Afghanistan - ISAF : les news

20 Mars 2008 : Envoyé Spécial - Une guerre au nom de la paix

Un reportage de Pierre-Henry Menthéour et Stéphane Rybojad.

A 5 000 kilomètres de la France, en Afghanistan, 40 000 militaires des quarante pays de la coalition sont en guerre contre les talibans.
Parmi eux, les Français sont en première ligne aux côtés des Américains.
Une équipe d’Envoyé spécial a passé plusieurs mois au cœur de cette guerre et a partagé le quotidien des équipes de deux capitaines, Hugues et Pascal, ces instructeurs chargés de former l’armée afghane à devenir une armée régulière, capable de mener seule le combat contre les talibans.
Ces talibans qui représentent cet ennemi invisible et insaisissable qui se fond dans la population. Pas une semaine sans embuscades meurtrières et attaques au mortier sur la base où sont stationnés militaires français et afghans. Ce document nous permet de découvir, pour la première fois, les opérations de guerre que mène la France en Afghanistan.


Partie 1/3

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Partie 2/3

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Partie 3/3

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24/03/2008

Afghanistan: 5 démineurs tués dans une embuscade dans le nord

KABOUL (AFP) - Cinq démineurs ont été tués et sept blessés dans une embuscade tendue par des hommes armés, dans le nord de l'Afghanistan, a annoncé lundi le responsable de l'entreprise de déminage, placée sous mandat de l'ONU.

Les assaillants ont ouvert dimanche le feu sur le premier véhicule d'un convoi de déminage alors qu'il rentrait à son camp de base, dans la province de Jawzjan, dans le nord du pays, après des opérations de déminage dans un site reculé, a déclaré à l'AFP Kefayatullah Eblagh, directeur de l'entreprise afghane de déminage.

"Trois personnes ont arrêté le véhicule et ont commencé à tirer, sans avertissement, sur l'ensemble du convoi, y compris sur une ambulance. Cinq personnes ont été tuées et sept blessées", a-t-il ajouté.

"C'était terrible", a-t-il poursuivi, ajoutant qu'il s'agissait de la pire attaque contre l'entreprise, présente depuis 18 ans en Afghanistan.

Les morts étaient tous afghans, selon lui.

La police a confirmé l'attaque, en expliquant que les agresseurs avaient immobilisé un véhicule en tirant dans ses pneus.

"Ils ont ensuite fait descendre les cinq démineurs, puis ils les ont abattus", a déclaré le chef adjoint de la province toute proche de Balkh, Abdul Rauf Taj.

Les insurgés talibans ont tué des dizaines de personnes travaillant de près ou de loin pour les autorités, y compris des membres d'organisations non gouvernementales, des médecins et des enseignants, mais la plupart de leurs attaques ont lieu dans l'est et le sud du pays.

Dans le nord de l'Afghanistan, la violence est davantage le fait de groupes armés locaux, de chefs de guerre et de criminels de droit commun.

Ce n'est pas la première fois que des démineurs sont attaqués en Afghanistan. En août 2007, les corps criblés de balles de trois d'entre eux, enlevés plusieurs jours auparavant, ont été découverts dans un village de la province de Kandahar (sud).

Et en avril 2007, plusieurs dizaines de talibans avaient attaqué une équipe de démineurs financés par les Etats-Unis, dans le sud du pays, tuant trois démineurs, trois gardes et une passante.

Après presque 30 ans de guerre civile et étrangère sans interruption, l'Afghanistan est l'un des pays les plus minés au monde et plusieurs entreprises sont en charge d'y remédier, les mines continuant à tuer et à blesser chaque année.

Source: AFP

26/03/2008

Sarkozy annonce des renforts militaires français en Afghanistan

LONDRES (AFP) - Le président français Nicolas Sarkozy a annoncé mercredi à Londres qu'il proposerait la semaine prochaine, au sommet de l'Otan à Bucarest, un renforcement de la présence militaire de la France en Afghanistan.

"La France a proposé à ses alliés de l'Alliance atlantique une stratégie pour permettre au peuple afghan et à son gouvernement légitime de construire un avenir de paix", a déclaré M. Sarkozy dans un discours prononcé devant les deux chambres du Parlement britannique réunies au palais de Westminster.

