Comment seront nos futurs chasseurs de mines ? (Part. 2)

Le même article en néerlandais

https://twitter.com/TheBelgianNavy/status/1780282174442258775

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Merci, à vous tous pour vos photos, vidéos et commentaires.
Bravo pour les chasseurs de mines ; voilà de bonnes nouvelles.
Dommage qu'il n'en soit pas de même pour les frégates...
Amitiés.

Xavier

Un chasseur de mines révolutionnaires...  jamais oublier que nos MSI contruits en Belgique avec une coque bois... nous étions déjà reconnu comme les meilleurs au delà de nos frontière...

Ma foi, c'est bien vrai...
Cordialement.

Xavier

Du retard dans la livraison des nouveaux chasseurs de mines belges



La livraison des quatre premiers nouveaux navires de lutte contre les mines aux Marines belge et néerlandaise connaîtra quelques mois de retard, a annoncé mercredi la Défense dans un communiqué.

Attribué en 2019 au consortium Belgium Naval & Robotics (BNR), composé de Naval Group et d'Exail, le marché prévoit la fourniture de douze navires de lutte contre les mines et d'une centaine de drones intégrés dans une "toolbox" qui équiperont les navires.

Les causes du retard sont multiples: covid-19, guerre en Ukraine, crise de l'énergie, pénurie de main d'œuvre, etc. Le consortium BNR et les autorités belges et néerlandaises ont négocié un nouveau calendrier afin de réduire le retard entre un et huit mois pour les quatre premiers navires-mères et leur "toolbox"

"L'impact de ce retard sur les capacités de lutte contre les mines des marines belgo-néerlandaises est limité et peut encore être atténué par un décalage limité du retrait d'emploi des navires actuels", précise le communiqué.

Pour la Belgique, cela signifie que le MP940 Oostende, attendu le 23 décembre 2024, aura huit mois de retard et le MP941 Tournai, attendu le 23 janvier 2026, aura deux mois de retard.

Source: DH-Belga

Bonjour et merci, les amis, pour ces, hélas, mauvaises nouvelles.
Ces livraisons étaient tellement attendues.
Heureusement que les tripartites sont à toutes épreuve, et même, à celles du temps...
Amitiés.

Xavier

Visite de la fabrique de drones à Ostende    

https://twitter.com/marineschepen/status/1796543840926773528

traduction google de l'article :

Citation :

Visite du constructeur de drones des nouveaux navires de lutte contre les mines (31.05.2024)

Au cœur du port d'Ostende se trouve l'usine d'Exail Robotics Belgium, qui contribue à une nouvelle ère dans le domaine de l'action contre les mines. La technologie d'Exail, qui s'articule autour de plusieurs drones pour détecter et neutraliser les mines, sera utilisée par les marines belge et néerlandaise, avec les navires de lutte contre les mines des classes City et Vlissingen. Un projet ambitieux, selon Steven Luys, PDG de l'entreprise. Marineschips.nl a rendu visite à Luys dans la toute nouvelle usine Exail.

Le PDG reçoit le soussigné dans son bureau, avec vue sur le Zwaaidok, l'un des quais de commerce au cœur du port d'Ostende avec une longue histoire. En 1940, y furent amarrés des « indigènes », que les Allemands transformèrent en navires de débarquement, destinés à une invasion de l'Angleterre. Cette invasion n’a pas eu lieu et quatre ans plus tard, le port d’Ostende était aux mains des Britanniques. Quatre jours après la libération, les travaux ont commencé pour cartographier les destructions et éliminer les explosifs non explosés. Une société comme Exail aurait été utile pour cette tâche à l’époque. Quatre-vingts ans après la libération d'Ostende, l'entreprise travaille sur une technologie pour les marines belge et néerlandaise qui transformera la détection et le désamorçage des mines marines. Les chasseurs de mines d'aujourd'hui utilisent un sonar sous le navire pour rechercher des mines ou d'autres explosifs, puis déploient des drones depuis leur propre navire. Mais l’avenir réside dans les drones distants, très loin du vaisseau mère.

Comment fonctionne le concept ?

"Ce sont en fait des drones qui déploient d'autres drones dans l'eau pour éloigner le vaisseau-mère du dangereux champ de mines", c'est ainsi que Steven Luys, PDG d'Exail Robotics Belgique, commence à expliquer le concept. "Une méthode révolutionnaire", voilà à quoi cela ressemble, même si Luys ajoute immédiatement que c'est le choix fait par les marines belge et néerlandaise qui rend cette révolution possible. Les deux pays recevront prochainement les nouveaux navires de lutte contre les mines, construits par le consortium français Exail et Naval Group. Naval Group construit les navires et Exail les drones à Ostende. L'Inspector 125, le « bateau-taxi », l'USV (Unmanned Surface Vessel) qui peut déployer des drones.

"Chaque navire est équipé de deux bateaux-taxis sans pilote : l'USV", explique Luys. Celui-ci peut naviguer de trois manières : de manière autonome, avec un itinéraire préchargé ; contrôlé à distance, depuis le navire-mère, ou avec un capitaine à bord. "L'USV emmènera les autres drones vers le champ de mines et/ou les récupérera. Le premier de ces drones est un avec un sonar à bord, qui détecte les mines en suivant un schéma de recherche. Cette information est renvoyée au navire mère, où elle est sélectionné quelles cibles sont des mines possibles.

Puis un deuxième drone est lancé, le SeaScan. Il identifiera les cibles : "est-ce une mine, si oui laquelle ? Et comment la désarmer au mieux ?" S’il est décidé de désamorcer la mine avec un explosif, l’USV est utilisé pour mettre le dernier drone à l’eau. C'est un drone de neutralisation, il désactive la mine et lui-même."

