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Gérald Amiral
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| Sujet: Les Grands Navigateurs Sam 17 Nov 2007 - 15:12 | |
| Voici une rubrique dédiée aux grands navigateurs. Installez une photo et un commentaire. Pour commençer un des plus célèbre. Christophe ColombChristophe Colomb Les grandes découvertes (en italien Cristoforo Colombo ; en espagnol Cristobal Colón). Navigateur espagnol d'origine génoise (Gênes, 1451 — Valladolid, 1506).Des marins bretons, basques ou scandinaves avaient déjà accosté dans le nord de l'Amérique, à Terre-Neuve ou au Labrador ; le Dieppois Jean Cousin avait, dit-on, abordé à l'embouchure de l'Amazone dès 1488 ; mais on n'avait retiré de ces voyages ni profit ni enseignement.Colomb, sur la foi de cartes planisphères représentant l'image que le Moyen Âge se faisait du monde, crut à la possibilité d'atteindre par l'ouest, à travers un seul océan relativement étroit, les Indes orientales et Cipango, le Japon de Marco Polo. Il y fut poussé par un singulier mélange de considérations géographiques et astronomiques, il était convaincu de la sphéricité de la Terre, d'intérêt pratique, procurer à ses commanditaires, Portugal puis Espagne, une nouvelle route des épices,et personnel faire fortune.Enfin, il croyait venu le temps de réaliser certaines prophéties de l'Écriture. Il n'était donc pas désintéressé, mais il est possible qu'il ait voulu consacrer une partie des richesses qu'il retirerait de ses découvertes à une nouvelle croisade pour reprendre Jérusalem aux Turcs. Un projet longuement réfléchi La jeunesse de Christophe Colomb est mal connue, difficile à retracer avec exactitude car deux récits assez contradictoires la concernant coexistent : le premier d'un de ses fils, Fernando Colomb, le second de Bartolomé de Las Casas, fils d'un compagnon du navigateur et historien de la conquête espagnole en Amérique. Fernando Colomb affirmait que son père aurait très tôt été attiré par la navigation et la cartographie ; il insista sur l'érudition de son père et chercha à démontrer que sa découverte n'était en rien le fruit du hasard. Las Casas assurait lui aussi que Colomb était, en s'embarquant, «certain de découvrir ce qu'il a découvert», mais il se montra plus critique sur ses talents de gouverneur. Cristoforo Colombo, selon son nom italien, était issu d'une famille modeste, fils de tisserand et tisserand lui-même jusqu'au début des années 1470. Mais Colomb ne se contenta pas de l'horizon étroit que lui offrait le travail artisanal, et il souhaita se lancer dans le commerce lointain ; aussi voyagea-t-il bientôt pour le compte de la firme commerciale et bancaire des Centurioni, participant à des voyages en mer du Nord, vers l'Islande qu'il aborda peut-être et vers les côtes africaines.En 1477, il se rendit à Lisbonne, qui était alors la cité pionnière en matière de voyages et de découvertes, et aussi le meilleur port pour trouver navires et financement. Il s'y maria avec Felipa Perestrello, dont le père était capitaine Colomb héritera de ses cartes et documents. Dès cette époque, Colomb lisait beaucoup, et il était un familier de quelques auteurs anciens, tel Pierre d'Ailly, qui, dans son Imago mundi, défendait l'idée de la rotondité de la Terre. Colomb croyait alors que l'océan séparant l'Europe des Indes n'était pas très large, et il forma peu à peu le projet de le traverser. Le premier voyage (1492-1493) Colomb proposa dabord son projet aux Portugais, qui, ayant découvert la route des Indes via le cap de Bonne-Espérance, le rejetèrent ; il négocia alors avec l'Espagne des Rois catholiques. Les pourparlers durèrent près de quatre ans ; Colomb se montrait sans scrupules, réclamant le titre d'amiral, la vice-royauté des terres découvertes et un dixième des richesses éventuelles.Afin de réaliser son entreprise, Colomb, sans doute plus opportuniste que sincère si l'on en juge par le traitement qu'il fit subir aux indigènes, donna à son projet une tournure religieuse, propre à plaire aux Rois catholiques : il insista sur l'entreprise d'évangélisation. Il avait également reçu le soutien de puissants personnages, comme le duc de Medina Celi, qui participa au financement du voyage. Les capitulations de Santa Fé Le projet de Colomb arriva à un moment crucial de l'histoire de l'Espagne, son Annum mirabile, car 1492 est une «année merveilleuse» du point de vue des Rois catholiques : le 2 janvier, Grenade tombe et les musulmans sont chassés de la péninsule Ibérique, puis les juifs en sont expulsés à la fin du mois de mars. Isabelle la Catholique peut ainsi croire que le rôle de l'Espagne n'était rien de moins qu'évangéliser le monde. Poussé par Isabelle, Ferdinand accepta, par les capitulations de Santa Fé signées en avril 1492, d'armer des navires pour Colomb et de lui conférer le titre de vice-roi des terres à découvrir. La découverte La Santa Maria de Christophe Colomb Chronologie (1492) Le 3 août 1492, à la tête d'une flottille de trois caravelles, la Santa María, la Pinta et la Nina, Colomb embarqua au port de Palos et fit voile vers l'ouest. Après une escale aux Canaries, où l'on dut réparer un gouvernail, les trois navires s'élancèrent vers l'océan. Colomb, qui sous-estimait sa largeur, ne voyant pas la terre venir, trafiqua ses calculs pour laisser croire à son équipage qu'il maîtrisait sa route ; les pilotes des bateaux faisaient, eux, des calculs divergents ; tous se laissaient tromper par des végétaux qui dérivaient en provenance de terres que les marins pensaient être proches. À plusieurs reprises, l'équipage fut au bord de la mutinerie, mais Colomb parvint à calmer les