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 La galliope

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SCHOETERS CHRISTIAN
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MessageSujet: La galliope   La galliope EmptyVen 19 Sep 2014 - 8:46

Résultat des fortes tempêtes d'hiver, l'épave d'une corvette de 32 canons du XVIIIème siécle refait surface en baie d'Audierne.

Les fortes tempêtes de l'hiver non pas eu que des concéquences négatives. Les mouvements de sables qu'elles ont provoqué dans la baie d'Audierne ont découvert de nombreuses épaves bordant le litoral. C'est ainsi que deux plongeurs de l'ASEB, club de plongée de Quimper, ont pu explorer les restes d'une corvette de 32 canons reposant dans sept mètres d'eau, derrière les rouleaux de la plage de La Torche. Cette épave initialement découverte dans les années 1980 par les plongeurs du Guilvinec avait totalement disparue sous le sable de la baie. Alexis DENIAU et Benjamin PEPY, les deux plongeurs chanceux, avaient déja prêvu en 2012 une fouille sur cette épave, mais malheureusement la mission n'avait pu être menée à bien, à cause d'une épaisseur de sable de prés de deux mètres qui recouvrait à ce moment les restes de la corvette. Suite à de nombreuses plongées effectuées sur le site, celui ci a pu être cartographié, photographié et filmé. Mais déja la nature reprend ses droits et le sable commence à recouvrir l'épave.


La galliope Hms-su10



La protection des sédiments a permis à cette épave de traverser les siécles sans trop de dommage. L'état de conservation est exceptionnel, il reste plus de deux mètres du fond de coque, ainsi que le pont inférieur. Une quinzaine de canons ont été répertoriés. Certains d'entre eux sont encore en position et dépassent de la coque, comme lors de la bataille. L'un des canons est d'ailleurs encore posé sur son affût de bois. Les piéces de bois qui composaient la structure du navire sont parfaitement identifiable et ont été épargné par les vers qui détruisent les vestiges d'une manière fulgurante. Certaines piéces architecturales, comme le safran, encore recouvert de sa protection de cuivre sont dignes de figurer dans un musée. On a vraiment l'impression d'être sur le navire de la Licorne dans la célèbre bande dessiné de Hergé.





La Calliope, une corvette française de 32 canons.

La corvette en question est la Calliope. Des recherches en archives menées en autre par Patrick Legrand ont permis d'identifier très clairement cette épave depuis les années 1980.

La Calliope était une corvette gréée en 3 mâts carrés de la classe « Unité » construite en 1794 à Honfleur sous l'égide de Pierre Alexandre Forfait sous le nom de Cornélie. Elle mesurait environ 39 mètres de long pour 9,7 mètres de large, un creux de 4,2 mètres et déplaçait 580 tx. Armée de 24 canons de 8 livres et de 8 canons de 4 livres disposés sur un unique pont, son équipage comptait environ 220 hommes !

Ces corvettes représentaient le « chaînon manquant » entre les petits navires de guerre (type brick) et les frégates : petits bâtiments rapides et légers classés comme navires de 6ème rang, elles pouvaient être utilisées comme éclaireur, estafette, escorteur ou patrouilleur. Leur coque en chêne était doublée de plaques de cuivre qui permettait d'éviter les dégâts causés par les tarets et autres organismes marins (technique utilisée depuis 1670 par la Royal Navy, et uniquement à partir de 1780 pour la Royale).

Il existe peu d'informations sur la Cornélie ou la Calliope, mais la corvette Unité, « chef de file » de la classe du même nom, bénéficie d'une histoire hors du commun qui nous a permis d'en savoir un peu plus sur ce type de navire.

