Les actualités de la Marine Française

Des tourelles téléopérées Narwhal pour les frégates Fremm le 30/10/2013


Une tourelle téléopérée Narhwal portant un canon de 20 mm. (Photo Nexter)

Pirates, kamikazes : la Marine prend en compte ces menaces en intégrant des armes nouvelles sur ses bâtiments. Les frégates Fremm vont recevoir chacune deux tourelles téléopérées Narhwal portant un canon de 20 mm.
Jusqu’alors, les frégates disposaient de deux canons de 20 mm maniés à main de marin, qui étaient donc exposés au tir adverse. L’effectif réduit des Fremm (108 marins) et la volonté de concentrer les actions de feu depuis le centre opérations (CO) ont donc rapatrié le canonnier dans l’ambiance feutrée du CO.
La Normandie est la première servie, puis l’Aquitaine recevra ses équipements lors du prochain moment disponible au port. Deux exemplaires sont "en cours de qualification", assure la Marine.
C’est Nexter qui a conçu le Narwhal, dont 26 systèmes ont été commandés dans un seul contrat.

Par ailleurs, 12 canons multitubes M134 ont déjà été livrés à l’été 2012 à la Marine: ces mitrailleuses tirent à 3 000 coups minute, de quoi dresser une barrière de métal contre des embarcations légères cherchant à s’en prendre à un de ses navires.
Pour l’instant, les trois BPC (Mistral, Tonnerre et Dixmude) et chaque frégate La Fayette ont été équipés, tandis qu'une arme est réservée à la formation, trois autres étant gérées en pool par la force d’action navale.

Un gendarme du GIGN chute et disparaît en mer lors d'un entraînement sur le BPC "Tonnerre" le 08/11/2013


Le gendarme du GIGN est tombé à l'eau alors qu'il avait entrepris de monter à bord du BPC "Tonnerre" à l'aide d'une échelle. (Photo archives Alain Le Duff)

Un gendarme du GIGN (Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale) est porté disparu depuis le jeudi 7 novembre à 21h après avoir chuté en mer au large de la presqu'île de Giens (Var), a annoncé vendredi la préfecture maritime de la Méditerranée.
L'accident s'est produit lors d'un entraînement organisé conjointement avec la Marine nationale. Le gendarme, âgé de 28 ans, était à bord d'une embarcation pneumatique lorsqu'il a entrepris, en compagnie d'autres militaires, de monter à bord du bâtiment de projection et de commandement Tonnerre, au cours d'un exercice d'abordage de bateau en mer.
Le gendarme, qui grimpait à l'aide d'une échelle, est tombé alors que le navire se trouvait à 11 km au large de Giens.
Quelque 280 militaires participent aux recherches et d'importants moyens nautiques et aériens ont été mobilisés pour retrouver le gendarme. Une enquête judiciaire et une enquête de commandement sont ouvertes pour éclairer les circonstances de cet événement tragique.

Marins anciens d'AFN: le décret bonifiant les retraites est enfin paru le 08/11/2013


Durant la guerre d'Algérie, des fusiliers marins dans l'attente de leur affectation après leur passage par le centre d'instruction. (Photo René Bail)

En date du 6 novembre 2013, le décret permettant de bonifier la retraite des marins anciens d'AFN vient d'être publié au Journal officiel. Il prévoit que leurs périodes de service militaire compteront pour le double de leur durée réelle dans le calcul de leur pension de retraite. Ce que l'on appelle le bénéfice de la campagne simple.

Ce décret était très attendu mais sa portée apparaît finalement assez restreinte. D'une part, le marin doit prouver qu'il a "pris part à une action de feu ou de combat ou a subi le feu" pour prétendre à la bonification. D'autre part, et surtout, le décret n'est pas rétro-actif.

Seuls pourront en bénéficier les marins ayant liquidé leur pension à compter du 19 octobre 1999, date d'entrée en vigueur de la loi par laquelle la France a reconnu les services rendus par les personnes ayant participé sous son autorité à la guerre d'Algérie ou aux combats de Maroc et de Tunisie entre le 1er janvier 1952 et le 2 juillet 1962.

