TOULON sabordage de la flotte française le 27.11.1942

Bonjour à tous,

Deux ex-remorqueurs belges ont été sabordés à Toulon lors de l'attaque allemande: le COUDON ex VIKING et le CARQUEIRANNE ex PACIFIC


VIKING

133 blt 1920 Philip & Sons Ltd, Dartmouth (504)
130 sous le pont  44 n  ou D: 103/241 t
26,97 x 6,43 x 3,2 m  ou 28,82 x 6,405 x 2,88 m      88.5 x 21.0 x 10.5 x 11.0 ft
C 2 cyl 15" & 32"-24" par constructeurs  77 NHP  550 IHP or 480 CV (381-813 x 610 mm)
1 chaudière cylindrique  charbon: 80 t  1 pompe, épuisement: 30 t/h, incendie: 20 t/h
1 pont  acier  10 kn  1 hélice
construction entamée comme H.S. 96 WEST PORT pour la Royal Navy
1919 construction suspendue
achevé comme:   L 1.1920
20-29 SIR ALFRED PALMER Tyne Improvment Commissioners, Newcastle Br/
29-30 VIKING Shipowners Towage Syndicate, Antwerp Be/
30-39 VIKING SA de Remorquage à Hélice, Antwerp Be/
(H. Gerling)
1939 acheté par la Société Dunkerquoise de Remorquage et Sauvetage pour compte de la Marine française
26.10.1939: par la DM 72 CN 6 FA, le Ministre donne son approbation à l'achat par l'intermédiaire de
la Compagnie Nazairienne de Remorquage et de Sauvetage des remorqueurs suivants: HASSELT,
construit à Rupelmonde en 1939, appartenant à la Société Belge de Remorquage, pour 350.000 FB,
PACIFIC, construit à Leith en 1919, appartenant à la Société Anonyme de Remorquage Letzer, pour
1.150.000 FB et VIKING, construit à Dartmouth en 1920, appartenant à la Société Anonyme de
Remorquage à Hélice pour 1.250.000 FB
3.11.1939: livraison à Dunkerque des remorqueurs belges PACIFIC et VIKING
39-43 COUDON Marine Française, Fr/
7.12.1939: appareille de Cherbourg pour Brest en compagnie du CARQUEIRANNE et du TABARCA.
Les CARQUEIRANNE et COUDON sont remorqués de Brest à Oran par l'HIPPOPOTAME
29.2.1940: arrivée à Toulon du groupe CARQUEIRANNE-COUDON
27.11.1942 sabordé Darse Vauban à Toulon
18.7.1943 relevé et réparé par les Allemands
24.8.1943: réparé, affecté à MARS Toulon
(= Marine Arsenal)
11.3.1944 coulé lors d'un raid aérien sur Toulon
1945 relevé et réparé par les Français
31.11.1945: signalé "renfloué"
15.5.1950 condamné et utilisé comme "chaland-chauffeur" à Toulon. Devenu Q 123
1958 à la casse


PACIFIC

181 blt 1919 John Cran & Somerville & C°, Leith (117)
ou D: 152/350 t  et 157 grt  18 nrt
28,52 x 6,37 x 2,38 m  or 29,65 (27,45) x 6,40 x 2,90 m   85.1 x 21.1 x 9.9 ft
acier  C 2 cyl 16" & 35"-24" par constructeurs  50 NHP  500 IHP  1 hélice
ou 450 CV (406-889 x 610 mm)  1 chaudière cylindrique  charbon: 80 t  1 pompe,
épuisement: 30 t/h, incendie: 20 t/h
1 baleinière de 4,50 m
1 pont
19-23 H.S. 76 British War Office (Inland Water Transport
Directorate), London Br/
23-29 WAR ROSE William J. Guy & Sons Ltd, Cardiff Br/
(ON 145731  157 grt  135 sous le pont  18 nrt)
29-30 PACIFIC Shipowners Towage Syndicate, Antwerp Be/
30-39 PACIFIC Remorquage Letzer SA, Antwerp Be/
1939 acheté par la Marine Française via Union de Remorquage de l'Océan
26.10.1939: par la DM 72 CN 6 FA, le Ministre donne son approbation à l'achat par l'intermédiaire
de la Compagnie Nazairienne de Remorquage et de Sauvetage des remorqueurs suivants: HASSELT,
construit à Rupelmonde en 1939, appartenant à la Société Belge de Remorquage, pour 350.000 FB,
PACIFIC, construit à Leith en 1919, appartenant à la Société Anonyme de Remorquage Letzer, pour
1.150.000 FB et VIKING, construit à Dartmouth en 1920, appartenant à la Société Anonyme de
Remorquage à Hélice pour 1.250.000 FB
Ces remorqueurs ont été acheté par une société privée et non par la Marine Française afin de
préserver la neutralité de la Belgique
3.11.1939: livraison à Dunkerque des remorqueurs belges PACIFIC et VIKING
39-44 CARQUEIRANNE Marine Française, Fr/
7.12.1939: appareille de Cherbourg pour Brest en compagnie du COUDON et du TABARCA.
Les CARQUEIRANNE et COUDON sont remorqués de Brest à Oran par l'HIPPOPOTAME
29.2.1940: arrivée à Toulon du groupe CARQUEIRANNE-COUDON
27.11.1942 sabordé à Toulon
20.7.1943: saisi par Kriegsmarine et affecté à MARS Toulon (= Marine Arsenal)
22.7.1943: relevé, entre en réparations
13.11.1943 remis en service
5.7.1944 coulé par bombe d'avion à Port de Bouc
autre source: 25.8.1944: sabordé dans la passe de Port de Bouc
7.1945: épave déplacée
8.1947: épave mise sur le quai. Est jugée irréparable.
26.2.1948: radiation des Listes de la Flotte par DM 192 EMG/1
à la casse ?
sistership: H.S. 77


