Attaques des Houthis en mer Rouge : les dernières news

Alors que les marines se concentrent sur les Houthis de la mer Rouge, les pirates somaliens font leur retour (4.02.2024)

(Bloomberg) – Alors que les marines occidentales se concentrent sur la tentative de réprimer les attaques des militants houthis contre les navires marchands dans la mer Rouge, les pirates somaliens montrent discrètement des signes de retour.

En décembre, ils ont détourné leur premier navire en six ans lorsque le transporteur de marchandises Ruen a été arraisonné et emmené vers un port de ce pays d'Afrique de l'Est, selon le Bureau maritime international, un organisme de surveillance de la piraterie. Les chiffres de la force navale de l'Union européenne montrent que de nouvelles tentatives ont eu lieu depuis lors, et cette semaine, la marine britannique a publié un avis aux navires avertissant que des pirates opèrent dans l'océan Indien.

Pour l’industrie maritime, ces incidents sont un rappel effrayant d’une période – il y a un peu plus de dix ans – où les pirates somaliens menaçaient les navires sur de vastes étendues de l’océan Indien. À l’époque, les incidents comprenaient la saisie du superpétrolier géant Sirius Star et du porte-conteneurs battant pavillon américain Maersk Alabama. Ils ont conduit à ce qui était considéré à l’époque comme un déploiement controversé de gardes armés à bord des navires commerciaux.

Les analystes affirment qu’il est peu probable que la dernière résurgence récente marque une répétition à grande échelle de cette époque, en partie à cause d’une technologie plus avancée et du fait que le recours à des gardes armés est désormais beaucoup plus courant. Mais l’ampleur d’une éventuelle résurgence dépendra de la capacité des pirates à retrouver leurs anciennes habitudes : détourner les navires, les ramener en Somalie et attendre que des rançons, s’élevant parfois à plusieurs millions de dollars, soient payées.

"Si vous nourrissez la bête avec de l'argent, alors elle continuera à arriver", a déclaré John Thompson, fondateur de la société de renseignement Ambrey, dans un podcast pour la compagnie d'assurance NorthStandard.

Cette semaine, le UK Maritime Trade Operations, un organisme de liaison entre la marine britannique et les navires marchands, a averti que deux soi-disant groupes d'action pirate opéraient dans l'océan Indien. Cela s'est produit après que les gardes d'un transporteur de marchandises ont échangé des tirs avec un petit bateau à environ 700 milles au sud-est d'Oman au cours du week-end – loin de l'endroit où se produisent les attaques des Houthis.

Le directeur de l’agence maritime somalienne a déclaré le mois dernier qu’il pensait que davantage de moyens navals étaient concentrés sur les eaux attaquées par les Houthis, généralement à des centaines de kilomètres. Mettre fin à ces incidents est vital si l’on veut que des milliards de dollars de commerce puissent continuer à emprunter le canal de Suez égyptien.

Dans le passé, les pirates s’emparaient d’un navire relativement grand, appelé navire-mère, à partir duquel ils coordonnaient leurs attaques.

"Le détournement du Ruen, l'arraisonnement du navire en janvier et le détournement signalé de navires de pêche traditionnellement utilisés comme navires-mères sont préoccupants", a déclaré Cyrus Modi, directeur du Bureau maritime international, ajoutant que les navires en la région devrait adhérer aux conseils de l’industrie pour mettre fin à de telles attaques.

La mission de lutte contre la piraterie de la force navale de l’UE dans la région s’appelle l’opération Atalante. EUNavfor, comme on l'appelle, a reconnu une recrudescence des incidents depuis novembre.

Il précise qu'« aucun actif d'Atalanta n'a été redirigé vers des zones en dehors de la zone d'opérations ».

Cependant, sur trois navires qui, selon elle, apporteraient leur soutien à l'opération Atalanta, l'un d'eux, l'Alsace, est allé en aide à un pétrolier attaqué par les Houthis tandis qu'un autre, le Languedoc, a abattu un drone Houthi en mer Rouge. selon les messages publiés sur X par l'armée française et le commandement central américain.

