Recherche du sous-marin argentin disparu: les news (2)

Bonsoir Olivier,

Je viens de regarder la nouvelle vidéo mise en ligne par Ocean Infinity.
J’ai eu l’impression de regarder un bout de film de science-fiction.
C’est stupéfiant !

Le Seabed Constructor et tous ses « accessoires », c’est l’équivalent sur mer de la’ISS .
Et quelle vie passionnante pour l'équipage et ces techniciens de haut vol !

Je comprends que tu sois « sous le charme » comme tu dis.

Ne le lâche surtout pas, on te suit.

Et donc, comme d'hab, bon quart.

( Je crois qu’il vient de mettre du charbon, il navigue à +/- 12 knts à présent il me semble)

PAUL a écrit:

Ne le lâche surtout pas, on te suit.

Bonsoir PAUL,

T’inquiètes pas, maintenant que je l'ai repéré, je ne vais plus le lâcher

Alors, comme ils arriveront à Buenos Aires le 5 septembre, je suppose que les cadres de Ocean Infinity et de l'équipe de recherche du "Seabed Constructor" sont déjà occupé à travailler en Argentine, où ils doivent normalement recevoir de la part de la marine argentine toutes les données qui ont été enregistrée par les tous navires qui ont participé à la recherche du sous-marin, surtout celles provenant du Yantar

Maintenant je ne sais pas si ils ont vraiment besoin de toutes ces données puisqu'ils devront quand même repasser avec leurs drones partout, même là où les autres ont déjà sondé mais n'ont rien trouvé, vu qu'ils sont capable de scanner jusqu'à 1.200 km² de fond marin en 24h ça ne devrait pas leur poser de problème

Ce qui est intéressant ce sera de voir dans quel coin ils vont débuter les recherches ? A l'endroit où aurait été enregistré l'explosion hydro-acoustique ? A l'endroit de la dernière communication reçue du sous-marin ? Où alors ailleurs là où personne n'a encore été voir ?

A 21h20 (heure belge) il se trouvait à 324 nm de Cape Town :

Où alors ailleurs là où personne n'a encore été voir ?



Peut-être bien ! On ne sait jamais, ils sont en relation étroite avec la Marine Américaine et ils ont peut-être des infos "particulières".

Sacré feuilleton en tout cas, on n'aurait jamais imaginé autant de rebondissements, d'interrogations, de mystères et, surtout, de suspens.

Et ça dure !

J'ai failli te souhaiter "bon courage", mais passionné comme tu l'es, c'est inutile je crois.

Alors, en sachant que les 8 drones sous-marins du SEABED CONSTRUCTOR peuvent scanner quotidiennement jusqu’à 1.200 km² de fond marrin, je me suis amusé à cartographier une zone de recherche divisée en 9 carrés de 10.000 km² chacun. En comptant 10 jours pour scanner entièrement un carré de 10.000 km², on va dire qu'en 100 jours ils auront scanné les 90.000 km²  



Remarque : dans le carré du centre, le point A représente la dernière position connue du sub, et le point B (30 nautiques plus au nord) représente l'anomalie hydro-acoustique enregistrée par le CBTO.

Mise à jour de la position du SEABED CONSTRUCTOR

- à 08h00 (heure belge) il se trouvait à 400 nm de Cape Town :



Alors comme hier à 15h00 (heure belge) il était à 276 nm de Cape Town,
en 17h il a parcouru 124 nm, sa vitesse moyenne est donc de 7,3 nœuds.

PAUL a écrit:

...On ne sait jamais, ils sont en relation étroite avec la Marine Américaine et ils ont peut-être des infos "particulières".

Salut PAUL, c'est bien ce qui me fait peur, vu comment les USA chapeautent tout depuis le début des recherches du sub, ça m'étonnerait fort qu'Ocean Infinity ne collabore pas avec le gouvernement US en arrière-plan

D'ailleurs, au sujet des relations entre l'Argentine et les USA, voici un article intéressant publié le 16 août :

https://twitter.com/America_Informa/status/1031674560410730496

traduction google de l'article :

Citation :

La tension entre les États-Unis et l'Argentine a commencé à se détendre avec la recherche du sous-marin disparu (16.08.2018)

BUENOS AIRES - Avec la déclaration de reconnaissance du ministre argentin de la Défense pour l'aide du Pentagone dans la recherche désespérée et stérile d'un sous-marin perdu, Jim Mattis est devenu le premier secrétaire de la Défense des États-Unis à visiter notre pays depuis 2005, le signe d'une amélioration des relations militaires entre les deux pays, qui ont été pratiquement éliminées après une décennie de leadership politique de la gauche dans le pays sud-américain.