Le caractère non rétro-actif du décret fait que de très nombreux marins anciens d'AFN encore en vie ne pourront prétendre à une revalorisation de leur pension. Il ne devrait concerner principalement que des poly-pensionnés, nés après le 19 octobre 1939, qui, n'ayant pas leurs 15 annuités, n'ont pu liquider leur pension de marin à 55 ans.

Des marins effectuant leur service militaire ont participé à la guerre d'Algérie à bord des navires affectés à la surveillance des côtes mais aussi au sein de la demi-brigade de fusiliers marins opérant dans le secteur de Nemours (zone de l'ouest oranais).

Un ancien commandant de la frégate "La Fayette" jugé pour harcèlement moral après le suicide d'un marin le 18/11/2013


L'ancien commndant de la frégate furtive "La Fayette" est jugé suite au suicide du maître d'hôtel survenu en mer en juin 2010. (Photo archives Eric Houri)

Le procès d'un ancien commandant de la frégate La Fayette, poursuivi pour harcèlement moral après le suicide à bord d'un marin en 2010, a débuté lundi après-midi devant la chambre des affaires militaires du tribunal correctionnel de Marseille.
Le second maître Sébastien Wancke, un jeune homme de 32 ans originaire de Saône-et-Loire, avait été retrouvé, le 15 juin 2010, pendu à bord, alors que le bâtiment se trouvait au large de la Sicile.
D'après l'enquête, il faisait face à un "rythme et charge de travail écrasants". Sous ses ordres depuis un an et demi, il était "aux premières loges pour recevoir les brimades du commandant", estime l'avocat de sa famille, Me Jean-Jacques Rinck: en charge du carré du commandant, "il était son larbin".
Quelques jours avant son suicide, la victime avait reçu une note correcte, mais assortie d'une appréciation catastrophique, pointant "son absence d'investissement" et le décrivant comme "un maître d'hôtel désabusé".
L'officier de marine est aussi poursuivi pour des faits similaires à l'encontre d'un autre marin du La Fayette, un chef de cuisine, également partie civile.
Lors de l'instruction, les témoins ont fait état d'une "ambiance exécrable" et de "pressions permanentes" à bord du bâtiment. Les punitions pleuvaient tellement que la chaîne de commandement sous ses ordres ne les appliquait pas toujours. Signes de l'ambiance délétère, le refus par l'équipage de fêter le traditionnel franchissement de l'équateur et la rotation accélérée des effectifs à bord de ce bâtiment.
Dans une enquête interne, la Marine avait totalement disculpé le prévenu. Les faits reprochés datant de 2010, il encourt un an de prison et 15000 euros d'amende. Depuis, la loi a été modifiée et a porté la peine encourue pour des faits similaires à 2 ans et 30000 euros d'amende.

L’armée de Terre navigue dans le golfe de Guinée à bord du "Dixmude" le 20/11/2013


Le BPC "Dixmude" embarque des militaires et des équipements qui seraient destinés à gagner le Centrafrique.

Le BPC Dixmude embarque une "réserve opérationnelle embarquée" (ROE) dans son actuel déploiement dans le golfe de Guinée où il remplace un aviso. L’état-major des armées a confirmé cette mission, sans en détailler la mission exacte, ni sa composition.

Selon Des sources, des véhicules ont pris place à bord avant le départ à Toulon, ainsi qu’au moins deux hélicoptères légers Gazelle, et l’unité de commandement et de logistique (UCL) du 8e régiment de parachutistes de marine.

Ce régiment est actuellement déployé en Centrafrique, ce qui pourrait signer la nature exacte de cette ROE, qui serait, de fait, chargée de renforcer l’effectif en Centrafrique, sans doute en accostant à Douala (Cameroun). Ce mode opératoire avait déjà été utilisé en 2007 lors de l’opération européenne Eufor, au Tchad voisin.

