Electriciens de quart

Psssssschuit !!

Cà s'appelle un pètard mouillé.....!! Parfois aussi un pet mouillé !

Bruges , Centre d'entraînement SBD ( suite )

Les deux camions s'arrêtent a côté d'un autre Bedford garé là et de 2 jeeps Minerva avec des remorques bâchées.
A une dizaine de mètres , une vieille bâtisse aux fenêtres avec châssis en ciment les divisants en petits carreaux.
Plus loin , il y a des deckhouses gris-bleus récupérés sur des navires démolis.
Au milieu d'une surface en béton se trouve une cuve cylindrique de 6 mètres de diamètre , pleine de mazout. Un gars vêtu d'un long manteau et de bottes dégage la neige autour.
A proximité , d'autres cuves , une rectangulairede 1 m sur 2 , et une autre , plus grande . Pleines de mazout .
C'est le site de Rykevelde mais ...en 1972.
Pas beaucoup de béton comme maintenant , mais de la terre battue et de l'herbe...
Pas de grillages autour des cuves. Ni de panneaux de protection en métal.

Ils sont 6 gars en manteau long, chaussés de grosses bottes avec les chaussettes blanches rabattues par-dessus , des cagoules blanchâtres autour du cou.
Ils ont débarqués une quinzaine d'extincteurs rangés non loin du plus petit des bacs à mazout. Un long tuyau gris serpente vers le grand bac rectangulaire .
Deux d'entre-eux ajustent au tuyau une longue hampe en métal peinte en rouge.
Le 1MC Goethals s'est approché de leur chef et le salue militairement. L'autre ne lui rend pas le salut mais ce n'est pourtant pas un officier. Il donne aussitôt des consignes auquel le chef Goethals répond en faisant oui de la tête..
Ce gars me fait une curieuse impression...
Il est de taille moyenne , le visage buriné de rides profondes , des yeux gris déterminés. L'intuition que ces yeux ont vu la guerre , qu'ils ont vu la mort de près et n'hésiteront pas à lui faire face à nouveau. Il doit avoir la cinquantaine bien sonnée. Alors , je calcule... Il devait avoir 20 ans lors de la 2° guerre mondiale.
Peut-être un ancien de la SBRN ? Ou de la guerre de Corée ?
En tous cas , il impose le respect. Les chefs en débarquant des camions plaisantaient et rigolaient. Maintenant , c'est le silence...
Même le chef Goethals, le grand manitou de la sécurité sur la Godasse , fait piou-piou comme un petit poulet devant ce gars.
A l'époque , je n'ai pas fait attention à son nom. Je l'avais surnommé Main-de-Fer car c'est lui qui va mener chacun d'entre-nous près du feu des cuves , tout près ,
en mettant sa main sur l'épaule gauche et quand il disait :
" Stop ! "
On sentait l'épaule prise dans un étau à faire craquer la clavicule !

Un des adjoints de Main-de-Fer s'approche du chef Goethals et l'enmène tout en s'adressant à tout le groupe .
On le suit jusqu'à la bâtisse où il nous dit en flamand puis en français que c'est le vestiaire et plus loin une autre porte , les toilettes.
Nous devons chacun nous équiper du long manteau comme le sien , des bottes , d'une cagoule et d'une paire de gants en amiante , ainsi que d'une lunette ressemblant à un petit masque de plongée. Nous n'aurons pas besoin des masques anti-gaz que nous avons amenés depuis la Godasse.
Nous sommes nombreux et il n'y a pas assez de tenues pour tout le monde. Dès lors , ceux qui n'en ont pas , attendront que les premiers terminent les exercices pour revêtir leurs tenues . Dès que nous serons équipés , se présenter auprès de lui qui nous attend dehors. Rien sur ce gars , ni aucuns des autres , ni Main-de-Fer ne permet de définir quels grades ils ont.
Dans le vestiaire , les tenues sont accrochées à des porte-manteaux qui fixés tout autour du local.
Les cagoules , gants et lunettes sont sur des bancs qui font la longueur des murs. En-dessous , les bottes.
Je ne suis pas grand , 1m70 , et le manteau me vient bien au-delà du genou. Les bottes sont trop grandes aussi mais , frileux des pieds , j'ai mis deux paires de chaussettes .Celles en laine bleue de la FN et de grosses chaussettes norvégiennes de la maison. Cà fait que je ne traîne pas trop les bottes.
La cagoule et les gants devaient être blancs à l'origine , maintenant ils sont légèrement jaunis. La lunette est griffée à force d'avoir été essuyée mais j'y vois clair.

