Comment seront nos futurs chasseurs de mines ? (Part. 1)

Il n'y a pas eu de problème non plus pour construire les 4 frégates et les 10 CMT

Selon le site "meretmarine" le mothership de Sea Naval Solution utilisera des AUV de type A18-M produit par ECA. Il s'agit d'un AUV moyen qui mesure 3,8 mètres de long pour un poids de 370 kg, il a une endurance de 24h et peu descendre jusqu'à 300 mètres. Il sera équipé du sonar à ouverture synthétique SAMDIS de Thales.

titian a écrit:

Le sea naval solutions aussi

mais je pense que l'on devrait attendre en Belgique ce que la Marine nationale
choisirait comme MCM et d'opter pour celui-là . cela permettrait de construire
plus de navires - français , belges et hollandais - avec une éventuelle réduction
du coût . D'un autre point de vue , ces 3 MCM sont trop grands , trop coûteux
pour la Belgique , Plus petits avec moitié moins de drônes ce serait mieux en
frais d'exploitation sur 30 ans.
On peut s'attendre que le nombre de 6 MCM soit rapidement réduit à 3 surtout
si le prochain gouvernement est gauchiste.
Et une seule frégate voire pas de frégate du tout. Construite au Pays-Bas
ces frégates vont coûter la peau des couilles....

Pour répondre à titian qui avait posté le message ci-dessus dans le sondage sur le choix des navires MCM.

Je pense qu'il a raison quand il dit que nous avons vu grand avec 6 navires MCM !

Je m'explique, nous allons à terme avoir 6 de ces navires, hors un seul de ces navires MCM a une capacité de déminage comme nous ne l'avons jamais connu !

Prenons par exemple le navire MCM de "Naval Sea Solutions" (mais c'est pareil avec les trois navires MCM) il sera équipé de 2 (voir 3 ?) drones de surface ('USV) ainsi que de 4 (voir plus ?) drones autonomes sous-marins (AUV), ce qui veut dire que si on se base sur ce que nous avons vécu l'année dernière avec la recherche du sous-marin argentin par le navire Seabed Constructor qui a travaillé avec 5 AUV simultanément, les 5 AUV du Seabed Constructor ont scanné avec leur sonar une moyenne de 1.200 km² de fond marin en 24h ! Ce qui veut dire que si le navire MCM travaille avec ses 4 AUV simultanément, ses 4 AUV scanneront disons environ 960 km² !

Voici les 2 USV du navire MCM de "Sea Naval Solutions" qui soutiennent (en leur communiquant la position GPS en permanence) 2 AUV chacun :



et donc voilà sur la carte ce que représente une zone de 960 km² (30 km de coté) scannée par les 4 AUV en 24h :



C'est tout simplement gigantesque, et même si tout ceci n'est que théorique et que comme c'est de la chasse aux mines (et que les mines sont beaucoup plus petites à trouver que l'épave d'un sous-marin) ce sera peut-être une zone scannée disons de 4 à 500 km² en 24h, mais ça reste énorme, et donc nous allons entrer dans une nouvelle dimension pour ce qui est de la chasse aux mines !

Alors, imaginez un peu la superficie couverte si les 6 navires travaillaient en même temps

Vu de Hollande !

https://twitter.com/janwind/status/1092703642459750400

traduction de twitter :

Citation :

Le transfert de connaissances vers le pays d'origine semble intéressant, mais seulement à court terme. Cependant, cela conduit à la fragmentation des connaissances et des capacités pour l'Europe. Et un nombre croissant d'entreprises avec des connaissances et une expérience limitées.

Bref, il faudrait laisser les hollandais tout faire et ne pas se mêler de chose que l'on ne connait pas

Pour le bateau-mère de Damen, le système de lancement et de récupération des drones (LARS) se fera à partir de deux portes latérales (une de chaque coté du navire) situées au niveau du garage à USV qui se trouve sous la plateforme de l'hélidrone :



Vous allez me dire que c'est un système qui existe déjà sur de nombreux navires pour y mettre un RHIB, et bien non, ici il s'agira en fait d'un grand hangar dans lequel seront alignés l'un à coté de l'autre jusqu"à 3 USV et même un ou plusieurs containers abritant les différents modules des USV tels que : sonar remorqué, AUV, ROV, seafox c, drague à influence, etc...

