les phares en mer et à terre (1)

Le phare de Carantec




Localisation : Carantec, Finistère
Construction : 1845
Hauteur : 19,1 m
Élévation : 87 m
Portée : 23 milles (42,5 km)
Feux : blanc à 1 éclat 5 s
Lanterne : Lampe halogène 650 W
Automatisation : 1993
Gardienné : non
Visiteurs : non

01 décembre 1845 : allumage sur une tourelle carrée en maçonnerie, en avant du corps de logis de 17 m de hauteur. Pierres de taille de l’île Grande et moellons schisteux d’une carrière proche.


7 juillet 1843 : Projet et devis établis sur l’emplacement d’une tour-amer érigée en 1775 par Cornic-Duchêne, approuvés par décision ministérielle du 15 avril 1844. La vieille tour est détruite en juin 1841 puis le nouveau phare est construit par l’entrepreneur de Morlaix, Louis Guillotou de Kerbuel chargé aussi de la construction du phare de l’île Noire.
Mai 1998 : les derniers gardiens quittent le phare.

A popos de Cornic-Duchène



Fils d'armateur, Charles Cornic du Chesne est né à Morlaix le 5 septembre 1731. Embarqué comme mousse dès l'âge de huit ans, il acquiert une solide formation maritime au cours des onze campagnes qu'il effectue sur les bâtiments de son père. Des bateaux de pêche ou de commerce en temps de paix, corsaires en temps de guerre.
 Son ardeur au combat lui vaut rapidement une renommée qui vient aux oreilles du ministre de la Marine qui le fait incorporer en 1757 dans la Marine Royale. Mais c'est un roturier. A cette époque, les officiers d'origine noble constituaient le Grand Corps. Les autres étaient les officiers bleus. Il ne peut accéder au Grand Corps et doit se contenter du modeste grade de pilotin surnuméraire. Ses exploits vont cependant susciter la jalousie.

Son bilan de carrière est impressionnant :
- 50 convois de bateaux escortés sans perte.
- 20 navires ennemis capturés.
- plus d'un millier de marins français délivrés des pontons anglais.


 Après la guerre de Sept ans contre les Anglais, il est nommé lieutenant de vaisseau. Il est envoyé à Bordeaux en 1764 surveiller la construction de navires et divers travaux hydauliques.
C'est là qu'il se marie, mais son épouse meurt dix jours après son mariage. Anéanti par le chagrin, il cherche l'oubli dans la rédaction d'études et de mémoires. Il achète une belle maison bourgeoise à l'Isle Saint-Georges, au bord de la Garonne.
  En 1770 lors de la grande crue du fleuve, beaucoup de gens se laissèrent surprendre par la montée des eaux et durent chercher refuge sur les toits de leurs maisons ou dans les arbres. Les eaux montaient toujours. Son sang de marin breton ne fit qu'un tour : il mit à l'eau un canot et appela des volontaires pour secourir les malheureux sinistrés. Mais il eut beau offrir de grandes récompenses, personne ne répondit à l'appel. La population était terrorisée par les flots tumultueux. Il sortit alors son pistolet et obligea quatre solides matelots à embarquer avec lui. Pendant trois jours et trois nuits, il ne cessa de faire le va-et-vient entre les refuges des victimes et la terre ferme. Il sauva ainsi six cents personnes qu'il nourrit ensuite à ses frais pendant un mois.
 Le roi Louis XV lui écrivit de sa propre main pour le remercier.

 Vient la Révolution qui reconnaît enfin ses mérites. Il est nommé colonel général de l'artillerie de la ville de Bordeaux et capitaine des vaisseaux de la République.
 Mais sa droiture ne peut supporter les excès de la Terreur. Il donne sa démission de la Marine et rentre à Morlaix où il achète en 1794 le manoir de Suscinio donnant sur la rade devant Ploujean.
Cornic développera de ses propres deniers le balisage de la baie, dessinera des cartes, fera construire des amers, une tourelle, de nombreuses balises et organisera le sauvetage en mer.
 Il publiera d'ailleurs une très belle carte du balisage de la baie de Morlaix, vendue au profit des veuves de marins.


