la future centrale de la garde-côtière belge

Ce 6 mars, exactement 30 ans après la catastrophe maritime du Herald of Free Entreprise, le Gouverneur de la Province, Carl Decaluwé a présenté la future centrale de la garde-côtière lors d’une séance académique dans la salle Kamina comble de la base navale de Zeebrugge
La mer donne et prend, comme dit le proverbe. Mais la commémoration du 30ième anniversaire de la catastrophe maritime du Herald of Free Entreprise nous ramène perpétuellement à la même question de savoir combien de catastrophes sont nécessaires avant que l’on prenne conscience de ce qu’il faut faire pour éviter ces catastrophes.
Ce drame n’est pas uniquement à la base de la rédaction d’un plan d’urgence pour la Mer du Nord, mais il a également vu naître le centre de crise du gouvernement fédéral.
Il y 30 ans, la garde-côte n’existait pas, tout comme il n’y avait pas encore le centre maritime de coordination et de sauvetage en cas d’accident en mer. Il y avait bien un centre de sauvetage et de nombreux services qui ont spontanément offert leur aide et sauvé des vies, mais il n’y avait pas de réelle coordination.
Aujourd’hui, nous avons la certitude que le trafic maritime de et vers nos ports est garanti, grâce un travail collectif de divers acteurs, comme les différentes composantes de la Défense, les nouveaux patrouilleurs P901 Castor et P902 Pollux, le Centre d’Information Maritime (CIM) et les hélicoptères de Search and Rescue de la composante Air. Malheureusement, la logique financière l’emporte parfois sur la logique sécuritaire. Le temps c’est de l’argent, et c’est pourquoi toutes les économies sont bonnes à faire, parfois au détriment de la sécurité. Le rapport sur les causes du naufrage du Herald of Free Entreprise est là pour nous rappeler que l’empressement peut avoir des conséquences désastreuses. Malgré les règles de sécurité et les exercices de procédures d’urgence, la routine reste toujours une menace.
Faire preuve de bonnes intentions et remédier aux manquements en terme de réglementation, n’est par ailleurs pas une garantie de sécurité en mer. C’est un processus continu dans lequel nous devons, ensemble, continuer à investir.
Grâce à une centrale de garde-côtière performante, l’avenir est déjà plus sûr et c’est un grand pas vers un monde idéal grâce notamment aux 17 part partenaires des garde – côtes avec entre autre la défense.