Recherche du sous-marin argentin disparu: les news (1)

 Le nom de la sonde est XBT et j'en ai lancé quelques unes  

Mise à Jour : RECHERCHE EN COURS DU ARA SAN JUAN - LES NAVIRES ET LES ÉQUIPEMENTS (82 jours après la disparition du sous-marin)

Le Yantar (celui qui est le mieux équipé avec sonar remorqué à balayage latéral et deux ROV pour aller examiner les contacts) fait route vers la zone de recherche, après avoir ravitaillé durant quelques jours à Buenos Aires et à Montevideo. Sur la zone, deux navires continuent les recherches, l'aviso ARA Islas Malvinas (qui est équipé du ROV Panther Plus qui peut descendre jusqu'à 1000 mètres) et la corvette ARA Spiro qui ne donne pas sa position sur l'AIS.



Les navires qui participent à la recherche (équipés de sonar "remorqué" à balayage latéral/ou de coque et/ou de ROV pour l'inspection visuelle des contacts) :

- l'aviso ARA ISLAS MALVINAS (Argentine) (équipé du ROV russe "Panther Plus" qui peut descendre à 1.000 m, mais pas de sonar),
- la corvette ARA Spiro (Argentine) (elle ne disposer que de son sonar de coque pour chercher !).

Spoiler:

Spoiler:

Les navires qui font route vers la zone de recherche (après avoir ravitaillé) :

- le RV YANTAR (Russie) (il est équipé de 2 mini sous-marin "habité" pouvant descendre jusqu'à 6.000 mètres) a quitté Montevideo et il fait route vers la zone.

C'est prévu que durant la semaine, la marine argentine devrait donner des nouvelles concernant les moyens pour poursuivre la recherche du sous-marin une fois que les russe se seront retirés. D'après ce qui a été rapporté aujourd'hui, les russes devraient partir au début de mars.

https://twitter.com/juanmab/status/960300743927521280

Je ne comprend pas pourquoi les argentins n'ont pas encore acheté deux ou trois sonar à balayage latéral avec leur système complet de mise en œuvre. Ils pourraient facilement installer le système sur la plage arrière des corvettes en retirant d'abord la tourelle du canon et les 4 conteneurs à missile Exocet :

Bonjour Paul.

En fait, je n'ai rien à rajouter à ce qu'a dit Olivier ; tout est parfaitement exact.
Idem pour les précisions de Joël (principalement sur la bathymètrie).
Personnellement, je ne suis pas un spécialiste ; je n'étais qu'un DSM, en 1963/4 (tout comme Olivier, un peu plus tard).
Il y a quelques années, un de nos amis du Forum, m'avait demandé de fournir quelques renseignements sur les "Casex".
J'avais répondu à ces questions, en leurs temps, sur mon site "Mon passage dans la Royale).
A l'époque, les sonars remorqués n'en étaient qu'au stade des essais (D638 - La Galissonnière) et nous travaillions avec des sonars de coque.
Autant dire que les soums avaient la vie belle ; généralement nous étions coulés 7 fois sur 10.
Et encore, dans ces cas-là, l'adversaire navigait-il, entre deux eaux.
Alors, quand il est posé sur le fond...
A titre d'exemple, fin 1963 ; j'étais à bord de l'ER F765 (Le Normand), à Gibraltar, et mon poste de veille et de combat était au "DUBV".
Pendant plusieur jours, nous avons fait des CASEX, dans le détroit, avec une frégate (HMS Pénélope) et un soum anglais (HMS Turpin).
Il avait la mauvaise habitude de se poser sur les fonds rocheux et, jamais, nous n'avons réussi à le coincer ; il nous laissait passer, puis nous torpillait.
Dans ces eaux brassées, notre faisceau sonar partait dans tous les sens et notre quête commune se révéla infructueuse.
Tout cela pour dire, que je me range, moi aussi, à l'avis d'Olivier, en la matière.
Par contre, ta remarque sur les effets possibles d'un mélange, Hydrogène/oxygène/pression, me semble fort pertinente ; bravo !
Cordialement.

Xavier

le Yantar n'est plus qu'à 485 nautiques de la zone de recherche, c'est grand la côte argentine !

Xavier MONEL a écrit:

Par contre, ta remarque sur les effets possibles d'un mélange, Hydrogène/oxygène/pression, me semble fort pertinente ; bravo !

