Les Vedettes de Cherbourg

Bonjour à tous,

j'espère que vous allez bien.

Je vous renvoie à votre Google préféré pour en savoir davantage sur le sujet


Je vos souhaite un excellent WE

BelgianProfiler

Voici une photo aérienne d'un SA'AR III

rapelez-vous ces fameuses vedettes de Cherbourg qui ont fait coullé beaucoups d'encre.



C’est l’une des plus grandes réussites du domaine de l’espionnage du XXème siècle.
Noël 1969 : cinq vedettes militaires, construites par les Chantiers de Normandie, quittent le port de Cherbourg. Très vite, on découvre que les navires ont été dérobés par des commandos israéliens. Tout commence en 1966, quand Israël commande douze vedettes à la France. En 1967, suite à la guerre des Six Jours, le président De Gaulle décrète un embargo sur la vente d’armes à Israël. Cinq vedettes restent bloquées à Cherbourg.

Cet embargo français ne concernait pas les vedettes étant donné que leur armement était à la charge d’Israël. Mais, en janvier 1969, après un raid israélien sur l’aéroport de Beyrouth en représailles d’un attentat commis contre la compagnie El Al, l’embargo décrété par la France devint total, alors qu’il restait encore 5 bateaux à livrer.
Utilisant une société factice, les service secrets israéliens proposent de racheter les navires. Finalement, les équipages, tous agents du Mossad, s’emparent des vedettes et les conduisent à Haïfa.
Le 3 janvier 1969, lorsque le Général De Gaulle mit en vigueur le deuxième embargo, six vedettes avaient déjà été livrées. Six mois plus tard, en accord en accord avec son supérieur hiérarchique, Moshe Dayan, l’amiral Limon prépare dans le plus grand secret son plan pour soustraire à la vigilance des français les cinq vedettes restantes.
En octobre 1969, un certain Ole Martin Siem, citoyen norvégien, se présente au bureau de Félix Amiot comme le fondé de pouvoir d’une société panaméenne, la Starboat Oil & Shipping Co. Il propose de racheter les cinq patrouilleurs en vue de prospecter et d’assurer l’exploitation de gisements pétroliers off-shore en mer du Nord. Amiot prend l’affaire très au sérieux, car il connait de réputation le Norvégien. Celui-ci dirige en effet depuis 1958 une grosse entreprise de construction navales, la société Akers, dont les actions sont cotées à la bourse d’Oslo. L’intention d’Ole Martin Siem d’acquérir des navires étrangers de petit tonnage s’explique parfaitement en raison de l’encombrement de son carnet de commandes et de sa spécialisation dans les gros tonnages.
À la mi-novembre 1969, Amiot rencontre l’ingénieur Bonte, directeur des affaires internationales à la DMA, pour lui demander de répondre favorablement à la demande de la Star Boa. À son tour, le lendemain, Bonte fait part de cette offfre à l’Amiral Limon qui représente Israël dans cette affaire. Il ne faut pas plus de vingt-quatre heures aux Israéliens pour donner leur accord, Limon acceptant même par écrit de respecter une clause restrictive: Israël ne rachètera pas ces bateaux pour les utiliser à des fins militaires ! Personne, parmi les hauts fonctionnaires français, n’exprime de surprise devant la bonne volonté subite des Israéliens qui, jusque là, s’étaient opposés avec vigueur au remboursement des Mirage…
Fin novembre, un contrat règle le sort de cinq patrouilleurs : La CIEEMG approuve l’opération en ce qui concerne la France. Cette commission comprend à l’époque le secrétaire général à la Défense, le général Bernard Cazelles, et le Directeur des Affaires internationales à la DMA, l’ingénieur général Louis Bonte. L’amiral Limon signe le contrat au nom d’Israël (légitime propriétaire des bateaux) et Martin Siem au nom de la Starboat.
Une fois offre approuvée, Siem règle 10 millions de dollars à Félix Amiot, soit le montant intégral du prix des cinq patrouilleurs. Parallèlement, ce dernier rembourse au gouvernement israélien l’acompte de 4 millions déjà payé. Siem demande le maintien des équipages israéliens à bord des vedettes pour les conduire jusqu’à Oslo. Aussi, personne ne s’étonne outre mesure israéliens règlent leur note à l’Hôtel de Tourville et célèbrent leur départ en sablant le champagne avec leurs hôtes français.
En France, l’affaire fit grand bruit, à l’époque. Et le ministre de la Défense, qui était Michel Debré, sanctionna deux officiers chargés de superviser les exportations d’armes françaises.

SCHOETERS CHRISTIAN a écrit:

rapelez-vous ces fameuses vedettes de Cherbourg qui ont fait coullé beaucoups d'encre.



C’est l’une des plus grandes réussites du domaine de l’espionnage du XXème siècle.
Noël 1969 : cinq vedettes militaires, construites par les Chantiers de Normandie, quittent le port de Cherbourg. Très vite, on découvre que les navires ont été dérobés par des commandos israéliens. Tout commence en 1966, quand Israël commande douze vedettes à la France. En 1967, suite à la guerre des Six Jours, le président De Gaulle décrète un embargo sur la vente d’armes à Israël. Cinq vedettes restent bloquées à Cherbourg.

