Mon passage dans la Royale

Bonjour, les amis




Xavier


PS : à la suite d'une fausse manoeuvre, j'avais perdu tout ce que j'avais composé.
Heureusement, j'avais fait une photocopie.
Et avec un collage de fortune, voici ce que ça donne.
C'est un peu nul, mais j'espère que vous me pardonnerez...

L O extrait de: Mon passage dans la Royale

Cela me rappelle il y a plus de 65 ans le poste de propreté a/b de la frégate L T/Z V,Billet F 910.
Pour la ronde du 1er Lieutenant  à 10h00 les ponts intérieurs (cafetaria -coursives etc...) étaient brossés puis passer à la toile émeri  (grain ????)  et lors de la ronde de sécurité de 16h00 la partie ayant été passée a la toile émeri le matin était recouverte d'une fine couche de gasoil au moyen d'un chiffon légèrement imbibé  de diesel pour empêcher l'apparition de rouille !!!. 
F 910 en Méditerranée. (décade 1950) 

Salut 

Xavier….moi aussi j'ai eu l'honneur de votre pompons….

Bravo, Christian !
Amitiés.

Xavier

Bonjour Francis.
La toile Emery, que nous utilisions ; c'était de la 00.
Pour ce qui en est du gazole ; j'allais en parler, lors de mon prochain post, sur le "Tartu".
Alors, patience ; je dévoilerai la chose, plus tard.
Amitiés.

Xavier

Escorteur d'Escadre Tartu

Seizième d'une série de 18 escorteurs d'escadre, le Tartu fut conçu comme escorteur d'escadre anti-aérien (détection aérienne et conduite de missions aériennes). Mis sur cale à Nantes en novembre 1954 aux Ateliers et Chantiers de Bretagne, lancé le 2 décembre 1955, il a été admis au service actif le 5 février 1958.

Les premières années de sa vie sont marquées par les missions de surveillance maritime autour de l'AFN (Afrique Française du Nord). C'est au cours d'une de ses missions, le 2 février 1959, qu'il intercepte le cargo polonais Wisla suspecté de faire du trafic d'armes au profit du FLN. Après l'indépendance algérienne, il alterne exercices nationaux, interalliés et présence Outre-mer. De nombreuses mission d'assistance et de sauvetage marqueront sa carrière. Le 9 novembre 1961, il est avarié suite à un abordage avec le D'estrées. Son étrave arrachée sera réparée provisoirement à Mer-el-Kébir, puis peu après définitivement à Toulon.

Il est désarmé en décembre 1979, après avoir parcouru 500 000 milles. Il devient le Q605 en août 1980 et, après avoir servi de brise-lames à Lorient, a été coulé à 80 nautiques au large, le 9 décembre 1998, par une force combinée aéronavale (AM39, AS30 et GBU12 par SEM/ATL, et MM38 par LV Lavallée et Cdt L'Herminier)

Les commandants du Tartu

Capitaine de frégate de Geffrier 2 novembre 1956
Capitaine de vaisseau Yoyotte-Husson 4 août 1958
Capitaine de vaisseau Gouttier 10 septembre 1959
Capitaine de frégate Merceron 23 décembre 1959
CC Prade 10 mai 1961
Capitaine de frégate Birden 12 mai 1962
Capitaine de vaisseau Foillard 23 novembre 1963
Capitaine de vaisseau Houot 10 février 1965
Capitaine de vaisseau Devie 18 février 1966
Capitaine de vaisseau Sand 11 mars 1967
Capitaine de frégate Brusson 11 mai 1968
Capitaine de frégate Hiéronimus 24 juillet 1969
Capitaine de frégate Morel

7 septembre 1970
Capitaine de frégate Barnouin 7 janvier 1972
Capitaine de vaisseau Botreau Roussel Bonneterre 16 septembre 1974
Capitaine de frégate Harnay 17 février 1976
Capitaine de frégate Lacaille 11 août 1977
Capitaine de frégate Avril 21 août 1978

D636 "Tartu", suite...

Je constate, avec effarement, que mon dernier post, sur ma vie à bord du "Tartu", date du 11 mars 2021.
Alors, Xavier, rassemble tes souvenirs, et en avant...

