Point de situation sur les opérations
Armée française - Opérations militaires·jeudi 10 mars 2016
État-major des armées | 10 mars 2016
Proche et Moyen-Orient : Chammal
Sous la pression des forces au sol appuyées par la coalition, Daech s’affaiblit.
Les terroristes ont perdu l’initiative et beaucoup de terrain en Irak. Néanmoins, ils continuent à agir à travers des actions de harcèlement ou en frappant la population civile. Les forces irakiennes poursuivent leur progression en particulier dans la région de l’Anbar où leurs avancées tactiques sont significatives - en particulier à Ramadi et à Falloujah.
En Syrie, Daech subit également des revers en particulier dans la zone de Shaddadi.
Les opérations aériennes de la Coalition permettent de maintenir une pression constante sur Daech. Actuellement, les frappes se concentrent sur Mossoul en Irak, ainsi que sur sur Raqqah en Syrie.
42 objectifs de Daech frappés par les forces françaises cette semaine
Du 2 au 8 mars 2016, les équipages français ont réalisé 48 sorties aériennes au-dessus des zones contrôlées par Daech en Irak et en Syrie, dont 35 de bombardement sur des objectifs planifiés ou d’opportunité, et 13 de recueil de renseignement. 13 frappes ont contribué à la destruction de 42 objectifs de Daech. 8 frappes d’appui au sol ont été réalisées en Irak au cours de la semaine, dans le secteur de Mossoul et dans la vallée de l’Anbar.
5 frappes planifiées en 72 heures
Le 5 mars, 1 patrouille de 2 Mirage 2000D et 1 patrouille de 2 Rafale ont pris part à un raid dans la région de Hit en Irak. Menée conjointement avec des aéronefs de la coalition, cette mission a permis de réaliser 2 frappes distinctes sur des dépôts d’armement de Daech.
Le 6 mars, 1 patrouille constituée de 5 Mirage 2000D a mené 1 raid dans la région de Tikrit. Cette mission a permis de réaliser 2 frappes distinctes sur des sites d’assemblage et de stockage de véhicules suicides.
Retour en vidéo sur le raid du 5 mars dans la région de Hit en Irak
Le 7 mars, 1 patrouille de 2 Mirage 2000D a réalisé 1 frappe dans la région de Der Eiz Zor en Syrie. Cette mission a permis de détruire un site pétrolier et de véhicules de l’organisation terroriste.
En 72 heures, la force Chammal a ainsi réalisé 5 frappes sur des objectifs planifiés.
Ce bilan témoigne de la poursuite de l’intensité de l’engagement français dans la lutte contre Daech. De telles frappes nécessitent en effet un important travail préalable de renseignement destiné à alimenter le processus de ciblage.
Déterminer les objectifs sur lesquels agir pour faire évoluer favorablement la situation.
Ce processus conduit à une analyse « systémique » de l’ennemi, c’est-à-dire « des systèmes et des acteurs, de leurs capacités et de leur rôle dans l’évolution de la situation ». Il s’agit donc de déterminer quels sont « les leviers d’action pertinents » sur lesquels agir pour faire évoluer favorablement la situation opérationnelle. Le résultat de cette analyse aboutit à la constitution de dossiers d’objectifs relatifs à des cibles « militaires » destinées à être frappées en fonction des effets à obtenir sur l’ennemi.
Après les frappes, un nouveau cycle de renseignement est initié pour conduire une analyse après action qui vise à évaluer les dommages provoqués tant sur les objectifs que sur leur environnement. C’est le « Battle Damage Assessment ». Cette démarche permet de juger de l’efficacité de la mission et de déterminer, s’il y a lieu, de procéder éventuellement à une nouvelle frappe. Elle permet également de garantir l’absence de dommages collatéraux.
