À partir du printemps 1917, les flottes de navires qui ravitaillent l’Europe en guerre et y acheminent des troupes depuis les États-Unis se couvrent de couleurs et de motifs pour le moins étonnants. Ils arborent une nouvelle technique de camouflage, appelée dazzle painting chez les Britanniques et razzle dazzle dans la Marine américaine. Intraduisible littéralement, cette dernière expression signifie tape-à-l’œil, éblouissant, aveuglant. Les premiers camoufleurs français, eux, parlent de « maquillage », avant d’adopter les termes de « camouflage dazzle ».
Employée pendant un peu plus d’un an avant l’Armistice, cette technique représente pourtant un phénomène majeur, puisqu’elle concerne plus de quatre mille navires de transport – dont mille cinq cents en France – et quatre cents bâtiments de guerre. Ce camouflage est une réponse aux ravages provoqués dans l’Atlantique par les sous-marins allemands. Évoluant tout au long du conflit, il a la particularité d’être inventé et développé par des artistes mobilisés au Royaume-Uni, en France et aux États-Unis, qui mettent ainsi leur art au service d’une action non létale.
La peinture était toujours mate. On distinguait difficilement la ligne et le cap.



Par ordre
Dessins de Wilkinson travail préparatoire à la peinture du navire
L’ USS Nebraska camouflé en 1918
L’USS West Mahomet départ du quai après peinture
Sujet déjà traité ?je ne sais pas, je n’ai pas encore pu lire la totalité des sujets en deux mois mais sinon je trouve le travail surprenant et je me questionne sur l'efficacité. A votre avis ?

Chris**