 Charles Cornic est décédé à Morlaix le 12 septembre 1809.

Bonjour Christian.

Très intéressant ton topo sur le phare de Carantec et tout ce qui s'y rattache.
Et la petite promenade en baie de Saint-Brieuc ; très bien.
Merci.
En ce qui concerne celui de "La Cotinière" ; je te laisse seul juge.
Tu es beaucoup plus à même de savoir ce qu'il convient de faire.
Personnellement, je pensais que, puisqu'il était question de phare, il fallait utiliser le forum "Phares en mer et sur terre" ; mais "Quiz", pourquoi pas.
Je n'y vois aucun inconvénient et, de plus, j'apprécie beaucoup Olivier et tout ce qu'il fait.
Bonne journée et bien à toi.

Xavier

les phares
déplacer dans quel est ce phare (Quiz photo)
regarde Jean Luc et compare
le phare de l'ile d'aix = situer sur une hauteur et son a deux

Aix


la Cotinière





En prenant la 2e photo de la Cotinière
celle de Xavier est prise plus a droite car on peut y voir l'alignement avec les 2 autres feux en rouge

Bonjour à tous,

A la demande de notre ami "SCHOETERS CHRISTIAN", j'ai déplacé le quiz 'Quel est ce phare ?' proposé par notre ami "Xavier MONEL" dans la rubrique du forum consacrée aux différents 'Quiz Marine' et cela afin de ne pas trop engorger la rubrique consacrée aux phares  

Donc, pour continuer à jouer ou à suivre le quiz "Quel est ce phare ?" rendez-vous sur :

---> http://www.belgian-navy.be/t8825-quel-est-ce-phare

Merci Olivier
Quiz ouvert a tous

Re-Bonjour Christian et bonjour Jean Luc.

J'ai fait les mêmes recherches que toi, Christian, et vu les mêmes photos que celles que tu proposes ; et là, la conclusion s'impose...
Ce sont bien les deux phares de l'Ile d'Aix.
Mea culpa, mea culpa ; je me suis trompé et je prie Jean Luc de bien vouloir m'excuser de ma méprise.
Question "bâteau de pêche" ; j'ai repris ma loupe et j'ai bien relu "Oléron".
Cependant, cela n'a rien d'étonnant de touver "l'Univers" à "l"Ile d'Aix", puisqu'elle n'est qu'à quelques dizaines de Miles de "la Cotinière", en passant par le nord de l'ile d'Oléron.
Reste à revenir sur l'attribution des prix.
Un compromis semble avoir été trouvé : la "quille d'or" (Jean Luc semble avoir un faible pour cet objet) à Jean Luc et le "yoyo d'or", à toi Christian, que tu conserves, pour l'ensemble de tes oeuvres en la matière.
Affaire classée ; je pense.
Bien à vous deux.

Xavier



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Bonjour et merci Olivier.
Merci Christian.

Xavier

Salut Xavier, super, comme je marche sur 1 1/2 quille ainsi j'en aurai enfin deux! dont une en or

le phare de l'ile noir



L’île Noire située en baie de Morlaix


face au château du Taureau, aurait inspiré le créateur de Tintin.  
L'appeler « île » est toutefois un peu pompeux, tant sa morphologie est plus que limitée : c'est un long caillou de forme étirée, d'une soixantaine de mètres de longueur pour une douzaine de largeur.


