Recherche du sous-marin argentin disparu: les news (1)

L'aviso ARA Islas Malvinas (qui est équipé d'un ROV russe) est de retour sur la zone de recherche :

https://twitter.com/MikeChillit/status/959514977152401410

Bonjour Olivier.

D'accord avec toi 5/5.
Amitiés.

Xavier

les familles ont compris qu'avec des sonar de coque on ne retrouverait pas le sous-marin...

https://twitter.com/MikeChillit/status/959591802478227461

traduction google de l'article :

Citation :

L'odyssée maritime de trois parents et d'une voyante, à la recherche de l'ARA San Juan (2.02.2018)

Ils ont insisté pour que la Marine les prenne pour ratisser la zone où ils pensaient que le sous-marin pourrait être. Et ils ont réussi à embarquer. Mais ils sont revenus les mains vides.

Ce fut un voyage de dix jours avec plein soleil et mer calme à bord de la corvette ARA Robinson, avec ses 96 membres d'équipage, 23.893 km de mer argentine jusqu'à 1.300 mètres de profondeur, à la recherche du sous-marin ARA San Juan. d'abord, le voyage de l'espérance, qui a commencé avec cet élan qui ne les abandonne pas et qui les amène à penser que leurs proches vivent encore, c'est finalement le voyage de l'absence.

Les trois membres des familles de l'équipage et une voyant étaient fatigué d'insister: ils ont affirmé que la recherche devrait se concentrer sur le nord et non sur le sud, comme le croit la marine et comme l'ont noté la marine américaine et la Royal Navy. La Marine a alors cédé à leurs revendications et leur a donné quatre places sur leur corvette pour se rendre dans la zone indiquée.

Dans un large dialogue avec Clarín, ils ont détaillé comment était la navigation et la recherche en mer. "Nous n'avons eu que deux jours avec des vents forts et des vagues de deux mètres, ce qui n'est pas grand-chose, mais cela ressemblait encore à une répétition." Lors de leur baptême océanique, les quatre civils ont surmonté le mouvement du navire. Cette balançoire qui génère de forts vertiges. Ils ont également dépassé la tangente du navire, qui est quand ces colosses montent la vague et puis s'abaissent.

Aucun des quatre n'est devenu étourdi ou a souffert les symptômes typiques de ceux qui ont embarqué sur un grand navire pour la première fois.

Mais, après dix jours de ratissage intense, ils sont retournés à Puerto Belgrano les mains vides. Bien que selon les trois membres des familles, ils sont revenus avec un cœur élargi et apaisé après avoir vu l'effort et le grand soin avec lesquels l'équipage de la Corvette Robinson cherchait leurs camarades perdus. "Nos frères", comme ils les appellent à bord. "Tout le monde, du matelot au commandant, et le second commandant nous ont laissé sans voix", soulignent-ils avec reconnaissance et gratitude.

"Nous les avons vu se briser. Et ils n'étaient pas seulement des caporaux, ils étaient des officiers et nous les avons vus pleurer avec le sonar. Ils ont fait des quarts de travail acharnés en écoutant le fond de la mer. En général, les décalages de deux heures correspondent au sonar, compte tenu de la sensibilité acoustique que cela provoque chez ses techniciens. Cependant, ils ont été jalonnés 16 heures d'affilée avec le sonar; C'est quelque chose que ne vont pas oublier les familles à bord : Malvinas Vallejos (25), sœur du sonariste Celso Vallejos (38), Claudio Sandoval (37), oncle de Vallejos, et Raul Britez (37), concubine du deuxième chef, Ricardo Gabriel Alfaro (37 ans).

Accompagne également les parents, le quatrième, la voyante Maricel Ruiz. Avec elle à bord, ils ont souligné les points à ratisser, tandis que la corvette ARA Robinson a navigué à 12 nœuds précis pour maximiser la clarté avec le sonar.

Le résultat était nul ou avait la simple détection d'une formation rocheuse, d'une petite coque et des trois fonds marins observés: sable, boue et coquillages.