"Si ces propositions sont acceptées, la France proposera, lors du sommet de Bucarest, de renforcer sa présence militaire", a-t-il ajouté, sans préciser l'importance de ces renforts.

"Nous ne pouvons pas accepter un retour des talibans et d'Al Qaïda à Kaboul. La défaite nous est interdite, même si la victoire est difficile", a-t-il expliqué dans ce discours, prononcé au premier jour d'une visite d'Etat de trente-six heures sur le sol britannique.

Paris et Londres "sont déterminés à rester engagés, côte à côte, avec tous nos alliés, en Afghanistan où, je n'ai pas peur de le dire, une partie essentielle est en train de se jouer", a insisté le président français.

Le quotidien britannique The Times avait révélé samedi que M. Sarkozy devait annoncer au Premier ministre britannique Gordon Brown, au cours de ce séjour, sa décision d'envoyer un millier de soldats français supplémentaires en territoire afghan, portant leurs effectifs à 2.500 hommes.

Des sources françaises avaient confirmé cette possibilité, évaluant elles aussi ces renforts à un bataillon d'un millier d'hommes, accompagné d'un "petit paquet" de 100 à 200 hommes des forces spéciales.

Dans un entretien accordé mercredi matin à la BBC radio, Nicolas Sarkozy a expliqué cette mesure, considérant qu'"en Afghanistan se joue une partie de la lutte contre le terrorisme mondial, donc on doit gagner".

Pendant la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy s'était prononcé contre un renforcement de la présence française en Afghanistan, avant de s'y rallier. Dans un discours prononcé devant le Congrès américain en novembre, il avait promis que la France resterait engagée militairement aux côtés des Etats-Unis "aussi longtemps qu'il le faudra".

Pour l'heure, 2.200 soldats français sont engagés sur le théâtre d'opérations afghan, dont 1.500 en Afghanistan même. Depuis 2002, treize militaires y ont été tués dans des accidents, opérations ou attentats.

Source: AFP

31/03/2008

Deux soldats britanniques tués dans le sud afghan

LONDRES (Reuters) - Deux soldats britanniques ont été tués dans une explosion dimanche dans le sud de l'Afghanistan, a annoncé lundi le ministère britannique de la Défense.

Les soldats étaient en patrouille dans la province du Helmand, dans le secteur de Kajaki.

L'armée britannique, qui est le deuxième contributeur de la Force internationale d'assistance à la sécurité (ISAF) sous commandement de l'Otan, a perdu au moins 91 soldats sur le théâtre afghan depuis le renversement du régime des taliban, fin 2001.

Quelque 7.800 soldats britanniques sont déployés en Afghanistan, principalement dans le sud du pays, en première ligne de l'insurrection islamiste.

Source: Reuters

31/03/2008

Orageux débat sur l'Afghanistan en vue mardi au Parlement français

Par Elizabeth Pineau

PARIS (Reuters) - Le débat de mardi au Parlement sur l'envoi de renforts français en Afghanistan d'ores et déjà décidé par Nicolas Sarkozy s'annonce houleux après le refus opposé aux socialistes de procéder à un vote.

Estimant être mise devant le fait accompli, la gauche dénonce des "causeries" et s'inquiète des conséquences du choix présidentiel de s'impliquer davantage dans le conflit afghan, faisant resurgir le spectre du Vietnam.

Prévu à partir de 15h00 (13h00 GMT), le débat à l'Assemblée nationale, qui se prolongera ensuite au Sénat, sera introduit par le Premier ministre. François Fillon viendra, selon ses propres termes, "présenter la position de la France".

Le renforcement de la présence française en Afghanistan, où le contingent tricolore pourrait passer de moins de 2.000 à environ 3.000 hommes, sera confirmé par Nicolas Sarkozy à ses 25 partenaires de l'Alliance atlantique lors du sommet de l'Otan prévu de mercredi à vendredi à Bucarest, en Roumanie.

Le chef de l'Etat avait évoqué ce renforcement devant le Parlement britannique lors de sa visite d'Etat à Londres la semaine dernière.

Ses déclarations avaient fait monter la pression des élus français favorables à un débat, que le gouvernement a fini par accepter après avoir proposé une discussion au sein des seules commissions parlementaires.

