L O Lors de la remise des photos et textes "disparus"je me suis mélangé les pinceaux.Sorry.
Voici le texte original:
"précisions reçues de Paul Jamar, marconiste du Narwal" par
émail .
P { margin-bottom: 0.21cm; }
Quelques précisions au sujet du NARWAL - Z565
Référence est faite à la page 34 de Mémoire de l'histoire qui apparaît sur votre site à propos du Narwal..
(1) Dans son évocation, Mr André van den Abeele ne mentionne pas le comte Léon Lippens (alors bourgmestre de Knokke) dont le rôle fut pourtant prépondérant.
Le merlu [mooie meid], un poisson très apprécié et fort connu en France, avait pratiquement disparu sous nos latitudes. Quand Mr Wilfrid de Brouwer appris que le merlu était abondant au large de l'Angola, il conçut le projet d'aller le chercher là où il était. Il soumit donc l'idée au comte Lippens avec qui il avait déjà collaboré dans d'autres entreprises. Le comte Lippens était un homme sage. Il voulut être sûr que le poisson était bien là où l'on disait. La Force Navale, dont une unité était en mission scientifique dans la région, confirma que le merlu était en quantité dans le courant de Benguela (courant froid remontant de l'Antarctique et se jetant sur la côte au sud de Lobito). Pour se lancer dans l'aventure, le comte exigea avoir des partenaires parmi lesquels quelqu'un de compétent dans le commerce de poisson (ce fut Mr Maurice van den Abeele) et un organisateur avec des compétences océanographiques pour piloter le projet et définir le matériel le plus performant pour atteindre l'objectif (ce fut Willy Schots, capitaine au long cours et commandant à la C.M.B., malheureusement décédé dans un accident de la route avant le voyage d'essais du Narwal).
(2) Dans mon souvenir, le chantier, où fut construit le Narwal, s'appelait Béliard Murdoch (pas Béliard Crighton). La longeur du Narwal était de 71 m moins quelques pouces (pas 75 m). Le court voyage d'essais eut bien lieu en Mer du Nord pendant la saison du hareng, après quoi il fit une campagne de pêche en Afrique. Le voyage d'exploration au large du Groenland eut lieu en été. En effet, le Narwal n'avait pas été conçu pour les régions froides; il n'avait pas de canalisation de vapeur sur le pont. Nous aurions été incapables de décoller un filet gelé sur le pont !
Pendant les campagnes de pêche en Afrique, nous transbordions notre production sur des navires de la C.M.B. dont les frigos avaient été modifiés pour assurer une température négative au-delà de moins 18° celsius. Au début, les rendez-vous se faisaient à Lobito; puis ce fut de plus en plus souvent à Walvis Bay. Je n'ai le souvenir que de 3 escales à Cape Town en 5 ans. Le Narwal n'est jamais allé au Congo/Zaïre, comme ce fut affirmé dans plusieurs écrits.
(3) Bien que le Narwal ait été enregistré comme bateau de pêche, les officiers détachés du pool des marins d'Anvers gardèrent leur statut de marin de la marchande. Le Narwal fut sous le commandement de Jacques Pierloot (capitaine au long cours) pendant les 4 premières années. Lors de l'affrêtement par une société sud-africaine [la Rocky Point Investment des frères Mouton], le 1er officier Luc Wyckmans (capitaine au long cours) fut promu commandant et le resta jusqu'à ce que la Mij voor Hoogzee Visserij décide d'arrêter l'exploitation; le dérôlement se fit à Ostende le 12.09.1967. Au début, les officiers de pont étaient des capitaines de pêche (Albert Vanhee et Hubert Cattoor). Les voyages devenant de plus en plus longs, ils se désistèrent.
(4) Au début, nos zones de pêche étaient fréquentées aussi par quelques bateaux espagnols de la Pescanova, dont le nombre s'accrût au fil du temps. Vinrent se joindre à la meute 2 navires italiens de le Genepesca, un israélien et de grosses unités sous pavillon de l'URSS. Je n'y ai pas vu de bateau grec ni sud-africain.
