C'était en "all-in" et j'en ai bien profité, j'ai bien mangé, j'ai bien bu et j'ai bien nagé, toute la journée c'était piscine (avec bar) et bronzette, et le soir je mettais mes prothèses pour aller souper et ensuite on allait se balader en ville où c'est très vivant le soir
Cette année je ne partirais pas en vacances à l'étranger mais l'année prochaine ou la suivante, j'espère bien remettre ça
Voilà, vous connaissez maintenant l'histoire de mon accident de la route et les séquelles que j'en ai gardé. Et, voici, ci-dessous encore quelques vidéos et photos de moi "avant et maintenant" :
au "Chicago beach hotel" à Dubaï durant Southern Breeze en mars 1991
à bord du Wielingen à Oman durant Southern Breeze en avril 1991 et lors de la réunion des membres à Profondeville le 9 avril 2011
à Malaga durant le retour de Southern Breeze en 1991 et lors de la réunion des membres à Profondeville le 9 avril 2011
à bord du Crocus dans le Golfe Persique durant Octopus en 1988........... ...........et lors de la réunion des membres à Profondeville le 9 avril 2011
à bord du Wielingen à Djibouti durant Southern Breeze en 1991........... ...........et lors de la réunion des membres à Profondeville le 9 avril 2011
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Les plus grands ne sont pas ceux qui ne tombent jamais, mais ceux qui se relèvent toujours !
Dernière édition par olivier le Lun 19 Nov 2018 - 23:49, édité 17 fois
olivier Admin
Nombre de messages : 46375 Age : 56 Localisation : Quaregnon (Bel) Date d'inscription : 27/06/2007
Sujet: intervew dans le Golfe Persique en 91 Jeu 3 Avr 2008 - 18:58
La semaine passée mon pote Luc Crudenaire m'a envoyé un DVD avec des images de Southern Breeze 1991 Et quelle ne fut pas ma surprise lorsque j'ai vu ma fiole dans un extrait d'un journal télévisé, dans lequel je répond à un journaliste !
Je remet ci-dessous ce grand moment de télévision
Le WIELINGEN à Bahrein - Extrait du Journal Télévisé de RTL du 22 avril 1991. Avec une intervew de bibi à partir de 0:57
Comme le son n'est pas terrible, je vous marque ce qui a été dit durant l'intervew :
Citation :
[l'intervew était déjà commencée lorsque l'extrait commence et je répondait à une question du journaliste qui me demandait comment était l'escale précédente (3 semaines avant) à Dubaï où c'était le ramadan.]
Moi : ...pour nous le plus embêtant c'était le ramadan, ça c'était...
Journaliste : Ca veut dire quoi ?
Moi : Binnnnnnnh, tout était fermé, donc pas d'alcool pendant la journée, pas manger pendant la journée, on ne pouvait pas se promener en short, rien du tout... Après ça, maintenant c'est fini donc... hé hé... ce soir on verra bien...
Journaliste : Qu'est-ce que vous allez faire à Bahrein, ce soir ?
Moi : Sortir ce soir... hé hé... s'amuser ce soir...
Journaliste : Qu'est-ce que vous allez chercher ?
Moi : Bah... hé hé... (à ce moment on entend quelqu'un à coté dire « des femmes ! ») ... si y en a... hé hé...
C'est terrible mais comme d'habitude tout ce qui m'interressait c'était les sorties nocturnes Et je ne me souviens pas ce qui c'est passé ce soir-là mais je suis certain que ça a du être chaud et arrosé
Ah, c'était le bon temps
en 91 à bord du Wielingen durant Southern Breeze et en 2011 au Zeegeuzen durant la réunion du 26 février. J'ai toujours une bonne descente
à bord du Wielingen à Abu Dhabi durant Southern Breeze en avril 1991 et lors de la réunion des membres à Profondeville le 9 avril 2011
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Dernière édition par olivier le Sam 27 Mar 2021 - 9:36, édité 8 fois
anitavanhoey Quartier-maître
Nombre de messages : 32 Age : 67 Localisation : Gentbrugge Date d'inscription : 21/03/2011
Sujet: Dag Olivier, Jeu 31 Mar 2011 - 14:26
Olivier Day,
Désolé, mais vous venez ici kben respiration sifflante, Donc vous avez fait le site ici, pouce d'épaisseur, tis merveilleux! L'accident de la circulation avec votre voiture en 91 ", et votre réadaptation, vous êtes un brave homme! Et vous avez une bonne femme à vos côtés! Quand j'ai vu les photos, heureux que tu es sorti vivant. Et vous regardez à même les gens avec un bon service de votre site.
Tenez-le bien, Olivier Regards Anita
olivier Admin
Nombre de messages : 46375 Age : 56 Localisation : Quaregnon (Bel) Date d'inscription : 27/06/2007
Sujet: Re: Mon parcours dans la marine Jeu 31 Mar 2011 - 14:53
Bonjour Anita et merci pour les encouragements
Groetjes
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Nombre de messages : 771 Age : 60 Localisation : quievrain Date d'inscription : 17/02/2008
Sujet: Re: Mon parcours dans la marine Sam 16 Avr 2011 - 16:24
Mon bon Olivier, concernant la baffe , j'ai cru percevoir une fois un début d'antipation de sentiment de regret(compliqué la démarche...) dans une conversation. Peut-on agir avec effet rétroactif?