esprits. Le 12 octobre 1492, un rivage fut atteint : Colomb crut alors avoir abordé aux Indes, mais il s'agissait en réalité de l'île de Guanahani (qu'il baptisa San Salvador), aux Bahamas. La Santa MariaLa PintaLa NinaUn contact fut alors pris avec les indigènes, mais, ne trouvant ni or ni richesses, Colomb poursuivit son voyage, découvrit Cuba dont les indigènes offrirent du tabac puis Haïti, qu'il baptisa du nom d'Hispaniola ; il établit une garnison sur un site baptisé Navidad.En janvier 1493, poussés par le mauvais état des caravelles, les marins prirent le chemin du retour, qui fut marqué par de terribles tempêtes, et abordèrent au Portugal en mars. Le deuxième voyage (1493-1496) L'accueil en Espagne fut triomphal, bien que les richesses ramenées fussent maigres. Doté désormais de moyens considérables, Colomb repartit, le 25 septembre 1493, à la tête de dix-sept navires. Il baptisa de nouvelles îles des noms de Dominique, Guadeloupe, Porto Rico. À Navidad, Colomb découvrit que la garnison avait été décimée par la syphilis et que les relations avec les indigènes s'étaient considérablement dégradées. Découvrant l'anthropophagie des populations locales, Colomb s'en servit comme prétexte pour justifier leur mise en esclavage, ce qui devait permettre de les évangéliser. Les richesses n'étaient toujours pas là, et Colomb rentra à Séville en juin 1496. Le troisième voyage (1498-1500) Colomb repartit avec six caravelles. C'est lors de ce nouveau périple qu'il reconnut les côtes déjà atteintes par Jean Cabot du Venezuela, avec l'embouchure de l'Orénoque qu'il prit pour un fleuve issu du Paradis terrestre, car il ne parvenait pas à se le représenter comme issu des Indes ; il n'imaginait pas non plus qu'un autre continent se trouvait entre l'Europe et, précisément, ces Indes dont il pensait avoir atteint une région inconnue. Colomb avait dû vaincre nombre de critiques : on lui reprochait l'absence de rentabilité de son entreprise, mais aussi la mise en esclavage des indigènes. Il avait en effet institué le repartimiento, système de répartition des indigènes entre les Espagnols qui se développa par la suite dans les colonies espagnoles sous la forme de l'encomienda. Le repartimiento entraîna une mortalité élevée des indigènes, due à la fois au travail forcé, à l'insuffisance de la nourriture et à la rupture de la vie tribale et familiale ; les épidémies s'installèrent rougeole et variole notamment et les suicides devinrent fréquents. À Hispaniola, les colons espagnols se battaient entre eux, et Colomb ne parvint que difficilement à rétablir l'ordre. Les Rois catholiques envoyèrent un enquêteur, Francisco de Bobadilla, qui fit mettre Colomb aux fers et le renvoya en Espagne où il arriva le 25 novembre 1500. Non seulement il dut justifier de l'absence d'or dans les îles, mais également s'expliquer sur le trafic d'esclaves qu'il avait mis en branle vers l'Espagne, et qui semblait alors contraire aux premiers engagements. Il parvint cependant à retrouver quelque crédit, perdit son titre de vice-roi tout en conservant celui d'amiral, ce qui lui permit de partir une quatrième fois. Le dernier voyage (1502-1504) Avec quatre caravelles, Colomb explora les côtes du Honduras de 1502 à 1504, mais ne trouva toujours pas l'or escompté. Il ne comprit pas qu'il longeait un nouveau continent. Il s'enferma alors dans des considérations mystiques, se jugeant l'envoyé de Dieu tout en regrettant amèrement l'ingratitude de ses commanditaires. Enfin, il rentra en Espagne en novembre 1504. Colomb, malade, mourut à Valladolid le 20 mai 1506. En 1541, son corps fut transporté à Saint-Domingue pour y être enterré. |
| | | Gérald Amiral
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| Sujet: Re: Les Grands Navigateurs Sam 17 Nov 2007 - 15:16 | |
| La PérouseJean François de Galaup Comte de La Pérouse Marin français (Le Guo, près d'Albi, 1741 — île de Vanikoro, 1788).Engagé à quinze ans dans la marine royale, La Pérouse se fit connaître en 1782 en détruisant, avec trois navires, les établissements anglais de la baie d'Hudson. Cet exploit lui valut d'être choisi par Claret de Fleurieu, directeur des postes et des arsenaux, pour commander une expédition scientifique, politique et commerciale, chargée de déterminer les forces et les faiblesses des possessions anglaises, espagnoles et russes sur la côte ouest de l'Amérique, et de faire les observations nécessaires dans les domaines de la botanique, de la zoologie, de la minéralogie et de l'astronomie.À la tête de deux vaisseaux de 500 tonneaux, la Boussole et l'Astrolabe, La Pérouse quitte Brest le 1er août 1785. Il atteint l'île de Pâques le 9 avril 1786, où il effectue un relevé précis des statues découvertes. Poursuivant son expédition, il jette l'ancre aux îles Sandwich le 29 mai, puis sur la côte de l'Alaska le 23 juin, où deux canots sont perdus, avec leurs officiers et leurs hommes. De Monterrey, où La Pérouse découvre les méthodes rigoureuses d'éducation que les franciscains espagnols appliquent aux Indiens de Californie, il appareille le 24 septembre pour traverser le Pacifique. Le 2 janvier 1787, il est à Macao. Puis, après un détour par les Philippines, le navigateur remonte vers le Kamtchatka; il laissera son nom au détroit séparant les îles Sakhaline et Hokkaido. De Petropavlovsk, La Pérouse renvoie à Versailles son interprète, Barthélemy de Lesseps, qui pourra, le 17 octobre 1788, faire directement à Louis XVI un rapport sur l'expédition. On était, à cette date, sans nouvelles de La Pérouse depuis plus de six mois. Cette disparition émut l'opinion et, en 1791, le chevalier d'Entrecasteaux eut mission de retrouver, avec deux vaisseaux (la Recherche et l'Espérance), les navires de La Pérouse. Le chevalier parvint à Vanikoro, une des îles Santa Cruz, où La Pérouse avait disparu. Mais les recherches n'aboutirent pas et l'équipage, décimé par les maladies, fut capturé par les Hollandais. Ce n'est qu'en 1827 que l'Anglais Peter Dillon retrouva les traces du naufrage; et beaucoup plus tard, en 1962, que seront découverts les restes de la Boussole. |