Méditerranée orientale
Exercice Ramsès : poursuite des activités opérationnelles du GAN
Du 8 au 10 mars 2016, le groupe aéronaval (GAN) français a participé avec les forces armées égyptiennes à l’exercice Ramsès 2016. Cet exercice planifié de longue date s’inscrit dans le cadre de la coopération militaire entre la France et l’Égypte, qui compte parmi nos principaux partenaires dans la région. Des manœuvres conjointes ont été menées dans l’espace aérien et maritime égyptien. S’appuyant sur l’échange d’expertise, de savoir-faire et de procédures, « Ramsès » concrétise à la bonne coopération opérationnelle entre forces françaises et égyptiennes.
Tout au long de cet exercice, les forces navales ont démontré qu’elles ont atteint un excellent niveau d’interopérabilité.
Ce succès a été salué par le vice-amiral Oussama Rabi, chef d’état-major de la marine égyptienne lors d’une rencontre à bord du porte-avions Charles de Gaulle avec son homologue français, l’amiral Bernard Rogel, jeudi 10 mars 2016.
BPC Mistral : cap vers le Liban
Le « Mistral » a quitté mardi 8 mars 2016 son port base, Toulon, pour mener une mission de transport opérationnel. Il s'agit pour ce bâtiment de projection et de commandement (BPC) d’assurer la relève du contingent français du mandat XXV de l’opération DAMAN, nom donné à la participation française à l’opération de la FINUL au Liban (Force Intérimaire des Nations Unies au Liban).
Plus de 450 militaires et 27 tonnes de fret
Plus de 450 militaires avec leur matériel ont ainsi embarqué à Toulon pour une navigation de quelques jours qui leur fera traverser toute la Méditerranée. Au total 27 tonnes de fret ont été chargées.
À l'issue de ce transit, les soldats du mandat XXV seront débarqués sur la côte libanaise, afin de relever ceux du contingent précédent. Cette relève par voie maritime nécessite une parfaite coordination entre les différents intervenants des forces armées françaises, mais aussi avec les diverses autorités libanaises et de l’ONU. Elle illustre par ailleurs la polyvalence des BPC.
Lutte contre les trafics illicites en Méditerranée
Le patrouilleur de haute mer « Commandant Bouan » a appareillé de Toulon en début de semaine pour rejoindre la Mer Egée où opère la force navale permanente de l’OTAN qui appui l’action des garde-côtes Grecs et Turcs dans leur lutte contre les réseaux de trafics par voie maritime.
Bande sahélo-saharienne (BSS) : Barkhane
Dans l’ensemble de la BSS, la situation sécuritaire demeure stable. Au Mali, les forces partenaires restent cependant vigilantes compte tenu des actions menées par les groupes armés terroristes (GAT) ces dernières semaines.
Sur le plan politique, le comité de défense et de sécurité du G5 Sahel, qui s’est tenu du 2 au 4 mars à N’Djamena, témoigne de la mobilisation des acteurs régionaux pour lutter ensemble contre les menaces et les risques terroristes au Sahel.
La MINUSMA et Barkhane poursuivent leurs opérations sur des zones ciblées pour maintenir la pression sur les groupes armés terroristes et les priver de leur liberté d’action.
C’est dans ce contexte que depuis le 28 février, un sous groupement tactique est déployé temporairement à Kidal pour mener des opérations de contrôle de zone avec la MINUSMA.
Opération transfrontalière
Du 24 février au 5 mars 2016, Barkhane, les forces armées maliennes (FAMa) et les forces armées nationales du Burkina Faso (FAN/BF) ont mené une opération baptisée GABI. Il s’agit d’une opération conjointe transfrontalière au sud d’Hombori - région située au centre-est du Mali et au nord du Burkina-Faso. Planifiée et conduite par les FAMa et les FAN/BF, l’action était commandée à partir d’un poste de commandement tripartite situé à Sévaré au Mali.
Pendant l’opération, FAMa et FAN/BF ont conduit des patrouilles coordonnées de part et d’autre de la frontière. Le détachement de liaison et d’appui opérationnel (DLAO) français d’Ansongo assurait l’appui spécialisé (guidage aérien, sauvetage au combat et lutte contre IED) au profit des troupes déployées.
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