Comment seront nos futurs chasseurs de mines ? (Part. 1)

https://twitter.com/NavyRecognition/status/876821437323108360

---> navyrecognition.com

olivier a écrit:

Si pour le drone de surface (USV) la communication avec le 'mother ship' se fait par radio fréquence (RF Comms), ça parait beaucoup plus difficile pour communiquer avec un drone sous-marin (UUV) une fois celui-ci en plongée ! Sur le dessin du dessus il est indiqué que la communication avec le 'mother ship' se fait en (A Comms) ce qui je suppose veut dire "accoustic communication" !? Je ne vois que ça puisqu'on est sous l'eau ! Et, franchement, ça doit pas être simple

D'après mes recherches, pour l'instant, un UUV serait surtout un drone sous-marin autonome, c'est à dire qu'une fois en plongée celui-ci ne serait plus en contact avec le 'mother ship' mais il serait autonome suivant la programmation qu'il aurait reçu (du mother ship) avant de plonger !?

Je vais essayer de trouver de la docu (même en anglais) là-dessus mais comme c'est un système récent, il n'y en a pas des masses !

Je me posais la même question, du comment ça pourrait être guidé sous l'eau ?  Je trouve tout de même bizarre qu'ils ne parlent pas du mât qui se retourne dans l'eau sur l'USV de ECA.  Pourtant, sur l'antenne blanche, j'ai pu lire un truc comme Hydrophone, donc c'est pour envoyer des signaux, il est fort probable que cela ne fonctionne pas très bien et de ce fait, ils ne l'utilisent plus et n'en font plus la publicité, et de plus, il n'y a qu'eux qui avaient ce système.

Et je ne sais plus où j'ai entendu cela mais j'avais entendu que l'UVV était presque perdu à chaque fois par explosion, là aussi, c'est étonnant et je pense que c'est erroné vu les prix de ces machins là.

Pour info, un Seafox coûte actuellement entre 45000 et 50000 € d'après le programme Ilias, les pièces de rechanges sont hors de prix, pas étonnant qu'ils essaient de ne pas en perdre un.

D'après ce que je comprend, le UUV (drone sous-marin) est certainement le système qui intéresse le plus toutes les marines, parce que justement le bazar est autonome, et donc ça ne demande pas de suivi humain (comme avec le USV qui lui est contrôlé par un opérateur depuis le bateau mère), on le programme pour quadriller une zone et on ensuite on le met à l'eau et il part quadriller avec son sonar la zone demandée. Maintenant, reste à voir comment ça se passe quand il détecte quelque chose !? Comment fait-il pour prévenir le bateau mère ? Puisque normalement, il n'est pas équipé pour neutraliser les mines lui même !? Est-ce qu'à ce moment là il fait surface pour communiquer avec le bateau mère !?

Je voudrais bien trouver de la documentation sur les procédures des UUV's en opération mais comme c'est un concept très récent, c'est difficile à trouver !  

Pour les USV's (drone de surface), la procédure est plus simple puisque eux sont constamment en liaison (sans fil mais en haut débit) avec le bateau mère à qui ils envoient en continu les images en HD de leur sonar remorqué. Et donc là, il y a un détecteur derrière une console qui suit les opérations en directe. Quand il détecte quelque chose, ils envoient le 2ème USV sur place, qui lui est équipé avec des 'Seafox' (ou un autres système), pour neutraliser l'engin détecté

Et enfin, pour ce qui est des UAV (drone volant), on est en retard comme d'habitude ! Et, je ne comprend pas comment on a fait construire 2 nouveaux patrouilleurs en 2014 et 2015 sans leur avoir prévu un espace dédié pour les décollages/atterrissages d'un drone volant !?

Pour en avoir parlé ce jour avec Didier D. qui est sonariste et était la semaine dernière occupé avec les visiteurs, donc pour résumer en gros et vite fait, ça confirme ce qu'Olivier dit plus haut, l'UUV est comme un Remus, un truc programmable et puis on le met à l'eau et fait la recherche lui-même (risques minimisés et moins de personnel).  Quand il a fini sa mission, il remonte à la surface et le navire (probablement un USV) émet un signal pour le retrouver et le récupérer.

Bon jusque là, c'est beau mais ça coûte un pont ces machins là, il m'a dit le prix (dont j'ai oublié entretemps, donc je m'abstiens pour ne pas dire de bêtises, mais il y a beaucoup de zéros derrière).   Il m'a dit aussi le prix d'un USV, un truc de fou, un rapide calcul qui prend comme exemple qu'on aurait un Navire mère avec 1 seul USV et 1 ou 2 UUV, et on est déjà à des sommes folles.

Maintenant on n'est pas divin mais on se pose vraiment la question si on aura, Marine belge, un jour cette technologie vu les prix, et encore on ne parle pas de la maintenance ou des réparations, qui coûtent également super cher.  Six nouveaux chasseurs, on se demande si le gouvernement est bien au courant des besoins et coûts, ou bien une fois achetés, ce seront des trucs inutilisables car pas assez d'argent pour le fonctionnement.  Seul l'avenir nous le dira...

Oui, c'est certain que tout ce matos de pointe doit couter les yeux de la tête, mais bon avec les 932 millions d'euros prévu pour les 6 futurs navires MCM, ça devrait aller !? Surtout que les 6 bateaux-mère ne seront pas tous équipés entièrement, les drones devant passer d'un bac à l'autre suivant les besoins opérationnels...