Dans l'exemple ci-dessous (image du hangar à RHIB (et/ou à USV) des futures frégates britanniques de Type 26) on voit que 4 RHIB (ou USV) peuvent aitre installés dans le hangar, et le système de lancement (LARS) est accroché au plafond sur des rails traversant le hangar d'une porte à l'autre :



Alors, en ce qui concerne les containers embarqués, d'après un croquis (image en dessous) du projet de MCMV de Damen présenté lors des conférences d'explications, on voit que les containers (avec les différents modules des USV) sont logés dans un emplacement prévu (en rouge sur l'image) sous le hangar à USV :



Donc, les containers sont embarqués dans le hangar à USV via le LARS et ensuite ils sont logés sur le pont inférieur au hangar à USV. Sur l'image ci-dessous (de la future frégate de Type 26) on voit comment le LARS prend un container qui est sur le quai pour l'embarquer dans le hangar à USV ou vice versa :



Bref, les USV seront configurés (et entretenus) au sec dans le garage à USV. Et les différents modules (stockés dans les containers) pourront être montés ou démontés sur les USV suivant les missions qu'ils devront effectuer. Le garage à USV (sur les trois modèles proposés) sera donc bien une boite à outils (toobox) comme ils disent

Je continue à décrypter l'équipement des futures navires MCM, et le projet de "Sea Naval Solutions" est celui dont on a reçu le plus d'infos jusqu'à présent.

Les capteurs : pour la surveillance "air & surface", le navire sera équipé du radar NS50 (Short to medium range AESA air & surface surveillance radar) produit par Thales Nederland (ex Hollandse Signaalapparaten) ainsi que d'un système optronique de contrôle de tir MIRADOR. Il sera également équipé d'un radar de navigation (situé au dessus de la passerelle) ainsi que d'un sonar de coque pour l'évitement des mines :


L'armement du navire sera composé :

En 1 - Un canon de 30 mm (téléopéré ou dirigé par NS/50-Mirador) produit par FN Herstal,
En 2 - Deux Sea DeFNder de 12,7 mm (deux .50 téléopérées placées à midship de chaque coté du navire),
En 3 - Deux mitrailleuses FN MAG de 7,62 mm (placées de chaque coté de la passerelle).

Bonjour Olivier.

Que d'imagination, dans chacun des projets.
Tout cela est bien complexe.
Cependant, je ne pense pas qu'il faille vendre la peau de l'ours, avant de l'avoir tué.
Et si ce beau ballon se dégonflait (en partie, tout au moins) ?
Il ne faut pas le souhaiter ; bien entendu.
Alors, encore une fois ; wait and see...
Amitiés.

Xavier

Bonsoir Xavier,

Je vais être honnête, je n'y crois toujours pas, c'est bien trop beau pour être vrai

Xavier, qu'est-ce tu penses de l'option de remplacer les deux Sea DeFNder de 12,7 mm par deux système Simbad RC (équipés de deux missiles Mistral téléopérés ou guidé par radar) pour la protection aérienne à courte portée et contre les attaques d'embarcations rapides ?



Ce type de bâtiment, même si il n'est plus censé entrée directement dans les zones minées, opère souvent très près des lignes ennemies ! En 1988, dans le Golfe Persique, le Zinnia, les MSO et le CMT Crocus ont été équipé à la hâte avec des missiles MILAN (opérés par 2 paras) et des missiles Stinger (opérés par 2 mariners hollandais) de manière à "sois-disant" protéger les navires ! Bref, un armement correcte d'autoprotection moderne ne serait pas un luxe !

Citation :

Contrats des chasseurs de mines : quels emplois demain en Belgique ? (7.02.2019)

L’appel d’offres pour la construction des 12 chasseurs de mines belgo-néerlandais arrive en phase finale, un choix étant désormais attendu courant février entre les trois consortiums en lice : Damen, Belgium Naval & Robotics et Sea Naval Solutions. Indépendamment des critères de prix ou technologiques, le gouvernement serait avisé de commencer par réfléchir aux intérêts des travailleurs belges, parmi des propositions qui n'offrent pas du tout les mêmes opportunités en la matière.

Dès qu’il est question de matériel militaire pour des sommes dépassant souvent plusieurs centaines de millions d’euros, les contrats passés entre un gouvernement et une ou plusieurs entreprises privées étrangères contiennent généralement des clauses de contreparties en termes d'emplois locaux, appelées « offsets ». L’idée, assez saine, est la suivante : quitte à dépenser des milliards d’euros d’argent public, autant que cela revienne au maximum à des travailleurs nationaux, y compris dans les cas où aucune entreprise nationale ne peut directement prendre les contrats en charge. Partenariats locaux, sous-traitance etc., peu importe la forme que cela peut prendre, les salariés du pays « client » doivent bénéficier de cette manne d’argent public. Mais pas n’importe quels emplois : la qualité du « travail délégué » doit primer. C'est souvent là que le bât blesse et que nos gouvernements se font avoir : le quantitatif et le court terme l’emportent sur la qualitatif et le long terme. Beaucoup d'emplois faiblement qualifiés tout de suite ne valent pas des emplois plus qualifiés à long terme, même en quantité moindre.