"Il est très probable qu'avec le sonar de coque, la technologie acoustique disponible pour la marine argentine ne soit pas suffisante pour détecter un sous-marin conçu pour devenir indétectable. Nous voulons qu'ils utilisent un sonar à balayage latéral que possède le navire russe Yantar ; car il est de la dernière technologie. Nous voulons re-ratisser la zone avec le sonar du Yantar », explique Malvinas Vallejos, la sœur du sonariste Celso Vallejos.

Clarín leur a demandé quelles étaient les conclusions sur les déclarations de la voyante, Maricel Ruiz. "C'est une maman, une personne ordinaire d'environ 50 ans mais avec un don spécial, d'une qualité humaine exceptionnelle qui laisse ses enfants pour nous accompagner humainement", dit l'un des parents et les deux autres: "Nous voulons la protéger , elle ne cherche pas d'argent, elle ne veut pas de presse, elle ne cherche qu'à nous soutenir et à nous faire du bien ".

Malvinas dit que pendant le voyage "j'ai regardé la mer. Imposante, si immense et puissante et je l'ai supplié de me rendre mon frère. " Puis, sans hésitation, il dit à Clarin: "La plupart des parents ne croient pas que l'anomalie acoustique enregistrée corresponde au sous-marin."

Il ajoute: "A 14h18 le 15 novembre, après l'événement acoustique, le sous-marin a tenté de communiquer. Il est enregistré dans un document privé qui a été saisi dans l'un des raids effectués dans la marine », explique Malvinas.

Angel Raul Britez est un missionnaire, "de la belle terre rouge", dit-il. Il est le concuñado de Ricardo Gabriel Alfaro (37 ans), cuisinier et second sergent-major. "Mme Gaby est la sœur de ma femme", détaille-t-elle. "Tous les parents voulaient monter sur la corvette. Mais il n'y avait que quatre places. Et c'est à mon tour, mon nom est sorti parmi d'autres parents ", dit Raúl, un homme d'une manière affable:" Je peux le dire maintenant: la mer n'est pas un endroit facile à être ".

"Nous nous sommes embarqués avec l'image que l'armée était la pire, mais au moins eux, les 96 membres d'équipage, nous ont fait ressentir la qualité humaine. Les professionnels qu'ils sont ", explique Raúl.

Claudio Sandoval est retourné au port déplacé: "Ils nous ont donné la liberté de se déplacer dans le navire. Ils ne nous ont jamais interdit d'entrer dans n'importe quel endroit. C'est plus, ils nous ont donné des discussions, ils nous ont expliqué. Nous sommes allés au sonar, ils nous ont montré les audios. Ils nous ont appris à écouter les sons et ils nous ont expliqué à quoi il faisait référence ".

La dernière question: Qu'avez-vous pensé de ceux qui disent que la Marine n'est pas intéressée à poursuivre la recherche? La réponse est à l'unisson: c'est impressionnant le professionnalisme que ces gens ont, avec le peu qu'ils ont, avec l'ancien équipement, le désinvestissement et les démunis que la Marine est, son travail et ses efforts de recherche, nous ont laissé sans voix " .

Source : clarin.com

Bonjour Olivier.

Merci pour ce document.
A+.
Amitiés.

Xavier

@Xavier MONEL

Xavier, pour résumer la situation, il n'y a que le Yantar qui est assez bien équipé pour pouvoir localiser le sous-marin ! Et pour l'instant, il ravitaille à Montevideo mais il va revenir bientôt sur la zone, probablement pour "une dernière" tentative de localisation du sous-marin !? L'aviso ARA Malvinas (équipé d'un ROV russe pour aller examiner les contacts) lui est déjà revenu sur la zone mais il n'a pas de sonar, donc il examine les contacts trouvés par les autres, mais comme le Yantar n'est plus là...

le ARA Islas Malvinas continue sur la zone :

https://twitter.com/MikeChillit/status/959847302671282181

https://twitter.com/jujuyonlinenoti/status/959872657989791749

traduction google de l'article :

Citation :

ARA San Juan: ils inspecteront des "nouveaux contacts" (3.02.2018)

Le mini-sous-marin russe le fera la semaine prochaine. Pendant ce temps, le porte-parole de la marine a souligné l'importance de trouver le sous-marin, car il «aidera beaucoup à correspondre avec les rapports qui parlent d'une explosion».