Pourtant, cet îlot isolé, presqu'entièrement submergé aux heures de pleine mer, a connu une présence humaine continue de 1845 à 1938, en raison de son phare. L'île Noire n'est qu'un simple rocher dénudé, où un phare a été érigé à son sommet. Presqu'entièrement submergée aux heures de pleines marées, il est possible de l'atteindre à pied à partir de la presqu'île de Barnénez, en longeant les parcs à huîtres. Son allure d'ensemble évoque une forteresse imprenable, particulièrement sinistre de nuit.
L'île Noire est l'objet de nombreuses légendes locales : notamment celle qui raconte qu'Hergé s'en serait inspiré pour les besoins de sa BD « Tintin ». D'ailleurs, pourquoi l'appelle-t-on île Noire alors qu'elle est plutôt de couleur blanche en réalité ?
Rôle stratégique de l'île au-delà de l'imaginaire populaire, ce qui est sûr, c'est que l'île Noire joue un rôle stratégique dans la baie de Morlaix. Son phare est un amer connu : il donne, en alignement avec le feu de La Lande, la direction du chenal de Tréguier, passage obligé pour atteindre Morlaix.



Le phare date de 1844
C'est en 1775 que l'armateur et marin morlaisien, Charles Cornic, reconnaît cette voie. La construction du phare de l'île Noire commence en 1844 : une tour carrée constituée de pierres de taille de l'île Grande et de moëllons de l'île Stérec est bâtie sur l'îlot.
De nombreux gardiens de phare se sont succédé de 1845 à 1938. Ils ont tous été confrontés aux rudes conditions de vie : outre l'insalubrité et la promiscuité du lieu, ainsi que la solitude pesante, l'accès était particulièrement difficile. En 1938, les hommes rechignant de plus en plus à monter au fanal, un feu automatique a été allumé. Depuis, le bâtiment n'est plus allumé.
Pourtant, l'île Noire continue, encore aujourd'hui, à jouer un rôle stratégique pour les plaisanciers et les régatiers, même si son phare n'est plus en activité. Mieux, elle avive encore l'esprit des gens.
Elle a ainsi donné son nom à une régate de caravelles, cormorans et catboats






https://youtu.be/f56Qf7vajwY

Bonjour Jean Luc.

Normalement, tu aurais du avoir le yoyo.
Mais si la quille te convient ; tout est pour le mieux...
Passe un bon week-end.
Bien à toi.

Xavier

salut Xavier
les lots sont biens distribués.

Le phare de Roscoff


4
Epoque de construction 4 ème quart 19 éme siècle - 1883



Historique
•Feu postérieur, sur la terrasse de la maison du gardien, près de l'abri du canot de sauvetage.
•1er janvier 1884 : allumage sur montants en fer et cabane en tôle;
•Adjudication des travaux le 9 mars 1883 au sieur Pétel entrepreneur à Roscoff.
•Comme la hauteur du feu est jugée insuffisante, il est prévu de construire une nouvelle tour plus élevée.
•Un marché de gré à gré est passé le 16 juillet 1914 avec l'entrepreneur Courcuff mais à la déclaration de guerre ce dernier est mobilisé comme canonnier territorial à Vannes et les travaux sont suspendus.
•Le projet n'est repris que vingt ans plus tard.
•1934 : allumage sur une tour tronconique en pierres apparentes de 24 m de hauteur à 430 m en arrière du feu antérieur.
•Feu antérieur : à l'extrémité du môle Nord. 15 mai 1880 : feu fixe blanc sur un candélabre en fonte et cabane en tôle. 1934 : feu fixe vert. 1935 : électrification du feu. Feu vert à occultations (2+1) toutes les 12 secondes au sommet d'une colonne en fonte peinte en blanc

Description architecturale
•Hauteur au dessus de la mer : 26,10 m.
•Taille générale : 24 m.
•Hauteur de la focale : 21,90 m.


Description
•Montant en fer avec cabane en tôle peinte. 1934 :
•Tour carrée pyramidale en maçonnerie de pierres apparentes (granit) sur un soubassement carré en maçonnerie de pierres apparentes.
•Consoles assemblées par des arcs supportant une balustrade à dés ajourés en pierre de taille.
•A côté : logement de gardien. Terrain 668 m2. Une face peinte en blanc.


Description technique :
•1ère optique : 01 janvier 1884 : feu directionnel rouge de focale 0,29 m. 16 degrés.
Autres optiques : 1934 : feu blanc à occultations (2+1) toutes les 12 secondes focale 0,30 m électrifiée et pétrole.

