Nombre de messages : 46384 Age : 56 Localisation : Quaregnon (Bel) Date d'inscription : 27/06/2007
Sujet: Re: Comment seront nos futurs chasseurs de mines ? (Part. 2) Mer 1 Déc 2021 - 9:41
vince01 a écrit:
eh bien amis marins, vous voilà bien équipé pour le futur..... Quelle révolution.....le tonnage de la marine va exploser ;-)
Oui, ça va être un fameux bond technologique et la capacité de détection des mines va être décuplée... reste à voir maintenant comment les drones vont se comporter sur la durée et avec une mer plus agitée ???
_________________ olivier
Les plus grands ne sont pas ceux qui ne tombent jamais, mais ceux qui se relèvent toujours !
Pose de la quille du premier nouveaux navires anti-mines posée pour les Pays-Bas et la Belgique (30.11.2021)
Cet après-midi, le premier navire de la série des douze navires belges et néerlandais de lutte contre les mines a été mis sur cales au chantier naval français Piriou à Concarneau. Le premier navire, baptisé Ostende, est en cours de construction pour la Belgique. Le nom du 1er navire néerlandais a également été annoncé : Vlissingen.
En début d'après-midi au chantier naval Piriou en Bretagne, alors que les hymnes nationaux belge et néerlandais étaient joués, le bloc 4 de la coque de l'Ostende a été abaissé. Sous l'œil attentif du PDG de Naval Group et des deux responsables militaires néerlandais et belges, le bloc 4 s'est immobilisé à côté du bloc 5. "Demain, nous le souderons ensemble", a-t-il déjà été dit lors de l'exposé introductif, "nous ne voulons pas allonger inutilement la cérémonie".
Ostende et Vlissingen
Le nom des nouveaux navires belges de lutte contre les mines avait été annoncé dès le début. Mais le nom des nouveaux navires néerlandais n'a été annoncé qu'à 14 heures cet après-midi. Vendredi dernier, le roi Willem-Alexander a donné son approbation aux noms : Vlissingen, Scheveningen, IJmuiden, Harlingen, Delfzijl et Schiedam.
Avec les noms de villes, la marine continue la ligne après les dragueurs de mines de la classe Dokkum et les chasseurs de mines actuels de la classe Alkmaar.
Le patron de Naval Group, Eric Pommelet, s'était déjà adressé aux invités dans le hall de construction. Pommelet a souligné dans son discours qu'il s'agit d'un moment historique : deux navires sont en cours de construction qui tournent autour de systèmes sans pilote. Mais surtout, ce sont deux pays européens qui ont construit des navires ensemble. En ce qui concerne Pommelet, une collaboration européenne a donc été célébrée. "Ce programme prouve que s'il y a une volonté politique, les pays européens peuvent travailler ensemble."
Ce ne sont pas des phrases creuses. Comme évoqué précédemment, l'acier du premier futur navire belge a été découpé en Pologne. Et l'acier du premier navire hollandais viendra d'Italie. Les deux navires sont en cours de construction en France, et d'autres chantiers navals en Europe sont en lice pour des parties des navires suivants.
Et d'après ce qu'a compris Marineschepen.nl, ce ne sera peut-être pas que seulement deux pays ? La France elle-même a également manifesté son intérêt pour rejoindre le programme. Cela semble plus simple qu'il ne l'est, car les Pays-Bas et la Belgique ont déjà fait les investissements nécessaires. Mais les deux pays saluent l'intérêt français.
Bientôt, nous ne ferons que construire
L'équipe de projet se concentre bien sûr sur les navires belges et néerlandais. Parce que ces navires sont convertis de dessins numériques et d'accords sur papier en véritable acier. Le Capitaine de corvette de 1ère classe Renauld Hock de la Marine belge est chef de projet depuis la Belgique depuis septembre. Aujourd'hui, nous sommes à mi-parcours du programme, confirme-t-il. "C'est un moment important", dit Hock. "Mais en même temps, l'examen critique de la conception de la boîte à outils (toolbox) est en cours." Et cette boîte à outils, qui se compose de contre-mesures antimines sans pilote (drones), est cruciale pour les nouveaux navires. Les décisions finales sont maintenant prises au sujet de ces systèmes.
Ce n'est pas si facile, déclare le capitaine de vaisseau Sander van Luik, le chef de projet néerlandais. "Certains produits sont corrigés, comme le K-Star [un des drones, JK]. Mais à quoi ressemblera exactement l'USV et ce que le logiciel peut faire, il y a encore des problèmes à résoudre."
