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 Le péril jaune

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titian
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titian

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Le péril jaune Empty
MessageSujet: Le péril jaune   Le péril jaune EmptyDim 13 Oct 2013 - 10:56

Les mers de Chine, nouveau théâtre d'affrontement des nationalismes asiatiques

L'absence de Barack Obama à la série de sommets qui se tiennent depuis ce week-end en Asie du Sud-Est (ceux de l'APEC – Coopération économique pour l'Asie-Pacifique –, à Bali, lundi 7 et mardi 8 octobre, et ceux de l'Asean – Association des nations de l'Asie du Sud-Est – à Brunei à partir de mercredi 9 octobre) fait le jeu de la Chine, qui a pour l'occasion mis en sourdine ses revendications territoriales en mer de Chine du Sud.

Côté asiatique, plusieurs voix se sont élevées pour s'inquiéter d'une remise en question du "pivot" américain vers l'Asie-Pacifique, contrepoids bienvenu aux ambitions chinoises. Côté chinois, l'heure est à la bienveillance et à la coopération économique tous azimuts : Pékin a promis une intégration commerciale renforcée avec les pays d'Asie du Sud-Est et un doublement des échanges commerciaux d'ici à 2020. Les questions territoriales ? "Nous devons travailler ensemble pour faire de la mer de Chine du Sud une mer de paix, d'amitié et de coopération" a déclaré Li Keqiang, le premier ministre chinois, mercredi, lors du sommet Chine-Asean à Bandar Seri Begawan (Brunei).

L'Asean regroupe dix pays de la région. Cette offensive de charme signale que Pékin change de stratégie : "Il y a une volonté d'apaisement de la part de la Chine. On ne sait pas si elle est temporaire, mais je crois que les Chinois ont mesuré les effets secondaires de l'approche très agressive en mer de Chine du Sud qu'ils ont pratiquée jusqu'alors. On remarque qu'il y a des débats en Chine, chez les chercheurs, y compris à l'école du Parti et dans les cercles de réflexion officiels, sur le coût de cette attitude offensive", relève Jean-Pierre Cabestan de l'Université baptiste de Hongkong.

"Reste qu'à chaque fois qu'ils participent à ce genre de forums, les Chinois jouent cette carte-là. Les pays concernés ne vont pas non plus prendre pour argent comptant les promesses chinoises, notamment l'Indonésie, qui est le poids lourd de l'Asean et a ses propre ambitions géopolitiques", poursuit le chercheur. Toute la question est de savoir, selon M. Cabestan, si la Chine donnera suffisamment de contenu aux discussions sur un code de conduite en mer de Chine du Sud, comme l'a incité à le faire, à Bandar Seri Begawan, John Kerry, le secrétaire d'Etat américain.

NATIONALISMES ASIATIQUES EXACERBÉS

Après avoir longtemps traîné les pieds sur ce sujet, la Chine a, pour la première fois lors d'une réunion de travail entre la Chine et l'Asean, à Suzhou (Chine), le 15 septembre, accepté que le code de conduite fasse partie de l'agenda des rencontres entre officiels de haut rang chinois et leurs homologues de l'Asean, permettant d'instituer une continuité dans les discussions et marquant, note M. Cabestan, le coup d'envoi de consultations formelles. Les mers de Chine sont bel et bien devenues un théâtre où s'affrontent les nationalismes asiatiques et où les tensions ne cessent de grandir. Ses ambitions de se doter d'une marine de haute mer poussent la Chine à vouloir rompre l'encerclement physique et stratégique constitué par le chapelet d'îles bornant ses mers territoriales et par les pays alliés ou proches de l'Amérique qui l'entourent.

La raréfaction des ressources halieutiques ou encore les frustrations et le ressentiment accumulés d'acteurs régionaux passés dans l'orbite économique de Pékin sont une source fréquente d'affrontement. Sans parler de la course aux armements au niveau des agences maritimes régionales et le développement spectaculaire des capacités de projections militaires chinoises : le cocktail est explosif. L'armée chinoise "a de plus en plus les ressources, les capacités et l'assurance pour tenter de faire valoir les intérêts de la Chine sur la périphérie qu'elle revendique, particulièrement dans les mers proches", notaient ainsi dans la revue The Diplomat, en mars 2013, l'expert Andrew S. Erickson (Institut des études maritimes chinoises, US Naval War College de Rhode Island) et le doctorant Adam P. Liff. M. Erickson est le théoricien d'un modèle d'émergence concentrique pour la Chine, sous la forme d'"ondes de capacité" de forte intensité autour du territoire chinois (réel ou imaginé), mais diminuant très rapidement à mesure que l'on s'en éloigne – à l'exception de deux domaines globaux par définition, l'espace et le cyberespace.

LE PRÉCÉDENT DES ÎLOTS SENKAKU/DIAOYU

Du point de vue chinois, les questions de souveraineté sont non négociables : il s'agit de recouvrer des "droits historiques", essentiellement autoproclamés, sur un immense territoire maritime. Ainsi, dans la mer de Chine orientale, des îlots inhabités des Senkaku (Diaoyu en chinois), administrés par le Japon depuis 1972 et revendiqués par la Chine. Ou, en mer de Chine du Sud, d'une vaste zone en forme de langue de bœuf, délimitée par ce que les Chinois appellent "la ligne à neuf traits", et qui englobe trois grands groupes d'archipels et de récifs. La Chine n'en contrôle de facto qu'une fraction, comme les Paracel (Xisha en chinois), mais en revendique l'ensemble, au grand dam des autres riverains (Philippines et Vietnam surtout, mais aussi Brunei, Malaisie et Indonésie).