Construite elle aussi en 1794 au Havre, l'Unité fût capturée par les anglais en 1796 en Méditerranée par l'HMS Inconstant et renommée HMS Surprise (ce type de réquisition était monnaie courante à l'époque). Elle se rendit célèbre en récupérant la frégate HMS Hermione dont l'équipage s'était mutiné et rendu aux espagnols alors alliés des français. Le romancier Patrick O'Brian s'inspira de la Surprise pour écrire de nombreuses aventures du Capitaine Aubrey, portées à l'écran en 2003 dans « Master and Commander, à l'autre bout du monde » ! Le navire utilisé par le film est la copie d'une frégate construite dans les années 1970 au Canada et nommée HMS Rose. Rachetée par les studios et transformée en corvette : l'HMS Surprise est maintenant devenu une pièce majeure du musée naval de San Diego (elle a encore fait une apparition au cinéma récemment, dans le dernier opus de « Pirates de Caraïbes »).





L'attaque anglaise de juillet 1797.

Le 16 juillet 1797, un convoi composé de 18 navires français se réunis prés de l'Ile de Groix, afin de naviguer sous couvert de l'armée jusqu'à Brest. La protection du convoi était assuré en autre par La Calliope et ses 32 canons. Dans la soirée, le convoi arriva à la pointe de Penmarch et les guêteurs virent apparaitre au loin des voiles qui ne présagaient rien de bon. A cette époque, les anglais possédaient la maîtrise des mers et n'hésitaient pas à venir attaquer la marine française directement aux abords de ses ports. Le premier sentiment des guêteurs fut le bon, puisque les voiles visibles à l'horizon n'étaient autres que celles d'un escadron britannique, composé des frégates HMS Janson (44 canons), HMS Pomone (40 canons), HMS Artois (38 canons), du brick HMS Sylph (18 canons), et du cutter HMS Dolly.

Rapidement, les français dont la puissance de feu n'avait rien de comparable avec celle de leurs ennemis, firent route inverse pour éviter d'être pris. La Calliope qui se trouvait vers la tête du convoi était déja bien engagé dans la baie d'Audierne. Pierre Arnoult Deshayes lieutenant de vaisseau, commandant la Calliope du se rendre à l'évidence. Il ne serait pas possible de s'échapper à temps, d'autant qu'il fallait que quelqu'un protêge le convoi, puisque les autres navires de guerre fançais avaient déja disparut derrière les rochers de Penmarch. Il décida donc de se rapprocher de la côte dans l'espoir de pouvoir échouer son navire et de pouvoir sauvé ses 220 hommes. En compagnie de la flute Freedom, dont le nom anglais vient du fait qu'elle avait été prise aux anglais l'année précédente, il se dirigea vers la côte. Durant la nuit, le lieutenant Deshayes, ainsi que le commandant de la Freedom, firent mouiller les ancres, en espérant qu'au petit matin les anglais seraient passé sans les voirs. Mais dés les premières lueurs du jour, les canons anglais du HMS Anson firent feu sur la Calliope. Mais le tirant d'eau important du lourd navire anglais ne lui permirent pas de se rapprocher suffisament de la côte pour pouvoir détruire la corvette française. Deux heures plus tard, le Sylph plus léger, mouilla entre l'Anson et la Calliope. S'ensuivi une rude bataille. Les canons du Sylph pulvérisèrent les ponts de la Calliope. Mais cette dernière lui rendit coup pour coup. Toute la journée, jusqu'à 18h, l'équipage français se défendit, mais après plus de huit heures d'un combat acharné, le lieutenant Deshayes donna l'ordre à son équipage de mettre le feu à la Calliope et d'abandonner le navire. L'équipage de la Freedom fit de même peu de temps après.

Le combat contre la Calliope coûta un mort et six bléssé à l'équipage du Sylph. Tandis que dans le convoi français, on déplore la prise de sept navires par les anglais, et la destruction de deux autres batiments. Les autres navires français ont pu fuir vers les ports fortifiés de Concarneau et de Lorient.


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MessageSujet: Re: La galliope   La galliope EmptyVen 19 Sep 2014 - 15:48

Super point historique, merci super super

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Laurent
 
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