EUNavfor a déclaré qu'il était très courant que de tels navires soutiennent d'autres opérations.

200 par an

Malgré la réémergence de la menace, les améliorations technologiques permettent également d'éviter plus facilement de tels incidents, selon Thompson.

Il a déclaré qu'Ambrey avait conseillé à environ 20 navires de modifier leur cap afin d'éviter les navires censés contenir des pirates à leur bord. Lors de la vague précédente, il n’existait pas de technologie pour faire cela, a-t-il déclaré.

Les attaques de piraterie au large des côtes somaliennes ont culminé à environ 200 incidents par an entre 2009 et 2011, selon EUNavfor. Avec un peu plus d’un mois de 2024 écoulé, il y en a déjà eu trois, selon ses données.

Il existe également des liens géographiques entre les pirates somaliens et le Yémen, selon Hans Tino Hansen, directeur général de Risk Intelligence A/S au Danemark.

De nombreux groupes de pirates étaient impliqués dans la contrebande, avec des routes qui incluent le Yémen, a-t-il déclaré lors d'un webinaire avec le groupe commercial BIMCO.

« Ils peuvent mener des opérations de piratage s’ils en ont besoin ou s’ils sont payés pour le faire, ou s’ils voient les risques et les récompenses devenir favorables à leurs autres activités », a-t-il déclaré. « Je ne pense pas que cela jouera un très grand rôle dans ce conflit, en fait un très petit rôle, mais il se pourrait que certains soient embauchés pour faire quelque chose. »

Source: gcaptain.com

Les Forces U.S. & la Coalition ont mené la première vague de frappes de précision contre les Houthis le 11 janvier. Depuis lors, en moins d’un mois, 17 séries de frappes supplémentaires ont eu lieu : 2 planifiées et multilatérales, 15 préventives et unilatérales. Plus de 170 cibles ont été touchées dans quelque 65 emplacements :

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Source : twitter.com/ianellisjones

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La Grèce se voit confier le commandement central terrestre de l’opération européenne « Aspides » en mer Rouge. L'Italie aura la responsabilité de la partie opérationnelle de la mission en mer

Le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a évoqué la participation de la Grèce à l’opération de défense européenne « Aspides » visant à protéger les navires commerciaux des attaques des Houthis en mer Rouge, dans une interview au journal Corriere della Sera.

« Les institutions européennes travaillent étape par étape sur cette opération. Mon pays aura la responsabilité de la partie opérationnelle de la mission, en mer, mais le commandement central depuis la terre sera basé en Grèce», a déclaré le ministre italien des Affaires étrangères.

Il a ajouté que l'Italie participerait dans un premier temps avec le destroyer Caio Duilio. « Nous participerons à cette opération avec la France, l'Allemagne et la Grèce. Cependant, d'autres pays de l'UE devraient être ajoutés », a déclaré Tajani.

Concernant la perspective d'affaiblir les attaques des Houthis, Tajani a exprimé l'espoir d'un effet dissuasif après le début de la mission européenne, qui « peut contribuer à limiter l'intensité de la guerre en Israël, avec pour priorité la libération des otages et la trêve ». », a souligné le chef de la diplomatie italienne.

« Nous ne sommes pas dissuadés par les menaces des Houthis. Nous défendons le mouvement commercial, nous n’attaquons personne, mais nous ne voulons pas que quiconque nous attaque. Il faut que le trafic maritime soit libre : s'il y a des attaques, nous répondrons en défendant les navires marchands italiens. Cela doit être très clair», a ajouté le ministre italien.

Source : https://en.protothema.gr/greece-is-assigned-the-land-based-central-command-of-the-european-operation-aspides-in-the-red-sea/

Le 5 février, vers 15h30 (heure de Sanaa), les forces du Commandement central américain ont mené une frappe d'autodéfense contre deux véhicules de surface sans équipage (USV) Houthis.

Les forces américaines ont identifié les USV (explosve boats) dans les zones du Yémen contrôlées par les Houthis et ont déterminé qu'ils représentaient une menace imminente pour les navires de la marine américaine et les navires marchands dans la région.