En sortant du vestiaire , l'instructeur m'envoie vers le groupe qui se tient près du petit bac à mazout avec les extincteurs. Le suivant , il l'envoie vers l'autre groupe celui du grand bac. Je me mets parmi les premiers en '4° position dans la file. Je suis de ceux qui pensent que quand il y a un mauvais pas à franchir mieux vaut ne pas attendre.
Un des instructeur allume le mazout du petit bac , avec un long boute-feu et en s'y reprenant à plusieurs fois car çà ne s'enflamme pas facilement .
Et c'est Main-de-Fer qui s'approche de notre groupe pour nous expliquer l'exercice avec extincteurs.
Enlever la goupille de la gâchette et diriger la buse vers la base des flammes. Mais souffler le feu d'un seul jet sans s'arrêter , en va-et-vient , de gauche à droite .
Main-de-Fer se couvre la tête de la cagoule et baisse la lunette. Il s'approche des flammes qui ronflent sur le bac en faisant d'épaisses volutes de fumée noire qui tourbillonent en montant vers un ciel de nuages gris et bas.
La buse souffle la poudre blanche pendant que Main-de-Fer balaie lentement de gauche à droite. En 3 fois , il éteint le feu . Ca semble rapide et facile !
Un autre instructeur entretemps fait l'inspection du premier de la file et lui remonte la cagoule jusqu'aux yeux et ajuste la lunette.
Puis il lui dit d'avancer . Main-de-Fer lui donne l'extincteur et lui met la main sur l'épaule . Celui qui tient le boute-feu a déjà enflammé le bac à nouveau.
C'est pas toujours bon d'être le premier ! Le gars souffle la poudre sur la base des flammes mais il balaie trop vite. Main-de-Fer lui prend le poignet. Cà surprend le gars qui arrête de souffler. Les flammes reprennent. On entend Main-de-Fer gueuler :
" Continuez !!"
Et avec sa poigne de guider le gars dans un balayage plus lent des flammes. Finalement , le feu s'éteint mais il lui aura fallu le double de va-et-vients.
Et Main-de-Fer de lui passer un savon...
Je retiens la leçon. Balayer lentement à la base des flammes. Pas vouloir aller trop vite.
Le 2° et 3° de la file ont été attentifs aussi. Ils éteignent le feu en 4 balayages presque aussi bien que le vétéran.
Viens mon tour.
Bon élève , j'ai relevé la cagoule jusqu'aux yeux et j'ai mis la lunette bien en place. Cà n'empêche pas l'instructeur de tirer sur celle-ci.
Puis il me pousse légèrement en avant en me disant :
" Allez-y ! "
Main-de-Fer qui attend me passe l'extincteur et mettant sa main sur mon épaule il me dit :
" Avancez ! "
Les flammes ronflent et la chaleur est intense. Je dirige la buse vers la base des flammes et j'actionne la gâchette.
" PFRRRR ! " Une première passe vers la gauche lentement. Les flammes refluent...
" PFRRRR ! " Une deuxième passe vers la droite lentement . Les flammes refluent encore...J'en suis à la moitié du bac
" PFRRRR! " Une troisième passe vers la gauche lentement . Les flammes ne refluent pas. ...Qu'est-ce qui se passe ?
J'insiste.
" PFRRR! " Quatrième passe vers la droite lentement. Les flammes ne refluent pas ... Elles reviennent !!
A ce moment , je sens l'étau serrer mon épaule et me tirer vers l'arrière.
" STOP ! RECULEZ!!! "
Je relâche la gâchette.
Et Main-de-Fer de m'entraîner trois pas à reculons. Puis il me prend l'extincteur et relève sa lunette sur le front.
Je relève la mienne aussi. Les flammes sur le bac ronflent de plus belle , triomphantes.
La honte pour moi ! J'ai raté l'exercice !
Et Main-de-Fer de me regarder en fronçant les sourcils.
Du coin de l'oeil , je vois le chef Crol s'amener à grandes enjambées. Il penche la tête vers moi et s'exclame :
" Je m'en doutais ! Toujours le même , hein ! "
Cà me surprend et me met en pleine confusion. Qu'est-ce que j'ai fait ? Ou pas fait ? J'ai du balayer trop lentement...?
Je me sens miserable ! Je les regardent l'un et l'autre , tout penaud.
N'y aurait-il pas un trou de musaraigne quelque part où je pourrais me cacher ?
...
L'intervention du chef Crol semble irrité Main-de-Fer. De son doigt pointé , autoritaire , il montre le groupe.
" Vous ! Retournez là-bas ! "
Le chef Crol fait :
" Je voulais seulement voir qui ....."
Main-de-Fer lui coupe la parole et répète , fâché :
" Là-bas !!! "
Le chef Crol retourne auprès du groupe en hochant la tête et haussant les épaules.
Main-de-Fer me regarde , encore irrité.
Maintenant çà va être mon tour. Je m'attends a être sermonné autant si pas plus que le premier.
Mais ...non ?
Main-de-Fer prend l'extincteur par en-dessous avec son autre main et le secoue. Puis il fait signe à son adjoint .
Celui-ci vient échanger les extincteurs. Et Main-de-Fer gueule au groupe :
" Il faut faire attention avec un extincteur. Toujours voir s'il est assez chargé.
On ne peut pas éteindre un feu s'il n'y a plus assez de pression ! "
Et il me donne l'extincteur en disant :
" Recommencez ! "
Ah bon ! L'extincteur était vide ! Ce n'est donc pas de ma faute , le raté...
Cà n'empêche , cette affaire m'a perturbé...
Je remets la lunette sur les yeux et je retire la goupille de la gâchette.
Il faut que je me concentre et de garder en tête , balayer mais lentement.
La pression c'est moi qui l'ait maintenant. Je ne peux pas rater l'exercice.
Je m'avance vers le feu toujours avec cette main sur l'épaule et je presse la gâchette.
PFRRRR ! à gauche lentement...
PFRRRR ! à droite. Les flammes refluent
PFRRRR ! à gauche. Je m'avance encore un peu. La main pesante sur l'épaule ne s'y oppose pas.
PFRRRR ! à droite . Une petite touffe de flammes persiste mais la poudre l'écrase contre la paroi.
Le feu est éteint. En 4 va-et-vients..Je lâche la gâchette.
Une dernière volute de fumée noire tourbillonante s'éleve vers le ciel.
Cà n'empêche pas Main-de-Fer de broyer mon épaule.
" STOP ! RECULEZ ! "
Je fais trois pas en arrière avec lui et il me prend l'extincteur. Puis il gueule vers le groupe :
" C'EST BIEN ! SUIVANT ! ...VOLGENDE ! "
Je rejoint le groupe en marchant lentement et en regardant le chef Crol. Qu'a-t-il voulu dire par " Toujours le même ! "??
Depuis plus d'un mois que je suis à bord de la Godasse , je n'ai pas fait de connerie dans mon job d'électricien , ni à quai
ni en mer...Je râle qu'il ait voulu m'humilier ainsi devant tout le groupe , et je vais lui demander qu'il s'explique.
Mais l'instructeur qui est là s'interpose :
" Allez là-bas avec l'autre groupe. "
Quand on a terminé avec les extincteurs , il faut se mettre dans la file pour l'exercice avec la hampe.
Je ravale ma rancune et pourtant j'ai du sang breton .
Tête de granit !
Et" S'ils te mordent , mords-les " comme disaient les corsaires de Morlaix envers l'Anglais .
Je rejoint les autres. Je suis le douzième en attente . J'ai donc le temps de penser à ce qui s'est passé.
Finalement , c'est un filou Main-de-Fer.
Avec l'expérience qu'il doit avoir , il savait pertinemment bien que l'extincteur était presque vide et que je ne parviendrais pas à éteindre le feu.
Il aurait pu le dire ou le faire lui-même. Il m'a utilisé , manipulé pour sa démonstration !
M'étonne pas qu'il se soit énervé sur le chef qui est venu interférer ! Et qui s'est rendu ridicule devant les autres ...en voulant faire son Jacques...
C'est son tour , le chef Crol , et je souhaite qu'il rate. Qu'il ait le même stûût. Mieux , je souhaite qu'il trébuche avec les bottes , qu'il tombe dans le bac et qu'il crame.
En entraînant Main-de-Fer avec lui...et qu'ils crament tous les deux !
Mais il a été attentif et il éteint le feu en 4 va-et-vient.
Dommage !
Je remarque que Main-de-Fer ne lui dit pas " C'est bien ! " comme avec moi.
C'est quand même un p'tit joui ...
Mesquin...

