bonjour les amis
Pour remettre un peut d'ordre sur le forum
Une petite escapade sur la Loire que je vous propose:
la grande époque de la navigation fluviale sur la Loire remonte au 18ème siècle.
L'apparition du train a tué le transport fluvial sur la loire ; ce type de navire a presque totalement disparu
Ces chalands étaient composés de 8/10 barges; chaque barge pouvait transporter 80T de marchandise la première était appelée "sentinelle", la deuxième "le tirot" et le dernier navire du convoi "saubriquet"; seuls ces navires avaient des voiles. Certains chalands étaient même à usage unique: la ramberte ou sapine car elle était fabriqué à ST RAMBERT; on la fabriquait, elle servait au transport de bois ou de marchandises et une fois arrivée, on la démontait pour utiliser son bois.
La Ramberte
. Les rambertes transportaient alors le charbon de la région
stéphanoise vers Nantes et Paris.
Le premier bateau aurait été construit à Saint-Rambert en 1704 par un certain Bernard Robelin d’Yguerande.
Saint-Rambert, petite ville construite à la sortie des gorges et de la haute vallée de la Loire est idéalement située. Elle est avec Saint-Just-sur-Loire, sa ville jumelle de la rive droite, à la fois proche des mines de Saint-Etienne et des forêts du Forez et du Pilat.
De plus il existe une tradition marinière d’un petit port connu et actif où prospèrent déjà quelques ateliers de charpentiers en bateaux.
Les bateaux de Saint-Rambert étaient appelés sapines, sapinières, rambertes, saint-rambertes ou par déformation salambardes. Ils étaient construits en bois de sapin qui provenait essentiellement des communes des monts du Forez (Estivareilles, Saint-Bonnet-le-Château, Usson-en-Forez…). Les rambertes mesuraient environ 23,40 m de long par 3,5 m de large. Sans voile et dirigée à la rame, cette embarcation n'effectuait qu'un seul voyage. Elle était mise en pièce à l'arrivée.
Pour construire une ramberte il fallait dix sapins et sept hommes pendant deux jours !
On assemblait ces bateaux sur la rive gauche de la Loire, au lieu dit les barques, de part et d’autre du pont. Les charpentiers n’utilisaient jamais de plan ! La construction, les cotes, le choix des pièces de bois étaient dictés par leur expérience.
La simple mousse des bois, matériau courant et peu onéreux assurait l’étanchéité du bateau.
Sitôt achevés, ces derniers gagnaient la rive droite où se trouvaient les magasins de charbon, après
avoir acquitté la taxe due au garde-port.
Avec le temps les ateliers se multiplièrent. Plus de mille bateaux furent construits en 1753, 1450 en 1783. Plusieurs milliers de personnes en vivent ou dépendent directement d’activités connexes.
Le port de Roanne sous la neige avec en premier plan plusieurs rambertes. Huile sur toile de Louis Noirot d'après un dessin d'Isidore Deroy- vers 1830 - Musée Dechelette - Roanne (Loire)
Des bateaux pour le transport du charbon
Les rambertes étaient conçues pour recevoir d’importants tonnages afin de transporter de grandes quantités de charbon. Selon leur destination finale, elles pouvaient être surchargées à Roanne, puis à Briare et pouvaient arriver à Paris avec un chargement de charbon d’un poids de 50 à 60 tonnes !
Après 1820 les mines de la Loire connaissent une expansion importante.
Le charbon des mines de Rive-de-Gier s’écoule par le Rhône sur la ville de Lyon et au dela sur toute la vallée, jusqu’à la Méditerranée. Le charbon de l’Ondaine et de Saint-Etienne par la Loire jusqu’à Orléans et Nantes et par le canal de Briare et du Loing à toute la Seine.
49 départements reçoivent alors le charbon de Saint-Etienne.
Au début du 19ème siècle Saint-Rambert et Saint-Just sont sans conteste les sièges d’un des commerces les plus considérables du département.
Le 30 juin 1827 la ligne de chemin de fer Saint-Etienne-Andrézieux, première ligne de France est lancée. Dès sa mise en service on comprend vite l’intérêt de la voie ferrée pour le transport de charbon qui permettait de l’acheminer plus rapidement et à moindre coût. L’avènement du chemin de fer marque alors le déclin des rambertes.
Le chemin de fer s’installera durablement sur le bassin du canal et les ateliers des charpentiers construiront les « chênières », un nouveau type de bateau adapté à la nouvelle voie d’eau, pouvant porter jusqu’à 125 tonnes.
nouvelle construction