| | | Gérald Amiral
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| Sujet: Re: Les Grands Navigateurs Sam 17 Nov 2007 - 15:22 | |
| Vasco de GamaNavigateur portugais (Sines, Alentejo, v. 1469 Cochin, Inde, 1524).Découvreur de la route maritime vers les Indes par le cap de Bonne Espérance, Vasco de Gama, navigateur portugais né à Sines en 1469, marqua l'avènement des entreprises maritimes portugaises du XVe siècle. Il contribua à faire de son pays une grande puissance mondiale. La route des Indes Au XVe siècle, le Portugal a opiniâtrement recherché la route des Indes par le sud, en contournant l'Afrique. Le prince Henri le Navigateur (1394-1460) avait expédié jusqu'à l'embouchure du Sénégal des navires bien construits (il fonda un arsenal) et pourvus des meilleurs instruments de navigation. Le prince visait surtout la conversion des païens et, après sa mort, il y eut un temps d'arrêt dans les découvertes portugaises. Elles reprirent cependant et, en 1487, Bartholomeu Diaz découvrit le cap des Tempêtes. Le roi Jean II comprit que son chef d'escadre avait atteint la pointe sud de l'Afrique: il donna à ce cap le nom de Bonne Espérance. La route de l'Inde et de ses richesses était donc ouverte aux Portugais. Le roi Manuel le Fortuné, aiguillonné par les succès de Christophe Colomb en faveur des Espagnols, nomma donc Vasco de Gama chef d'une expédition chargée d'explorer l'océan Indien. Arrivée au Mozambique Gama disposa de trois navires, gréés de la façon la plus moderne (celle des vaisseaux de Christophe Colomb). On lui donna 200 hommes d'équipage, dont 12 condamnés à mort, destinés aux missions dangereuses. On embarqua à bord pour trois ans de vivres, ainsi qu'une forte artillerie. Après un pèlerinage à Notre Dame de Belém, on mit à la voile le 8 juillet 1497. Diaz avait fixé la route à suivre, très au large de l'Afrique, pour mieux utiliser les vents: du 3 août au 4 novembre 1497, l'expédition ne vit pas la terre: ce fut un record de navigation en haute mer. Le cap de Bonne Espérance fut doublé le 22 novembre 1497 et, en mars 1498, les Portugais arrivèrent au Mozambique. La conquête commerciale Les contacts avec les indigènes furent bons. Ils confirmèrent que l'on était enfin arrivé dans les pays qui commerçaient avec l'Inde. Pourtant, les relations se détériorèrent rapidement et quelques escarmouches s'ensuivirent, les commerçants locaux s'étant rendu compte des intentions des nouveaux venus. L'expédition atteignit Mombasa le 7 avril, l'accueil sembla amical mais, de nouveau, il fallut repartir très vite. Arrivés à Malindi, les Portugais entrèrent en pourparlers avec les princes arabes. On négocia âprement, mais Vasco de Gama était le plus fort: ses canons pouvaient couler aisément les navires arabes, qui étaient construits en fibre végétale. Premier comptoir portugais en Inde Gama obtint donc, moitié en sollicitant, moitié en menaçant, le ravitaillement et les pilotes nécessaires pour faire voile à travers l'océan Indien vers les Indes. En mai 1498, il aborda à Calicut, dont le roi – le zamorin – lui fit un accueil pacifique mais médiocre. Gama, sa mission accomplie, revint au Portugal avec 55 hommes seulement: le reste avait péri, décimé surtout par la malaria. Décoré du titre d'amiral des Indes, il repartit dans l'océan Indien en 1502, soumit les ports arabes du Mozambique et créa à Cochin le premier comptoir portugais dans l'Inde. Longtemps inactif, il fut nommé en 1524 vice roi des Indes et mourut en arrivant dans ce pays. |
| | | Gérald Amiral
Nombre de messages : 3617 Age : 59 Localisation : Dilbeek Date d'inscription : 13/07/2007
| Sujet: Re: Les Grands Navigateurs Sam 17 Nov 2007 - 15:36 | |
| Gerardus Mercator souvent appelé Gérard Mercator en français, de son vrai nom Gérard de Cremere ou Kremer, (5 mars 1512 à Rupelmonde - 2 décembre 1594 à Duisbourg), est un mathématicien et géographe flamand Statue à Rupelmonde Les cartes de MercatorCarte du monde dessinée par Rumold Mercator d'après celle de son père Gerardus Carte d'Europe Mercator est à l'origine de la première projection du globe pour les navigateurs qui révolutionna la cartographie. Mathématicien et géographe d'ascendance allemande, Mercator fait ses études à l’Université de Louvain en 1530 sous la direction de l’astronome Frisius qui l’initie à la construction et représentation du globe. En 1538, il fait paraître sa première carte du monde après celle de la Terre Sainte, sortie l'année précédente. À partir de 1552, il accepte la chaire de cosmographie à l'université de Duisburg et travaille à l’élaboration d’une projection de la Terre qui le conduit à publier en 1569, les 18 feuilles de « La projection de Mercator » qui fournit enfin aux navigateurs une réelle description des contours des terres.L’originalité de Mercator repose sur la projection de la surface terrestre sur un cylindre tangent à l’équateur ce qui présente l’avantage de ne pas déformer les angles. On parle aussi de représentation cylindrique tangente, où les méridiens sont espacés régulièrement tandis que la distance entre les parallèles augmente avec la latitude. Ce qui exagère beaucoup les surfaces au fur et à mesure qu’on s’éloigne de l’équateur.À la fin du XVIe siècle, la géographie du monde est enfin exprimée dans sa forme et ses proportions véritables. Avec l’imprimerie, l’Europe devient un centre d’information et de diffusion de cartes géographiques fiables, utilisant des critères rationnels.Mercator connut lors de sa vie des démélés avec les autorités ecclésiastiques, qui le soupçonnaient d'hérésie. Ainsi en 1533, il dut quitter Louvain pour éviter une enquête sur ses croyances personnelles et dix ans plus tard, il fut arrêté pour hérésie à Anvers, mais réussit à se tirer de ce mauvais pas.Mercator est enterré à Duisbourg, où il vivait depuis 1552 et où ses ouvrages sont exposés.Le Navire qui porte son nom |