Pour le Premier secrétaire du PS François Hollande, le débat devrait être "conclu par un vote pour que le Parlement décide de s'associer à cet envoi de troupes".

Une demande réitérée lundi par le député Jean-Marc Ayrault, qui s'exprimera lors du débat à l'Assemblée au nom du groupe socialiste, radical et citoyen.

"Au moment où l'on nous promet que le projet de réforme institutionnelle permettra au Parlement de se prononcer sur les engagements militaires de la France, le président et le gouvernement montrent le fossé entre leurs promesses et leurs actes", dénonce-t-il dans un communiqué.

"UN DÉBAT SANS VOTE N'A PAS DE SENS"

"Un débat sans vote n'a pas de sens", renchérit le député PS Henri Emmanuelli, qui avait interpellé le gouvernement mercredi dernier lors de la séance de questions. "Le Parlement est élu pour contrôler et décider, et pas pour organiser des causeries."

Dans une lettre à Nicolas Sarkozy, l'ancien ministre Jack Lang fait valoir que "dans les autres pays démocratiques, aucune opération de ce type ne pourrait être envisagée sans un vote préalable du Parlement".

Pour étayer sa demande, le PS fait un parallèle avec le vote qui avait précédé l'implication de l'armée française dans la guerre du Golfe, en 1991 - un vote nié par François Fillon dimanche soir sur TF1.

Pour l'UMP, cet argument n'a "pas de sens" dans la mesure où il s'agit d'une "opération de sécurisation", pas d'une "guerre".

"Les socialistes ont la mémoire sélective parce qu'ils comparent des choses qui ne sont pas comparables", a estimé lundi Frédéric Lefebvre, porte-parole du parti majoritaire, lors d'un point de presse.

Outre le PS, l'envoi de renforts en Afghanistan est dénoncé par les communistes, le Front national et certains députés de droite comme l'UMP Jacques Myard et le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan.

Au-delà de la procédure, les élus s'inquiètent de la stratégie à adopter en Afghanistan, théâtre de combats incessants, surtout dans le Sud. Selon des sources diplomatiques concordantes, les renforts français seront déployés dans l'Est, à la frontière avec le Pakistan.

Selon un sondage BVA pour le quotidien Sud-Ouest publié lundi, 68% des Français désapprouvent l'envoi de renforts français, contre 15% qui l'approuvent et 17% qui ne se prononcent pas.

Le député PS Jean-Louis Bianco dit craindre un "nouveau Viêtnam".

"Renforcer la démocratie (en Afghanistan), faire en sorte que l'aide arrive, définir une stratégie militaire, voilà ce qu'il faut faire au préalable, faute de quoi on peut craindre que nous partions vers un nouveau Viêtnam", a dit au Journal du dimanche l'ancien secrétaire général de l'Elysée, suggérant un débat à ce sujet au Parlement européen. Avec la contribution d'Emile Picy.



Source: Reuters

03/04/2008

La France va envoyer plus de 800 soldats en renfort en Afghanistan

BUCAREST (AFP) - La France va envoyer un bataillon de soldats supplémentaire dans l'est de l'Afghanistan, a annoncé mercredi soir le porte-parole de l'Otan, confirmant ainsi l'offre de renfort promise par Paris.

"Je peux confirmer que le gouvernement français a offert une contribution militaire appréciable en Afghanistan, de l'ordre d'un bataillon" (environ 800 hommes, nldr), a déclaré James Appathurai, en rendant compte du dîner d'ouverture du sommet de l'Otan tenu à huis clos.

Les Français "ont fait cette offre pour l'est du pays et les Etats-Unis, à partir de là, ont accepté de proposer d'envoyer des troupes dans le Sud", "satisfaisant ainsi aux conditions posées par le Canada" pour le maintien "jusqu'à 2011" de son propre contingent de 2.500 hommes dans cette région très exposée aux attaques des talibans, a-t-il ajouté.

Le contingent français, essentiellement basé à Kaboul, est actuellement d'environ 1.700 soldats, sans compter les centaines de marins en soutien sur des navires de guerre français dans l'Océan indien. Près de 200 aviateurs servent six avions de combat basés à Kandahar (sud). Environ 280 militaires français encadrent ou vont encadrer d'ici à l'été des troupes de l'armée afghane, et se trouvent déjà fréquemment en situation de combat face à des talibans.