Tout à fait Xavier, c'est une remarque très pertinente mais là je n'y connais absolument rien

Et, comme dit Xavier, je ne suis pas un spécialiste mais juste un ex-sonariste à bord d'une frégate et à bord d'un chasseur de mines, ce qui fait que j'ai eu la chance de travailler sur deux type de sonar de coque totalement différent

Merci à vous tous et en particulier à Joellizin, Olivier et Xavier d’avoir pris le temps d’éclairer ma lanterne : quand je disais que je n’y connaissais « que dalle », je ne me trompais décidément pas et je suis soulagé d’avoir abordé ce sujet avec humilité en m’adressant aux spécialistes.

En suivant les liens fournis par Olivier, j’ai en plus accès aux « archives » de Belgian Navy  qui se rapportent à la détection et, comme ces « archives » contiennent elles-mêmes d’autres liens, la lanterne en question brillera sans doute un peu plus fort. J’y ai par exemple découvert ce TUUM dont je n’avais jamais entendu parler.

Le récit du CASEX vécu par Xavier au large de Gibraltar est amusant et instructif. Mais c’est quoi ce poste de combat « DUBV » ?

Y a pas à dire, même en mer - et peut-être surtout en mer ! - « les parasites nous brouillent l’écoute ».

Bonne veille à tous.

le Yantar se rapproche de la zone :

https://twitter.com/elintransigente/status/960792711191318528

traduction google de l'article :

Citation :

Macri reçoit les membres de la famille de l'équipage de Ara San Juan (6.02.2018)

Les proches de l'équipage de l'Ara San Juan, le sous-marin disparu depuis le 15 novembre, rencontreront aujourd'hui le président argentin, Mauricio Macri, et lui demanderont une extension du budget et de la zone de recherche.

Comme indiqué, la réunion aura lieu à partir de 14h dans la résidence du gouvernement, et il y aura des membres de la famille qui arriveront de Mar del Plata, Punta Alta et Mendoza, entre autres, qui seront ajoutés à certains qui résident dans la ville de Buenos Aires.

La réunion avait été demandée à plusieurs reprises par les parents des 44 membres d'équipage du San Juan, et elle a été confirmée il y a quelques jours par le gouvernement et par des porte-parole de la marine. Ce sera la deuxième réunion qu'ils auront, après la visite que Macri a faite à la base navale de Mar del Plata le 20 novembre dernier, pendant que les parents attendaient des nouvelles du sous-marin dont on avait plus de contact depuis cinq jours.

Selon les participants à la réunion, le groupe le plus important quittera tôt mardi matin pour Buenos Aires dans un omnibus fourni par la Marine. Le micro partira autour de la base navale, où des amis proches des sous-mariniers gardent une veille pendant plus de 20 jours, puis s'arrêteront à l'hôtel Tierra del Fuego, où un autre groupe se joindra.

Le contingent d'une trentaine de parents qui arriveront de Mar del Plata sera transféré au Libertad Building, siège de la force navale située à Retiro, et après un déjeuner, il rencontrera le président à Balcarce ainsi que ceux qui arrivent d'autres villes.

"Nous allons remettre au président une requête que nous allons lire lors de la réunion avec nos ordres principaux, et ensuite chaque membre de la famille soulèvera les questions qu'il estime nécessaires", a déclaré Marcela Moyano, l'épouse du machiniste du San Juan, Hernán Rodríguez.

Comme expliqué, les points centraux de la lettre seront «que la recherche ne soit pas abandonnée, qu'elle soit renforcée, ainsi que le budget et l'équipement utilisé, et que la zone soit agrandie». Ils demanderont également qu'une récompense soit offerte aux navires privés qui aident à localiser le sous-marin, une initiative qui a été approuvée par le ministre de la Défense, Oscar Aguad, lors de la réunion tenue il y a dix jours à Mar del Plata.

Dans la même ligne, Luis Taglipietra, père d'un autre membre d'équipage, a déclaré qu'ils réitéreront «la nécessité de repenser la zone de recherche, de joindre d'autres forces telles que la préfecture, les navires de pêche qui se sont proposés et d'aller de l'avant avec des récompense pour attirer les entreprises privées. "

"A notre avis, la stratégie de la marine est mauvaise, et le président, en tant que commandant en chef des forces armées, peut rendre la recherche plus efficace", a ajouté Tagliapietra, qui rejoindra la réunion à Buenos Aires.

Les parents ont indiqué qu'ils fourniront un texte avec leurs propositions en double, et ils demanderont au représentant de retourner une copie signée par lui. À leur tour, ils ont expliqué qu'ils rejetteraient toute forme d'hommage aux marins par le gouvernement national.