| | | MARCEL P. Amiral
Nombre de messages : 2059 Age : 67 Localisation : (natif de Luttre) Date d'inscription : 10/07/2007
| Sujet: Re: Les Grands Navigateurs Sam 17 Nov 2007 - 15:46 | |
| James Cook James Cook (27 octobre 1728, Marton (Yorkshire, Royaume-Uni) - 14 février 1779, Hawaii) est un navigateur, explorateur et cartographe britannique. Accédant au grade de Capitaine de la Marine royale britannique, il fit trois voyages dans l’Océan Pacifique à l’occasion desquels il fut le premier européen à débarquer sur la côte est de l’Australie, en Nouvelle-Calédonie (4 septembre 1774), aux îles Sandwich et à Hawaii. Il fut également le premier à faire le tour et à cartographier Terre-Neuve et la Nouvelle-Zélande. Après son service dans la marine marchande britannique, il intégra la Royale en 1755 au cours de la Guerre de Sept Ans. Pendant le siège de Québec, il se consacra à la cartographie de l’embouchure du Fleuve Saint-Laurent, ce qui permit au Général James Wolfe de mener son attaque décisive sur les Plaines d'Abraham. Le jeune James Cook attira ainsi l’attention de l’amirauté et de la Royal Society à un instant crucial de sa carrière personnelle et de la direction des expéditions britanniques outre-mer. Il fut alors nommé Commandant du HMB Endeavour pour la première de ses trois expéditions dans le Pacifique, en 1766. Cook établit les premières cartes précises de nombreuses îles et côtes. Son héritage colossal peut être attribué à son grand sens marin, des aptitudes poussées pour la cartographie, son courage pour explorer des zones dangereuses afin de vérifier l’exactitude des faits rapportés par d’autres (il n’hésita pas à franchir plusieurs fois le cercle polaire antarctique ni à s’approcher de la Grande barrière de corail), sa capacité à mener les hommes dans les conditions les plus rudes ainsi qu’à ses ambitions, cherchant constamment à dépasser les instructions reçues de l’amirauté. Cook est mort à Hawaii en 1779 durant une bataille avec des Hawaiiens, alors qu’il commandait sa troisième expédition. |
| | | Gérald Amiral
Nombre de messages : 3617 Age : 59 Localisation : Dilbeek Date d'inscription : 13/07/2007
| Sujet: Re: Les Grands Navigateurs Sam 17 Nov 2007 - 17:50 | |
| Jules Sébastien César Dumont d'Urville Navigateur français (Condé sur Noireau, 1790 Meudon, 1842). De 1822 à 1825, il participa au tour du monde de Duperrey, puis, en 1826, il entreprit, à bord de l'Astrolabe, un voyage dans le Pacifique, au cours duquel il explora de nombreuses îles et retrouva les restes de l'expédition de La Pérouse. Un nouveau voyage, effectué de 1837 à 1840, lui permit de découvrir les terres Louis Philippe, Joinville et Adélie, dans l'Antarctique où une station scientifique française est maintenant installée. Il périt le 8 mai 1842, dans l'accident de chemin de fer de la ligne Paris Versailles |
| | | Gérald Amiral
Nombre de messages : 3617 Age : 59 Localisation : Dilbeek Date d'inscription : 13/07/2007
| Sujet: Re: Les Grands Navigateurs Sam 17 Nov 2007 - 17:54 | |
| Leiv Eriksson (ou Leif Erikson). Explorateur norvégien (en Islande, v. 970 — au Groenland, v. 1020). Le Norvégien Erik le Rouge est le colonisateur du Groenland. Son fils, Leiv Eriksson, aurait, selon une tradition, découvert l'Amérique près de cinq cents ans avant Christophe Colomb. Tous deux comptent parmi les plus hardis navigateurs et explorateurs de la grande période viking. La découverte de l'Amérique Leiv Eriksson part pour le Groenland avec son père; puis il entre au service du roi de Norvège, Olav Tryggvesson, et se convertit au christianisme. Selon la Saga d'Erik le Rouge, Leiv, voulant aller de Norvège au Groenland, aux environs de l'an mille, est détourné par les courants vers un continent ignoré. Selon une autre version, celle des sagas du Vinland, Leiv quitte volontairement le Groenland pour retrouver une terre qu'un de ses compatriotes avait aperçue de loin, un jour de tempête. Quoi qu'il en soit, Leiv et ses compagnons découvrent ainsi la côte américaine, et débarquent sur une île verdoyante, où abondent les arbustes portant des baies semblables à du raisin. Aussi l'appellent-ils Vinland (Pays de la vigne). Les autres explorations vikings Après avoir examiné différentes hypothèses, certains archéologues pensent que le Vinland serait Terre-Neuve, où l'on a découvert, en 1963, les ruines d'un établissement viking datant de l'an mille environ. Leiv ne reste au Vinland qu'un hiver, et rentre au Groenland, où il mourra une vingtaine d'années plus tard, sans avoir revu l'Amérique. Cependant, d'autres expéditions scandinaves prennent le même chemin dans les années suivantes et explorent la côte est de l'Amérique du Nord, en remontant l'embouchure du Saint-Laurent. Au début du XIe siècle, des colons viennent d'Islande pour s'établir au Vinland, mais, on ne sait pourquoi, cette tentative de colonisation ne réussit pas, et, pendant des siècles encore, l'existence de l'Amérique allait demeurer ignorée du reste du monde. |
| | | Gérald Amiral
