Que celui qui n'a jamais bu me jette la première bière.
Une vie saine, au grand air et des rêves plein les yeux.
SCHOETERS CHRISTIAN Amiral
Nombre de messages : 7642 Age : 68 Localisation : ghislenghien Date d'inscription : 09/07/2011
Sujet: Re: les phares en mer et à terre (1) Sam 29 Aoû 2015 - 7:01
Comme d'habitude mon amis et avec Archer merci de suivre et je continue car il y a du pain sur la planche Merci a vous de me suivre et aussi a Guy surtout a lui Salut Guy christian (scothy) car sur le forum il y a plusieurs christian
polinar Amiral
Nombre de messages : 43239 Age : 72 Localisation : Dison / VERVIERS Date d'inscription : 02/11/2009
Sujet: Re: les phares en mer et à terre (1) Sam 29 Aoû 2015 - 7:49
polinar Amiral
Nombre de messages : 43239 Age : 72 Localisation : Dison / VERVIERS Date d'inscription : 02/11/2009
Sujet: Re: les phares en mer et à terre (1) Sam 29 Aoû 2015 - 7:59
nous continuons scothy et sommes désormais aux portes de la Corse,pour xavier.Merci d'avoir alimenté le sujet dont je ne suis qu'un fil conducteur d'un sujet ouvert par jean-luc Beguin.A chaque phare,une superbe documentation qui a tenu en haleine qq uns . Bravo,l'artiste,le marin,l'ami tout simplement (pour moi,dans tous les cas)
Dernière édition par polinar le Sam 29 Aoû 2015 - 20:16, édité 1 fois
SCHOETERS CHRISTIAN Amiral
Nombre de messages : 7642 Age : 68 Localisation : ghislenghien Date d'inscription : 09/07/2011
Sujet: Re: les phares en mer et à terre (1) Sam 29 Aoû 2015 - 19:06
Cap Ferrat
Les ingénieurs du royaume de Piémont Sardaigne construisirent le premier phare de Villafranca sur l'emplacement d'une ancienne tour à feu dont l’allumage remonterait à 1462. On ne connaît pas la date de construction de ce premier édifice dont on sait seulement qu’il portait l’inscription « AN 1732 » (date de sa construction ?), et qu’il fut restauré en 1827-1828 ; son feu fut équipé d'une optique à échelons de Fresnel dès 1838. En 1860, à l’occasion du rattachement du comté de Nice à la France, le phare de Villafranca devint celui du Cap Ferrat. Pendant une quarantaine d’années, l’une des préoccupations fut la constitution du domaine du phare : des échanges ou acquisitions de terrains permirent d’agrandir progressivement le jardin initial, jusqu’à aboutir à l’actuelle composition en terrasses superposées et à la réalisation d’une nouvelle entrée conçue autour d’un rond-point.
La belle tour octogonale rehaussée par un attique cylindrique fut malheureusement détruite à la fin de la Seconde guerre mondiale ; autour, les bâtiments annexes demeurèrent presque intacts.
En 1952, la reconstruction d'une tour pyramidale à pans coupés, en pierre, de 34 m de hauteur, fut réalisée d’après le très monumental projet (20 millions de francs) de l’ingénieur des Travaux Publics de l’Etat C. Espitalier. Devaient suivre la restauration des logements, du bâtiment de service, des ouvrages d’art (murs, escaliers, terrasses) aux abords de la tour. Le phare fut électrifié en 1954, puis automatisé.
Ce phare d’atterrissage de grande route se situe du côté sud-est de l’entrée de la rade de Villefranche, sur la pointe sud-ouest du Cap Ferrat.
D’une hauteur de 71 m au-dessus de la mer, sa taille générale est de 34 m et sa portée de 24 milles. Construit en maçonnerie de moellons et de pierre de taille de la Turbie, le phare est une tour de 32,60 m présentant la forme d’un tronc de pyramide à sections variables. Elle comporte à la base un puissant soubassement à 2 niveaux dont le second, aux assises à bossage en pierre « vert Roya » de la vallée de Tende, est relié par un passage sur voûte au bâtiment des logements.
A l’intérieur, le fût de plan circulaire, avec revêtement de carreaux de faïence, abrite une imposante volée tournante suspendue de 164 marches.
Sa lanterne Sautter-Harlé modèle standard est en métal de couleur verte, de 2 m de diamètre, à vitrage cylindrique sur 2 niveaux.
Son optique en verre taillé de 0,30 m de focale, équipé d’une cuve à mercure modèle standard Sautter-Harlé de 1902, est à 4 panneaux ; feu tournant à 4 éclats blancs réguliers toutes les 3 secondes.