"Nous n'allons pas permettre la reconnaissance jusqu'à ce que nous sachions vraiment ce qui s'est passé, et nous préférons que ce geste se traduise par plus de ressources pour ajouter des ressources à la recherche", a déclaré Moyano. Selon les autorités militaires informées dans le rapport aux parents dans la base navale, un seul représentant de chaque famille sera en mesure de participer à la réunion, comme cela s'est produit lors de la réunion avec Aguad.

Cette condition a été remise en question par les proches des sous-mariniers, qui ont assuré que de nombreuses familles n'avaient pas le temps d'organiser un voyage à Buenos Aires pour être présentes. "Nous allons essayer de recevoir tous ceux qui sont présents, et que quelqu'un puisse représenter ceux qui ne peuvent pas venir", a déclaré Tagliapietra.

Source : elintransigente.com

@PAUL

Pour revenir au différents moyens de détection de sous-marin, dans les années 70 quand ils ont pensé nos frégates de la classe Wielingen, au départ ils avaient prévu de les équiper avec un pont hélico + un hangar hélico + une antenne linéaire remorquée (sonar passif). Bref, les frégates devaient être super-équipées pour lutte anti-sous-marine mais au final les frégates ont été construites sans pont/hangar hélico et sans antenne linéaire remorquée mais à la place elles ont reçu un lance-roquettes anti-sous-marin ! On connait la suite, on a jamais su en vendre une, sauf comme occase 30 ans plus tard à la Bulgarie 

Et pour ce qui est de la recherche du sous-marin argentin, je suis quand même curieux de voir si cet après-midi le président Macri va annoncer des moyens supplémentaires pour rechercher le sous-marin ???

un article très intéressant sur les différentes options prévues pour continuer les recherches après le départ des russe  

https://twitter.com/carloselgraande/status/960814660764295168

traduction google de l'article :

Citation :

ARA San Juan: la Russie va quitter la recherche et le gouvernement a déjà élaboré un plan d'action alternatif (4.02.2018)

Le mandat de Mauricio Macri est irréversible: la recherche de l'ARA San Juan, disparue depuis le 15 novembre, ne sera pas abandonnée. Sous cette directive présidentielle stricte, le ministère de la Défense et de la Marine a déjà élaboré un plan à long terme pour lancer l'opération de recherche sous-marine dans l'Atlantique Sud avec son propre budget, sachant que la dernière aide internationale est celle de la Russie qu'elle se terminera dans les premiers jours de mars.

Selon des sources qualifiées du gouvernement qui ont confirmé à Infobae, le ministère de la Défense a déjà coordonné avec la Marine un système de recherche alternatif du sous-marin qui comprend au moins trois variables d'action: la possibilité de lancer un appel d'offres international pour contracter un robot sous-marin de recherche profonde, l'idée d'acheter ce matériel sophistiqué que les Russes utilisent aujourd'hui est également envisagée et, finalement, un accord pourrait être conclu avec deux entreprises qui recevraient une récompense de l’État pour ce type de recherches.

L'avion russe Antónov An-124, l'un des plus grands du monde, arrivé en novembre dernier avec un groupe de sauvetage et le robot submersible Panther Plus, quittera sa mission à la fin de février ou dans les premiers jours de mars. C'est ce que les diplomates russes ont confié au gouvernement argentin. De cette façon, la Russie est le dernier pays de l'aide internationale qui aura participé pour trouver l'ARA San Juan. Pendant la recherche du sous-marin, sept pays sont intervenus, dont la Russie, le Brésil, le Chili, le Royaume-Uni et les États-Unis.

Avec le départ de la Russie de l'opération de recherche, l'Argentine gardera quatre navires opérationnels qui suivront des tâches de localisation de l'ARA San Juan dans l'Atlantique Sud. En fait, deux navires opèrent en alternance, 14 avions et 400 bouées acoustiques opèrent actuellement en mer, en plus de plus de 2000 membres des forces armées. Un navire du Conicet et un autre du ministère de l'Agriculture travaillent également à l'appui de l'opération. "Nous n'allons pas cesser un seul jour pour chercher le sous-marin San Juan, le gouvernement dans son intégralité et les forces armées sont engagées dans cette mission", a déclaré un assistant du ministre de la Défense à Infobae.

Mais il y a un problème: l'Argentine n'a pas de robot submersible (ROV) pour suivre la recherche à 1000 mètres de profondeur. C'est que l'appareil sans pilote de la Russie, le Panther Plus, est équipé d'un sonar qui balaye les fonds marins. La marine argentine pourrait trouver le sous-marin avec les navires actuels, mais n'aura pas la possibilité de vérifier la découverte éventuelle dans la profondeur de la mer.
Devant ce dilemme, le ministre de la Défense, Oscar Aguad, a demandé à la Marine de lancer un plan alternatif pour poursuivre l'opération de recherche. Ainsi, il est envisagé de lancer un appel d'offres international pour louer un robot submersible (ROV) du style russe. Des sources gouvernementales ont indiqué à Infobae que le problème avec cette alternative c'est qu'elle prendra un certain temps et que si les Russes cessent d'opérer dans les premiers jours de mars, le processus d'appel d'offres sera lancé plus tard.