L'examen critique final de la conception de l'ensemble du concept est prévu pour juin. Ensuite, la conception du navire et la boîte à outils seront finalisés. Cependant, la construction est déjà en cours. « Nous parlons de design compétitif aux Pays-Bas, c'est ce que nous faisons maintenant ici », déclare Van Luik.
Après cette revue critique de conception, tout est concentré sur la construction des navires et de la boîte à outils. Pour superviser cette construction, trois officiers de marine belges sont sur place au chantier Piriou pour assurer les contacts avec l'entrepreneur et les forces armées belges, et bien sûr pour contrôler la qualité, explique Hock.
Une équipe néerlandaise n'est pas (encore) sur place, mais sinon l'équipe qui travaille depuis Utrecht et Evere est totalement binationale. "Il y a une égalité totale", dit Van Luik. "Parfois, l'expertise de DMO est nécessaire et dans d'autres domaines, la Belgique a plus de connaissances." De plus, les pays construisent dans un pays tiers, qui va aussi bien. « Naval Group construit depuis longtemps une marine importante et professionnelle. Ils peuvent le faire », déclare Van Luik. "
Maintenant que le premier navire est en construction, une phase de test et d'apprentissage a également commencé. Hock : "Nous faisons des tests de qualité avec chaque vaisseau de la classe, mais nous testons beaucoup plus avec le premier vaisseau. C'est pourquoi nous avons réservé beaucoup plus de temps pour la construction du premier vaisseau que pour les autres vaisseaux." Le premier navire, l'Ostende, sera livré fin 2024. En février, l'acier du premier navire néerlandais de lutte contre les mines sera découpé en Italie, et la quille sera posée en juin.
Quelques heures après la juxtaposition des deux premiers des 27 blocs qui deviendront bientôt l'Ostende, les hôtes abandonnent le chantier de la ville côtière française. Sur le chantier, on commence à construire un navire de lutte contre les mines.
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Sujet: Re: Comment seront nos futurs chasseurs de mines ? (Part. 2) Mer 1 Déc 2021 - 11:29
Le chantier naval Piriou construit douze navires pour la Belgique et les Pays-Bas
Dans le cadre d’un contrat d’une valeur de 1,8 milliard d’euros, le chantier naval concarnois livrera, d’ici à 2030, de douze chasseurs de mines de dernière génération aux marines belge et néerlandaise. Un partenariat avec Naval Group.
C’est le plus gros contrat export de Naval Group, après celui avorté des sous-marins australiens. Douze chasseurs de mines de dernière génération, destinés aux marines belge et néerlandaise, vont être construits au chantier Piriou de Concarneau (Finistère), pour le compte de Kership, la coentreprise créée en 2013 par Piriou et Naval Group et spécialisée dans la construction de navires militaires.
Le programme à 1,8 milliard d’euros, ébauché par les deux marines en 2015, a été attribué en 2019 à Belgium Naval & Robotics, un consortium formé par Naval Group et ECA, groupe basé à Toulon (Var) et spécialisé dans la conception de systèmes robotisés (drones) opérant en milieu hostile.
« Une vision partagée »
Le premier navire de 82,6 m de long pour 17 m de large, l’Ostende, dont le premier bloc a été mis sur cale au chantier Piriou mardi 30 novembre 2021, sera livré à Zeebrugge (Belgique) fin 2024. Son assemblage débutera réellement en juin 2022.
Après cette première livraison les suivantes s’échelonneront tous les six mois jusqu’en 2030. « Ce programme est une belle histoire de coopération entre des pays européens et des partenaires industriels, a souligné Pierre-Éric Pommellet, président-directeur général de Naval Group. C’est l’histoire d’une vision partagée pour le futur de la guerre des mines et du naval de défense. La lutte contre les mines est un enjeu d’hier, d’aujourd’hui et de demain. C’est ce que nous préparons ensemble avec cette solution qui est une révolution dans le domaine naval. »
Un navire porte-drones
Chacun de ces bâtiments de guerre des mines sera équipé d’une dizaine de drones sous-marins, aériens et de surface (des embarcations d’une douzaine de mètres et de vingt tonnes) destinés à la détection, la classification et la neutralisation des mines. Ils peuvent résister à des explosions sous-marines et possèdent des signatures acoustiques, électriques et magnétiques très faibles. Pour rappel, jusque dans les années 1980, les chasseurs de mines étaient équipés de coques en bois.