Entourés de terrasses, les logements affectent la forme d’une grosse maison traditionnelle de plan rectangulaire, à deux niveaux (un logement par niveau), couverte d’un toit à quatre pentes, et aux élévations régulières.
Tout autour, le jardin occupe une superficie de 4041 m2 composée en une superposition de terrasses parcourues d’allées, avec parterres à bordures de rocaille plantés d’essences méditerranéennes.
Dans le site classé du Cap Ferrat, le phare accompagné de son grand jardin méditerranéen a toujours été un édifice très visité, constituant un lieu de promenade apprécié de la population locale et des adeptes de la villégiature balnéaire. Après-guerre, le parti adopté pour la reconstruction de la tour royale reste celui d’un « monument », une haute tour en pierre au dessin très achevé et à la réalisation particulièrement soignée. Réinterprétation contemporaine de l’ancienne tour, le phare constitue un élément remarquable du paysage du cap, s’inscrivant dans la permanence du site que les ingénieurs piémontais avaient aménagé les premiers dès le début du 19ème siècle.
une ballade au cap ferrat bon dimanche
lebon Amiral
Nombre de messages : 5522 Age : 83 Localisation : Pont-à-Celles Date d'inscription : 19/12/2011
Sujet: les phares en mer et à terre. Sam 29 Aoû 2015 - 19:15
SCHOETERS CHRISTIAN Amiral
Nombre de messages : 7642 Age : 68 Localisation : ghislenghien Date d'inscription : 09/07/2011
Sujet: Re: les phares en mer et à terre (1) Mar 1 Sep 2015 - 18:15
salut les amis des phares Je vais continue notre randonnée des phares en passant par la Corse
Mais avant tout, une petite introduction:
Origines de la "Tête de Maure".
L'origine des Maures (ou More) n'a rien de religieux à la base. En effet, il s'agit des populations berbères vivant au Maghreb. C'est au VIIe siècle que ce terme prend le sens de musulman. On entend pour la première fois parler de la tête de Maure au XIIIe siècle. En effet, à l'époque, le bandeau se situe sur les yeux du Maure et symbolise la victoire des croisés sur l'ennemi musulman
Le roi Aragon avait sur ses armoiries quatre têtes-de-Maure et c'est lorsque le pape Boniface XIII lui attribua la Corse que le symbole fit son entrée sur l'île. Cependant, Aragon perdit vite le pouvoir et pendant plusieurs centaines d'années la tête de Maure ne fut plus rattachée à l'île de beauté malgré un fort impact symbolique sur les populations. C'est pour cela que c'est uniquement au début du XVIIIe siècle qu'elle refit son apparition officielle avec le Roi Théodore qui pourtant ne régna même pas un an. On raconte que c'est seulement à l'époque de Paoli que le bandeau fut relevé des yeux afin de donner le message que la Corse avait ouvert les yeux. Cependant, l'histoire ne s'arrête pas à Paoli, car dès 1769, quand la Corse redevient française, ce drapeau devient interdit. C'est d'ailleurs peut-être cet emblème corse de liberté qui donne un poids aussi important à la tête qui finalement est en 1980 réhabilité en tant que drapeau régional.
La légende
En corse, il existe une légende plus belle et plus flatteuse sur l'histoire de la tête de Maure. En effet, on raconte qu'une belle jeune femme fut kidnappée par un Sarrasin, mais sauvée par son fiancé corse. L'ennemi ne l'entendit pas aussi facilement et envoya ses hommes quérir la jeune femme. Cependant, après une guerre sanglante, les Corses gagnèrent la victoire et tinrent la tête du chef des ennemis embrochée sur une pique. L'histoire raconte que pendant les festivités, les vainqueurs montrèrent la tête du Maure enveloppée d'un drap blanc, ce qui aurait mené au symbole du drapeau.
lebon Amiral
Nombre de messages : 5522 Age : 83 Localisation : Pont-à-Celles Date d'inscription : 19/12/2011
Sujet: les phares en mer et à terre. Mar 1 Sep 2015 - 18:55
Xavier MONEL Amiral
Nombre de messages : 10540 Age : 81 Localisation : 01480 MESSIMY SUR SAÔNE Date d'inscription : 22/07/2013
Sujet: Corse Mar 1 Sep 2015 - 19:11
Bonjour Christian.