L'autre possibilité que gère le ministère de la Défense est d'acheter le robot submersible dont le coût est estimé à 4 millions de dollars. "C'est la possibilité la plus probable", a déclaré un fonctionnaire du gouvernement.

Mais une troisième alternative est également gérée pour continuer l'opération de recherche de l'ARA San Juan, et qui est de parvenir à un accord avec une entreprise internationale qui se consacre à entreprendre la recherche en vertu de l'accord d'un paiement de récompense établie. Vous n'êtes payé que si le sous-marin est trouvé. Comme Infobae a pu le savoir, il existe actuellement deux entreprises nord-américaines dédiées à ce type de tâches. L'une d'elles cherche en ce moment le Boeing qui est tombé dans la mer près de la Malaisie. On estime que le montant de la récompense prescrite dans ce cas serait entre 5 et 7 millions de dollars.

Dans le gouvernement ils accélèrent les processus pour mener à bien l'une de ces possibilités d'aller de l'avant avec une opération de recherche "complète et approfondie". De cette façon, l'idée a été rejetée il y a 15 jours a informé le porte-parole de la Marine, Enrique Balbi, que le gouvernement évaluait le budget de cinq entreprises privées qui pourraient remplacer les tâches de recherche l'ARA San Juan qu'ont livrés les navires du Royaume-Uni, de la Russie, des États-Unis, du Chili et du Brésil depuis près de deux mois.

Près de trois mois après le dernier contact avec l'ARA San Juan, la marine a signalé que 4 000 personnes ont été impliquées dans la recherche du sous-marin, 25 navires, deux navires occasion, 14 avions, 400 bouées et sept pays sont intervenus, dont la Russie, Brésil, Chili, Royaume-Uni et États-Unis. Jusqu'à présent, Balbi a admis qu"il n'y avait aucune hypothèse de ce qui s'est passé avec l'ARA San Juan à cause des 54 contacts inspectés au fond de la mer, aucun d'entre eux ne correspond au sous-marin perdu". Dans les opérations dans lesquelles les forces armées argentines et sept autres pays sont intervenus, un fond ratissé de 3.650 mètres carrés a été effectué et aucun contact avec le sous-marin n'a été détecté.

D'autre part, le gouvernement poursuivra son plan de soutien aux proches des 44 membres de l'équipage de l'ARA San Juan et il a été précisé: "La marine et le gouvernement sont et seront proches des parents alors qu'il n'y a pas de limite du budget destiné à la recherche du sous-marin ".

Ce plan envisage, en plus de l'assistance financière et opérationnelle des familles de l'équipage, la réalisation d'un hommage qui sera rendu par le Président Macri et la Marine aux sous-mariniers. "Personne ne parlera des morts ou des disparus en mer, nous ne parlerons que des héros et il y aura un message de soutien permanent", a déclaré un ministre proche du ministre Aguad.
Ainsi, nous travaillons également sur l'idée de construire un mémorial à l'équipage de l'ARA San Juan dans un endroit pas encore déterminé. Cela découle d'une idée qui a conduit le gouvernement d'Israël quand il a perdu le sous-marin Dakar en Méditerranée et 31 ans plus tard seulement quelques restes ont été trouvés avec lesquels un monument d'hommage à ces marins a été construit.

Parallèlement à cela, le gouvernement surveille de près l'enquête judiciaire qui est en cours, il met toutes les informations disponibles et il y a une enquête interne de la Marine qui est également surveillée par le ministère de la Défense.

« Il était nécessaire de rétablir la chaîne de commandement qui a éclaté, renforcer la confiance et de mettre sur le dôme à un homme conciliante, » dit-il à cet égard une source qualifiée de la Casa Rosada pour évaluer le changement de direction de la Marine où il est allé à Marcelo Srur par le vice-amiral de l'infanterie de marine José Luis Villán.

Source : infobae.com

Citation :

Mais il y a un problème: l'Argentine n'a pas de robot submersible (ROV) pour suivre la recherche à 1000 mètres de profondeur. C'est que l'appareil sans pilote de la Russie, le Panther Plus, est équipé d'un sonar qui balaye les fonds marins. La marine argentine pourrait trouver le sous-marin avec les navires actuels, mais n'aura pas la possibilité de vérifier la découverte éventuelle dans la profondeur de la mer.