Nombre de messages : 3617 Age : 59 Localisation : Dilbeek Date d'inscription : 13/07/2007
| Sujet: Re: Les Grands Navigateurs Sam 17 Nov 2007 - 17:57 | |
| Sir Walter RaleighNavigateur, courtisan et écrivain anglais (Hayes, Devon, v. 1552 — Londres, 1618). Il patronna et encouragea les premières colonies anglaises en Amérique du Nord. Après avoir achevé ses études à l'Oriel College d'Oxford, Raleigh (ou Ralegh) servit dans les armées huguenotes en France en 1569, et aurait participé à la bataille de Moncontour. En 1579, il s'était déjà affirmé à la cour, où il devint rapidement un des favoris de la reine Élisabeth Ier, qui lui octroya les monopoles lucratifs du commerce du vin et des étoffes. Comblé de présents par la reine, il devint l'un de ses plus riches courtisans. En 1585, il fut nommé gouverneur des mines d'étain dans le Devon et en Cornouailles. Élisabeth Ier le nomma également représentant de la couronne en Cornouailles, vice-amiral de Cornouailles et du Devon, et enfin, en 1587, capitaine de la garde royale. C'est à cette époque que remonte l'association de Raleigh à la découverte de l'Amérique du Nord et à la fondation des premières colonies anglaises. Entre 1584 et 1589, il arma plusieurs expéditions en Virginie, mais la reine lui défendit de s'impliquer personnellement dans ces voyages. En 1588, devant la menace d'un débarquement espagnol, Raleigh joua un rôle important dans l'organisation des armées de terre anglaise, mais il n'est pas prouvé qu'il ait combattu en mer contre l'Armada. En 1591 et en 1592, il se distingua en armant des navires de guerre pour une expédition projetée contre l'Espagne. Il tomba en disgrâce à cause d'une relation clandestine qu'il entretenait avec une dame d'honneur de la reine, Élisabeth Throgmorton. Après un bref emprisonnement, Raleigh fut libéré et épousa Élisabeth Throgmorton. Mais, toutefois, ce ne fut pas avant 1597 qu'il rentra dans l'estime de la reine. Pendant ce temps, Raleigh s'était lancé dans un projet d'exploration du Nouveau Monde. Son but était Manoa, une ville mythique d'Amérique du Sud qui, selon la légende, regorgeait de richesses. En 1595, à la tête d'une flotte de cinq vaisseaux, il s'empara de la ville de San José, sur l'île de la Trinité, et explora le fleuve Orénoque, qu'il remonta sur plusieurs centaines de kilomètres. Il ne trouva pas Manoa, mais son rôle brillant dans l'attaque anglaise contre Cadix, en juin 1596, puis lors de la prise de Fayal en 1597 lui permit de rentrer en grâce et de regagner les faveurs de la reine. En 1597, il fut nommé gouverneur du Dorset et de l'île de Jersey, puis celui de Cornouailles en 1601. La mort de la reine Élisabeth marqua la fin de sa carrière. Ses ennemis ayant propagé la rumeur qu'il s'opposait à l'avènement Jacques Ier au trône, le nouveau monarque le destitua immédiatement de ses fonctions et, le 17 juillet 1603, le fit incarcérer à la tour de Londres. Le 17 novembre, Raleigh, jugé pour trahison, fut reconnu coupable et condamné à la peine capitale. Sa peine fut toutefois commuée et il regagna la tour, où il vécut pendant 13 ans, dans un confort relatif, en compagnie de sa femme, de son fils et de ses domestiques, et où il étudia et se consacra à diverses expériences scientifiques. À la demande du prince Henri, héritier de la couronne, Raleigh s'attela également à la rédaction de son œuvre littéraire principale, l'Histoire du monde (The History of the World). Raleigh fut finalement libéré en mars 1616, sous la promesse qu'il conduirait une nouvelle expédition sur l'Orénoque afin d'en rapporter les preuves de l'existence des mines d'or qu'il prétendait avoir découvertes. L'ambassadeur espagnol protesta, craignant une incursion dans les territoires espagnols ou une attaque sur la flotte d'argent mexicaine. Le roi avertit donc Raleigh que ces deux actes seraient passibles de la peine de mort, mais il lui accorda néanmoins la permission de partir. Raleigh ne tint pas compte de cet avertissement et s'empara de la ville espagnole de San Tomás mais ne put atteindre les mines. Seule la réticence de son équipage l'empêcha de lancer une attaque contre la flotte d'argent. Lorsqu'il regagna l'Angleterre, l'ambassadeur espagnol exigea son exécution immédiate. Les aveux de Raleigh ne laissèrent pas le choix aux commissaires du roi. Le 28 octobre, les juges ordonnèrent l'exécution de la peine suspendue en 1603. Raleigh fut exécuté à Old Palace Yard, le 29 octobre 1618. |
| | | Gérald Amiral
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| Sujet: Re: Les Grands Navigateurs Sam 17 Nov 2007 - 20:35 | |
| Jacques CartierNé en 1491 à Saint Malo qui est, à cette époque, un des ports les plus importants d’Europe, Jacques Cartier est issu d’une famille de marins. Il s’engage dès son jeune âge comme mousse. En 1520, il prend pour épouse Catherine des Granches qui est, elle aussi, issue d’une famille de navigateurs. Il passe de l’échelon de matelot au grade de maître pilote et devient capitaine de navire au Mont Saint Michel lors d’une visite en ces lieux par François 1er. Certains historiens aiment à penser que c’est durant cette visite que le roi aurait été sollicité pour le financement des navires, notamment pour leur armement, qui doivent se lancer à la découverte du passage vers les Indes. Jacques Cartier fera trois voyages entre 1534 et 1541. De retour de sa dernière mission, Jacques Cartier se retire dans sa propriété. A la suite de ses exploits, il jouit d’une grande notoriété et reçoit d’illustres invités tels que Rabelais. Il meurt à Saint Malo en 1557 suite à une épidémie de peste qui décima la région. Le premier voyage
