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Sujet: Re: les phares en mer et à terre (1) Mar 15 Mar 2016 - 6:55
]b]Merci de votre intervention les amis j'avais recommencer une nouvelle liste, mais heureusement j'avais encore l'ancienne, donc je continue sur l'ancienne. Ne pas enlever celle de la page 13, elle serra modifiée plus tard. Encore merci a vous pour cette intervention:thumleft: [/b]
SCHOETERS CHRISTIAN Amiral
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Sujet: Re: les phares en mer et à terre (1) Mar 15 Mar 2016 - 9:26
Le phare du Lavardin (Feu)
Feu du Lavardin, sur le rocher du Lavardin, accès au port de la Rochelle,
Une tourelle en maçonnerie est érigée sur l'écueil en 1841 mais l'accroissement du trafic maritime vers le port de commerce de la Pallice- la Rochelle exige une signalisation nocturne plus complète. Il est alors décider d'installer un feu automatique sur la tourelle mais se pose le problème de l'alimentation du feu : "On mettra prochainement en expérience sur la tour-balise du Lavardin un feu de 5ème catégorie alimenté en essence légère de pétrole ," avis aux navigateurs, novembre 1888.
Les feux permanents.
En 1887 tous les feux de France fonctionnent à l'huile minérale, le pétrole lampant actuel, et lampes à mêche sauf trois bouées lumineuses au gaz et 10 phares électriques ; ce combustible nécessite le concours de gardiens et d'au moins trois d'entre eux, par roulement, pour les phares isolés en mer. L'obligation de les loger, de les ravitailler et de les remplacer régulièrement, de leur offrir un édifice stable et résistant entraîne des dépenses très élevées, obère gravement le maigre budget annuel alloué au Service des Phares et réduit d'autant le programme des constructions neuves complémentaires. Il fallait parer au plus pressé si bien que longtemps les directeurs du Service des phares reportèrent la construction de phares en mer dont l'utilité ne souffrait pourtant d'aucune contestation. Mais face aux réclamations grandissantes des utilisateurs et pour répondre aux besoins réels, la seule solution revient à éclairer les tourelles plus modestes déjà construites, sans compter pour autant sur l'alimentation traditionnelle au moyen de l'huile minérale car l'allumage et l'extinction des mêches impliquent la présence obligatoire de l'homme. Persuadés de franchir un seuil important s'ils parviennent à maintenir des feux automatiques pendant plusieurs mois sans le secours de gardiens attitrés, les ingénieurs de toutes les nations maritimes s'attellent à cette tâche. Le principal problème technique réside dans le choix du combustible ; il convient de développer des sources d'illumination capables d'assurer une flamme permanente durant 2 à 3 mois environ car au cours de cet intervalle il est toujours possible, même pour les établissements les plus exposés, de bénéficier de journées suffisamment clémentes pour approvisionner et entretenir ces feux. Un autre problème, et non des moindres, fut de convaincre les utilisateurs absolument opposés à l'érection de telles aides sujettes à des extinctions éventuelles et prolongées ; pour un marin il vaut mieux une absence certaine de feu plutôt qu'une présence aléatoire.
Le Service des phares lui-même admet les possibilités d'extinction puisqu'il prévient dans l'état du balisage et de l'éclairage que les "feux permanents bien que donnant des résultats satisfaisants ne sauraient offrir les mêmes garanties que ceux qui sont gardés et surveillés sans cesse. Aussi les navigateurs devront-ils se tenir en garde contre la défaillance éventuelle de ce mode d'éclairage " .