Jusqu'alors, Pékin a déployé une double stratégie : vis-à-vis de ses voisins et rivaux, la Chine recourt à ce que la chercheuse Stephanie Kleine-Ahlbrandt (International Crisis Group) décrit par l'expression "Reactive assertiveness" ou "s'imposer par la réaction" : saisir l'opportunité d'une crise pour renverser le statu quo existant à son avantage. Ce fut le cas avec le Japon après la nationalisation, en septembre 2012, par le gouvernement nippon de plusieurs îlots des Senkaku qui appartenaient à un propriétaire privé japonais. La Chine a aussitôt soumis une demande officielle de reconnaissance des Diaoyu aux Nations unies. Puis a mené des incursions prolongées et quasi quotidiennes de ses garde-côtes dans les eaux territoriales nippones.
 
Pékin est en train, selon Mme Kleine-Ahlbrandt, d'imposer un nouveau statu quo, celui d'une coadministration des Senkaku/Diaoyu. En mer de Chine du Sud, la Chine a pris prétexte en 2012 de l'arraisonnement de pêcheurs chinois par les Philippins pour prendre le contrôle effectif de l'atoll de Scarborough avec ses propres navires. La "mare nostrum" revendiquée par Pékin en mer de Chine du Sud est largement problématique au regard des dispositions de la convention des Nations unies sur le droit de la mer (CNUDM), ratifiée par la Chine en 1996 : au mieux, la pleine possession des îles et récifs concernés pourrait donner lieu à l'établissement de zones économiques exclusives importantes, mais en aucun cas d'une mer territoriale de la taille de celle que Pékin désigne comme "territoire maritime chinois".

Or, la Chine a construit pour étayer ses prétentions tout un édifice juridique et administratif complexe qui se superpose à la CNUDM, dans le même esprit que la loi nationale qui avait autorisé sa ratification, tout en affirmant la prévalence de ses "droits historiques". En juillet 2012, la Chine a ainsi accordé à Sansha, dans l'archipel des Paracel, le rang de préfecture et y a installé une garnison. Sansha a autorité sur la zone à l'intérieure de "la ligne à neuf traits", dont les Spratleys (Nansha en chinois) ou encore le Macclesfield Bank (Zhongsha en chinois) en partie contrôlées par d'autres pays. L'île-province de Hainan, dont dépend Sansha, a également promulgué une loi donnant mandat à ses gardes-côtes pour arraisonner sur ce vaste territoire les navires qui ne respecteraient pas les règles – par exemple les pêcheurs étrangers dans les prétendues zones économiques exclusives chinoises.

COMPLEXE DE VICTIMISATION CHINOIS

Le basculement maritime chinois est ancré dans un profond complexe de victimisation – vis-à-vis des anciens colonisateurs, dont le Japon, mais aussi les puissances européennes, arrivées par la mer – et d'encerclement – vis-à-vis des Américains et du "jeu des alliances" auquel ils se livrent. Ainsi du "pivot" américain vers l'Asie Pacifique, qu'Hillary Clinton a évoqué pour la première fois en novembre 2011 : il n'a cessé d'être diabolisé par les Chinois, qui y voient du "containment" (endiguement) de la Chine, bref un défi ouvert à leur propre expansionnisme, même si celui-ci ne dit pas son nom.
 
La position américaine a "aiguillonné et renforcé" les demandes en matière de sécurité des pays asiatiques, écrivait en mars 2013 dans une tribune pour le Global Times, le chercheur Liu Aming, de l'Institut des relations internationales de l'Académie des sciences sociales de Shanghaï : "Les Etats-Unis exploitent les demandes ou inquiétudes en matière de sécurité de ces pays dans l'idée que celles-ci servent sa propre stratégie, tandis que l'ascension de la Chine devient une justification à la poursuite même de cette stratégie", écrit-il.

La barre a été placée très haut par Pékin, et toute concession de sa part sur l'étendue de sa souveraineté maritime l'expose à un formidable retour de bâton d'une opinion publique chinoise constamment conditionnée sur ce sujet. La (re)conquête par la Chine de sa zone d'influence en Asie-Pacifique est certes un projet de longue haleine. S'ils veulent relever le défi, les Etats-Unis devront éviter de se voir marginalisés sur le terrain économique – et répondre présents lors des sommets régionaux.

Brice Pedroletti
Journaliste au Monde
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MessageSujet: Re: Le péril jaune   Le péril jaune EmptyDim 13 Oct 2013 - 13:14

péril jaune c'est un grand mot

pour l'instant c'est la chine qui a prete de l'argent aux usa

qui pour l'instant se laisse crouler stratégie destinée a appauvrirl la

chine

il est bien connu que c'est celui qui prete l'argent qui prend des risque

la chine goute aux joies du capitalisme

http://www.24hgold.com/francais/actualite-or-argent-la-fin-du-shutdown-ou-le-debut-du-defaut-de-paiement-.aspx?article=4547196478G10020&redirect=false&contributor=Charles+Sann
il faut chercher dans les autres articles de ce site
salut
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