En cas de confirmation, ce serait la première fois qu’un BPC (bâtiment de projection et de commandement) est utilisé pour injecter des véhicules au cœur de l’Afrique.

Piriou fait l’acquisition du patrouilleur "La Tapageuse" pour refonte et revente le 29/11/2013


Le patrouilleur "La Tapageuse" va quitter le port de Brest pour rejoindre Concarneau ce samedi 30 novembre. (Photo archives DR)

Piriou Naval Services (PNS), la branche réparation de Piriou à Concarneau, annonce avoir procédé à l’acquisition du patrouilleur P400 La Tapageuse auprès de la Marine nationale. Après 25 ans de carrière et plus de 140 missions accomplies de protection des zones économiques exclusives ou de service public, La Tapageuse va quitter le port de Brest pour rejoindre Concarneau ce samedi 30 novembre.
Le navire bénéficiera d’une refonte technique complète (remotorisation, remise en état de la coque et des apparaux de pont, remise à niveau des équipements et installations) avant d’être revendue à une marine étrangère souhaitant bénéficier d’un navire opérationnel rapidement et à moindre coût.
Pascal Piriou précise: « Le rachat de "La Tapageuse", avant sa refonte puis sa revente, participe à notre stratégie commerciale sur le marché de l’action de l’État en mer. Notre positionnement est clairement celui des solutions originales. En ce sens, elle contribuera, nous l’espérons, à nous ouvrir la porte de marines étrangères en recherche de solutions rapides et bon marché pour se doter de moyens navals performants."
Les Philippines avaient marqué de l'intérêt pour l'acquisition du navire mais cette piste ne semble plus complètement d'actualité. Le patrouilleur pourrait prendre la direction d'un pays africain. Mais aucune annonce officielle n'a encore été faite.

Loi de programmation militaire : des députés pour un débat sur la dissuasion le 29/11/2013


La loi de programmation militaire prévoit notamment la refonte de deux SNLE de la classe "Le Triomphant" pour les adapter au missile M51. (Photo Marine nationale)

Des députés d'horizons divers, y compris socialistes, ont réclamé un débat sur la dissuasion lors du débat sur la Loi de programmation militaire 2014-2019, actuellement en cours à l'Assemblée nationale. C'est le cas, en particulier, de l'ancien ministre de la Défense Hervé Morin qui estime que la question du nucléaire ne doit plus être "taboue".
Hervé Morin estime qu'il faut revoir les investissements dans la dissuasion nucléaire. "La réalité c'est que le nucléaire militaire est hypertrophié, captant 30% des crédits d'équipements, affirme-t-il. Je préconise l’abandon de la composante aéroportée pour ne conserver que la force océanique stratégique. D'autant plus que la rénovation de la composante sous-marine nécessitera d'augmenter les crédits consacrés à la dissuasion d’environ 10% à partir de 2016."
Les communistes et les Verts ont tenté de faire passer des amendements pour geler les crédits affectés à la modernisation et au développement des armements nucléaires français. Ils ont été repoussés.
L'un des amendements communistes estimait notamment que "la poursuite de la modernisation des composantes de la dissuasion nucléaire, qui prépare leur renouvellement, n'est pas conforme au principe de stricte suffisance et ne respecte pas les engagements que nous avons souscrits au sein du Traité de non-prolifération de ne pas développer les armements nucléaires".
Enfin, de manière peut-être plus inattendue, des voix estiment également, au Parti socialiste, que le sujet de la dissuasion mérite d'être débattu. C'est le cas de Gwenegan Bui, rapporteur pour avis de la commission des Affaires étrangères.
Partisan à titre personnel de la dissuasion, le député du Finistère déplore néanmoins l'absence de discussion: "Si l'on souhaite le consensus dans notre pays sur les forces nucléaires, il doit reposer sur des arguments solides qui ne pourront convaincre qu'à l'issue d'un nécessaire débat où toutes les positions auront pu s'exprimer et où chacun aura pu montrer la valeur de ses arguments. Rien ne serait pire que de disposer d'armes nucléaires sans savoir pourquoi, en maniant des concepts erronés ou dépassés."
La loi de programmation militaire prévoit notamment que la composante océanique bénéficiera de la livraison du missile M 51.2 avec sa tête nucléaire océanique, de l’adaptation de deux SNLE de la classe Le Triomphant au missile M51, du lancement des travaux d’élaboration du sous-marin nucléaire lanceur d’engin de troisième génération (SNLE 3G) et du lancement du développement de la future version du missile M 51 (M 51.3).