A +

Bonjour Robert.

Grand merci, à toi ; tu as ouvert, là, un de mes dadas de l'histoire de la "Royale".
J'ai toujours haï "Laborde", et adoré "Darlan" ; sans les avoir connus, l'un et l'autre, bien entendu.
Si j'avais été marin, à cette époque ; certainement que j'aurais tout fait pour me joindre au second, d'entre eux deux.
J'attends donc, avec impatience, la suite des évènements, sous ta plume.
Question livres ; j'ai lu, il y a longtemps, celui de Jean Jacques Antier ( il m'avait été prêté).
Par contre, le premier m'est inconnu.
A tout hasard, je joins, ci-dessous, la photocopie de la couverture du seul que j'ai réussi à conserver.
Amitiés.

Xavier

Salut Xavier

La collection J'ai lu a érè très bien faite

Bonjour Christian*

Oui, c'est exact.
J'en avais pus de 100 livres.
Puis, on a déménagé, et j'ai tout donné à une œuvre.
Par moment, je le regrette, un peu ; mais, ce qui est fait, est fait.
Amitiés.

Xavier

François Darlan et Jean de Laborde étaient deux hommes de caractères très différents. Darlan était un homme de cabinet, stratège bien au courant de la géopolitique. Ses ennemis disaient de lui  qu'il était l'amiral qui n'avait jamais vu la mer, ce qui était faux car il avait fait la grande guerre et avait eu ses commandements. Jean de Laborde était un homme d'action très actif.
         Après la Grande guerre, Darlan  avait complètement restructuré la marine française et avait fait doter la Marine Nationale d'un flotte magnifique, moderne, bien entraînée et très puissante. C'était  pour une part grace à ses bonnes relations avec certains hommes politiques qui faisaient ou avaient fait partie du gouvernement et dont Georges Leygues n'était pas le moindre.  Il n'étaient ien entendu pas anglophile comme beaucoup d'officiers de la Royale, mais il était suffisamment diplomatepour ne pas le montrer. Le comte Jean était lui très anglophobe, ce sentiment encore augmenté après l'attaque de la RN sur base Mers el-Kebir à l'été de 19c Ilest aussi important de rappeler  que l'armistice avait fait de a France de Vichy un étata neutre qui entretenait des relations diplomatiques ave certains autres pays dont les moindres n'étaient pas la Suisse et les Etats Unis. Le ésident oosevelt , malgré sa haine des nazis, considérait le maréchal Pétain
comme chef officiel de l'Etat Français et pas de considération pour le général de Gaulle. Son ambassadeur à Vichy était l'amiral Leahy, un de ses amis. Ceci jouera un rôle dans la politique de Darlan, d'abord Ministre de la marine puis commndant en chef de la marine de Vichy
(A suivre "Petites causes grands effets)

Robert Passionnant ce théâtre de personnages et impressionnant l’impact de la torpille, une époque partagée pour la France.
Amitié

Bonjour Robert.

Merci ; je suis friand là aussi, de tout ce qui touche aux évènements qui ont touché la Royale, en Afrique du nord.
Les français (de Laborde), les anglais (Churchill), les américains (Roosevelt), et de nouveau les français (de Gaulle) ; pauvre Flotte !
Il en aura fallu, du monde, pour la réduire, pratiquement, à néant.
C'est à pleurer, quand on relit tous ces évènements.
Amitiés.

Xavier