Combustibles :
•Huile minérale : 1884.
•Vapeur pétrole : 1934 en secours.
•Electrification : 1934.


Etat actuel en 1985
•Peinture blanche.
•Lanterne Ø 2 m de 1 niveau de vitrage cylindrique occulté au Sud . 2 secteurs.
•Intérieur boisé.
•Feu blanc à 2+1 occultations (lettre G) 12 sec.
•Optique fixe d' horizon au 1/2 focale 0,30 m à 180° repérée Henry-Lepaute à galets sur support de cuve modifié Henry Lepaute 1934.
•Portée 15 milles

Si j'en crois la quatrième photo ; ce phare est bien ancré...
Ceci dit, j'adore Roscoff.
Bonne soirée à tous.

Xavier

bonjour les amis
une surprise sur les phares
il n'y a pas que sur la cote qu'il y a des phares


Un phare au dessus d'un océan de vignes !
Le musée de la vigne vous propose une nouvelle muséographie grâce aux audio guides mais aussi de monter jusqu'au sommet du phare de 25 m de haut pour apprécier la vue panoramique




Mais revenons a nos moutons

Le Phare de Plougerneau



Pas de trop de commentaire la vidéo en dit plus
a savoir 2 phare l'un a côté de l'autre
le petit est l'ancien phare et l'autre le... vous l'avez deviner



Ancien phare :
Phare de 3e ordre, il fut construit au point culminant de la partie orientale de l'île, sur le plateau uni et presque horizontal, formé par un rocher granitique et mis en service la même année (1845) que celui de l'Ile Wrac'h et le feu du clocher de Plouguerneau pour marquer l'entrée de l'Aber Wrac'h. La pierre de taille et les moellons qui composent le phare ont été extraits de l'île Vierge. Le sable employé pour la fabrication du mortier à été pris à Port Malo (à 2500 m de l'ile). Les travaux de construction, commencés en 1842, furent achevés trois ans plus tard. l'ancien phare de l'Ile Vierge fut allumé pour la première fois le 15 août 1845.

Nouveau phare :


Edifié de 1897 à 1902 pour suppléer son petit prédécesseur toujours présent et voisin, c'est le phare le plus haut d'Europe et le plus haut en pierre du monde avec ses 82,5 mètres. Sa portée lumineuse est de 52 kms (27 milles) par temps clair. Ses feux, émis par une lampe halogène de 650 w, brillent d'un éclat blanc toutes les 5 secondes.

Il a été électrifié en 1956 et reçoit son énergie d'une batterie d'accumulateurs alimentée par deux éoliennes implantées à proximité, actuellement un groupe électrogène a pris le relais. Bien que construit sur un ilot à 1,5 kilomètres de la côte, il est considéré comme un phare en mer.

La tour cylindrique en granit (kersantite) est habillée à l'intérieur d'un manteau d'opaline, pierre fine, à reflets irisés, constituée de silice hydratée. L'escalier en colimaçon de 325 marches




mène à la coupole qui abrite la lampe. Deux gardiens assurent le fonctionnement du phare qui n'est pas encore automatisé.






Reportage

Symbole du pays des Abers, le phare de l'île vierge de Lilia Plouguerneau veille depuis 110 ans sur l'entrée de la Manche. Nous avons rencontré Jean Malgorn qui fut l'un de ses gardiens pendant 27 ans

Bonjour Christian.

Le phare de Verzenay aurait pu faire l'objet d'un Quiz ; il y a des gens qui ont de ces passions.
Vraiment, construire un phare au milieu des vignes ? ...
Quant à celui de Plougerneau, outre la beauté des photos et la présision des commentaires ; j'ai bien aimé la vidéo qui nous en apprend beaucoup sur la vie des gardiens.
Une occasion de te redire combien, personnellement, j'apprécie ces petits films dont tu "émaille" le forum.
Merci.
Bien à toi.

Xavier