Ces actions protégeront la liberté de navigation et rendront les eaux internationales plus sûres et plus sécurisées pour les navires de la marine américaine et les navires marchands.

https://twitter.com/CENTCOM/status/1754682282680402059

https://twitter.com/MilitaryEye/status/1754683968950005894

Les Houthis tirent des missiles sur deux navires en mer Rouge, l'un d'eux subit des dégâts mineurs

6 février (Reuters) - Les Houthis du Yémen, alignés sur l'Iran, ont tiré des missiles sur deux navires dans la mer Rouge, ont-ils annoncé mardi, causant des dommages mineurs à un cargo qui naviguait au large de Hodeidah, au Yémen.

Les Houthis ciblent des navires commerciaux avec des drones et des missiles dans la mer Rouge depuis la mi-novembre, dans ce qu'ils décrivent comme des actes de solidarité avec les Palestiniens contre Israël dans la guerre à Gaza.

Le porte-parole militaire du groupe a déclaré qu'il avait tiré des missiles navals sur le Morning Tide et le Star Nasia, identifiant respectivement les navires battant pavillon de la Barbade et des Îles Marshall comme étant britanniques et américains.

https://twitter.com/ReutersWorld/status/1754817292339118341

La frégatee HMS Richmond a relevé le destroyer HMS Diamond dans l’opération Prosperity Guardian en mer Rouge. Le Diamond va désormais subir une courte période de repos, de maintenance et de réapprovisionnement en munitions (dans un port non précisé de la région) avant de retourner à la mission en mer Rouge.

https://twitter.com/NavyLookout/status/1754829865772106103

Possible première utilisation d'un RPG ou d'un projectile lancé depuis une embarcation de Houthis contre le navire marchand britannique Morning Tide. Un autre navire ma a également été attaqué dans le golfe d'Aden.

https://twitter.com/IntellFusion/status/1754880506917724642

Capture d'un moment effrayant sur la plage de Hodeidah alors que les frappes aériennes américaines et britanniques se déroulent au Yémen. Au milieu du chaos, la vie continue : les gens nagent, les enfants jouent. Lorsqu'on a demandé à un jeune garçon s'il avait peur des bombes, sa réponse a été déchirante : « Non, c'est normal ». Huit années de guerre ont désensibilisé même les plus jeunes d’entre nous à une telle violence. Cela nous rappelle brutalement l’impact implacable des conflits sur la vie quotidienne.

https://twitter.com/AhmadAlgohbary/status/1754896929274671285

Les marins du « Galaxy Leader » relâchés par les houthistes après plus de deux mois de captivité

Capturés en novembre par les rebelles houthis, les 25 membres d’équipage du « Galaxy Leader » ont été libérés mardi 6 février, d’après les autorités bulgares...

https://twitter.com/_lemarin/status/1754935490510274848

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L'Allemagne envoie une frégate en mer Rouge

Après que les États-Unis et la Grande-Bretagne ont déjà mené une action militaire contre les Houthis, l’Allemagne souhaite désormais également envoyer une frégate en mer Rouge

La Bundeswehr souhaite envoyer jeudi la frégate « Hessen » pour une éventuelle mission en mer Rouge. Le navire appareillera jeudi de Wilhelmshaven en direction de la Méditerranée et participera ensuite - sous réserve d'un mandat de l'UE et du Bundestag - à la mission navale internationale visant à protéger les routes maritimes de la mer Rouge, a annoncé le ministère fédéral de la Défense. Mardi à Berlin.

"Un éventuel déploiement en mer Rouge représentera un autre test d'endurance pour le navire et l'équipage", a expliqué le commandant du "Hessen", le capitaine de frégate Volker Kübsch. Il a souligné les risques d’un déploiement en mer Rouge, où la milice houthie du Yémen, alliée à l’Iran, attaque depuis des semaines des navires marchands avec des missiles.

"La menace n'y est plus abstraite, elle est très concrète et consiste en un grand nombre d'armes qui y étaient régulièrement utilisées", a expliqué Kübsch.