La prochaine refonte à mi-vie du "Charles de Gaulle" coûtera l'équivalent de trois frégates Fremm le 02/12/2013


Le « Charles de Gaulle » a déjà subi un entretien intermédiaire à Toulon, son port d’attache. (Photo Alain Lepigeon)

Le porte-avions Charles de Gaulle va subir un arrêt technique majeur (ATM), pour révision complète, de septembre 2016 à février 2018. Une opération annoncée par le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, et dont le coût est estimé à 1,3 milliard d’euros. Soit tout de même l'équivalent de trois frégates Fremm.

Cet arrêt technique majeur sera particulièrement important. Il s'agira d'une refonte à mi-vie qui doit permettre, outre les opérations traditionnelles d’entretien, de mise à niveau des équipements et de renouvellement des capacités opérationnelles, la modernisation des radars et l'adaptation du bâtiment à un groupe aéronaval centré autour de l’avion Rafale du fait du retrait des Super Étendard modernisés.

Le Charles de Gaulle a déjà subi un entretien intermédiaire de six mois de janvier à juillet 2013. En service depuis le 18 mai 2001, il a déjà parcouru plus d’un million de kilomètres. Son retrait de service actif est programmé en 2041.

Neuf embarcations pour les commandos de la marine commandées à Zodiac le 13/12/2013


L'Ecume peut effectuer aussi bien des raids nautiques sur longues distances que des assauts de navires en mer. (Photo Marine nationale)

La Direction générale de l'armement (DGA) vient de notifier à Zodiac Milpro International un contrat portant sur neuf embarcations Ecume destinées à équiper les commandos marine français.

Cette commande fait suite à la réception de l'embarcation prototype et à son évaluation par les équipes de la DGA et de la Marine nationale. Ces évaluations se sont terminées avec succès fin novembre 2013.

L'Ecume est la première embarcation de forces spéciales motorisée en diesel, capable d'effectuer aussi bien des raids nautiques sur longues distances que des assauts de navires en mer. La livraison des neuf embarcations est prévue au premier semestre 2015.

Le système de largage aérien de l'Ecume permettra son déploiement lointain de façon urgente, directement en mer, par avions de transport militaire de type C130 Hercules ou A400M Atlas.

L'Ecume a un déplacement à pleine charge de 7 tonnes, une longueur de 9,30 mètres pour une largeur de 3 mètres, et est capable atteint d'atteindre une vitesse de plus de 40 nœuds (75 km/h) et de parcourir en charge 200 milles environ.

L'ancien patrouilleur français "Grèbe", refondu, doit être livré au Cameroun début 2014 le 12/12/2013


Le patrouilleur "Grèbe" était entré en service en 1991. (Photo Marine nationale)

Il s'appelait Grèbe, il devient Dipikar dans la marine camerounaise : ce patrouilleur de service public de la marine française, long de 54 mètres sera livré début 2014 par la société française Sofema. Ses dimensions en feront le navire amiral de cette marine qui se développe.
Le navire, cédé par la marine à Toulon est rénové dans un chantier tunisien à Bizerte. Les délais de livraison (qui était prévue fin 2013) sont liés à la situation en Tunisie.
Le Dipikar a reçu un système de suivi de situation tactique, fourni par Nexeya, et un bitube de 20 mm (issu des surplus de l'armée de l'air), logé sur la plage avant. Des mitrailleuses lourdes sont aussi intégrées sur les barbettes de passerelles. Ce navire rejoindra un autre patrouilleur, le Bakassi