En fait, le problème c'est que toutes ces technologies pointues (de drones de surface et sous-marin) sont encore en phase d'expérimentation, et d'ailleurs les marines françaises et anglaises travaillent sur un projet en commun, le programme Maritime Mine Counter Measures (MMCM) dont les prototypes sont prévus pour 2019 :

Citation :

Le contrat annoncé vendredi porte sur la définition, la réalisation et la qualification de deux prototypes d'un système de drones navals, de surface et sous-marins, d'ici à 2019. Ils seront mis en œuvre à partir d'un "bateau mère" ou depuis la terre. Les évaluations seront conduites par la Marine nationale et la Royal Navy. Par comparaison aux chasseurs de mines actuels, le système permettra de maintenir l'homme en dehors de la zone de danger.

Quand le projet sera plus avancé je demanderais à Didier sur facebook ce qu'il en pense ?


ici en 91 à Dubai avec Didier, Fred et Eric Gheys

Voici quelques questions/réponses extraites du compte-rendu intégral de la Commission de la Défense Nationale à la Chambre des représentants le 14 décembre 2016.

1ère série de questions :

Citation :

Veli Yüksel (CD&V) : Il semblerait que la Belgique et les Pays-Bas s’apprêtent, dans le cadre d’une coopération renforcée, à acquérir ensemble quatre frégates et douze chasseurs de mines pour un montant total de 4 milliards d’euros.

Pour quelle date cette acquisition est-elle prévue? Comment seront répartis les frais d’achat et de maintenance?  Quelles  économies cette acquisition commune permettra-t-elle de réaliser? Quelle sera l’incidence de cette démarche sur les équipages, le statut de nos marins et leur formation?

2ème série de questions :

Citation :

Alain Top (sp.a) : Les Pays-Bas et la Belgique ont signé une lettre d’intention dans ce cadre, mais elle ne mentionne pas spécifiquement quatre frégates et douze chasseurs de mines. Ce nombre peut-il encore changer? Le ministre vise-t-il une répartition à parts égales des coûts?

La Belgique a déjà convenu d’un budget pour le remplacement des frégates et des chasseurs de mines, mais pour l’instant, les Pays-Bas n’ont affecté que 700 millions d’euros à cette fin. Quand prévoiront-ils le montant supplémentaire de 1,3 milliard d’euros? Le budget de 932 millions d’euros prévu par la Belgique pour les chasseurs de mines ne constitue-t-il pas une estimation nettement exagérée?

Les réponses du ministre :

Citation :

Steven Vandeput, ministre de la Défense : Le 30 novembre 2016, j'ai signé avec ma collègue néerlandaise une lettre d'intention pour le remplacement conjoint de nos navires de lutte contre les mines et de nos frégates. Notre coopération portera non seulement sur les acquisitions mais aussi sur la recherche et le développement ainsi que sur le maintien de la capacité opérationnelle. Cette lettre d'intention a été remise aux membres de la commission de la Défense le 8 décembre dernier.

Les investissements pour l'achat concerné sont planifiés pour la période 2017-2030, ce qui fait que la capacité de lutte contre les mines pourra être remplacée à partir de  2023 et les frégates à partir de 2025. Le budget d'investissements s'élève à 1,29 milliard d'euros pour les frégates et à 932 millions d'euros pour la capacité de lutte contre les mines.

La définition du budget est encore en cours aux Pays-Bas. Nos voisins suivent leur propre processus d'analyse des besoins. Conformément à la lettre d'intention, les cahiers des charges doivent encore être rédigés.

Nous ne sommes pas encore en mesure de chiffrer concrètement les économies, mais nous misons bien évidemment sur des économies d'échelle, notamment par la centralisation des services logistiques à quai dans l'un des deux pays.

Le budget des bâtiments de lutte contre les mines est fondé sur la notion de contre-mesures en matière de mines (Mine Countermeasures, MCM), qui ne nécessite plus la présence de navires d'appui logistique. Avec ce nouveau processus, six nouveaux bâtiments MCM sont équivalents, du point de vue opérationnel, à huit bâtiments actuels et un navire d'appui.

Pour voir le rapport entier : https://www.lachambre.be/doc/ccri/pdf/54/ic550.pdf

en faisant des recherches sur les drones, je suis tombé sur ça    

cliquer sur l'image pour accéder au contenu

Mer et Marine consacre un article aux tests MCM de Zeebrugge, mais malheureusement c'est payant  

Les patrouilleurs de l'US Navy utilisent aussi des drones volant mais c'est quand même un drôle de concept !

https://twitter.com/NavyLookout/status/877433408489758720

Et d'après Wikipédia l'armée belge utilise aussi ce type de drone !?

https://en.wikipedia.org/wiki/AeroVironment_RQ-20_Puma

https://twitter.com/_lemarin/status/877568333775872000

Citation :

Les drones navals, à la une du « marin » du 22 juin

Guerre des mines, reconnaissance aérienne mais aussi sous-marine, protection de ports militaires, voire, à terme, combat : les drones navals s’apprêtent à entrer en force dans les moyens militaires de la Marine nationale. Le marin fait le point sur le sujet dans son dossier à la une cette semaine.

---> lemarin.fr/les-drones-navals-la-une-du-marin-du-22-juin

Bon, avant toute cette technologie on va d'abord tenter de retrouver par la méthode "traditionnelle" notre matériel égaré la semaine dernière durant les tests  

Qu'est-ce qui se passe, ils ne t'ont pas ramené le brol au magasin !?

à l'atelier plutôt, comme souvent, avant un exercice, c'est toujours vite vite vite et dans la panique, on est mercredi et tout n'est pas encore rentré, il y en a un qui rit jaune car c'est sur son inventaire. Mais bon, on garde espoir....et on cherche (en espérant ne pas devoir chercher dans l'eau)

Ah ok, et j’espère aussi que vous ne devrez pas chercher dans l'eau