240 militaires à bord

Selon le ministère de la Défense, le « Hessen » devrait repartir avec un équipage d'environ 240 soldats. Outre l'équipage permanent proprement dit, cela comprend l'équipe des opérations aériennes de deux hélicoptères Sea Lynx embarqués ainsi que d'autres personnels opérationnels tels qu'une équipe de médecins, des soldats de l'infanterie de marine et un aumônier militaire.

Le capitaine de la frégate Kübsch a évoqué les capacités du navire et de son équipage. Il souhaitait donc "apaiser certaines inquiétudes à notre sujet de la part de tous les amis et parents de l'équipage", a-t-il expliqué. "Vous pouvez compter sur nous à tous égards".

Conçu pour protéger les navires des attaques

La mission de l’UE « Aspides » (le grec ancien signifiant « boucliers ») a pour objectif d’aider à sécuriser les navires marchands contre les attaques de la milice Houthi au Yémen. En raison des attaques continues contre des navires marchands dans la mer Rouge depuis début octobre, la navigation dans la région est en partie paralysée.

Promotion

La milice se considère comme faisant partie de « l’Axe de la Résistance » pro-iranien dans la guerre au Moyen-Orient dirigée contre Israël. Les navires de guerre d'une coalition internationale dirigée par les États-Unis tentent depuis décembre de sécuriser la route le long de la côte yéménite.

La mission de l'UE comprendra trois navires de guerre ainsi que des avions d'accompagnement tels que des hélicoptères et des drones. Elle n’envisage pas d’attaques terrestres contre des positions houthies, comme c’est le cas de la mission « Poséidon Archer » menée par la Grande-Bretagne et les États-Unis. La décision formelle concernant la mission de l'UE devrait être prise lors de la prochaine réunion des ministres des Affaires étrangères le 19 février. Le Bundestag devrait alors se prononcer sur la participation allemande.
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Source: www.blick.ch

Voici le flagship de l'opération Aspides :

https://twitter.com/MikiAV8BHarrier/status/1754763043760742572

WASHINGTON, 6 février (Reuters) - Des efforts diplomatiques sont en cours pour tenter de trouver une « désescalade » pour les Houthis du Yémen, a déclaré l'envoyé spécial des États-Unis au Yémen dans un enregistrement vidéo publié mardi, faisant apparemment référence à la recherche d'une solution pour sauver la face et mettre fin à leurs attaques contre les navires dans la mer Rouge. L'envoyé spécial américain Tim Lenderking a enregistré ses commentaires vendredi lors d'une conférence d'un groupe de réflexion avant de s'envoler pour Oman pour des discussions sur la crise qui a déclenché des représailles américaines et britanniques contre les sites d'armement des Houthis.

https://twitter.com/Reuters/status/1754974708213203261

Le 6 février, entre 1 h 45 et 16 h 30 environ (heure de Sanaa), des militants houthis soutenus par l'Iran ont tiré six missiles antinavires balistiques (ASBM) depuis les zones du Yémen contrôlées par les Houthis vers le sud de la mer Rouge et le Golfe d'Aden.

Trois des ASBM ont tenté de frapper le MV Star Nasia, un vraquier grec battant pavillon des Îles Marshall et transitant par le golfe d'Aden. Vers 3 h 20, le MV Star Nasia a signalé une explosion à proximité du navire, causant des dommages mineurs mais sans faire de blessés. À 14 heures, un autre missile a touché l'eau à proximité du navire, sans effet. À 16h30, l'USS Laboon (DDG 58), opérant près du MV Star Nasia, a intercepté et abattu un troisième missile balistique antinavire tiré par les Houthis soutenus par l'Iran. Le MV Star Nasia reste en état de navigabilité et continue vers sa destination.

Les trois ASBM restants visaient probablement le MV Morning Tide, un cargo britannique battant pavillon de la Barbade et opérant dans le sud de la mer Rouge. Les trois missiles ont touché l'eau à proximité du navire, sans effet. Le MV Morning Tide poursuit son voyage et ne signale aucun blessé ni dommage.

https://twitter.com/CENTCOM/status/1755048262497607923