Pour l'exercice avec la hampe , les quatre qui suivent celui qui la tient doivent prendre le tuyau à mi-taille . Quand le premier arrose en pluie en
levant la hampe , les deux suivants doivent s'accroupir pour incliner le tuyau.
C'est mon tour de prendre le tuyau et il est plus lourd qu'il n'y parait. Le poids de l'eau sur la longueur du tronçon que je soutiens.
Nous sommes nombreux et le temps a passé. On ne doit pas être loin de midi. Personne n'a encore fait l'exercice sur la grande cuve ronde. Je remarque que le camion qui était déjà là au matin est parti. Peut-être pour ramener le rata de Ste-Croix comme quand on était à la DIP.
J'arrive en 2° position , derrière celui qui tient la hampe. Et l'instructeur qui est là me fait commençer la gym'. M'accroupir quand le premier lève la hampe , me mettre debout quand il chasse les flammes et m'accroupir à nouveau pour arroser , et me remettre debout ...et ainsi , jusqu'à ce qu'il éteigne le feu...
C'est mon tour maintenant et je prends la hampe pendant qu'un assistant allume à nouveau le grand bac.
J'ai bien été attentif à comment faire avec ces flammes qui ronflent , hautes et tourbillonantes et qui semblent flotter sur le mazout..
Malgré les protections , je sens la chaleur de cette fournaise.
" Allez-y " me dit l'instructeur en mettant sa main sur mon épaule , lui aussi.
J'ouvre la hampe qui tressaute en arrière sous la pression. Il faut bien la tenir quand l'eau se projette en une gerbe évasée . J'arrose d'abord en pluie comme l'a dit l'instructeur aux autres. Tant pour réduire la chaleur que pour réduire la hauteur des flammes.
Puis je balaie lentement de gauche à droite depuis le bord du bac pour repousser les flammes vers le milieu. Elles reprennent de la hauteur et j'arrose à nouveau en pluie en levant la hampe et je me sens tiré en arrière.
L'instructeur gueule à celui qui est derrière moi :
" Pas tirer sur le tuyau ! Levez-le. Seulement le soutenir ! "
Je baisse la hampe à nouveau pour continuer à repousser les flammes vers l'autre bord de la cuve. Puis à nouveau la lever... le feu diminue et je le repousse contre le bord.
Les flammes finissent par diminuer et s'éteindre. Une fumée grise continue à s'élever pendant que je ferme la vanne.
Je sens la main de l'instructeur qui me tire en arrière.
" Ok ! C'est bien ! Reculez maintenant ! "
Je passe la hampe à celui qui me remplace.
Je suis content. Finalement , ce n'est pas si terrible que çà en à l'air...