Mise en œuvre de drones aériens à partir d'un navire : DCNS obtient l'autorisation de vol de la DGA le 07/01/2014


L’intégration fonctionnelle d’un drone aérien au système de combat Polaris de DCNS vient d'être validée par la DGA. (Photo DCNS)

DCNS vient d'obtenir une autorisation de vol délivrée par la DGA (Direction générale de l’armement), autorité française en la matière, pour la mise en œuvre de drones aériens à partir d'une plate-forme navale.

Cette autorisation de vol a été délivrée à l’issue d’essais à la mer effectués du 9 au 13 décembre 2013 à bord du patrouilleur hauturier L'Adroit. Lors de ceux-ci, la Direction générale de l’armement, la Marine nationale et DCNS ont validé l’intégration fonctionnelle d’un drone aérien, en l'occurrence le drone Camcopter S100 de la société autrichienne Schiebel, au système de combat Polaris du navire militaire.

Ces essais avaient pour but d’évaluer le module DIOD-A, intégré pour la circonstance au système de combat Polaris, développé par DCNS et dédié au contrôle des données de charges utiles (électro-optique dans ce cas précis) du véhicule aérien. Il s’agissait également de démontrer que la connexion entre le calculateur de vol du drone Camcopter S100 et le système de combat Polaris n'avait en aucun cas d'incidence sur la sécurité de vol du drone.

"En réussissant à intégrer à bord d’un navire militaire un drone aérien à voilure tournante et à permettre sa mise en œuvre en toute sécurité, DCNS réalise un véritable saut technologique au profit de l’aéronautique navale", souligne un communiqué de l'industriel spécialiste du naval de défense.

Piriou signe une nouveau contrat de MCO avec la Marine nationale le 08/01/2014


Piriou avait déjà remporté le contrat de MCO concernant dix bâtiments de formation maritime auprès de la Marine. (Photo : Bertrand Tardiveau)

Piriou continue sa diversification en aiguisant son savoir-faire dans le domaine militaire. La branche réparation du groupe concarnois, Piriou naval services (PNS), vient de décrocher auprès du Service de soutien de la flotte (SSF), service de la Marine nationale chargé d’assurer la disponibilité technique de sa flotte, un contrat de maintien en condition opérationnelle (MCO) pour 5 ans, d’un montant évalué à 25 millions d’euros.

Intitulé BN13, ce contrat consiste à entretenir une centaine de moyens et engins maritimes à la disposition de la base navale de Brest, de l’Île Longue, du groupement plongeurs démineurs de Brest et du centre d’instruction navale. Cet accord va se traduire à court terme par la création de dix postes répartis entre Concarneau et Brest.

Assurant déjà, jusqu’en 2021, le MCO des dix bâtiments de formation maritime de la Marine, Piriou attend par ailleurs auprès de la DGA la confirmation d’une commande à Kership, société développée en association avec DCNS, pour la construction de trois bâtiments multimissions (B2M) de 65 mètres.

Défense : les trois B2M attribués à l’alliance Piriou-DCNS le 09/01/2014


Les B2M sont des navires de 65 mètres destinés à remplacer les Batral en Polynésie, aux Antilles et en Nouvelle-Calédonie. (Vue d’artiste : Piriou)

La Direction générale de l’armement vient d’attribuer la commande de trois bâtiments multimissions (B2M) à l’alliance formée par Piriou et DCNS. Le contrat pourrait être transféré à la société conjointe Kership, créée après coup par Piriou (55 %) et DCNS (45 %).

Piriou aura en charge la construction et la conception des B2M. Des navires d’une longueur de 65 mètres, d’un déplacement d’environ 1 500 tonnes, dotés d’une autonomie de 30 jours, pouvant filer 12 à 15 nœuds, et mettant en œuvre une embarcation de 8 mètres, des semi-rigides et pouvant accueillir des plongeurs.