Paris avait indiqué ces derniers mois qu'il examinait toutes les options possibles, avant que le président français Nicolas Sarkozy confirme la semaine dernière à Londres que la France enverrait des renforts en Afghanistan. Les projets alors évoqués par des sources militaires à Paris et Bruxelles, étaient d'expédier 1.000 à 1.200 soldats, y compris des forces spéciales.

La France avait retiré durant l'hiver 2006-2007 l'essentiel des quelque 200 élements des forces spéciales qu'elle déployait dans l'est du pays. Ces commandos de chasse oeuvraient non pas dans le cadre de l'Otan mais au sein de l'Opération Enduring Freedom (Liberté immuable), coalition internationale dirigée par les Etats-Unis contre les terroristes d'Al-Qaïda et leurs alliés après la chute des talibans en décembre 2001, elle-même consécutive aux attentats du 11 septembre.

Avec cette nouvelle contribution, la France devrait soulager la tension perceptible au sein de l'Otan en raison des pressions exercées depuis la fin 2006 par Washington et Londres, ainsi que les chefs militaires de l'Otan, sur des alliés européens, dont l'Allemagne et l'Italie, pour qu'ils dépêchent des soldats dans les régions où les talibans multiplient les attaques et les attentats.

Paris aide aussi indirectement le Canada, qui a perdu plus de 80 soldats en Afghanistan, et ne s'estimait pas en mesure de maintenir son contingent sans un renfort d'au moins 1.000 hommes. Le gouvernement conservateur minoritaire du Premier ministre Stephen Harper n'avait pas hésité à mettre sa survie en jeu sur cette question.

Selon la porte-parole de M. Harper, qui participe avec M. Sarkozy au sommet de l'Otan à Bucarest, "les Français ont confirmé qu'ils allaient expédier un bataillon supplémentaire en Afghanistan. A la suite de quoi, les Américains ont confirmé que par conséquent ils déploieraient davantage de forces dans le sud, y compris dans la province de Kandahar" où est déployé le contingent canadien.

Le porte-parole canadienne a indiqué que le tout serait confirmé officiellement jeudi, alors qu'une réunion sur l'Afghanistan doit se tenir en présence de près de 60 chefs d'Etat et de gouvernement, et du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.

Quelque 17 des 40 pays de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) commandée par l'Otan sont présents dans le Sud afghan. Les pays qui y ont les plus gros contingents sont la Grande-Bretagne, avec 7.500 soldats, le Canada, avec 2.500 et les Pays-Bas 1.800.

L'Est, non loin du Pakistan, est également une zone où ont lieu des combats fréquents avec les talibans et les miliciens d'Al Qaïda.

Source: AFP

03/04/2008

Le sommet de l 'Otan a repris ses travaux sur l'élargissement et l'Afghanistan

BUCAREST (AFP) - Les dirigeants de l'Otan ont repris leurs travaux jeudi matin à Bucarest, au deuxième jour de leur sommet, qui devrait consacrer son élargissement à la Croatie et à l'Albanie et le renforcement de son action en Afghanistan.

En ouvrant la réunion, le secrétaire général de l'Otan Jaap de Hoop Scheffer a invité les 26 chefs d'Etat et de gouvernement à une minute de silence pour rendre hommage aux quelque 60.000 soldats déployés par l'Otan en Afghanistan et au Kosovo, et à leurs camarades morts pour "la liberté et la démocratie". Les dirigeants de l'Alliance ont applaudi avant d'entamer la réunion.

"Nous allons prendre des décisions concernant l'élargissement de l'Otan. L'Europe doit être unie et sûre", a déclaré M. de Hoop Scheffer dans son allocution d'ouverture.

Le sommet doit aussi discuter de "la vision que nous avons d'un Afghanistan stable et sûr et de la stratégie à appliquer" pour la mettre en oeuvre, a-t-il ajouté. Depuis 2003, l'Otan y dirige la Force internationale d'assistance à la sécurité (Ifas), dont les 47.000 soldats de 40 pays aident à la reconstruction et combattent les talibans.