L'un des instructeur me fait signe de m'éloigner , d'aller rejoindre un petit groupe qui s'est formé près de la bâtisse.
On est bien encadré par ceux-là. Ils sont partout.
J'y arrive en même temps que le chef Goethals qui nous dit de laisser les tenues au vestiaire et d'attendre près des camions.
Dans le vestiaire , je demande à mon voisin :
" Est-ce qu'on a fini ? "
Il me répond :
" Bin non. On va manger à Ste-Croix...Tu n'a pas lu la feuille au tableau de bord sur la Godasse ? "
Non , je n'ai pas tout lu , hier au matin , pendant la corvée.
Et après , je n'y ai plus pensé de toute la journée.

Ste-Croix...

D'un seul coup , j'ai à nouveau le " blues "...
Je n'aime pas cette caserne.

Les exercices sont interrompus. On est trop nombreux et il est trop tard pour nous passer tous durant l'avant-midi.
Seul l'exercice avec les extincteurs semble être fini. Les instructeurs prennent les vides , deux par deux , pour les amener aux remorques des jeeps.
L'instructeur qui est là nous dit que nous continuerons tout à l'heure avec les grandes cuves.
Il ne faut pas longtemps pour que tout le monde rejoigne les camions.
En m'asseyant dans celui qui nous a amener , je vois un Combi VW-ambulance qui démarre et s'éloigne sur la route étroite et enneigée.
Je ne l'avais pas vue cette ambulance , peinte en kaki , cachée qu'elle était par la bâtisse.
Les camions s'ébranlent.
Cahoté dans les nids de poule , je pense...
Ste-Croix...
Quand j'ai quitté cette caserne pour embarqué sur la Godasse, j'espérais ne plus jamais la revoir.
Le sentiment de retour à la case départ revient en grand...
Je n'ai plus le "blues ".
J'ai le " bourdon "...

Bon appétit à STX Titian, tu reviens pour narrer le PM ?

Rykevelde, j'y suis passé plus de 10x et chaque fois des exercices nouveaux .