« Ce navire porte-drones est capable d’avoir un combat autonome et d’élargir ses missions par ses systèmes embarqués » , complète Pierre Eric Pommellet. Ce nouveau type de bâtiment porte des enjeux stratégiques forts à une époque où la sécurité du transport maritime est devenue primordiale pour l’économie planétaire. « La sécurisation des voies maritimes est aujourd’hui un grand challenge », a confirmé l’amiral Michel Hofman, chef de la défense belge.
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Sujet: Et en maquette? Mer 1 Déc 2021 - 13:11
Quelqu'un sait-il si il existe déjà une maquette à construire de ces nouveaux chasseurs? ou si il va y en avoir? Vu que me voilà à la pension (dans20 jours) j'aurai du temps libre
olivier Admin
Nombre de messages : 46384 Age : 56 Localisation : Quaregnon (Bel) Date d'inscription : 27/06/2007
Sujet: Re: Comment seront nos futurs chasseurs de mines ? (Part. 2) Mer 1 Déc 2021 - 16:31
Quelqu'un sait-il si il existe déjà une maquette à construire de ces nouveaux chasseurs? ou si il va y en avoir? Vu que me voilà à la pension (dans20 jours) j'aurai du temps libre
C'est trop tôt, faut attendre que le M940 Ostende soit entièrement terminé
En tous cas, je te souhaite une bonne pension
_________________ olivier
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Nombre de messages : 51879 Age : 73 Localisation : Dison / VERVIERS Date d'inscription : 02/11/2009
Sujet: Re: Comment seront nos futurs chasseurs de mines ? (Part. 2) Jeu 2 Déc 2021 - 15:08
Sail Roger Amiral
Nombre de messages : 3200 Age : 78 Localisation : Liège Date d'inscription : 24/08/2010
Sujet: Re: Comment seront nos futurs chasseurs de mines ? (Part. 2) Jeu 2 Déc 2021 - 15:33
Les six futurs navires de lutte contre les mines de la Marine, des navires qui seront identiques aux six commandés par les Pays-Bas, porteront des noms de villes belges, a-t-on appris mercredi de sources militaires. Un des six futurs nouveaux navires de lutte contre les mines de la Marine portera le nom "Rochefort", aux côtés de grands noms de ville comme Ostende, Anvers, Bruges, Liège ou encore Tournai.
Les six futurs navires de lutte contre les mines de la Marine porteront des noms de villes belges, trois en Flandre et autant en Wallonie: Ostende, Tournai, Bruges, Liège, Anvers et, au mileu de toutes ces grandes villes, "Rochefort".
Les noms ont été dévoilés mardi sur un chantier naval situé dans la région du Finistère en France, en présence des «patrons» des armées belge et néerlandaise, lors de la présentation du premier des douze futurs navires de lutte contre les mines.
Ces navires nouvelle génération doivent équiper les marines des deux pays et remplacer les chasseurs de mines plus que trentenaires issus d'un programme belgo-franco-néerlandais. "Rochefort", jadis nom d'un navire de guerre
Selon la Défense, «ces villes ont été choisies pour leur importance dans le monde maritime belge et pour des raisons historiques». Ostende, Bruges et Anvers sont historiquement les villes "portuaires" les plus importantes de Belgique. Les villes de Liège et Tournai sont toutes deux situées sur un fleuve important pour la navigation, respectivement la Meuse et l'Escaut. De leur côté, Rochefort et Tournai avaient donné leur nom à un dragueur de mines (navire de guerre) dans les décennies qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale. Enfin, dans le passé, trois villes wallonnes étaient marraines des dragueurs de mines: Liège du M908 Georges Truffaut, Tournai du M481 Tournai et Rochefort du M930 Rochefort.
"Ce choix est donc une suite logique de notre histoire», explique Ludivine Dedonder, ministre de la Défense:
En donnant également à nos nouveaux chasseurs de mines, les noms de leurs villes marraines, qui entretiennent, elles aussi, un lien historique avec la marine, nous avons la volonté de poursuivre une belle tradition»,
La première livraison d'un navire est prévue pour «fin 2024» à Zeebrugge, la principale installation de la Marine. «Tous les navires devraient être prêts vers 2030», a précisé la Défense.