Pour répondre à cette exigence de durée, on pense d'abord au gaz de houille comprimé déjà utilisé avec bonheur pour l'éclairage urbain mais celui-ci ne présente qu'un faible pouvoir éclairant inadapté à la signalisation maritime. Le gaz de pétrole ou d'huile minérale paraît beaucoup plus efficace tant et si bien qu' après des essais concluants il équipe les premières bouées lumineuses dans l'estuaire de la Seine, au large du Havre, sur le banc des Hauts-de-Quarante, allumées le 3 octobre 1881. Par la suite on teste ce gaz pour les feux des tourelles de la jetée Nord du port de Boulogne, inaccessibles pendant les périodes de gros temps, allumés le 15 août 1888, et pour celle de l'avant port de Marseille . Ce type d'installation se remarque immédiatement du fait de la présence d'un volumineux réservoir cylindrique de 7 mètres cubes sous la lanterne. Ce procédé oblige cependant à des investissements importants et en particulier le montage d'une usine spéciale de fabrication et de conditionnement du gaz dans les dépôts d'arrondissement. Approprié pour l'éclairage des bouées il est rapidement abandonné pour celui des tourelles pour des raisons pratiques d'approvisionnement , de difficultés d'emploi car l'on craint la perte des réservoirs en des lieux trop exposés, de mise au point des brûleurs et surtout d'un prix de revient prohibitif. Pour ces raisons le Dépôt des Phares entame dès 1887 des expériences sur les autres sources d'alimentation potentielles et en particulier l'huile minérale, utilisée avec bonheur depuis 15 ans dans l'ensemble des phares de France, en présence d'une mèche incombustible et d'un gardien. Mais ces essais se soldent par des échecs répétés si bien que l'on s'oriente vers d'autres sources et en particulier la gazoline ou essence de pétrole. Très inflammable elle présente certes des risques importants d'explosion mais aussi un très fort pouvoir éclairant et une relative facilité d'emploi. Une fois son utilisation admise il devient facile de réaliser l'appareil d'éclairage d'autant plus que ce type de bruleur fonctionnait déjà en Suède, en Finlande et en Grande-Bretagne. Le dépôt s'adresse à la société londonienne Crotter, détentrice du brevet, et passe commande d'un appareil complet pour essai.
Après de nombreuses améliorations, en particulier pour augmenter la période de combustion à plus de 150 jours consécutifs, ce système est expérimenté pour le feu de la tourelle du Lavardin, à coté des ports de la Rochelle et de la Palice, allumé en novembre 1888, puis en décembre 1893 pour le feu de la tourelle des Chiens-Perrins au Nord de l'île d'Yeu ; ils fonctionnent sembe-t-il d'une manière satisfaisante jusqu'en 1904. Le 12 juillet de cette année là, les appareils sont démontés, remplacés en septembre par un dispositif fonctionnant au gaz d'huile .
*novembre 1888 : feu blanc à occultation, la durée des occultations est variable , *12 juillet 1904 : feu blanc à occultation toutes les 6 secondes, secteur vert, alimenté par la vapeur de pétrole, * 1925 : alimenté au gaz, *7 novembre 1977 : installation de l'aérogénérateur.
polinar Amiral
Nombre de messages : 37032 Age : 72 Localisation : Dison / VERVIERS Date d'inscription : 02/11/2009
Sujet: Re: les phares en mer et à terre (1) Mar 15 Mar 2016 - 12:26
René Amiral
Nombre de messages : 7380 Age : 23 Localisation : Trazegnies Date d'inscription : 23/12/2010
Sujet: Re: les phares en mer et à terre (1) Mar 15 Mar 2016 - 13:55
polinar a écrit:
IDEM pour moi ...
SCHOETERS CHRISTIAN Amiral
Nombre de messages : 7547 Age : 68 Localisation : ghislenghien Date d'inscription : 10/07/2011
Sujet: Re: les phares en mer et à terre (1) Mer 16 Mar 2016 - 6:53
Phare des Pierres Noires Phare du Four Phare de Tévennec Phare d'Ar-Men Phare de La Vieille Phare de La Jument Phare de Kéréon Phare de Nividic
Manche Phare des Triagoz Phare des Roches-Douvres Phare de l'île de Batz Grand Phare de l'île de Sein Phare de Penfret (archipel des Glénan) Phare de Pen-Men (île de Groix)
Fin décembre, 14 nouveaux phares bretons sont devenus Monuments historiques. Découvertes en images de ce merveilleux patrimoine historique.Sur la proposition de la commission régionale du patrimoine et des sites, le préfet de Bretagne vient d'inscrire 14 nouveaux phares de la région au titre de Monuments historiques.
La protection au titre de Monuments historiques va permettre de les protéger en faisant reconnaître par le Ministère de la Culture, la valeur patrimoniale de ces phares. Ainsi, le Ministère sera désormais associé en cas de travaux de rénovation et pourra participer à la préservation du patrimoine culturel breton.
Le 14 mars prochain, la Commission nationale du patrimoine et des sites procédera au classement des phares. S'ils sont classés, ils bénéficieront d'un niveau de protection supérieur.
Désormais, on recense 70 phares protégés en France parmi les 130 que compte la France.
bonne nouvelle de dernière minute....
