LA BELGIQUE VUE D'AILLEURS
Le New York Times : La Belgique est "l'Etat en faillite le plus riche au monde".
TITRE : Comment un pays de 11 millions d'habitants peut compter autant d'élus?
"La Belgique compte 11 millions d'habitants mais est gouvernée par six gouvernements et six parlements. »
Très vite, l'auteur s'attarde sur le cas particulier de Bruxelles:
"Bruxelles est encore plus complexe. Elle a un gouvernement, un parlement, 19 assemblées de communes indépendantes, six zones de police distinctes et 33 sociétés de logement.
Au total, avec une population d'un million d'habitants, Bruxelles compte 166 ministres, bourgmestres et conseillers communaux, soit plus que Berlin et Paris réunis."
Et encore, ils ont oublié des institutions comme la Cocof (Commission communautaire française), la Cocon (flamande) ou la Cocom (commune).
Utiliser le désordre pour mieux régner !
Les scandales Publifin, du Samu Social et du Kazakhgate ont dépassé nos frontières.
Le Washington Post compare notre système politique à ce qui se passe en Afrique plus développé que nous.
L'auteur se base pour cela sur un ouvrage en sciences politiques qui date des années 90.
Le titre de cet ouvrage est éloquent: "L'Afrique est partie du désordre comme instrument politique".
Oui, le Washington Post est en train de comparer notre régime politique à ce qui se fait en Afrique. Selon les deux auteurs de l'étude, Patrick Chabal et Jean-Pascal Daloz, ces systèmes politiques complexes qui multiplient les couches de pouvoir permettaient aux leaders africains d'utiliser le désordre pour mieux régner:
"Ces grands hommes" étaient capables de s'attacher leur électorat en accumulant et redistribuant les ressources, le clientélisme et les contrats."
Opportunités et clientélisme !
A nouveau, c'est le cas de Bruxelles qui est mis en avant: "Les services publics de Bruxelles sont assurés par près de 200 agences qui emploient environ 1.400 personnes.
Pour le public, cela crée une masse opaque dans laquelle il est très difficile de se retrouver.
Mais pour les 'insiders', autrement dit les partis politiques au pouvoir, cela signifie qu'il y a un énorme réservoir de jobs à distribuer. (= intercommunales)
Bruxelles est donc une excellente opportunité pour le clientélisme et pour l'enrichissement personnel."
Bref, "dans la politique du désordre, le pouvoir donne accès à un grand réservoir de ressources qui permet de développer un large réseau de clientèle.
« Ça fait mal » mais c'est pourtant exactement ce qu'on est en train de vivre ICI et MAINTENANT.
Bof, dur dur!
Il faut quand même le savoir. !!!!!! Comment voulez-vous que ça fonctionne bien :
La Belgique compte :
- 18 ministres et secrétaires d'état
- 36 ministres régionaux
- 7 ministres de la Communauté Française
- 4 ministres des Cantons de l’Est
- 210 parlementaires et sénateurs fédéraux
- 89 parlementaires régionaux Bruxellois
- 75 parlementaires régionaux wallons
- 124 parlementaires régionaux néerlandophones
- 94 parlementaires de la communauté française (quelle aberration dans la dénomination !)
- 25 parlementaires régionaux + 5 membres de la commission communautaire francophone bruxelloise
- 5 membres de la commission intercommunautaire bruxelloise
- 4 membres de la commission communautaire néerlandophone van Brussel
- 10 gouverneurs de province
- 60 députés provinciaux
- 574 conseillers provinciaux
- 8.878 élus communaux wallons
- 1.128 élus communaux à Bruxelles
- 12.450 élus communaux en Flandre
Soit la coquette somme de 23.778 mandats politiques distribués en Belgique. Donc un élu pour environ 500 belges. On résume donc à 2 élus pour 1.000 habitants. Si l'on donne à chaque élu un revenu moyen de 3.000 € par mois, (plus chauffeur, directeur de cabinet, employés dans le cabinet et .... le reste) cela équivaut quand même à un petit milliard d'euros par an sans compter ce que certains détournent. (p.s. : les conseillers communaux n'ont que de jetons de présence, pas de salaires)
Il me semble que dans le décompte ci-dessus, on a oublié les planqués à l’Europe ! qui eux encaissent mais ne font rien, ou peu, pour solutionner les problèmes des pays européens !
Allez, à votre bon cœur, M’sieurs Dames, encore un petit effort, et chaque Belge aura SON politicien à charge !!!