L’appel d’offres en cours pour des chasseurs de mines pourrait être l’illustration de cette logique : au-delà de la fabrication de la coque, un chasseur de mines, comme la plupart de bâtiments de guerre actuels, est surtout un concentré de technologies : systèmes de combat, communication, moyens de détection, drones… Assembler de la tôle n'est pas forcément un métier d'avenir en Belgique, alors que les technologies nécessaires pour faire fonctionner tous les systèmes embarqués nécessitent des compétences bien plus utiles au pays. Ce sont bien ces emplois que nous devons obtenir en priorité ; c’est précisément là que le gouvernement doit exiger des « retours sur investissement ». Les drones sous-marins, l’électronique de défense, les transmissions, les moteurs, les radars, les sonars, l’intelligence artificielle… Tous ces domaines sont porteurs et valorisables en matière de compétences et d’emploi sur le long terme. La découpe, la soudure et le fraisage peuvent se faire ailleurs, peut-être pas aussi bien mais probablement pour bien moins cher qu’ici. Rien ne sert de se battre pour des emplois non compétitifs.

Or, parmi les offres présentées, toutes les propositions ne se valent pas de ce point de vue. D’après nos informations, Damen proposerait un plan de coopération essentiellement centré sur l’industrie de la construction navale. Quel est l’intérêt de cette proposition pour les travailleurs belges ? L'industrie de la construction navale a quasiment disparu en Belgique ces dernières décennies, dans un contexte de concurrence effrénée non seulement en Europe mais aussi dans le reste du monde. C’est peut-être regrettable mais c’est ainsi. Faut-il vraiment ressusciter cette industrie et ces emplois du XXe siècle pour affronter la concurrence et la mondialisation du XXIe ? Déjà, qui peut croire qu’un programme de 12 chasseurs de mines (et 4 frégates) produits par Damen pourrait faire renaître l’industrie navale en Belgique ? Tout laisse penser en plus que ces navires seront essentiellement produits en Roumanie, où Damen dispose déjà d’un chantier naval opérationnel et de travailleurs bon marché. Au temps pour les emplois en Belgique, dans ces conditions ; qui peut réellement croire à la pérennité d’une telle industrie chez nous ? Allons-nous recevoir uniquement des miettes de ces programmes ? Que fera-t-on des salariés des chantiers une fois ce contrat terminé ? Qui paiera à long terme pour l’entretien de ces industries et la pérennité de ces emplois ? Le contribuable belge ? Sur la base de quel programme naval hypothétique ?

Le plan de coopération industrielle de Damen a donc tout d’un leurre, une façon pour Damen de garder pour lui l’essentiel de ce qui fait la valeur ajoutée, tout en laissant aux travailleurs belges le soin de passer la ramassette avec des emplois peu qualifiés et sans avenir. Sans oublier que ces emplois, pour limités qu'ils soient, sont de toute façon en large majorité à la destination de la Flandre, sans aucune considération pour la Wallonie ou pour Bruxelles.

Ce plan de coopération pourrait ainsi constituer une belle occasion manquée pour l'emploi. En effet, si l’on en croit quelques articles récents, d’autres candidats ont fait des propositions nettement plus consistantes sur le front de l'emploi, avec un plan de coopération beaucoup plus centré sur les technologies du futur (IA, robotique, cybersécurité…) et sur la création d’un à deux centres d’excellence en Belgique. Le tout avec une répartition des tâches et des emplois beaucoup plus équilibrée (35 % en Wallonie, 15 % à Bruxelles et 50 % en Flandre).

La question est donc la suivante : veut-on tenter de ressusciter des emplois disparus ou souhaite-t-on donner aux salariés belges de bonnes places pour l'avenir ? Voilà ce à quoi Charles Michel et à ses équipes vont devoir répondre. Quoi qu’il en soit, c'est bien eux qui seront redevables de la réponse apportée devant les travailleurs belges.

Source: miroirsocial.com

Sea Naval Solutions.be a posté ce matin des nouvelles images, il s'agit du garage (ou hangar) à USV qui se trouve sous la plateforme hélidrone. Et comme le garage à USV n'occupe que la moitié des 16 mètres de la largeur du navire (les deux RHIB qui sont installés de chaque coté du garage à USV occupent l'autre moitiè de la largeur du navire) un seul USV pourra entrer dans le garage à USV. C'est dans ce garage que les USV seront entretenus et équipés des différents modules (sonar remorqué, transport d'AUV, ROV, etc..) suivant leur mission :

Sur cet agrandissement, on voit qu"un des deux USV est installé sur la plage arrière sous le LARS (système de lancement/récupération) prêt à être déployé. L'autre USV devant être dans le garage à USV :

agrandissement : vue par le haut de l''intérieur du garage à USV (avec un USV à l'intérieur) qui se trouve sous la plateforme de l'héidrone et entre les deux RHIB :

agrandissement d'une vue à l'intérieur du garage à USV. On distingue aussi un AUV :