Le porte-parole de la Marine, Enrique Balbi, a souligné ce samedi que si on trouve le sous-marin ARA San Juan, les restes vont énormément « aider à correspondre avec les rapports qui parlaient d'une explosion », tandis qu'il a indiqué qu'il y avait des « contacts » enregistrés dans les derniers jours qui seront inspecté par le minisous-marin russe Panther Plus vers le milieu de la prochaine semaine.

"Si on trouve le sous-marin, cela aidera beaucoup à correspondre avec les informations qu'on a eus d'un événement concis, anormal, non nucléaire, consistant avec une explosion », a déclaré le capitaine.

En concertation avec Radio Mitre, le membre de la marine a souligné qu'il s'agissait "d'une tragédie au niveau de l'Armada, au niveau national et international, l'important étant de savoir ce qui s'est passé pour que cela ne se reproduise plus".

En ce sens, Balbi a souligné que l'affaire était actuellement enquêtée par la justice avec le juge fédéral, Marta Yáñez; la commission créé au congrès; et par le dossier administratif interne du ministère de la Défense.

"Toutes les enquêtes sont complémentaires et sont les bienvenues pour essayer de comprendre ce qui s'est passé", a déclaré le porte-parole de la marine au jour 79 de la recherche du sous-marin depuis le 15 novembre alors qu'il avait disparu dans l'immensité de la mer d'Argentine.

En ce qui concerne l'opération de recherche, le porte-parole de la Marine a déclaré: « sont actuellement sur place, la corvette Spiro balayant la zone avec un sonar actif, et l'aviso Islas Malvinas, qui embarque le ROV russe (Panther Plus) pour inspecter visuellement les différents contacts qui apparaissent ".

« Aujourd'hui (samedi) est entré à Montevideo le Yantar de la Fédération de Russie, et il prévoit de repartir lundi pour être de retour mercredi sur la zone de recherche. Il y a des contacts qui ont été détectés ces derniers jours à plus de mille mètres de profondeur et pour les inspecter il faut attendre le retour du Yantar, pour les autres contacts détectés à moins de 1000 mètres, ce samedi, l'aviso ARA Islas Malvinas va tenter de les inspecter visuellement avec le ROV Panther Plus ", a-t-il dit.

Source : jujuyonlinenoticias.com.ar

Bonjour Olivier.

Et si l'un de ces indices débouchait, enfin ?
Amitiés.

Xavier

Dans un article posté hier par Olivier, cette phrase :

"Il est très probable qu'avec le sonar de coque, la technologie acoustique disponible pour la marine argentine ne soit pas suffisante pour détecter un sous-marin [b]conçu pour devenir indétectable[/b]."

Je suis étonné que ce sujet que j'avais évoqué dans un message précédent soit abordé pour la première après autant de temps.

D'où cette question posée à nos deux spécialistes en la matière par quelqu'un qui n'y connaît "que dalle".

Lors de vos cours ou exercices en mer, avez-vous été confrontés à la problématique de la détection des sous-marins et, dans l'affirmative, éclairer un peu ma (notre) lanterne à ce sujet ?

J'ai bien pigé les explications données par Olivier concernant les caractéristiques du relief sous-marin de la zone de recherche et les difficultés d'explorer certaines zones d'ombre qui en découlent, mais pensez vous que cette "indétectabilité" relative de l'objet recherché amplifie ces difficultés.

Par ailleurs, je ne crois toujours pas à "l'implosion" du sous-marin car je pense que l'envahissement par l'eau qui a sans-doute fait couler l'engin est dû à un point faible qui a cédé et a probablement été (relativement !) graduel. Mais s'il y a eu dégagement d’hydrogène et si une poche de mélange hydrogène/oxygène s'est trouvé comprimée sous 45 bars par ex. (-450 m ?) au moment de l'explosion, alors là, c'est autre chose, la seule à mon avis qui pourrait expliquer la détection d'une onde de choc à si grande distance.