polinar Amiral
Nombre de messages : 51320 Age : 73 Localisation : Dison / VERVIERS Date d'inscription : 02/11/2009
Sujet: Re: Mon parcours dans la marine Sam 16 Avr 2011 - 18:54
les amities de polinar"salut,ma poule"
MARCEL P. Amiral
Nombre de messages : 2059 Age : 67 Localisation : (natif de Luttre) Date d'inscription : 10/07/2007
Sujet: Re: Mon parcours dans la marine Sam 16 Avr 2011 - 20:20
bonsoir Olivier
a te lire j'ai la chaire de poule et la gorge serrée mais quelle courage et volonté et morale ta du avoir pour surmonté toute sais étapes
et a te voir maintenant et voir la belle famille que tu a sa fait plaisir a voir et c'est une belle preuve avec de la volonté on surmonté tout
depuis le début tu est tomber sur des médecins et infirmières qui on fait tout pour te sauvé la vie et tout fait pour que tu nous arrive aujourd'hui avec un morale de fer et sans leurs volonté nous ne serions pas aujourd'hui avec un forum qui nous réuni avec la même passion
merci Olivier pour nous faire partager tes mauvais et bon moment mais quelle courage
@++
Marcel
polinar Amiral
Nombre de messages : 51320 Age : 73 Localisation : Dison / VERVIERS Date d'inscription : 02/11/2009
Sujet: Re: Mon parcours dans la marine Sam 16 Avr 2011 - 20:24
à Liège dans le service du Professeur Alain Carlier (micro-chirurgien spécialiste de la main et des nerfs périphériques) qui va tenter de récupérer ma main et mon bras gauche dont le Plexus brachial est atteint.
Citation:
Remarque pour nos amis liégeois : de tous les hôpitaux par où je serais passé, c'est à l'hôpital à Liège que j'aurais le mieux mangé. Ah, qu'est-ce que j'ai pu me régaler avec la fameuse "Potée liégeoise" que je recommande vivement à tous ceux qui n'en n'ont jamais mangé
Et le dct Carlier va suivre l'évolution de mon bras gauche pendant plus de 10 ans, je subirais plusieurs grosses interventions avec transfert de nerfs et de muscle mais malheureusement jamais je ne récupérerais la main ni le coude. Mais je tiens à rendre hommage au dct Carlier qui est dans son domaine, une sommité et qui est reconnu mondialement. Jamais le dct Carlier n'a voulu abandonner d'essayer de récupérer quelque chose de mon bras et de ma main gauche, et c'est moi qui lui ai demandé d'en rester là après plus de 10 ans de suivi et de multiple interventions. Et, le dct m'a dit ceci "j'attendais que ce soit toi qui me dise, on reste là avec mon bras" vraiment un grand Monsieur qui malgré son statut est resté d'une simplicité étonnante nous en avons parlé,à oostende,olivier,et à propos de mon fils,...quel grand bonhomme
polinar Amiral
Nombre de messages : 51320 Age : 73 Localisation : Dison / VERVIERS Date d'inscription : 02/11/2009
Sujet: Re: Mon parcours dans la marine Sam 16 Avr 2011 - 20:40
a te lire j'ai la chaire de poule et la gorge serrée mais quelle courage et volonté et morale ta du avoir pour surmonté toute sais étapes
tu sais ,marcel,il n'y a que les "grands" qui réussissent cette épreuve,ce qui est le cas d'olivier,et d'autres....
Roger B. Amiral
Nombre de messages : 2854 Age : 90 Localisation : bruxelles 1160 Date d'inscription : 04/01/2010
Sujet: Re: Mon parcours dans la marine Sam 16 Avr 2011 - 20:52
Bonsoir OLIVIER, Une grande leçon de courage pour ceux qui se plaignent de petit bobo, un GRAND MONSIEUR ton dct CARLIER et BRAVO à l'équipe médicale, je connais une infirmière qui t'a soigné, notre CHRISTINE "CHIPIE" une bénévole du MRA sect.MARINE comme son mari REGIS que j'ai plaisir a cotoyer les troisième samedi du mois sincères amitiés Roger
Dernière édition par Roger B. le Dim 17 Avr 2011 - 10:57, édité 1 fois
René Amiral
Nombre de messages : 7392 Age : 66 Localisation : Trazegnies Date d'inscription : 23/12/2010
Sujet: Re: Mon parcours dans la marine Sam 16 Avr 2011 - 21:16
Bonjour,
Difficile d'intervenir. Quand cela arrive, je pense, qu'il n'y a que deux solutions devant le fait accompli : accepter et se battre ou refuser et laisser tomber. Qui sait dans quel état desprit si cela, devait nous arriver comment, nous réagirions !? L'on perçois bien chez olivier une volonter de se battre. Je pense bien que derriére la narration, il y a des moments de doute, la douleur, l'angoisse, les journées interminable... La famille et les amis jouent un grand rôle aussi.
Comme, tu dis olivier "ce soir c'est basket" La vie à continué, alors amusse toi bien . 16.04 - 20h30 : Dexia Mons-Hainaut - Antwerp Giants
Daniel le Signaleur 1966 Amiral
Nombre de messages : 2142 Age : 77 Localisation : Quaregnon Date d'inscription : 16/12/2010
Sujet: Re: Mon parcours dans la marine Sam 16 Avr 2011 - 22:17
Salut à toi Olivier
J'ai presque vécu en direct ton terrible accident comme client assidu du Big Ben à l'époque avec ton associé, feu Patrick. Etant un vieil ami de ton père, lorsque j'ai appris cet horrible accident, cela m'a boulversé. Aujourd'hui, je suis heureux de voir que t'es rétabli et avec un moral d'acier et que tu nous a presque tous réuni sur un Forum formidable. Je suis un athée convaincu, mais je crois quand même, qu'au dessus de nous, quelqu'un n'a pas voulu que tu disparaisses dans l'anonymat et rien que pour cela je le remercie quel qu'il soit. Félicitation pour le travail formidable que tu as accompli depuis.