"Nous sommes revenus sur la route dont nous n'aurions jamais dû sortir", a déclaré le ministre argentin de la Défense, Oscar Aguad, avant de rencontrer Mattis et sa délégation.

Par la suite, Mattis a déclaré que les deux parties avaient convenu de reprendre des exercices militaires conjoints et d'autres formes de coopération en tant que niveau de soutien américain non spécifiés pour aider à la sécurité du Sommet du G20, qui se tiendra à Buenos Aires du 30 Novembre au 1er décembre de cette année. Le rôle de l'Argentine en tant qu'hôte du sommet des 20 plus grandes économies du monde illustre "le rôle de leadership croissant du pays sur la scène mondiale", a déclaré Dana White, porte-parole de Mattis, dans un communiqué.

L'amélioration des relations générales a commencé pendant l'administration du président Barack Obama après que Mauricio Macri est devenu président du pays en Décembre 2015, après plus d'une décennie de direction gauchiste et isolationniste avec la présidence de Cristina Fernández et avant elle celle de son mari maintenant décédé, Néstor Kirchner. Le rapprochement s'est poursuivi avec la visite de Macri à la Maison-Blanche l'année dernière, lorsque le président Donald Trump a reçu l'ancien homme d'affaires comme un vieil ami.

Cependant, l'échelle de Mattis à Buenos Aires lors de sa première visite en Amérique du Sud, après avoir visité le Brésil et avant une escale au Chili et en Colombie, a été considérée comme une étape importante dans la reprise d'une alliance militaire qui a pratiquement disparu sous les années des Kirchners. Pendant ce temps, l’Argentine a cessé d’envoyer des militaires à des programmes éducatifs aux États-Unis, il n’y a eu aucun échange et la participation de militaires américains à des exercices militaires conjoints a cessé.

Des experts militaires américains et latino-américains ont observé avec attention lorsque l'Argentine, qui avait besoin d'aide financière, a permis à l'armée chinoise de construire en Patagonie une station de surveillance par satellites pour 50 millions de $, une location qui a démontré le rôle croissant de Pékin sur le continent sud-américain.

« Je ne dirais pas qu'elle est menaçante », a déclaré Jazon Marczak, un expert en politique latino-américaine de l'Atlantic Council, « mais cette base militaire montre l'augmentation des relations de Pekin, à la fois commerciale et militaire, dans la région, et c'est un appel d'alerte pour les États-Unis sur l’importance de ne pas quitter l’Amérique latine et de trouver de nouveaux moyens de promouvoir une plus grande coopération militaire. »

Frank Mora, qui était vice-secrétaire adjoint à la Défense pour les Amériques entre 2009 et 2013, a déclaré à la veille de la visite de Mattis que la station de surveillance par satellite chinoise, qui a commencé ses opérations en Mars, « ne devrait pas être une préoccupation. »

"Qu'est que c'est ? Est-ce un service de renseignement ? Pourquoi l'ont-ils placé en Argentine ? », a ajouté M. Mora. « Cela devrait inquiéter davantage que les accords commerciaux. Les gens ont peur et disent : «Les Chinois font du commerce, ils investissent». Nous devons être compétitifs dans cet espace, nous devons investir au lieu d'avoir peur. Mais une base de surveillance par satellites est tout à fait autre chose. "

Cependant, peu après avoir quitté Washington dimanche dernier, Mattis a semblé mêler les deux problèmes en avertissant que les investissements étrangers dans la région pourraient avoir des dangers cachés pour la démocratie et la sécurité nationale.

"Dans ce monde, la souveraineté peut être perdue de plusieurs manières; il n'y a pas que les baïonnettes », a-t-il déclaré aux journalistes. « Cela peut aussi se produire lorsqu'un pays offre des cadeaux coûteux et des grands prêts » qui sont en fait « une énorme dette pour le pays qui les reçoit, en sachant qu'il ne pourra pas les payer, ou qu'il ne pourra se permettre des grands projets où les gens ne trouveront pas d'emploi parce que ce pays apporte ses propres travailleurs "

Mercredi Mattis a reconnu que la question de station de contrôle par satellites « a été abordée » dans ses conversations avec le ministère de la Défense, mais il a déclaré: « c'est une question de souveraineté de l'Argentine. »

La visite de Mattis a été la première d'un chef militaire américain depuis que Donald Rumsfeld s'est rendu dans le pays en mars 2005 et il a déclaré que la relation "continuait de se renforcer".