C’est le 19 mars 1534 que Jacques Cartier reçoit l’ordre de trouver un passage qui conduira à la découverte « des pays où l’on dit qu’il se doit de trouver grande quantité d’or et autres riches choses ». Il partit de Saint Malo le 20 avril 1534 avec deux bateaux : la Petite Hermine d’une capacité de 60 tonneaux et l’Emérillon d’une capacité de 40 tonneaux avec à leurs bords 61 hommes. Une vingtaine de jours plus tard soit le 10 mai 1534, Jacques Cartier aborde les côtes de Terre Neuve. Il explore le territoire qui est déjà fréquenté par les pêcheurs bretons et basques et se dirige vers le sud.Après être arrivé à la Baie des Chaleurs le 7 juillet 1534, il rencontre les Micmacs et les premiers échanges ont lieu entre les Français et les Amérindiens. Le 24 juillet, Jacques Cartier plante une croix de 30 pieds de haut à Gaspé pour prendre possession du territoire au nom du roi de France. Sur cette croix un blason royal est apposé avec l’écriteau « vive le Roy de France ». Il nomme cette terre « Canada » dont l’origine vient du mot iroquois « kanata » signifiant village. Cette croix déplaît fortement à Donnacona chef des Autochtones. Pour calmer la colère du Chef amérindien, Jacques Cartier la présente comme un simple point de repère. Le 25 juillet il quitte Gaspé et explore le golfe d’un fleuve dont il ne connaît ni le nom ni la grandeur. Il repart vers la France alors que le fleuve n’a pas été découvert et arrive à Saint Malo le 5 septembre 1534 accompagné par les deux fils de Donnacona. C’est à ce moment que les fils du Chef amérindien lui parlent du fleuve Saint Laurent et du « royaume du Saguenay ». Le second voyage
Jacques Cartier demande au roi de former une seconde expédition pour découvrir ce fleuve. Son équipage est doublé (100 hommes) et un troisième navire nommé La Grande Hermine d’une capacité de 120 tonneaux se joint aux deux premiers. Ce second voyage débute le 19 mai 1535. Cinquante jours plus tard, le premier navire jette l’ancre sur les côtes de Terre Neuve. Le 26 juillet 1535, après la réunion des trois navires le convoi reprend l’exploration. Le 10 août, jour de la Saint Laurent, Jacques Cartier donne le nom de « Saint Laurent » à une petite baie. Les cartographes donneront ce nom au « grand fleuve de Hochelaga et chemyn de Canada », ce fleuve qui conduit vers l’intérieur du continent. La remontée du Saint Laurent permet d’atteindre Québec. Jacques Cartier embarque alors sur le plus maniable des trois navires, l’Emérillon, pour se rendre à Hochelaga le village iroquois (actuel Montréal). Il arrivera le 2 octobre dans ce village qui compte plus de 2000 habitants et qui est situé sur une île. Une montagne baptisée Mont Royal domine ce lieu (qui deviendra Montréal). Les relations avec les Iroquois s’enveniment à propos des richesses du pays. De plus, un hiver rigoureux menace les Français. Dès la mi novembre les navires sont pris par les glaces. Au mois de décembre le scorbut tue 25 marins de l’expédition. Par manque d’équipage la Petite Hermine doit être abandonné. Jacques Cartier retourne pour la France le 6 mai 1536 et arrive à Saint Malo le 16 juillet avec une dizaine d’Iroquois à bord dont le Chef Donnacona le seul à pouvoir « conter et dire au roi ce qu’il avait vu des richesses du pays ». Le troisième voyageLe 17 octobre 1540, le roi François 1er confie à Jacques Cartier une troisième mission : celle de retourner au Canada et d’organiser une colonisation. Jacques Cartier sera supplanté par Jean-François de La Roque de Roberval Jacques Cartier quitte Saint Malo le 23 mai 1541 avec 5 navires et 1500 personnes. Roberval lui reste en France pour attendre des pièces d’artillerie et des marchandises. La traversée dure plus de trois mois. A son arrivée Jacques Cartier annonce la mort du Chef Donnacona mais prétend que les autres Iroquois ont décidé de leur plein grès de rester en France, qu’ils vivent comme des seigneurs alors que seule une fillette à survécu. Les Français qui devaient peupler cette « Nouvelle France » s’installent le long des berges du fleuve Saint Laurent mais l’expérience est catastrophique et Jacques Cartier décide de quitter la vallée du Saint Laurent avec les survivants en juin 1542 sans l’autorisation de Roberval. Jacques Cartier ne retournera plus jamais au Canada. Quant à Roberval et ceux qui l’accompagnaient qui partirent de la Rochelle au mois d’avril 1536, ils durent affronter le climat, les maladies et les mauvaises relations avec les autochtones. La colonie s’éteignit en 1543 avec quelques survivants qui furent rapatriés au printemps de la même année. |
| | | Gérald Amiral
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| Sujet: Re: Les Grands Navigateurs Dim 25 Nov 2007 - 11:04 | |
| Zheng He Amiral chinois (?, 1371 mort vers 1434). Un grand voyageur Musulman d'origine mongole né dans le Yunnan, Zheng He est un acteur essentiel des expéditions maritimes chinoises du Xve siècle. Un siècle avant que les premiers Européens n'atteignent l'océan Indien, à la fin du Xve siècle, Zheng He l'avait déjà parcouru en sept expéditions navales au cours desquelles il se révéla un brillant amiral. Premier eunuque de l'empereur Yongle, qui craignait que son prédécesseur déchu ne prépare une force maritime hostile, Zheng He fut chargé de capturer cette flotte et de nouer des relations commerciales et diplomatiques dans les pays des mers du Sud. En 1405, il dirigea une armada forte de 62 grandes jonques et de plus de 100 bateaux de moindre tonnage transportant en tout quelque 30 000 hommes. Il alla jusqu'à Calicut, au sud de l'Inde. Lors d'expéditions ultérieures, entre 1407 et 1433, il noua des contacts dans une quarantaine de pays de l'océan Indien. Ainsi le sultan de Mélinde (sur la côte de l'actuel Kenya) offrit-il une girafe à l'empereur Yongle vers 1419. Installée dans le zoo impérial, la «licorne céleste», comme on l'appela, fut considérée comme un signe de bon augure. Les jonques de Zheng He Long de 135 m, ces navires jaugeaient 1 500 tonneaux: ils étaient sans conteste les plus grandes embarcations jamais construites. Environ 500 hommes d'équipage travaillaient sur ces cinq-mâts gréés de voiles lattées de bambou et qui étaient ferlées comme des stores vénitiens. Les jonques possédaient des aménagements inconnus à cette époque en Occident, comme des cloisons délimitant des compartiments étanches dans la cale. De grandes quantités de nourriture étaient prévues pour le voyage. Il y avait 1 tonne de riz, des animaux vivants qui permettaient la consommation de viande fraîche, des légumes, des herbes médicinales. Toutefois ces expéditions cessèrent brutalement lorsqu'elles furent condamnées par des adversaires de Yongle au sein de la cour Ming. Cette époque marqua par ailleurs la fin de la suprématie chinoise dans les mers de l'Asie orientale. Sa Tombe. |
| | | Gérald Amiral
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| Sujet: Re: Les Grands Navigateurs Dim 25 Nov 2007 - 11:10 | |
| PythéasNavigateur et géographe grec (IVe siècle av.J-C.). Dans le dernier quart du Ive siècle av. J-C, Pythéas s'illustra en menant un voyage d'exploration le long des côtes de l'Europe septentrionale et de la mer du Nord, de la Grande-Bretagne jusqu'à l'Écosse. Pythéas vécut à Massilia (aujourd'hui Marseille) en Gaule vers 330 av.J-C. Géographe compétent et astronome habile, il détermina presque parfaitement les latitudes de Massilia et d'autres villes européennes. Ses écrits ont été perdus, et le peu que l'on sait de ses voyages est basé sur des comptes rendus d'autres écrivains, dont certains étaient ses détracteurs. Il est néanmoins établi que Pythéas se rendit en Grande-Bretagne. Ses descriptions de la forme et de l'emplacement de l'île sont correctes, bien qu'il eût une perception exagérée de sa taille. Il visita les mines d'étain de Cornouailles, mines qui fournissaient Massilia; il aurait également visité les îles Frisonnes, autrefois une importante source d'ambre. Il recensa également une île, qu'il nomma Thulé, qui n'a pu être identifiée avec certitude; située à six jours de navigation de la Grande-Bretagne, cette terre, où il observa le soleil de minuit, pourrait être l'Islande. La plupart des érudits antiques contestèrent les descriptions qu'il donna des régions qu'il avait visitées, principalement parce que celles-ci contredisaient la théorie alors admise qu'il s'agissait de terres glaciales et inhabitables. |
| | | Gérald Amiral
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| Sujet: Re: Les Grands Navigateurs Dim 25 Nov 2007 - 11:15 | |
| Nicolas Durand de Villegagnon Ou Nicolas Durand de Villegaignon. Navigateur et explorateur français (Provins, 1510 Beauvais, près de Nemours, 1571). Villegagnon était chevalier de l'ordre de Malte, et le neveu du grand maître Villiers de l'Isle-Adam. Il prit part à l'expédition de Charles Quint contre Alger (1531), et en laissa une relation (Caroli Quinti expeditio in Africam). Henri II le nomma vice-amiral de Bretagne et l'envoya en Amérique dans le but d'y fonder un établissement français (1555) ; il partit avec trois vaisseaux emmenant six cents hommes, et débarqua dans la baie de Guanabara. Il fonda, en territoire tupinamba, une cité pionnière, Henryville, et dans une île qui porte aujourd'hui son nom, Fort-Coligny ; la colonie fut baptisée France antarctique. En 1556, il demanda des renforts à l'amiral de Coligny, qui transmit la requête à un ancien condisciple de Villegagnon, qui n'était autre que le réformateur Calvin. Quatorze adeptes de la religion réformée débarquèrent dans la colonie en mars 1557, espérant la transformer en une Nouvelle-Genève ; au cours de la controverse qu'ils engagèrent avec Villegagnon, les calvinistes assimilèrent la célébration de l'eucharistie au cannibalisme, au grand scandale de celui-ci, resté catholique romain. Miné par les débats théologiques et par le départ de nombreux colons qui choisirent de vivre avec les indigènes, l'établissement périclita et disparut vers 1559. À son retour, Villegagnon poursuivit avec Calvin de vives polémiques (les Propositions contentieuses entre le chevalier de Villegaignon et maistre Jehan Calvin concernant la vérité de l'Eucharistie, 1561) |
| | | Gérald Amiral
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| Sujet: Re: Les Grands Navigateurs Dim 25 Nov 2007 - 11:22 | |
| Vitus Bering (ou Behring). Navigateur danois au service de la Russie (Horsens, Jylland, 1681 — île d'Avatcha, aujourd"hui île Béring, Aléoutiennes, 1741). Après s'être illustré dans les guerres contre les Suédois et les Turcs, il fut chargé en 1725 par Pierre le Grand, puis, après la mort de ce dernier, par Catherine Ire, de reconnaître et de cartographier les côtes de la Sibérie depuis le Kamtchaka, de réunir des informations sur les divers peuples Sibériens, en particulier les Tchouktches, et de découvrir le passage du Nord‑Est vers les Indes. Après avoir dabord dû acheminer depuis Saint‑Pétersbourg à travers la Sibérie l'ensemble des ouvriers et des matériels nécessaires à la construction de deux bateaux sur la côte du Kamtchatka, Béring appareille au printemps 1728, explora les côtes de l'Atlantique nord jusqu'à l'île Saint‑Laurent et acquit la conviction que les côtes sibériennes et américaines étaient séparées par un détroit vers l'océan Glacial Arctique (après sa mort, ce détroit qu'il fut ainsi, sans s'en apercevoir, le premier à franchir au milieu des brumes épaisses, sera appelé en son honneur, le détroit de Béring). Une seconde expédition, préparée depuis 1733 ne prit la mer qu'en 1741 : deux navires, le Saint‑Pierre, commandé par Béring, et le Saint‑Paul, commandé par le capitaine Chririkov, quittèrent la base de Petropavlovsk et atteignirent l'Alaska où ils découvrirent nomment le mont Saint‑Élie, mais les deux équipages ayant été décimés par le scorbut et les peuplades locales, l'expédition dut faire demi‑tour ; confrontés à des conditions météorologiques épouvantables, les deux navires, dont les stocks d'eau potable étaient épuisés, se réfugièrent dans une des îles Aléoutiennes. Gravement atteint par le scorbut, Vitus Béring y mourut, le 8 décembre 1741 |