Quatre drones volants (sous-marins) sont donc utilisés pour lutter contre les mines, sous le oeil approbateur d'un cinquième appareil, un drone hélicoptère. "Il peut également assurer la communication radio", explique Luys.

"Vous pouvez également utiliser un drone sonar remorqué, remorqué par le 'bateau-taxi'. Cela va plus vite et est également beaucoup plus long, ce qui rend la recherche de mines beaucoup plus rapide. Mais vous avez besoin de l’USV pour cela ; c'est beaucoup moins « furtif » que le drone autonome qui navigue sous l'eau », explique Luys.

Les nouveaux navires seront également dotés d'un système de déminage : un drone imitera le champ magnétique d'un navire, rendant la mine marine « active ». imitant le champ acoustique (le son) d'un navire, la mine est incitée à exploser d'elle-même.

Comment fonctionne la collaboration ?

Le PDG souligne que la technologie est purement défensive. "Les boîtes à outils sont spécialement conçues pour trouver, identifier et neutraliser les mines marines si nécessaire. Cela peut être fait en ajoutant une explosion ; cela se fait toujours par un drone filaire, où l'humain est toujours au courant. Elles ne peuvent pas être utilisées de manière autonome, ni peut-il être utilisé de manière offensive.

Une technologie impressionnante dont le concept a été imaginé par les marines belge et néerlandaise. "Les travaux d'étude se sont déroulés entre 2013 et 2017. À cette époque, nous développions déjà une solution complète de drones pour le déminage. En 2017, nos chemins se sont croisés et les premiers tests ont eu lieu. Il a ensuite été décidé que nous, en consortium avec Naval Group, ont remporté le contrat pour les nouveaux navires de lutte contre les mines.

La Marine belge est déjà reconnue mondialement comme un acteur majeur dans le domaine de la lutte contre les mines. Exail espère contribuer à cette réputation. La collaboration se déroule certainement bien, déclare Luys : « La marine belge est assez petite et a une approche pragmatique, les relations entre les marines belge et néerlandaise vont très loin et très profondes. C'est bien sûr la première fois que pour une si grande Le programme d'achat est élaboré ensemble. Tout doit être discuté et approuvé avec les marines belge et néerlandaise. La complexité n'est pas une question de coopération.

Quels sont les défis ?

Les nouvelles technologies comportent naturellement leur lot de défis. Le PDG d'Exail indique que cela se retrouve souvent aussi dans les petites choses. Beaucoup de temps et de ressources sont consacrés au développement de tous les mécanismes de sauvegarde. "Bien que ces appareils soient purement défensifs, ils sont également faits pour être utilisés dans des situations de guerre. Il faut en effet voir que l'on peut travailler dans un environnement où le GPS ou les communications sont perturbés, ou où des cyberattaques ciblées sur cette infrastructure sont inévitables."

"La certification d'un navire sans pilote sur l'eau est également assez complexe, mais Exail possède pour cela l'expérience internationale nécessaire", ajoute-t-il. "Un navire a un équipage, il doit donc y avoir une cuisine et des toilettes. Si vous construisez un navire sans équipage, la cuisine et les toilettes doivent-elles toujours être là ? Il s'agit de ce genre de choses."

Selon Luys, la certification constitue aujourd’hui l’un des plus grands défis. Par exemple, il y a toujours une discussion sur qui est le responsable ultime : l'opérateur, le programmeur ou le fabricant ? Les règles doivent désormais être transposées en produits concrets, comme cela a été le cas pour les drones volants il y a quelques années. La guerre en Ukraine place ce problème parmi les priorités internationales.

Un endroit où la technologie d'Exail pourrait s'avérer utile. "La mer Noire est jonchée de mines navales ukrainiennes et russes. Elles se détachent et finissent plus loin dans la mer, dans le Bosphore, sur les plages bulgares ou roumaines ou sont heurtées par des navires. C'est un grand danger. Les marines le font certainement "La marine ne manque pas de moyens de déminage suffisamment modernes. Cela nous incite à disposer de notre technologie le plus rapidement possible. La marine le fera, nous devons leur fournir du matériel", déclare Luys.

Produit en Belgique

Actuellement, ce seront les marines belge et néerlandaise qui utiliseront la technologie Exail pour ce type de tâches. Cependant, cela ne signifie pas qu’aucun autre pays ne s’intéresse à cette technologie. La France, par exemple, a déjà décidé de rejoindre le programme rMCM et d'acquérir des navires très similaires aux navires belges et néerlandais.

D'autres pays du monde entier s'intéressent également aux activités d'Exail et certains projets se concrétisent progressivement. Dans ce scénario également, les boîtes à outils, qui comportent de nombreux composants belges, seront fabriquées dans l'usine Exail d'Ostende. "Nous avons la capacité pour cela. Nous sommes également responsables de la maintenance en usine pour le programme rMCM. Les navires de lutte contre les mines eux-mêmes restent à Zeebrugge, mais les caisses à outils, ou des parties d'entre elles, peuvent être amenées ici par transport de marchandises ou naviguer jusqu'ici sur leur propre moyens.

Source: marineschepen.nl

Naval Group Belgium ouvre un nouveau bureau à Zeebrugge pour héberger ses activités de services à proximité de la Belgian Navy. Il s’intégrera à l’écosystème industriel local et souverain pour maintenir la flotte dans une capacité opérationnelle optimale.

https://twitter.com/navalgroup/status/1797629596822556744