Au Kosovo, où la force de l'Otan, la KFOR, déploie près de 17.000 soldats, le secrétaire général a évoqué la "détermination sans faille" de l'alliance militaire occidentale "d'y maintenir la sécurité et la stabilité dans cette période critique" après l'indépendance unilatérale de l'ancienne province serbe à majorité albanaise en février dernier.

"La KFOR va rester ferme dans l exécution de son mandat", a affirmé M. de Hoop Scheffer.

Le sommet de l'Otan s'est ouvert mercredi soir par un dîner au cours duquel les dirigeants n'ont pu s'entendre sur l'attribution immédiate à la Géorgie et à l'Ukraine du statut de candidat officiel à l'adhésion.

Ils sont en revanche tombés d'accord pour inviter l'Albanie et la Croatie à ouvrir les négociations d'adhésion. Ces deux pays devraient d'ici à quelques mois devenir les 27e et 28e membres de l'Alliance atlantique fondée en 1949. La Macédoine, qui aurait dû être également invitée, s'est heurtée au veto de la Grèce, en raison d'un vieux différend avec Athènes sur l'appellation de l'ancienne république yougoslave.

Au cours du dîner, le président français Nicolas Sarkozy a confirmé à ses pairs de l'Otan l'envoi prochain d'un bataillon de soldats supplémentaire --soit quelque 800 hommes-- dans une zone de combat de l'est de l'Afghanistan.

La journée de jeudi devrait être marquée par une importante réunion sur l'Afghanistan des leaders de l'Otan avec leurs homologues de dizaines d'autres pays contribuant à sa reconstruction, en présence du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.

Source: AFP

03/04/2008

Les contributions à la force de l'OTAN en Afghanistan

BUCAREST - Voici les effectifs des contingents nationaux servant dans la Force internationale d'assistance à la sécurité (ISAF) de l'OTAN déployée en Afghanistan, qui totalise 47.000 hommes.
Les contributions supplémentaires prévues en 2008 figurent entre parenthèses. Il est possible que certaines de ces unités soient déjà arrivées sur place, selon des responsables de l'OTAN:


Allemagne: 3.490 hommes (250 soldats et quatre équipes d'instructeurs pour former l'armée afghane)

Belgique: 360 (quatre avions de combat F16, 100 hommes)

Bulgarie: 400

Canada: 2.500

Danemark: 780

Espagne: 770

Estonie: 120

Etats-Unis: 19.000 (2.200 Marines)

France: 1.430 (700 soldats supplémentaires et un nombre indéterminé de forces spéciales)

Grande-Bretagne: 7.750

Grèce: 130

Hongrie: 250 (20 instructeurs)

Islande: 10

Italie: 2.360

Lettonie: 100

Lituanie: 260

Luxembourg: 9

Norvège: 540 (100 soldats de l'infanterie, 100 membres des forces spéciales, 35 instructeurs, trois hélicoptères avec 70 hommes)

Pays-Bas: 1.730

Pologne: 1.020 (huit hélicoptères, 400 hommes)

Portugal: 170

République tchèque: 290

Roumanie: 530

Slovaquie: 60 (35 soldats, quatre instructeurs, 16 médecins)

Slovénie: 70

Turquie: 750

Les contingents des pays non membres de l'OTAN:

Albanie: 140

Australie: 1.100 (20 instructeurs)

Autriche: 2

Azerbaïdjan: 40 (21 soldats)

Croatie: 210

Finlande: 100

Géorgie: 1

Irlande: 7

Jordanie: 90

Macédoine: 130

Nouvelle-Zélande: 110

Singapour: 2

Suède: 350

Ukraine: 3

Total: 47.000



Croissance des effectifs de l'ISAF depuis sa création:

- août 2003: 5.581 hommes

- août 2004: 8.065

- juillet 2005: 9.685

- septembre 2006: 19.597

- novembre 2007: 31.267

- mars 2008: 47.332


Source: AP

Citation :

Croissance des effectifs de l'ISAF depuis sa création:

- août 2003: 5.581 hommes

- août 2004: 8.065

- juillet 2005: 9.685

- septembre 2006: 19.597

- novembre 2007: 31.267

- mars 2008: 47.332

Quant cette escalade va t'elle s'arrèter ?
A tord ou raison.

CDT

Même à 100.000 ils y arriveront pas !