Comme introduction au petit voyage en Corse que "Phares en mer et sur terre" s'apprète à nous faire vivre ; on ne pouvait rêver mieux. Bravo Christian ; voilà de "la belle et bonne ouvrage", comme dit l'adage. Vraiment, tu nous as gâtés. Mais où es-tu aller chercher une aussi bonne idée ? Merci ! Personnellement, je me suis déjà bien régalé ; alors, que sera la suite... Miam ! Miam !!! Et, comme mon "Normand" est en partance pour l'exercice "Lavezzi 1" ; sa route va forcément croiser quelques uns des phares dont vous allez nous raconter l'histoire, Polinar et toi. Dommage, à l'époque, je ne m'intéressais pas trop à eux ; j'étais trop accaparé par ma passion exclusive pour les navires de guerre et les photos que j'ai prises, alors, ne font pas la part belle à ce genre d'édifices. Heureusement, cela a bien changé (grâce à qui ?) et je ma suis pris à aimer tout ce qui tourne autour d'eux. Alors, avec ceux de la Corse ; quel plaisir cela devrait être, à n'en pas douter... Bien à toi.
Nombre de messages : 7642 Age : 68 Localisation : ghislenghien Date d'inscription : 09/07/2011
Sujet: Re: les phares en mer et à terre (1) Mar 1 Sep 2015 - 19:31
Bonjour Xavier et merci pour ton commentaire
Pour ta photo: Cargese - l'église catholique de rite latin de Cargese qui se situe en face de l'église grècque.
Région Corse
Département Corse-du-Sud
Arrondissement Ajaccio
Canton Sevi-Sorru-Cinarca
Intercommunalité Communauté de communes des Deux Sevi
Maire Mandat François Garidacci 2014-2020
Code postal 20130
Code commune 2A065
Démographie
Gentilé Cargésiens
Population municipale 1 263 hab. (2012)
Densité 27 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 08′ 10″ Nord 8° 35′ 43″ Est
Altitude 60 m (min. : 0 m) (max. : 705 m)
Superficie 45,99 km2
L'église de l'Assomption dite « latine »
L'église latine Appelée aussi église Sainte-Marie, l'église de l'Assomption (Santa Marìa Assunta) fut édifiée au XIXe siècle, de 1822 à 1828, pour répondre aux besoins de la population catholique de rite latin.
L'église dite « latine » est paroissiale. Elle a été construite avec les fonds recueillis par souscription lancée en 1817. En 1835, elle est gravement endommagé par un violent orage. En 1837 l'agrandissement de l'église et la construction du maître-autel sont envisagés. En 1845, les aménagements intérieurs n'étaient toujours pas réalisés. Entre 1970 et 1975, le décor peint de la nef est réalisé. Entre 1992 et 1997, l'ornementation du chœur a été réalisée par deux peintres russes, Anastassiya Sokolova et Valeri Tchernoritski. L'église comporte une façade antérieure scandée de pilastres plats et couronnée d'un fronton ondulant. Son chevet est arrondi. Elle possède deux chapelles latérales. L'intérieur de style baroque est décoré de peintures en trompe-l'œil. Cette église au clocher quadrangulaire est construite sur une terrasse dominant le golfe de Sagone. Elle fait face à l'église grecque.
En 1847 - 1748, est construit le clocher à étages, sommé d'un lanternon à oculus. Le clocher dont les cloches ont été exécutées en 1887 par le fondeur de cloches Ferdinand Farnier, est protégé et inscrit Monument historique par arrêté du 13 février 1989.
L'église paroissiale de l'Assomption dite église latine est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel - Dossier versé le 27 juillet 2007.
Xavier MONEL Amiral
Nombre de messages : 10540 Age : 81 Localisation : 01480 MESSIMY SUR SAÔNE Date d'inscription : 22/07/2013
Sujet: Cargèse Mar 1 Sep 2015 - 20:24
Encore une fois, Christian, je reste sans voix devant ton savoir... Bien à toi.
Xavier
SCHOETERS CHRISTIAN Amiral
Nombre de messages : 7642 Age : 68 Localisation : ghislenghien Date d'inscription : 09/07/2011
Sujet: Re: les phares en mer et à terre (1) Mar 1 Sep 2015 - 20:54
Revenons a nos moutons
le phare de GIRAGLIA
Localisation Ersa, Haute-Corse
Construction 1848
Hauteur 25.8 m Élévation 85.2 m Portée 26 milles (48 km)
Feux 1 éclat blanc /5 s Optique de focale Lanterne Lampe halogène 150 W
Automatisation oui Gardienné non Visiteurs non
Enorme rocher de serpentine verte, l'îlot de LA GIRAGLIA constitue le prolongement septentrional du Cap Corse. Situé sur la commune d'ERSA au Nord des marines de BARCAGGIO et de TOLLARE, distant d'environ 1,2 à 2 milles nautiques de la côte (soit 2 à 2,5 km), cet îlot long d'environ 800 m, large en moyenne de 50 m s'élève à plus de 60 m au dessus de la mer. Il est exposé à tous les vents, d'accès difficile, isolé par les tempêtes une bonne partie de l'année. Il marque le passage obligé pour tous les navires allant d'un rivage à l'autre de la Corse, de la mer Méditerranée à la mer Tyrrhénienne.