L'échec de l'entreprise tentée avec le navire-usine le plus moderne d'Europe (à l'exclusion des pays sous domination de l'URSS) est pudiquement attribué à la concurrence des flottes étrangères ! C'est faire peu de cas de la réalité. Un grossiste français n'avait-il pas déclaré haut et fort que, quelle que soit l'importance de nos prises, il achèterait tout. De la première cargaison rapatriée, il n'absorba que la moitié; l'autre moitié fut entreposée dans les frigos que Réfribel avait fait construire à notre intention sur la jetée de Zeebruges. En Belgique, notre commercial se heurta à la mauvaise foi des intermédiaires qui refusèrent de payer un juste prix. Le commercial refusa donc de vendre au prix ridiculement bas qui était offert (en moyenne 25 BEF le kg, alors que le prix de détail à Paris était de 160 BEF) et entreposa dans les frigos de Zeebruges. Cette position ne put pas être tenue longtemps; les liquidités commencèrent à manquer pour payer les frais d'exploitation du navire. Il fallut vendre... N'est-ce pas un plainte souvent entendue : les intermédiaires tuent les producteurs. Si nous avions reçu 5 ou 6 BEF de plus par kg, nous aurions pu continuer à produire !
- un émetteur de télégraphie en ondes moyennes (405-515 kHz) alimenté en 220 V
- un émetteur de secours du même modèle, mais alimenté par des batteries ferro-nickel de 24 V [rares à l'époque]
- un émetteur de téléphonie en ondes intermédiaires (1600-3000 kHz) alimenté en 220 V
- un émetteur téléphonie/télégraphie en hautes fréquences (bandes 4 à 22 Mhz) alimenté en 220 V et sortant une puissance de 400 W [les Mo-boats de la C.M.B avaient un émetteur HF de 250 W]
- un récepteur toutes ondes (10 kHz à 30MHz) alimenté en 220 V
- un récepteur de secours du même modèle, mais alimenté par les batteries ferro-nickel de 24 V
- un radio-goniomètre [direction-finder]
- un compas gyroscopique
- un pilote automatique
- un radar à ondes de 3 cm
.../...
- un sondeur à ultra-sons pour la navigation
- un sondeur à ultra sons d'une puissance extra-ordinaire de 1200 W pour la pêche.
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Le site mentionné tout en haut a accueilli à des commentaires.
- Celui de Willy Vandenabeele (2nd cuisinier) fait mention d'un voyage dont le dérôlement prit place à Zeebruges le 23.11.1963 (pas le 30).
- Quant à Mr Deduytsche, il doit avoir pris un bateau pour un autre, car le Narwal-Z565, jusqu'à fin 1967, n'a jamais embarqué des caisses en bois pour stocker ses prises et sa coque a toujours été peinte en blanc éblouissant jusqu'à la ligne de flottaison !
- Une des photos montre 3 marins devant les treuils. Je doute très fort que celui pointé par une flèche rouge et qui exhibe une belle prise puisse être Frans Reynders, notre électricien. En tout cas, je ne le reconnais pas !
- Cabane 3564 signale que son papa fut boulanger sur le Narwal en 1963. En effet, je me souviens de Guy, l'homme de Faulx-les-Tombes, qui fut 2nd cuisinier, mais était surtout un pâtissier talentueux. Si Cabane 3564 veut me contacter, je peux lui donner l'adresse e-mail d'Aurel Vanhoorickx qui était le 1er cuisinier à cette époque.
- Dans un commentaire, Wiro49 rapporte qu'en 1967 le Narwal était bloqué à Walfishbay depuis des mois et n'avait que deux marins à bord, auxquels des bières et diverses choses auraient été offertes. Dans un autre commentaire, il déclare que le Narwal était confisqué et qu'il ne restait qu'un homme à bord. D'après lui, l'activité principale du Narwal était la pêche à la sardine pour une usine locale !
Ce témoignage est très surprenant. Les années auraient-elles mélangé plusieurs souvenirs différents de Wiro49 ? Toujours est-il que les faits sont tout autres. Oui, en 1967 le Narwal a fait plusieurs escales à Walvis Bay. Oui, lors d'une de ces escales, un juge a interdit au navire de reprendre la mer sans son autorisation; décision motivée par un défaut de paiement résultant d'une interprétation différente de la chart-party par l'armateur et l'affrêteur (Rocky Point Investment). Le comte Lippens dépêcha son fils Maurice à Walvis Bay avec mission de clarifier la situation. L'escale ne dura que 2 (ou peut-être 3) jours de plus qu'une escale normale. Non, le Narwal ne s'est jamais retrouvé avec seulement 1 ou 2 hommes à bord. Pendant les négociations, l'équipage européen était au complet. Les matelots sud-africains étaient en congé chez eux, comme à chaque escale. Non, le Narwal n'a jamais pêché la sardine. Non, le Narwal n'a jamais livré du pichard à une usine locale, ni à aucune autre. J'affirme haut et fort qu'aucun membre d'équipage n'a jamais manqué de rien sur le Narwal, bien au contraire !
Remarque: Mes excuses pour l'erreur commises précédemment VALKIRI =-=-=-=-=-=-=-=-=