Donc, nous sommes au bassin, au moment où les opérations de mise à l'eau vont débuter.
Alors que c'est encore autorisé, je descends au fond de la forme et j'effectue une dernière visite des oeuvres vives du navire.
La vision des deux dômes sonar, "DUBA" et "DUBV" retient plus particulièrement mon attention ; ils sont sortis.
C'est bien de les connaître de l'intérieur, mais de l'extérieur, aussi ; on est "DSM", ou pas.
Taratatata ! "l'équipage aux postes de manoeuvre" ; ok, il faut y aller.
Je remonte les degrés de pierre et passe l'espèce de pont de planches, qui a tant servi, au cours des travaux.
Ouf ! A peine suis-je passé, qu'on le retire.
N'étant pas concerné par la manoeuvre ; j'aurai tout loisir de profiter du spectacle.
D'abors, un petit tour sur la plage AR, pour voir ce qu'il en est de la porte étanche (bateau porte).
Et bien, des ouvriers sont en train d'en ouvrir les vannes ; il y en a plusieurs, et cette opération prend un certain temps.
Toujours est-il que l'eau commence à envahir la forme et finit par atteindre la ligne de flottaison de notre navire, qui reprend, alors, son élément.
La porte étanche, elle- même, s'élève, de plus en plus vite, jusqu'à se libérer totalement
Les manoeuvriers, quant à eux, raidissent les aussières, tant à bord, qu'à terre de façon que la coque reste bien centrée, dans l'axe du bassin.
Les derniers étais tombent à l'eau, d'eux-mêmes, ou sont abattus à coups de masse, par les ouvriers ; ils flottent, alors, de ci, de là, dans un grand désordre.
Finalement, les niveaux d'eau s'équilibrent, tant à l'intérieur, qu'à l'extérieur.
C'est alors qu'interviennent les 2 remorqueurs interviennent.
Tout d'abord, ils écartent la porte, et l'accompagnent jusqu'au quai extérieur, où elle est apostillée.
Ils peuvent, alors, entrer dans la forme, l'un à tribord, l'autre à bâbord, se frayant, en douceur, un chemin au milieu des objets flottants.
Au fur et à mesure de leur progression, les aussières sont retirée, pour ne pas entraver leur marche.
Maintenant, ils s'arriment à notre "Tartu", et la manoeuvre de sortie peut commencer.
Elle s'effectue, en marche AR (bien entendu), sans à-coups, et à petite vitesse.
Les remorqueurs changent, alors, de position ; l'un se positionne en flèche, l'autre "à cul".
Un petit signe de la main, aux nageurs de combat, qui ont surveillé les opérations, et c'est dans cet ensemble que le convoi gagne les appontement de "Milhaud".
Je passe sur les détails de la prise de poste ; vous avez tous connu cela.
Un petit coup d'oeil panoramique me permet de constater que "Milhaud", ce n'est pas le quai des ER, où nous accostions avec le "Normand".
Cette fois, nous avons de faire partie de "Grands" ; que de grosses "bailles", autour de nous.
Demain, nous terminerons les travaux qui n'ont plus lieu d'être, en bassin.
Puis, nous reprendrons la mer ; enfin...

Xavier





A suivre...

"Tartu", suite...



Nous voici, donc, appontés à l'un des quais de "Milhaud".
Pendant une petite semaine, nos journées sont occupées à peaufiner ce qui n'a pu l'être, au bassin.
Et puis, l'équipage se complète, petit à petit, et nous faisons connaissance avec tous ces nouveaux venus.
Personnellement, je n'ai retrouvé qu'un "chouf" DSM, du "Normand" ; pour le reste, ce ne sont que des nouvelles binettes.
A quelques jour de notre premier appareillage, ne manquera que notre futur "LV", qui n'arrivera que dans 2 semaines.
Tant pis, nous partirons, sans lui ; l'OM le plus ancien dans le grade, le remplacera momentanément.
Enfin, au bout de quelques jours, "Radio Coursive" nous apprend que nous appareillerons, dès que notre nouveau "Pacha" aura pris ses fonctions.
Cette nouvelle nous est confirmée par une note de service affichée sur la porte du "BM" (bureau des mouvements).
Ouf ! Le temps commençait à me peser ; tant de jours sans mer.
Vivement que nous reprenions le large, même si ce que pour la "Croisière des Salins".
La "Croisière des Salins", me direz-vous ?
Qui n'est-il pas passé, par-là ?
En ce qui me concerne ; j'y suis passé, avec le "Normand", juste avant d'embarquer.
Cette période d'une quinzaine de jours n'a rien de bien attrayant ; elle est très dure, mais nécessaire pour mettre l'équipage au top.
Mais pourquoi l'amirauté avait-elle désigné le "Normand" pour effectuer cette fameuse croisière, 15 jours avant son départ pour Brest, où devait se passer son "IPER" (Immobilisation Pour Entretien et Réparations) ?
Et bien, tout simplement, pour servir de coach aux navires tout fraîchement admis au service actif ; pour nous, ce furent principalement, les "DSM", les nouveaux "soums", de 400 tonnes.
Reste, donc, pour nous, d'occuper du mieux possible, ces quelques dernières journées.
Mais, tout compte fait ; elles passeront relativement vite.
Outre les visites du bord, que nous improvisons pour les nouveaux arrivants ; nous passons le plus clair de notre temps, au PC ASM.
Ici, pour nous les anciens ; pas de grandes différence, entre celui des "ER" et celui des "EE", si ce n'est la taille.









Dans les faits, notre départ sera, encore, retardé de 3 jours ; cérémonie de présentation de notre nouveau "Pacha" oblige.
Enfin, le voilà...



Je passe rapidement, là-dessus ; vous êtes tous passés par là.
Sauf que, nous espérions y couper ; et bien non, elle aura bien lieu, la quasi inévitable et horrible inspection de sac...



Xavier

A suivre...

Ah quel beau bac cet Escorteur d'Escadre Tartu