"Nous nous concentrons sur le fait que nous pouvons travailler ensemble lorsque nous traversons une période économique très difficile", a déclaré Mattis. "Les deux parties sont très ouvertes à une relation militaire plus forte avec une transparence totale, de sorte qu’il n’y ait aucun doute sur ce que nous faisons, il n’y a rien de secret. Tout a l'air très bien. "

Macri, un homme d'affaires prospère dans les secteurs de la construction, de la finance et de l'automobile, a été l'un des premiers dirigeants latino-américains à approcher Trump après les élections de novembre. Les deux avaient des relations d'affaires et jouaient au golf ensemble avant de devenir président.

"Il a été mon ami pendant de nombreuses années", a déclaré Trump lors de sa visite à la Maison Blanche, il y a 16 mois. "Nous nous connaissons depuis longtemps, avant de faire de la politique."

Mais la reprise des relations militaires entre les deux pays a été retardée par rapport aux relations personnelles entre les deux présidents. Macri, dont le gouvernement presse pour une augmentation du rôle des militaires le long de la frontière nord, ne s'est pas réuni avec Macri cette semaine. Entre la dénommée Sale Guerre et les années de Kirchner, les Argentins se méfient encore des militaires.

Alors, l'année dernière, une tragédie nationale a créé une opportunité. Un sous-marin argentin avec 44 membres d'équipage, l'ARA San Juan, a disparu dans l'Atlantique sud le 15 novembre. La Grande-Bretagne, la Russie et les États-Unis se sont empressés d'envoyer de l'aide.

Le Pentagone a envoyé des équipes et des équipements avancés "aussi vite que possible", a rappelé Mattis dimanche au début de sa tournée de quatre jours en Amérique du Sud. "Nous avons fait tout ce qui était possible avec la meilleure technologie, avec la même technologie et le même niveau de support que nous aurions utilisé si un sous-marin américain avait coulé devant la Virginie."

Il a également cité ce qui s’est passé mardi à l'École Supérieure de Guerre brésilienne comme exemple de relations durables.

"Nous voulons être vos alliés, spécialement en cas de problèmes, lorsque des vagues de réfugiés traversent la frontière, lorsqu'un accident affecte un sous-marin sud-américain, lorsqu'il existe des menaces à la souveraineté ou à votre mode de vie."

Le ministre argentin de la Défense a également souligné ce qui s’est passé lorsqu’il a reçu Mattis à Buenos Aires. Les États-Unis étaient "le pays qui a le plus contribué à la recherche du sous-marin", a déclaré Aguad aux journalistes. "Ce geste ne sera jamais oublié."

Au cours de la visite, il a été révélé qu’une entreprise américaine, Ocean Infinity, Inc., avait signé un contrat avec le gouvernement argentin pour reprendre la recherche du sous-marin perdu. La société basée à Houston a dédié cinq de ses six drones sous-marins autonomes à la collecte d’images haute résolution du fond marin.

Le contrat est "seulement si il y a des découvertes concluantes", a déclaré mercredi le porte-parole Mark Antelme à McClatchy, décrivant le contrat pour la première fois en public. "Si nous ne le trouvons pas, ils ne nous paient pas, le risque financier est à nous".

"Nous espérons commencer les opérations début septembre et nous espérons aider à localiser le sous-marin", a déclaré Antelme. "Mais rien ne garantit que nous puissions localiser exactement le sous-marin."

SEA-Sistemas Electronicos Acuaticos, une entreprise fondée à Caracas avec des bureaux à Miami, a également participé à l'appel d'offres, mais n'a pas été choisie, montre une annonce du gouvernement argentin.

Source : elnuevoherald.com

Mise à jour de la position du SEABED CONSTRUCTOR

- à 15h00 (heure belge) il se trouvait à 455 nm de Cape Town :



Alors comme à 8h00 (heure belge) il était à 400 nm de Cape Town,
en 7h il a parcouru 55 nm, sa vitesse moyenne est donc de 7,8 nœuds.

Bonjour Olivier.

Merci pour toutes les précisions que tu as apportées, ci-dessus.
Nous en avions bien besoin, après toutes ces circonvolutions.
Amitiés.