En tout cas, le sujet est passionnant et je remercie les deux "partenaires" qui me permettent de suivre le fil sans trop me fouler  

Paul

LS

Bonjour Paul,

Les ondes sonar sont des ondes acoustiques d'une certaine fréquence.
Les eaux dans lesquelles les sous-marins se déplacent varies en température.
Les ondes seront déviées par une couche d'eau d'une autre température. L'avantage pour le sous-marin c'est que lui est capable de mesurer directement la température de l'eau dans laquelle il navigue et décider d'y rester ou de ce positionner dans une zone plus froide.
Nos bonnes vieilles frégate disposaient d'un équipement (dont j'ai oublié le nom) pour aller mesurer les températures des couches d'eau.
Une probe était alors lancée depuis la poupe.
Les données de la probe était par après introduites dans le dit équipement, qui affichait après calculs un graphique correspondant a la variation des zones de températures.
Donc les zones ou le sous-marin pourait s'y "cacher" en donc être indétectable.

Je m'excuse pour ne plus savoir revenir sur le nom de l'équipement, mais cela fait déjà plus de 37ans. Peut-être que d'anciens electroniciens sonar, comme moi, ou d'anciens sonaristes pouront retrouver le nom et encore mieux expliquer le fonctionnement.

Amitiés navales,

Joël

Citation :

"Il est très probable qu'avec le sonar de coque, la technologie acoustique disponible pour la marine argentine ne soit pas suffisante pour détecter un sous-marin conçu pour devenir indétectable."

Bonjour Paul,

Cette phrase a été prononcée par un des membres des familles de l'équipage, mais bon le sous-marin est détectable, le problème c'est qu'il est inerte quelque part sur le fond à très grande profondeur, et ce qui est vrai dans la phrase c'est que le sonar de coque des corvettes/destroyers n'est pas fait pour détecter des objets inertes sur le fond. Ce qui fait que pour ce type de sonar lorsque les ondes sonores ricochent sur le fond ça provoque un énorme bruit de fond et si le sous-marin était là l'opérateur ne pourrait pas entendre l'écho du soum au milieux du bruit de fond. Ces sonars de coque sont fait pour détecter des sous-marin en mouvement entre deux eaux, et encore un navire naviguant seul et équipé seulement d'un sonar de coque a très peux de chance de détecter un sous-marin parce que le sous-marin se placera dans les « zones d'ombre » sonores où le navire ne le trouvera pas, j'avais fait un petit article explicatif sur le forum : belgian-navy.be/les-fregates-et-la-detection-sous-marine

Pour résumer, le sous-marin ne doit plus être considéré comme un sous-marin mais (pour donner une image) comme une grosse mine sur le fond

Et donc pour trouver le sous-marin, un navire comme le Yantar utilise un sonar (remorqué) à balayage latéral, il fait descendre le poisson (qui contient le sonar) à une centaine de mètres du fond et ensuite il balaye la zone avec ce sonar :



Ce sonar très puissant permet d'avoir une image acoustique très précise du fond marin et d'y voir ainsi tout les objets qui se trouve sur le fond. Voir en-dessous quelques exemples en photos d'images du font faites par un sonar à balayage latéral : :

clic pour voir les photos:

Boujour Paul,

Voilà Paul ce que je voulais dire!

Notre super Olivier à très bien serné le sujet. MERCI Olivier.

Amitiés

@joellizin a écrit:

Je m'excuse pour ne plus savoir revenir sur le nom de l'équipement, mais cela fait déjà plus de 37ans. Peut-être que d'anciens electroniciens sonar, comme moi, ou d'anciens sonaristes pouront retrouver le nom et encore mieux expliquer le fonctionnement.

Bonjour Joël,

Le nom de la sonde est XBT et j'en ai lancé quelques unes  

Regardes cet article, tout est expliqué : belgian-navy.be/quel-est-le-nom-des-sondes-bathymetriques-sur-fregate-e71

Le Yantar a quitté Montevideo et il fait route vers la zone de recherche :