Les phares des Triagoz et des Roches-Douvres dans les Côtes d'Armor, les phares de l'Île-de-Batz, du Four, des Pierres-Noires, d'Ar-Men, de la Jument, de Nividic et de Kéréon dans le Finistère : ces neuf phares bretons ont reçu un avis favorable au classement de la Commission nationale des monuments historiques réunie ce lundi 14 mars. Ne manque plus que la signature de la ministre de la Culture pour que l'arrêté soit pris.
lebon Amiral
Nombre de messages : 5434 Age : 82 Localisation : Pont-à-Celles Date d'inscription : 19/12/2011
Sujet: les phares en mer et à terre. Mer 16 Mar 2016 - 9:08
thierry0100 Amiral
Nombre de messages : 10772 Age : 54 Localisation : chatelineau Date d'inscription : 26/11/2010
Sujet: Re: les phares en mer et à terre (1) Jeu 17 Mar 2016 - 18:34
voici ce qu'est devenu un ancien bateau phare
A Veteran Of The Normandy Landings – To brightly shine again?
During 2015 we saw the world remember the events of seventy years earlier and the end of World War 2, each passing day we lose more of the brave few that fought for freedom during that time, we remember all those who laid down their life and made the greatest sacrifice, and as a country we all hold In high esteem all of those surviving veterans who served.
There is one grand old lady who now at 112 years old, never really received the recognition she earned and is almost forgotten, after already spending her working life as a beacon of light to all of those around her, at the age of 41 she answered the call to serve her country when in June 1944 along with her small band of sisters they set sail and crossed the treacherous waters to France, where they were stationed of the coast of Normandy. Her task was to guide the countless troops, equipment and supplies through the watery minefields and onto the beaches on their way into occupied Europe, for months she weathered all that the English Chanel could throw at her, I’m sure many of those that saw gave her a nod and a wave as she show them the way. A little battered and bruised she finally returned home to Blighty, like many others who had survived active service during the war she went back to her old job, again she worked hard, with a few little hiccups during her career she finally retired at the age of 69, though not quite ready to join the scrap heap she tried new ventures, finally she settled down at her new home with a river view.
As world swept past and changed around her the years went by, she has lost count of the ebb and flow of each tide, time hasn’t been kind to her and with each passing day she just manages to keep her head above water albeit she now has a bit of a soggy bottom, but she dreams to shine brightly once more, before the ravages of time can take its final toll.
You may ask who is this lady, well she is LV72, her name during World War 2 was JUNO, she was a Light Vessel of Trinity House, along with her crew they bravely went to War, however now rusting away she lays on a mud bank on the River Neath in South Wales, after saving so many lives, she desperately now needs help from the Nation she proudly once served for 69 years
Top image: Bruce Keir, RCNVR taken from HMCS Trentonian and Tim Knifton 2011
SCHOETERS CHRISTIAN Amiral
Nombre de messages : 7547 Age : 68 Localisation : ghislenghien Date d'inscription : 10/07/2011
Sujet: Re: les phares en mer et à terre (1) Jeu 17 Mar 2016 - 20:45
très bien mais, cet article Thierry a mettre dans les bateaux de légende.
thierry0100 Amiral
Nombre de messages : 10772 Age : 54 Localisation : chatelineau Date d'inscription : 26/11/2010
Sujet: Re: les phares en mer et à terre (1) Jeu 17 Mar 2016 - 20:51
SCHOETERS CHRISTIAN a écrit:
très bien mais, cet article Thierry a mettre dans les bateaux de légende.
je ne savais pas où le mettre
je vais demander qu'on le tranfert
merci christian
SCHOETERS CHRISTIAN Amiral
Nombre de messages : 7547 Age : 68 Localisation : ghislenghien Date d'inscription : 10/07/2011
Sujet: Re: les phares en mer et à terre (1) Ven 18 Mar 2016 - 6:33
C'est rien Thierry J'avais déjà fait une réponse a Xavier Monel et poster sur ces bateaux phare, mais celui-ci a sa place d'honneur dans la rubrique des bateaux de légende (Mon Avis). c'est le but du forum (pour tout les membres)de trouver tout ce qui se rapporte a la mer,mais les placer dans la bonne "CASE" voir acceuil. Bien a toi
traduction de ton texte Thierry
Au cours de 2015, nous avons vu le monde se souvenir des événements de soixante-dix ans plus tôt et la fin de la Seconde Guerre mondiale 2, chaque jour qui passe, nous perdons plus de quelques braves qui ont combattu pour la liberté pendant ce temps, nous nous souvenons de tous ceux qui ont donné leur vie et fait le plus grand sacrifice, et en tant que pays, nous tenons tous en haute estime tous les anciens combattants survivants qui ont servi.