Cet embargo français ne concernait pas les vedettes étant donné que leur armement était à la charge d’Israël. Mais, en janvier 1969, après un raid israélien sur l’aéroport de Beyrouth en représailles d’un attentat commis contre la compagnie El Al, l’embargo décrété par la France devint total, alors qu’il restait encore 5 bateaux à livrer.
Utilisant une société factice, les service secrets israéliens proposent de racheter les navires. Finalement, les équipages, tous agents du Mossad, s’emparent des vedettes et les conduisent à Haïfa.
Le 3 janvier 1969, lorsque le Général De Gaulle mit en vigueur le deuxième embargo, six vedettes avaient déjà été livrées. Six mois plus tard, en accord en accord avec son supérieur hiérarchique, Moshe Dayan, l’amiral Limon prépare dans le plus grand secret son plan pour soustraire à la vigilance des français les cinq vedettes restantes.
En octobre 1969, un certain Ole Martin Siem, citoyen norvégien, se présente au bureau de Félix Amiot comme le fondé de pouvoir d’une société panaméenne, la Starboat Oil & Shipping Co. Il propose de racheter les cinq patrouilleurs en vue de prospecter et d’assurer l’exploitation de gisements pétroliers off-shore en mer du Nord. Amiot prend l’affaire très au sérieux, car il connait de réputation le Norvégien. Celui-ci dirige en effet depuis 1958 une grosse entreprise de construction navales, la société Akers, dont les actions sont cotées à la bourse d’Oslo. L’intention d’Ole Martin Siem d’acquérir des navires étrangers de petit tonnage s’explique parfaitement en raison de l’encombrement de son carnet de commandes et de sa spécialisation dans les gros tonnages.
À la mi-novembre 1969, Amiot rencontre l’ingénieur Bonte, directeur des affaires internationales à la DMA, pour lui demander de répondre favorablement à la demande de la Star Boa. À son tour, le lendemain, Bonte fait part de cette offfre à l’Amiral Limon qui représente Israël dans cette affaire. Il ne faut pas plus de vingt-quatre heures aux Israéliens pour donner leur accord, Limon acceptant même par écrit de respecter une clause restrictive: Israël ne rachètera pas ces bateaux pour les utiliser à des fins militaires ! Personne, parmi les hauts fonctionnaires français, n’exprime de surprise devant la bonne volonté subite des Israéliens qui, jusque là, s’étaient opposés avec vigueur au remboursement des Mirage…
Fin novembre, un contrat règle le sort de cinq patrouilleurs : La CIEEMG approuve l’opération en ce qui concerne la France. Cette commission comprend à l’époque le secrétaire général à la Défense, le général Bernard Cazelles, et le Directeur des Affaires internationales à la DMA, l’ingénieur général Louis Bonte. L’amiral Limon signe le contrat au nom d’Israël (légitime propriétaire des bateaux) et Martin Siem au nom de la Starboat.
Une fois offre approuvée, Siem règle 10 millions de dollars à Félix Amiot, soit le montant intégral du prix des cinq patrouilleurs. Parallèlement, ce dernier rembourse au gouvernement israélien l’acompte de 4 millions déjà payé. Siem demande le maintien des équipages israéliens à bord des vedettes pour les conduire jusqu’à Oslo. Aussi, personne ne s’étonne outre mesure israéliens règlent leur note à l’Hôtel de Tourville et célèbrent leur départ en sablant le champagne avec leurs hôtes français.
En France, l’affaire fit grand bruit, à l’époque. Et le ministre de la Défense, qui était Michel Debré, sanctionna deux officiers chargés de superviser les exportations d’armes françaises.

Merci Christian.

A ceci près que toute l'opération était un secret de polichinelle de bout en bout. Il est aujourd'hui de bon ton de faire passer les français pour des abrutis (sinon pire...) en Israel, ce n'est nullement la réalité - en plus d'être particulièrement indélicat. Toute l'affaire a été montée en parfaite intelligence avec le gouvernement français, jusqu'au plus haut niveau de l'état, avec l'aval personnel du Président Pompidou. Le reste n'est que légende... et calomnie.

PS: merci pour les photos, je vais corriger les profils

BP

Salut, vas voir le sujet "Les musées de la marine", et tu verras des photos prises par Joshua.

Bien à toi

Je peux vous fournir quelques infos sur le devenu de l’une d’entre-elles.

L’Achi Sufa renommer Satil a été immergé, comme récif artificiel, par 25m de fond à 5 km au Sud d’Eilat en 1994. Deux petits monuments sont construits sur l’épave. Le premier a la poupe du navire en la mémoire du lieutenant Roy Keller, un commando de marine tué durant la première guerre du Liban en 1999. Le second à la mémoire d’Avraham Beckerman un instructeur de plongée tué dans l’attaque par le Hamas de l’hôtel Park de Netanya en 2002. Il est facile de plonger sur cette épave à partir du bord. Les systèmes d’armes ont bien entendu été enlevés avant l’immersion.

L O Bienvenue sur le forum---merci pour les infos au sujets des "vedettes de Cherbourg".
Sur ton site les photos Curaçao 2008 -- magnifique ---
Salut

pour finr ce sujet ,voici 3-4 photo de ces vedettes prises au hazard sur le net

Belles photos des vedettes

belgianprofiler a écrit:

Merci Christian.

A ceci près que toute l'opération était un secret de polichinelle de bout en bout. Il est aujourd'hui de bon ton de faire passer les français pour des abrutis (sinon pire...) en Israel, ce n'est nullement la réalité - en plus d'être particulièrement indélicat. Toute l'affaire a été montée en parfaite intelligence avec le gouvernement français, jusqu'au plus haut niveau de l'état, avec l'aval personnel du Président Pompidou. Le reste n'est que légende... et calomnie.

Bjr,
C'est la thèse défendue par l'historien Pierre Razoux. Elle semble cohérente car:
1) Elle à permis au français de vendre des armes aux pays arabes pour "rétablir l'équilibre" :-)
2) Déplacer, une petite centaine de marin israelien dans le paysage breton celà fait tache... difficile de passer innapercu.

bav