DCNS, cotraitant pour les études à caractère militaire, fournira les équipements militaires, en particulier le système de télécom, et assurera la maintenance sur une durée de 6 ans, comprise dans le contrat.

Les B2M, livrables en 2015 et 2016, remplaceront les Batral de la Marine nationale et seront basés aux Antilles, en Polynésie et en Nouvelle-Calédonie.

Ce contrat est important pour le chantier concarnois pour regarnir un plan de charge plutôt en creux en 2014 à Concarneau, mais aussi sur le plan stratégique « puisqu’elle donne corps à notre collaboration avec DCNS », souligne Pascal Piriou.

Zodiac Marine : vers une restructuration "absolument nécessaire" le 13/01/2014


Présenté dans une version limitée au look baroudeur, le nouveau Pro Open 650 Raid a été favorablement accueilli au Nautic de Paris, où les ventes de Zodiac auraient été 50% supérieures à celles de 2012. (DR)

Olivier Sauty de Chalon, actuel directeur général de Zodiac Marine, vient d'annoncer que le fonds Open Gate Capital avait réinjecté 5 millions d'euros dans le capital, portant ainsi le total à 6. Ces fonds sont destinés à financer le développement de l'entreprise, qui réunit les trois marques Zodiac, Bombard et Avon, et sa restructuration « absolument nécessaire », un mot souvent synonyme de pertes d'emplois.

Il est vrai que, depuis 2007, date de la reprise de la branche marine du groupe français Zodiac par Carlyle, la marque a été particulièrement chahutée. Début 2012, 5 ans après la cession, le fonds propriétaire décide de revendre le groupe par appartement, les activités militaires au fonds Oaktree, devenues ensuite Zodiac Milpro, et Zodiac Marine au fonds Opengate, dont la cession sera officialisée début 2013.

Mais le chiffre d'affaires, qui n'a cessé de se contracter tout au long de l'année, au rythme du marché du pneumatique, lui-même en chute libre, ne permet pas au groupe d'atteindre les objectifs de retour à l'équilibre fixés par son directeur général Patrice Henry. Il sera remercié en novembre de la même année. Olivier Sauty de Chalon, qui le remplace, est considéré comme un spécialiste des cas difficiles.

Zodiac a déjà supprimé l'essentiel de ses emplois de production dans ses sites français de Rochefort (berceau historique de la marque) et de Saint-Jean-d'Illiac (Gironde) et fermé plusieurs usines à l'étranger. Le seul site français d'importance encore en activité est celui de Toulouse.

Deux Rafale du "Charles de Gaulle" se posent sur un porte-avions américain le 15/01/2014


Un Rafale Marine se prépare à être catapulté depuis le porte-avions américain "Harry S. Truman". (Photo Marine nationale)

Le 13 janvier, deux avions de combat Rafale embarqués sur le Charles de Gaulle se sont posés sur le porte-avions américain USS Harry S. Truman. L'exercice s'est déroulé dans le golfe arabo-persique.

Un F/A 18 Super-Hornet américain a quant à lui été mis en œuvre par les équipes de pont d’envol du porte-avions Charles de Gaulle.

Le 30 décembre 2013, un F/A 18 américain catapulté depuis le porte-avions Harry S. Truman a aussi ravitaillé en vol un Rafale Marine et un Super Étendard Modernisé du groupe aérien français.

Parti de Toulon à la mi-novembre, le porte-avions français est actuellement déployé dans l'océan Indien et le golfe arabo-persique dans le cadre de la mission Bois Belleau. Son retour à Toulon est prévu à la mi-février.

L'interopérabilité entre porte-avions américains et français est une réalité depuis déjà quelques années. En juillet 2007, le premier exercice de ce type avait eu lieu en Méditerranée à bord de l'USS Enterprise. Deux Rafale et un avions de guet aérien Hawkeye s'étaient posés sur le porte-avions américain.