Xavier

titian a écrit:

sur la video , les techniciens ouvrent des petits compartiments des AUV
pour recharger
et je remarque l'épaisseur du corps de ces engins ... 1 cm !!
comment font-ils pour ne pas être écrasés par la pression à 6000 mètres ???
quequ'un à une réponse ?

Salut titian,

voici ce que j'ai trouvé sur le web concernant le sujet, ça date de 2007 :

Citation :

Coques composites pour véhicules sous-marins autonomes (January 2007)

Un programme visant à étendre la profondeur de fonctionnement du Seaglider de 1000 à 6000 m a débuté en 2002 à l’Université de Washington. Le programme Deepglider a utilisé des composites en fibre de carbone pour la pression sur la coque (the pressure hull) en raison de leur capacité à atteindre des rapports poids-déplacement inférieurs à 0,5. La technologie de fabrication avancée, plus courante dans l'industrie aérospatiale, a permis à la pression sur la coque d'être identique à la forme du Seaglider AUV, de sorte que plusieurs composants Seaglider pourraient être utilisés sur Deepglider. Dans cet article, nous décrivons le développement de la "pressure hull" en fibre de carbone / époxy, y compris la caractérisation du matériau, la conception du manchon de contrôle de cisaillement interlaminaire et le test de pression de six réservoirs sous pression. Trois de ces coques utilisaient un diamètre effilé unique, une construction d'épaisseur de paroi effilée. Une description plus complète du programme Deepglider est fournie dans un document d'accompagnement.

Les matériaux composites renforcés de fibres sont de plus en plus utilisés dans les applications marines au cours des dernières décennies en raison de leur légèreté et de leur résistance élevée à la corrosion de l'eau salée. Ces matériaux sont maintenant appliqués aux coques composites [1] [2] [3] [4], aux véhicules sous-marins autonomes [5] [6] [7], et même aux équipements pétroliers offshore [8] [9] [10] [11], qui est généralement soumis à une pression élevée de l'eau de mer. Pour ces structures, le flambage et l'écrasement provoqués par la pression hydrostatique externe ont tendance à dominer les performances structurelles. ...

Source : Composite Pressure Hulls for Autonomous Underwater Vehicles

Bien observé !


Probablement en maintenant un équilibre constant entre la pression interne de l’AUV et la pression extérieure.

Le volume interne d’un AUV n’est pas énorme, sans-doute une petite réserve de gaz neutre sous pression et des pressostats qui pilotent la libération du gaz dans l'engin lors de la plongée et son évacuation hors de l'engin lors de la remontée.

Sans certitude évidemment mais je ne vois pas d'autre solution.

Mise à jour de la position du SEABED CONSTRUCTOR

- à 20h00 (heure belge) il se trouvait à 490 nm de Cape Town :



Alors comme à 15h00 (heure belge) il était à 455 nm de Cape Town,
en 5h il a parcouru 35 nm, sa vitesse moyenne est donc de 7 nœuds.

Bon, on ne peut dire qu'il soit pressé d'arriver  

Dans un article, j'ai trouvé ceci :

4 Les submersibles robotisés.

D’autres types de véhicules submersibles existent, les ROV et les AUV.
Les ROV, ou Remotely Operated Vehicle (en français, véhicule téléguidée.) Le Nereus est célèbre pour avoir exploré «*Challanger Deep*» le 31 Mai 2009. Ce point est le plus profond du globe terrestre, il se situe à l’extrémité sud de la fosse des Mariannes. Le Nereus a atteint 10*900m de profondeur ce jour là. Cet exploit est du au fait que les instruments sont directement plongés dans l'eau, la pression est la même à l'extérieur et à l'intérieur du véhicule, vu que les deux parties sont en communication constante.
Les AUV, quant à eux, sont des engins automatisés, ils agissent en totale liberté.

Bonsoir Olivier,

Par rapport aux carrés de la zone de recherche que tu as tracée (bonne idée !) et aux points A et B, aurais-tu aussi la possibilité de positionner un point C qui représenterait la position où les signaux sonores auraient été enregistrés ? J’espère que je ne t’en demande pas trop mais il serait intéressant de voir s’il y a cohérence.
Je ne me souviens plus du tout si les coordonnées de ce point ont été rendues publiques.

7 knts, c’est la vitesse d’un cycliste peinard ! Se pourrait-il que le Seabed Constructor soit au travail mine de rien et profite de cette traversée pour cartographier les fonds « survolés » par exemple ?