C'est un vrai bourbier et là on s'y enfonce

04/04/2008

La Russie accepte le transit par son territoire de matériel de l'OTAN destiné à l'Afghanistan

BUCAREST - La Russie a accepté le transit par son territoire de matériel non-offensif de l'OTAN destiné aux forces de l'OTAN déployées en Afghanistan, ont annoncé des diplomates, vendredi.

Cet accord a été conclu alors que le président russe Vladimir Poutine s'apprêtait à rencontrer ses homologues de l'OTAN pour un sommet sur fond de tension entre Moscou et l'Alliance atlantique portant sur l'élargissement de l'OTAN, l'indépendance du Kosovo ou encore l'installation en Europe centrale du projet de bouclier antimissiles voulu par George W. Bush.

"Mais nous avons également des points positifs au menu", a tenu à rectifier Sergueï Riabkov, directeur du département pour la coopération européenne au ministère russe des Affaires étrangères. "Nous travaillons de manière pragmatique et continuons à coopérer avec l'OTAN dans les secteurs où nos intérêts coïncident ou sont proches. L'Afghanistan est l'un de ces secteurs", a dit Riabkov.

Source: AP

04/04/2008

Le sommet de l'OTAN débouche sur l'engagement de 2.000 soldats supplémentaires en Afghanistan

BUCAREST - Les pays de l'OTAN et leurs alliés se sont engagés à fournir 2.000 soldats supplémentaires pour la force de l'Alliance en Afghanistan lors du sommet de l'organisation qui s'est achevé vendredi, selon des sources à l'OTAN.

Le président Nicolas Sarkozy a confirmé jeudi que la France enverrait 700 soldats supplémentaires, ainsi qu'un détachement de forces spéciales.

La Géorgie, candidate à l'entrée dans l'OTAN, a proposé 500 soldats, et la Pologne a confirmé qu'elle fournirait huit hélicoptères et 400 hommes supplémentaires pour la Force internationale d'assistance à la sécurité (ISAF), selon ces sources qui s'exprimaient sous couvert de l'anonymat.

L'Italie, la Roumanie et la Grèce ont fait savoir qu'elles enverraient des équipes supplémentaires pour former l'armée afghane. L'OTAN dispose actuellement de 30 équipes de ce genre.

La République tchèque a offert 120 hommes des forces spéciales, l'Azerbaïdjan 45 soldats supplémentaires, et la Nouvelle-Zélande 18.

Avec 19.000 hommes, les Etats-Unis sont le plus gros contributeur de la force internationale en Afghanistan. Viennent ensuite la Grande-Bretagne (7.750), l'Allemagne (3.490) et le Canada (2.500).

Source: AP

04/04/2008

Les USA comptent envoyer plus de soldats en Afghanistan en 2009

A BORD D'UN AVION MILITAIRE AMERICAIN (AFP) - Le président américain George W. Bush a assuré à ses alliés de l'Otan que les Etats-Unis enverraient un nombre "significatif" de soldats supplémentaires en Afghanistan en 2009, a affirmé vendredi son secrétaire à la Défense, Robert Gates.

Selon M. Gates, le président Bush a fait cette annonce aux pays membres de l'Alliance lors d'un dîner au sommmet de l'Otan à Bucarest, qui vient de s'achever.

"Le président a indiqué qu'il s'attendait à ce que les Etats-Unis apportent une contribution supplémentaire significative" en termes de soldats, a-t-il dit aux journalistes voyageant avec lui.

"D'après moi, peu importe qui sera élu président, il voudra remporter le succès en Afghanistan. Je pense donc qu'il (George W. Bush) pouvait dire cela en toute sécurité", bien que son mandat s'achève en janvier 2009, a ajouté le secrétaire à la Défense.

Source: AFP

05/04/2008

Un soldat canadien tué en Afghanistan

VANCOUVER, Colombie britannique (Reuters) - Un soldat canadien a été tué en Afghanistan vendredi au lendemain de l'annonce d'un renforcement des effectifs canadiens au sein de la force sous commandement de l'Otan dans ce pays, a annoncé l'armée.

Ce décès porte à 82 le bilan des pertes militaires canadiennes en Afghanistan.