Mon préféré, l'aquarium... Tu colmate les voies d'eau et plus l'instructeur derriére sa vitre ouvre d'autres vannes et plus l'eau monte avec des morceaux de bois qui flottent et les outils qui coulent =

PS : l'eau jusqu' au cou et pas chauffée

Merci , René ,

Je ne te dis pas encore ce qui va se passer après ST X ! C'est pour çà que je m'en
souviens aussi bien !Cà demande du temps finalement d'écrire ces
scripts De la patience...

Cette journée que je relate est la seule que je ferai durant tout mon temps à la FN
Je n'ai pas fait de SBD ( Salvage Board Damage ) et je dirai. Tant mieux.
Bien que çà devait être une partie de plaisir. Enfin , je sais pas ...

Salut,

J'ai suvi le cours NBCD à Bruges, sur la plaine de Mael, derrière le dépôt de munitions.
Il y avait la grande cuve et une super-structure de bateau.
Dedans, il y avait des bacs remplis de mazout auxquels on mettait le feu. Tu devais rentrer et aller éteindre les bacs. Au bébut, c'est facile, tu te diriges vers les feux ensuite, c'est le noir complet. Il faut sortir en marche arrière. Nous avions des masques "Fenzi".
L'extection de la cuve se faisait de la même manière que de votre temps avec un brouillard car avec le jet plein, trop d'oxigène et activation du feu.
En plus, il y avait une passerelle qu'il fallait traverser avec un costume d'amiante. J'ai dû passer sur cette passerelle avec le costume, on m'a fait arrêter au milieu, pas de chance le costume était déchiré à l'entre-jambe. Je ne vous dit pas comme j'ai cavalé pour quitter cette foutue passerelle.
Ensuite, enfermé avec nos masque à gaz, on brisait des ampoules de gaz lacrimal et on enlevait nos masques, que de pleurs et rinçage des yeux à l'eau.
Pour finir, avec des compteurs "geiger", on recherchait des pastilles radio-actives. On a réussi à en laisser une sur le terrain car introuvable.

_________________
Laurent

---> voir ma présentation

Que celui qui n'a jamais bu me jette la première bière.

Une vie saine, au grand air et des rêves plein les yeux.

Bin , tu a fait la totale , Archer...

C'est dommage , il n'y pas de smileys qui a le feu au cul. Pour t'en mettre un ...

titian a écrit:: Je ne te dis pas encore ce qui va se passer après ST X ! C'est pour çà que je m'en
souviens aussi bien !Cà demande du temps finalement d'écrire ces
scripts De la patience...

Je suis concient que cela demande du temps, 10X Electriciens de quart - Page 22 590949

He oui Archer, Je me souviens bien des pastilles radioactive et surtout du costume NBC que nous portions (j'ai fait l'exercise en été par un sunny

radieux =

Pour l'exercise gaz, j'avais reçu du centre NBC un masque (soit disant vérifier) auquel, il manquait la petite membrane dans le nez ... Autant dire pas protection et bien, je peux certifier que les ampoules de gaz lacrimal "ETAIENT VRAIES " Electriciens de quart - Page 22 566472

Archer a écrit:: Salut,

J'ai suvi le cours NBCD à Bruges, sur la plaine de Mael, derrière le dépôt de munitions.
Il y avait la grande cuve et une super-structure de bateau.
Dedans, il y avait des bacs remplis de mazout auxquels on mettait le feu. Tu devais rentrer et aller éteindre les bacs. Au bébut, c'est facile, tu te diriges vers les feux ensuite, c'est le noir complet. Il faut sortir en marche arrière. Nous avions des masques "Fenzi".
L'extection de la cuve se faisait de la même manière que de votre temps avec un brouillard car avec le jet plein, trop d'oxigène et activation du feu.
En plus, il y avait une passerelle qu'il fallait traverser avec un costume d'amiante. J'ai dû passer sur cette passerelle avec le costume, on m'a fait arrêter au milieu, pas de chance le costume était déchiré à l'entre-jambe. Je ne vous dit pas comme j'ai cavalé pour quitter cette foutue passerelle.
Ensuite, enfermé avec nos masque à gaz, on brisait des ampoules de gaz lacrimal et on enlevait nos masques, que de pleurs et rinçage des yeux à l'eau.
Pour finir, avec des compteurs "geiger", on recherchait des pastilles radio-actives. On a réussi à en laisser une sur le terrain car introuvable.

