Ce sont des phénomènes électriques lumineux.
Décharge électrique plus ou moins continue et d'intensité relativement faible que l'on observe
surtout sur les mâts ou sur les antennes des navires en mer lorsque le temps est orageux.
Émanant des objets qui présentent un champ électrique superficiel élevé, des pointes et des arêtes en particulier, le feu de Saint-Elme revêt des caractères différents suivant le signe de l'électricité statique déchargée dans l'atmosphère. Lorsqu'il s'agit d'électricité statique négative, le feu de Saint-Elme est concentré et semble ainsi envelopper le mât. Dans le cas inverse, on observe des étincelles de quelques centimètres de longueur.
Les marins de la voile attribuaient les manifestations du feu de Saint-Elme aux Gémaux, Castor et Pollux.
Quand le feu de Saint-Elme apparaissait dans la mature, ils y voyaient un heureux présage:
Saint-Elme en feu de gabier
Aide le bon marinier.
Mais, si le feu saint-Elme était vu sur la mer, affleurant les lames sous l'orage, il prenait une signification redoutable:
Feu Saint-Elme sur les flots,
La mort hèle un matelot;
croyance que l'on retrouve dans l'adage maritime breton:
Ar Geler war ar mor
Ann Ankou o c'houlen digor.
(Le feu Saint-elme sur la mer,
C'est la Mort qui demande ouverture...)
Les sinistres présages liés à la manifestation du feu de Saint-Elme, que les marins ne savaient expliquer, ont inspiré à Gustave Doré cette gravure illustrant un poème de Samuel Coleridge.