Le Canada avait menacé de retirer ses forces d'Afghanistan en 2009 s'il ne recevait pas de renforts d'autres pays de l'Otan dans la région de Kandahar, où ses forces combattent encore des insurgés taliban.

Le Canada a annoncé jeudi que ses forces allaient rester en Afghanistan jusqu'en 2011, la France ayant promis d'envoyer 700 soldats supplémentaires dans l'est de l'Afghanistan, ce qui devrait permettre le redéploiement de soldats américains à Kandahar.

Source: Reuters

21/04/2008

Afghanistan: deux soldats néerlandais de l'Otan tués au lendemain d'un attentat

KABOUL (AFP) - Le fils du nouveau chef d'état-major des forces armées néerlandaises, le général Peter van Uhm a été tué vendredi par l'explosion d'une mine artisanale dans le sud de l'Afghanistan, a annoncé à La Haye le ministre de la Défense Eimert van Middelkoop.

L'attaque, qui a tué un autre soldat néerlandais de l'OTAN et en a blessé deux autres, a été revendiquée par les talibans qui la présentent comme une réponse à "l'insulte à l'islam" que constitue, selon eux, la diffusion récente sur l'internet, à l'initiative d'un député néerlandais d'extrême droite, d'un documentaire intitulé "Fitna" (discorde en arabe).

L'embuscade au cours de laquelle Dennis van Uhm a été tué intervient au lendemain d'un attentat suicide qui a tué au moins 25 Afghans.

"Nous sommes atterrés, mais nous acceptons cette perte. Nous restons déterminés à faire ce qu'on attend de nous, unis", a déclaré Eimert van Middelkoop.

Les quatre militaires rentraient d'une mission de reconnaissance dans la province sud d'Uruzgan, lorsqu'au passage de leur véhicule une bombe artisanale a explosé, tuant deux d'entre eux, âgés de 23 et 22 ans, et blessant grièvement deux autres, âgés de 20 et 25 ans.

Les talibans, principal groupe d'insurgés en Afghanistan, ont revendiqué l'attentat et indiqué dans un premier temps qu'ils ignoraient la présence de Dennis van Uhm.

Un de leur porte-parole, Youssouf Ahmadi, a ensuite appelé l'AFP. "Nous savions que le fils du général néerlandais était dans le véhicule nous l'avons identifié et l'avons visé. D'abord parce que les Néerlandais ont occupé l'Afghanistan et ensuite parce qu'ils ont insulté l'islam", a-t-il dit en référence au documentaire "Fitna".

Le chef de la police de cette province très instable, Juma Gul Hemat a précisé que l'incident s'était produit près du chef-lieu de la province, Tirin Kot.

Plus de 1.600 soldats néerlandais se trouvent en Afghanistan où ils constituent la sixième force en importance sur la quarantaine de pays de l'OTAN qui ont fourni au total 50.000 soldats.

Le bilan des soldats étrangers tués dans ce pays depuis le début de l'année s'élève désormais à 44, selon un décompte de l'AFP, contre 218 pour l'an dernier.

Un autre engin explosif a également tué trois civils afghans près de Kaboul, vendredi matin sur une route également empruntée par les forces internationales, selon la police qui en a rendu responsables les talibans.

Ces attaques surviennent au lendemain d'un attentat suicide perpétré par un kamikaze devant la mosquée de Zaranj, dans la province sud-ouest de Nimroz. Selon un dernier bilan, 25 personnes, dont le chef de la police locale Bismullah Khan, son frère officier de police ont été tués et plus de 30 autres blessées, selon la police régionale.

Mais le taliban Youssouf Ahmadi n'a pas revendiqué la responsabilité de cet attentat. "Nos combattants au sol n'ont pas fait état d'une telle attaque jeudi", a-t-il dit.

Le président Hamid Karzai a condamné "fermement" ce nouvel attentat. "Ceux qui ont mené une telle attaque dans un marché quand un grand nombre de personnes menaient leur vie quotidienne sont les ennemis de la religion et du pays", a-t-il dit dans un communiqué.

Plus de 8.000 personnes, essentiellement des rebelles mais aussi quelque 1.500 civils, ont été tués l'an dernier, selon l'Onu.

L'insurrection des talibans a été déclenchée après leur renversement du pouvoir par une coalition internationale sous commandement américain suite ayx attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis.

Source: AFP