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Joli joli

Point de situation des opérations

Armée française - Opérations militaires· Jeudi 12 mars 2020

ATLANTIQUE

LE GAN MET LE CAP SUR L’ATLANTIQUE POUR LA TROISIEME PHASE DE SON DÉPLOIEMENT

L’interopérabilité, maître mot de la phase Atlantique de la mission Foch

Le 7 mars 2020, le groupe aéronaval (GAN) a entamé la troisième phase de son déploiement avec l’entrée en Atlantique par le détroit de Gibraltar. La force a été rejointe, en quelques jours à peine, par quatre alliés européens : l’Allemagne avec la frégate Lübeck, la Belgique avec la frégate Léopold 1er, l’Espagne avec la frégate Blas de Lezo et le Portugal avec la frégate Corte Real.
En Atlantique pour la première fois depuis huit ans, le GAN entre dans une nouvelle phase opérationnelle visant à contribuer, avec ses partenaires stratégiques européens et membres de l’Alliance atlantique, à la protections des approches maritimes et territoriales européennes. Ainsi engagés dans la défense collective, la France et ses alliés améliorent leur connaissance de la zone euro atlantique ainsi que leurs capacités à y développer leur interopérabilité aéromaritime.
La mission en Atlantique du GAN sera également l’occasion pour ce dernier de réaliser des entraînements réguliers et de haut niveau, contribuant à la maîtrise des espaces aéromaritimes et à la protection des lignes stratégiques de communication au travers d’exercices de lutte anti-sous-marine, antiaérienne, et antisurface, en coopération avec ses alliés de l’OTAN.



Exercice d’ampleur avec l’armée de l’Air portugaise

Les 9 et 10 mars, au large des côtes du Portugal, le GAN et son groupe aérien embarqué (GAé) ont réalisé un entraînement de haut niveau avec les forces armées portugaises. Les deux armées ont opéré un programme dense de manœuvres aériennes tactiques d’attaque et de défense, menées par les Rafale marine, E2C Hawkeye et Caïman marine du GAé avec et contre les F16 de l’armée de l’Air portugaise selon différents scénarios envisagés.
Pendant ces ceux jours, avions de chasse français et portugais ont ainsi réalisé des combats aériens allant jusqu’à quatre aéronefs contre quatre, formant des groupes constitués soit d’appareils français contre des appareils portugais, soit un mélange mixte d’avions Rafale et F16 au sein d’un même groupe. À tour de rôle, l’E2C Hawkeye du GAé ou le centre de contrôle portugais ont contrôlé les chasseurs. Point d’orgue de cette coopération, un exercice de tir en opération de Close air support - CAS, (soutien des troupes au sol) a eu lieu sur le champ de tir portugais d’Alcochete. Un expert français du GAé, spécialiste de l’appui aérien rapproché s’est rendu sur le terrain pour la préparation et la réalisation de cet exercice au côté de ses homologues portugais. Grâce au soutien du JTAC (Joint terminal attack controller) véritable passerelle entre les manœuvres terrestre et aérienne, incarnant au sol les yeux et les oreilles des pilotes, les Rafale marine ont pu réaliser des tirs de canon de 30 millimètres sur plusieurs cibles.

Mission Pedro pour les armées française et belge

Désormais partie intégrante du GAN, la frégate belge Léopold 1er contribue activement à la défense du porte-avions et en particulier à celle des marins du ciel, les pilotes de chasse, en assurant la mission Pedro, c’est-à-dire en assurant le secours des pilotes en cas d’éjection, grâce à son hélicoptère Alouette III. La flottille 35F du GAé, assurant habituellement la mission Pedro avec ses hélicoptères Dauphin, a formé l’équipage de l’Alouette III belge à la maîtrise des procédures d’évolution dans le volume du porte-avions ainsi qu’aux procédures radios spécifiques au porte-avions.
Depuis l’arrivée de la frégate belge Léopold 1er, les deux équipages ont entamé un cycle de conférences, briefings et entraînements conjoints pour qualifier l’équipage belge et vérifier la compatibilité des matériels et des procédures techniques. Un pilote et un treuilliste de la flottille 35F ont également effectué des vols à bord de l’hélicoptère belge pour accompagner l’appropriation des procédures durant les premiers jours de prise de la fonction Pedro.
L’équipage de l’Alouette III  embarque systématiquement un plongeur d’hélicoptère français de la 35F, pleinement intégré à l’équipage belge, illustrant très concrètement l’interopérabilité opérationnelle et la confiance mutuelle entre forces françaises et belges.

Source : Armée française - Opérations militaires

Joli petit film de l'OTAN... Léopold 1 en vedette..

https://twitter.com/SHAPE_NATO/status/1238800796214530048

Bonjour Luc.

Merci pour cette vidéo.
Personnellement, je n'ai pas effectué beaucoup de RAM.
Cependant, ces derniers ont fortement marqué ma mémoire.
C'est vraiment une manœuvre qui demande beaucoup d'attention et de précision.
Amitiés.

Xavier

Spoiler:

Luc pour cette intéressante vidéo. Je vois que Xavier appelle cela un ou une RAM.
L’un de vous peut-il me dire pourquoi cela se fait-il apparemment, sur la vidéo de Luc à une certaine vitesse de navigation. Je suppose, bêtement peut être, que à faible vitesse la maîtrise du navire est moindre ou en remps de conflits le navire doit garder sa vitesse de mobilité.
Amitiés Chris**

RAM signifie "Ravitaillement à la mer", chez nous c'est RAS qui signifie "Replenishment at sea" et "Refueling at sea"
Il faut en effet garder une certaine vitesse pour être manœuvrable

Il y a trois sortes de transfert
1) RAS fuel
2) Light jackstay, transfert de charges légères ou de personnel
3) Heavy jackstay, transfert de charges lourdes (matériel, munitions etc)

Bosco petit à petit, grâce à vous, je progresse.

Bonjour ami "Bosco".



Ton exposé est très explicite.
Je cherchais l'équivalent de "RAM", dans la Marine Royale Belge ; merci donc.
Je dois avoir une photo d'un transfert de personnel (les joies du mouille-cul).
Je vais la joindre.
Amitiés.

Xavier




PS : En général, celui qui goûte le plus, aux joies du "mouille-cul", tout au long de sa carrière ; c'est l'aumonier…
En exercices, ou en croisière ; il n'arrête pas de passer d'un bord, à l'autre.

 Xavier pour cette séance de bains de mer

Bonjour Olivier.

Je m'aperçois que j'ai oublié de te remercier pour ton post sur les activités du GAN, dans l'Atlantique nord.
Dont acte ; avec toutes mes excuses.
Cela m'a beaucoup intéressé.
Amitiés.

Xavier

Et ne pas oublier, le RAS/beer

aprés le plein citerne, le plein matafs bien vu Olivier.

Xavier, personnellement je n'ai jamais connu la "chaise ou nacelle" de transfert, trop dangereux en cas d'accident, nous utilisions le même harnais que pour les Vertreep, "hélitreuillage par hélico", il suffit de lever les bras et on est libéré.
Bien vu Olivier, j'avais oublié le RAS Beer Petite anecdote, A SOST il y avait plein de fûts de bière dans le Torpédo Room entre les torpilles L5, un Sea Rider Anglais demande au chef André Declerck ce que c'était et il a répondu "deep charge"

olivier a écrit:

Et ne pas oublier, le RAS/beer

Pour bien se faire voir "dite au néophyte marin" C'est un transfert de mines composées de 200 sous munitions"

La frégate Leopold I arrivant à Brest le vendredi 13 mars (copyright : MICHEL FLOCH)