Il y a une vieille dame qui, maintenant à l'âge de 112 ans, n'a jamais vraiment reçu la reconnaissance qu'elle a gagné et est presque oublié, après avoir passé déjà sa vie en travaillant comme un phare de lumière à tous ceux qui l'entourent, à l'âge de 41 elle a répondu l'appel à servir son pays quand en Juin 1944 avec son petit groupe de sœurs qu'ils partaient et ont traversé les eaux traîtresses à la France, où ils étaient stationnés sur la côte de Normandie.
Sa tâche était de guider les troupes innombrables, le matériel et les fournitures à travers les champs de mines larmoyants et sur les plages de leur chemin en Europe occupée, pendant des mois, elle a mûri tout ce que le Chanel anglais pourrait jeter à elle, je suis sûr que beaucoup de ceux qui ont vu lui a donné un signe de tête et une vague comme elle les montre la voie. Un peu meurtri elle a finalement retourné à la maison à Blighty, comme beaucoup d'autres qui avaient survécu à un service actif pendant la guerre, elle est retournée à son ancien emploi, encore une fois, elle a travaillé dur, avec quelques petits ratés au cours de sa carrière, elle a finalement pris sa retraite à l'âge de 69 ans, mais pas tout à fait prêt à rejoindre le tas de ferraille, elle a essayé de nouvelles entreprises, enfin, elle installe à sa nouvelle maison avec vue sur la rivière.
Comme monde balayé passé et changé autour d'elle les années passaient, elle a perdu le compte du flux et reflux de chaque marée, le temps n'a pas été bon pour elle et avec chaque jour qui passe elle parvient juste pour garder la tête hors de l'eau même si elle a maintenant un peu de fond détrempée, mais elle rêve de briller une fois de plus, avant que les ravages du temps peuvent prendre son péage final.
Vous pouvez vous demander qui est cette dame, bien qu'elle est LV72, son nom pendant la Seconde Guerre mondiale 2 était JUNO, elle a été un navire Lumière de Trinity House, avec son équipage, ils ont courageusement à la guerre, mais maintenant rouiller elle pose sur une boue banque sur la rivière Neath au Pays de Galles du Sud, après avoir sauvé tant de vies, elle a désespérément besoin maintenant l'aide de la nation elle fièrement une fois servi pendant 69 ans
Dernière édition par SCHOETERS CHRISTIAN le Dim 20 Mar 2016 - 7:05, édité 1 fois
thierry0100 Amiral
Nombre de messages : 10772 Age : 54 Localisation : chatelineau Date d'inscription : 26/11/2010
Sujet: Re: les phares en mer et à terre (1) Ven 18 Mar 2016 - 14:32
merci christian pour la traduction
Xavier MONEL Amiral
Nombre de messages : 10002 Age : 80 Localisation : 01480 MESSIMY SUR SAÔNE Date d'inscription : 23/07/2013
Sujet: Monuments historiques Sam 19 Mar 2016 - 10:36
Bonjour Christian, bonjour les amis.
Je rentre de 5 jours passés bien loin de mon ordinateur ; loin de la mer aussi, puisqu'au ski... Tout cela pour constater que vous n'avez pas chômé, pendant ce temps-là, et ce, pour mon plus grand plaisir. Un grand merci, à vous, pour toutes ces nouvelles ; quelles retrouvailles... Je m'aperçois donc, une fois de plus, que l'on n'a jamais quelque chose de neuf, à apprendre aux "veilleurs" de la "ZM/FN". Bravo les gars ! La flotte peut être fière de vous ; elle vous a donné le goût de la découverte et vous avez su le conserver. Ainsi, je voulais parler des 9 phares français qui viennent d'être classés "Monuments Historiques". Et bien, c'est déjà fait ; comme quoi les absents ont toujours tort. Christian, je comptais t'adresser un MP pour que tu puisses divulguer, toi-même, la nouvelle. C'est donc devenu sans objet. Cependant, je pense que tu (vous) ne verras pas d'inconvénient, à ce que je joigne, à ce post, l'article paru dans "Mer et Marine" ; ce qui pourrait, sans doute, compléter tes propos. Bien à toi, bien à vous.