Salut Laurent, voici une photo de la dite cuve. avec au premier plan, une partie de la passerelle)
A remarquer notre "équipement professionnel" pour cet exercice (Casque normal,veste et patalon de smoke, et juste une cagoule.) O tempora, o mores
(La photo date de septembre 1968)

_________________
JeanMi marin barre

---> voir ma présentation

Electriciens de quart - Page 22 001_0010

L O Titian Excellent récit je me creuse les méninges pour essayé de trouvé le nom de "Main-de-fer"(instructeur 70-71) négatif; j'ai eu plus de chance avec le 1MC Decorte.
dernière tentative---- Decadt???
Salut Electriciens de quart - Page 22 75658

_________________
Dans la vie il y a trois routes
L'estime:l'idéal que l'on poursuit
La route vraie:la vie réelle de tous les jours
La route sur le fond:c'est le destin

---> voir ma présentation

Electriciens de quart - Page 22 001_0010

excellent récit,Mon préféré, l'aquarium... Tu colmate les voies d'eau et plus l'instructeur derriére sa vitre ouvre d'autres vannes et plus l'eau monte avec des morceaux de bois qui flottent et les outils qui coulent =

PS : l'eau jusqu' au cou et pas chauffée stressant,celui-là !!!!!

Invité

Bonsoir à tous,

Hé oui les exercices à la plaine Demaele, passer sur la passerelle, et la semelle des godasses qui fondait, c'était super, et la fumée noire qui roulait au raz du sol, et qui partait vèrs les villas au bout du terrain, bonjour la suie sur les meubles de jardin,et lavisibilité sur la grand route! comme quoi les riverains ont été contents de voir partir le sit NBCD pour les bois de Rijckevelde.
Quand à main de fer, n'était-ce pas un 1MR barbu noir de cheveux qui boitait un peu? Fort comme un arbre, avec une voix tonitruante? Je crois qu'il était charpentier de marine, il était encore à l'NBCD en 1977 quand j'y suis arrivé comme instructeur, mais j'ai oublié son nom.

En 71 sur le De Brouwer ou le Dufour, exercise de recylage NBCD à St X pour tout l'équipage.

je prépare ma tenue de travail, mon chef télégraphiste, me dit "Non ! pas nous" surpris je lui demande comment pas nous ? Nous allons à St X dit-il mais nous les télégraphistes (nous étions 2) on va se faire recycler dans le bloc Communications !!

J'étais un peu déçu car je trouvais très intéressant ces excercise surtout NBC on appenait beaucoup je trouvais, et ca même servi plus tard pour combattre un feu à BXL. Mon chef me disait, tu va voir on va être peinard.

Nous voila parti en camion pour la caserne. Arrivé tout l'équipage dans la plaine derrière le dépôt de munition et nous dans le local instructeurs des Communications.

Je ne trouvais pas cela super, j'étais resté plus de 2 ans dans cette caserne que je n'aimais pas ! Et je me retrouvais déjà 1 an après, confronté à mes anciens instructeurs qui du jour au lendemain devenaient mes collègues, j'avais droit à l'accès au local instructeur et aussi au café. Je crois que ca a duré 2 jours, comme recyclage radio, rien, je venais de sortir d'une longue formation. Donc ce ne fut que causerie au coin du feu avec mes "nouveaux collègues" pour passer le temps j'allais prendre la météo en morse.

J'ai trouvé ca bizarre que nous ne participions pas à l'exercise NBCD, à bord tout le monde est quand même concerné !

J'ai compris pourquoi mon chef me disait que les radiotélégraphistes étaient considérés comme les Barons de FN !

marin barre

Pour Valkiri

Cet exercice avait lieu fin janvier-début février 1972. Si je me souviens bien.

Pour Jean-Luc
Non , il n'était pas barbu...

cette formation,je l'ai faites aussi, ,sûrement pas lorsque j'étais à bord,je pencherai plus lors de ma formation de détecteur.....elle fût éprouvante,nous n'étions pas nombreux...j'en ai gardé "un plus".....au point,d'être fort intéressé,à l'école,lors d'une proposition,par un collègue,(cdt de pompiers,eh,oui.....ancien para,à la tête des jeunes pompiers lors du défilé du 21 juillet cette année) Bref,avec mes gars (élèves),je suis parti au feu avec un super "bagage"....cette envie, de "refaire" et de m'évaluer.....(tout c'est bien passé.....)

» petit réunion d'automne à franchimont
» Un équipage insuffisant peut mettre le navire en danger ?
» F910 : la collection de photos de Thierry Steyaert
» Comment se passe le quart à bord à quai de nos jours ?
» Les montées de quart en mer par 4h ou par 6h