| | | Gérald Amiral
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| Sujet: Re: Les Grands Navigateurs Dim 25 Nov 2007 - 11:30 | |
| Amerigo Vespucci Dit en français Américo Vespuce. Navigateur italien (Florence, 1454 — Séville, 1512). Issu d'une vieille famille florentine, Amerigo Vespucci entra au service des Médicis comme responsable de la filiale de la banque Médicis à Séville (1491). Il fut ainsi amené à participer au financement de quelques expéditions de découverte, dont le deuxième voyage de Christophe Colomb. C'est alors qu'il décida de partir lui-même en exploration, sans que l'on puisse déterminer quels voyages il effectua réellement. Les voyages de Vespucci Il affirma avoir accompli, en 1497, un voyage qui le conduisit en Amérique centrale, sans que cela soit aujourd'hui certain. En mai 1499, il s'embarqua à Cadix pour le compte de l'Espagne avec l'amiral portugais Alonso de Hojeda, et, au cours d'un périple d'un peu plus de un an, il rentra en juin 1500, reconnut les côtes du Venezuela. L'Espagne refusant de financer une nouvelle entreprise, c'est pour le compte des Portugais que Vespucci repartit en mai 1501, naviguant jusqu'au Río de La Plata ; rentré au Portugal en juillet 1502, il déduisit de ses explorations de la côte d'Amérique du Sud qu'il avait eu affaire à un nouveau continent, et non pas, comme le croyait Colomb, à une île proche des Indes. Il aurait encore effectué un voyage au Brésil en 1503-1504. L'invention de l'Amérique En 1506, il publia à Florence Lettre d'Amerigo Vespucci des îles récemment retrouvées dans ses voyages, écrite en italien et adressée au gonfalonier Soderini. Sa Lettre connut un grand succès : il s'y attribue un rôle de découvreur, et, surtout, il y affirme que les côtes qu'il a abordées sont celles d'un nouveau continent. L'ouvrage fut traduit en latin par un moine de Saint-Dié, Martin Waldseemüller ; celui-ci y ajouta sa Cosmographiae introductio (Introduction cosmographique, 1507), et l'ensemble se diffusa rapidement en Europe, bientôt suivi d'une nouvelle version, Mundus Novus. En l'honneur de Vespucci, Waldseemüller donna aux terres découvertes le nom d'Amérique, qui s'appliqua dès lors à la partie sud du continent tout dabord, avant de s'étendre plus tard à l'ensemble du Nouveau Monde. Auréolé de gloire, Vespucci passa au service de l'Espagne en 1508, avec la charge de responsable (piloto mayor) de la Casa de contratación de Séville, institution qui assurait le monopole de l'État espagnol dans le commerce avec les nouvelles terres ; il fut chargé notamment de superviser la réalisation des cartes géographiques officielles. Il occupa cette importante charge jusqu'à sa mort. Amerigo Vespucci Statue à l'Uffizi, FlorenceLe Navire école qui porte son nom |
| | | Gérald Amiral
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| Sujet: Re: Les Grands Navigateurs Dim 25 Nov 2007 - 11:37 | |
| Claude François, marquis de Jouffroy d'AbbansOfficier et ingénieur français (Roches-sur-Rognon, Champagne, 1751 — Paris, 1832). Jeune officier, il quitta le métier des armes à la suite d'une rivalité amoureuse avec son colonel (le comte d'Artois, futur Charles X) qui lui avait valu une lettre de cachet. Réfugié en Franche-Comté, il s'y lia d'amitié avec Claude François d'Auxiron (1728-1778) dont les tentatives d'équiper un bateau d'une pompe à feu avaient connu l'année précédente une fin malheureuse. Reprenant le projet de son ami, Jouffroy d'Abbans parvint à construire le premier bateau à vapeur à avoir réellement fonctionné : la démonstration de ce ce bateau, mû par des rames mobiles actionnées par une machine à vapeur à simple effet, fut faite en 1775, sur le Doubs, à Baumes-les-Dames. Avec l'aide financière de sa sœur, chanoinesse de Baumes-les-Dames, et du mécanicien parisien Jacques-Constantin Périer, constructeur de la pompe à feu de Chaillot, le jeune inventeur poursuivit ses expériences et parvint à construire le Pyroscaphe, un navire de 46 m de long, jaugeant 182 tonneaux, qu'il équipa d'une machine de Watt à double effet et à deux cylindres. Par des chaînes, cette machine entraînait deux roues à aubes de 4,50 m de diamètre montées sur le même axe. Le 15 juillet 1783, à bord du Pyroscaphe, Jouffroy d'Abbans donna une éclatante démonstration publique de son invention en remontant la Saône à Lyon sur plusieurs kilomètres. Mais, après avoir présenté son invention au ministre Calonne, Jouffroy se heurta à l'indifférence des autorités, aux sarcasmes des beaux esprits de la Cour (où il fut aussitôt surnommé «Jouffroy-la-Pompe») et à l'opposition des bateliers ; aussi, sollicité par l'Académie des Sciences de recommencer l'expérience sur la Seine, à Paris, il ne put jamais réunir les fonds nécessaires pour la construction d'un nouveau navire et mourut aux Invalides, pauvre et inconnu, lors de l'épidémie de choléra de 1832. |
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