Nombre de messages : 5434 Age : 82 Localisation : Pont-à-Celles Date d'inscription : 19/12/2011
Sujet: les phares en mer et à terre. Sam 19 Mar 2016 - 10:59
Xavier,
SCHOETERS CHRISTIAN Amiral
Nombre de messages : 7547 Age : 68 Localisation : ghislenghien Date d'inscription : 10/07/2011
Sujet: Re: les phares en mer et à terre (1) Sam 19 Mar 2016 - 12:33
Bonne confirmation Xavier
SCHOETERS CHRISTIAN Amiral
Nombre de messages : 7547 Age : 68 Localisation : ghislenghien Date d'inscription : 10/07/2011
Sujet: Re: les phares en mer et à terre (1) Dim 20 Mar 2016 - 8:00
Le phare de l'île d'Aix
Coordonnées 46° 00′ 36″ N 1° 10′ 41″ O
Localisation Île-d'Aix, Charente-Maritime
Construction 1889, 1906 Hauteur 25,3 m Portée 24 milles Feux Feu tournant à secteur blanc et rouge 5 secondes Optique 4 panneaux au 1/4 de focale 0,35 m Automatisation oui Gardienné non Visiteurs non
Il s'agit d'un feu à secteurs (deux secteurs : blanc et rouge) utilisant quatre bloc optiques tournant autour de la source lumineuse. Cette technique est mal adaptée aux feux à secteurs et nécessite de placer le filtre rouge à grande distance de la source lumineuse pour fournir une information précise sur la limite des secteurs aux navires approchant. La tour Est, en service depuis 1889, porte le feu tandis que la tour Ouest porte le filtre permettant de générer le secteur rouge depuis 1906.
Un écran rouge sur la balustrade de la lanterne, complété par celui posé sur la seconde tourelle construite à 15 m du phare produit un secteur rouge d’une amplitude de 15° qui couvre la longe de Boyard et les rochers d’Antioche, indiquant avec précision ces deux écueils. Ce dispositif fut installé en 1888 lors du remplacement du premier feu installé à la construction en 1840.
Ce phare fonctionne toujours, bien qu'il ne soit plus gardienné : automatisé et contrôlé à distance depuis le lieu-dit de La Pallice, il ne se visite pas. Son feu blanc et rouge, d'une fréquence de 5 secondes, est éclairé avec une lampe aux halogénures métalliques de 250 watts et sa portée est de 35 kilomètres dans le secteur rouge (19 milles marins). Les deux tours qui composent le phare sont surnommées « Les géants de l'île ». Aujourd’hui l’île dispose d’un plan lumière pour valoriser son patrimoine.
Pour info ce phare est remis en état et opérationnel
Feu a secteusr
rappelez vous ce phare: Le feu de la Pointe de Corsen (Kermorvan) Page 17
Un feu à secteurs est un balisage lumineux (phare ou feu) qui est utilisé pour guider de nuit les navires dans un chenal cerné de dangers (écueils, absence de fonds). La couleur du feu perçue par l'observateur situé sur le navire varie en fonction de l'azimuth du signal lumineux et permet au navigateur de savoir s'il se trouve placé correctement dans le chenal. Le feu à secteurs comporte généralement un secteur lumineux blanc qui désigne la zone libre de dangers et des secteurs lumineux rouge et vert qui désignent les secteurs dangereux (rouge à bâbord de la zone saine, vert à tribord). Si le bateau s'écarte de la zone des eaux saines, le signal lumineux devient selon le cas rouge ou vert permettant d'effectuer la correction dans la bonne direction. Le feu à secteurs est une alternative à un balisage plus couteux consistant à placer des bouées lumineuses tout au long du chenal. Dans certains lieux de navigation (chenal non rectiligne, ...), le navire doit parfois suivre successivement plusieurs feux à secteur
Angle d'incertitude
Un observateur se dirigeant à bord d'un navire doit être informé avec une grande précision qu'il a franchi la limite d'un secteur pour pouvoir corriger immédiatement sa route de navigation avant de se trouver dans la zone dangereuse. L'ange d'incertitude caractérise la zone éclairée située à la limite entre deux secteurs et dans laquelle l'observateur perçoit une couleur indécise. L'angle d'incertitude dépend des caractéristiques techniques de la source lumineuse et de la géométrie du phare. L'angle d'incertitude se calcule avec la formule suivante : Angle d'incertitude (en degrés) = (d/D) x 57 avec d=longueur horizontale de la source lumineuse et D distance entre la source lumineuse et le filtre qui colore le faisceau lumineux.
Avec un feu à éclat dont le faisceau lumineux est obtenu via un bloc optique pivotant autour de la source lumineuse (il existe d'autres technologies), la dimension horizontale à prendre en compte est la longueur horizontale du bloc optique pivotant et non de la source lumineuse. L'angle d'incertitude obtenu peut atteindre 5° ce qui est incompatible avec les exigences de la navigation. Il est donc recommandé de ne pas utiliser cette technologie pour les feux à secteur. Si ce choix est effectué la solution consiste à augmenter la valeur de D c'est-à-dire à augmenter la distance entre la source lumineuse et le filtre coloré : c'est la solution retenue par exemple pour les phares de l'île d'Aix