Son histoire... C'est la Révolution Française qui crée en 1792 le premier "Service des Phares et Balises", mais c'est Napoléon 1er qui véritablement lance le programme du balisage des côtes françaises en organisant "l'administration des Phares et Balises" au sein de la Direction des Ponts et Chaussées. Il confie au savant François ARAGO la responsabilité d'une "commission permanente des phares". ARAGO fait appel à Augustin FRESNEL qui met au point le fameux système à lentilles qui portera son nom, essayé avec succès en 1821 sur la construction en cours de l'Arc de Triomphe. La Restauration, la Monarchie de Juillet, puis le Second Empire suivaient l'impulsion donnée par Napoléon 1er.
Ce n'est qu'en 1838 qu'une commission se rend en Corse, présidée par le capitaine de vaisseau DELOFFRE, avec mission de déterminer le nombre, l'emplacement et la nature des grands phares à construire tout autour de l'île. La commission prospecte les sites à retenir sur un petit vapeur "La Chimère".
La mise en chantier suit immédiatement et s'achève successivement par la mise en service de Pertusato, La Ravellata, Les Sanguinaires et La Chiappa entre fin 1844 et début 1845. Giraglia ne sera achevé qu'en 1848 avec trois années de retard dues à l'importance des travaux, aux difficultés rencontrées, aux mauvais temps et aux accostages périlleux. Sa construction relève de l'exploit car il fallut amener par mer de Bastia tous les matériaux et équipements, puis les débarquer dans des conditions périlleuses, enfin les monter à dos d'ânes au sommet de l'île. La construction dura 10 ans, à peine deux ans de moins que celle de la tour génoise du XVIe siècle dont la construction fut aussi un exploit.
Le phare est un ouvrage magnifique qui se présente comme une petite forteresse crénelée surmontée d'une tour circulaire de 26 m de hauteur. Le hall d'entrée du phare était orné du buste de son concepteur Léonce RAYNAUD l'éminent spécialiste des phares du XIXe siècle, qui l'inaugura le 1er janvier 1848. Aujourd'hui ce buste a été ramené dans les locaux de la D.D.E. à Bastia. Il faut gravir 104 marches pour accéder à la lanterne. Les locaux inférieurs permettent d'accueillir deux gardiens qui étaient appelés à passer 15 jours au phare suivis de 8 jours à terre. N'oublions pas "l'appartement de l'ingénieur", toujours gardé en état de propreté irréprochable, en prévision des visites d'inspection.
Le phare fut successivement alimenté au pétrole, puis à l'électricité produite par des groupes diesel, pour de nos jours être alimenté par des panneaux solaires. Pendant quelques années entre 1950 et 1980, une antenne émettrice d'aide à la navigation, radio-phare système gonio, fut en fonctionnement sur l'île. Depuis les satellites et autres systèmes GPS ont rendu obsolète cette installation qui fut démontée. Deux débarcadères ont été aménagés au niveau de la mer. Le plus important se situe sur le coté Est, à l'abri des forts vents dominants des secteurs Sud-Ouest à Ouest, mais le plus souvent exposé à la houle du large. Le second débarcadère plus sommaire est sur le coté Ouest, permettant l'accès par vents soufflant des secteurs Sud-Est à Est. L'accostage est le plus souvent assez acrobatique.
Les seuls compagnons des deux gardiens se limitaient à quelques poules et leur coq ainsi qu'un âne, auquel les gardiens avaient bien irrévérencieusement donné le nom de "Monsieur l'Ingénieur". L'absence de source et de terre interdisait tout jardinage. La relève et le ravitaillement étaient assurés, temps permettant, par la vedette des phares et balises basée à Macinaggio
Aujourd'hui, le phare est entièrement automatisé et télécommandé. Les gardiens, désormais absents de l'île, ont du se reconvertir en agents de maintenance. La vedette est toujours présente à Macinaggio pour assurer le transport jusqu'au phare des agents et du matériel d'entretien.
La visite n'est malheureusement plus possible. Désormais, la porte du phare reste close et le débarquement sur l'île est même interdit
lebon Amiral
Nombre de messages : 5522 Age : 83 Localisation : Pont-à-Celles Date d'inscription : 19/12/2011
Sujet: les phares en mer et à terre. Mar 1 Sep 2015 - 21:52
Salut Xavier,
Un mot, un geste, et Christian fait le reste
Archer Amiral
Nombre de messages : 26394 Age : 75 Localisation : LIEGE Date d'inscription : 08/03/2012
Sujet: Re: les phares en mer et à terre (1) Mar 1 Sep 2015 - 21:55