Ce qui est quand même bizarre c'est que le porte-parole de la marine argentine continue de déclarer que "la marine argentine pourrait trouver le sous-marin avec ses navires" sous entendu avec les corvettes et les destroyers et leur sonar de coque

Pourquoi ne pas louer ou acheter un (ou plusieurs) sonar remorqué à balayage latéral qu'il pourrait installer facilement sur un de leurs avisos comme ils l'ont déjà fait avec l'aviso ARA Puerto Argentino qui avait embarqué une équipe américaine avec son sonar à balayage latéral ???

cliquer ici pour voir l'article:

Pour le reste il a raison, il ne sont pas équipé de ROV (robot sous-marin téléguidé) pour aller examiner visuellement les contacts détectés par les sonars. Alors, il parle d'en louer un ou d'en acheter un pareil au Panther Plus russe qui est embarqué à bord de l'aviso ARA Isla Malvinas :

cliquer ici pour voir l'article:

Maintenant, comme il est limité à 1.000 mètres de profondeur maximum, tout contact détecté plus profondément sera oublié

A Paul.

Bonsoir Paul.

Tu le sais, bien entendu ; on en apprend tous les jours...
C'est notre cas à Olivier, et à moi-même.
Sans doute est-ce parce que nous sommes, tous deux, d'anciens DSM, que nous sommes captivés par ce sujet, hélas bien macabre.
Personnellement, je suis ravi que tu t'intéresses à cette recherche (la découverte de l'ARA San Juan), et à la détection sous-marine, par ricochet ; sans doute en est-il de même pour Olivier.
Pour en revenir à ta question ; sur les ER (Escorteurs Rapides) et EE (Escorteurs d'Escadre), il y avait 2 sortes de sonars : Le "DUBV" et le "DUBA".
En période de veille, c'est le "DUBV" (V pour Veille), qui était le plus efficace ; il permettait de détecter l'intrus de loin, mais avec une précision qui n'égalait pas celle du "DUBA" (A pour Attaque).
Le "DUBA" donnait toutes ses possibilités, quand on approchait du but ; il était beaucoup plus précis que le "DUBV".
Cependant, tous deux oeuvraient de conserve au moment de l'attaque.
Et c'était important pour ne pas perdre le contact, au moment du grenadage (mortier ASM) ou du torpillage.
En effet, le "Soum" passait, alors, dans notre sillage et s'ensuivait une zone de remous, de brassage et de bruits qui permettait à la "proie" de se dérober.
A ce moment-là ; nous devions virer de bord, pour revenir sur elle.
Là surgissait un problème technique.
La "tête" du "DUBV", et celle du "DUBA" étaient montées sur un axe vertical, et la transmission sonore du signal d'envoi et de retour était relayée par un cable électrique.
Or, quand l'on virait, notre hantise était de ne pas perdre le contact ; ce qui était pratiquement le cas, chaque fois.
Pourquoi ! Parce que, outre les perturbations créées par les remous de nos hélices (nous étions alors à 25/27 noeuds), le cable se trouvait "entortillé" autour de l'axe supportant la "tête" du sonar.
Or, le débattement autorisé par les butées, droite et gauche, était de 250°, environ.
Il nous fallait donc, à nous opérateurs, remettre, au plus vite, la tête de sonar dans l'azimut estimé du "Soum".
Pour cela, il fallait revenir en arrière, pour "désentortiller" le cable.
Et là, en général, nous avions perdu notre contact.
Il fallait donc reprendre la procédure pour le retrouver, au plus vite ; chose qui n'était pas évidente, eu égard aux remous résultant au grenadage, à ceux de notre sillage et au temps perdu à virer pour revenir au nouveau cap.
Voilà, c'était un peu long, comme explication ; mais j'espère avoir répondu à tes attentes.
Peut-être Olivier aura-t-il quelque chose àreprendre ou à ajouter.
Quoiqu'il en soit, je reste à ta disposition pour répondre à d'autres éventuelles questions.
Cordialement.

Xavier

@Xavier MONEL a écrit:

Peut-être Olivier aura-t-il quelque chose à reprendre ou à ajouter.

Bonsoir Xavier, non, rien à ajouter, et comme tu dits si nous sommes passionnés par cette "terrible" affaire c'est parce que nous sommes des anciens détecteurs

Et j'ai comme l'impression que pour son dernier ratissage de la zone (jusqu'à la fin février) le Yantar va taper dans le mille !

On verra bien...