Liban - FINUL : les news

Samedi 9 septembre 2006

Navires italiens, français et grec pour surveiller les côtes libanaises

Par EuroNews

L'application de la résolution 1701 passe à la vitesse supérieure. Hier Israël a levé le blocus maritime qu'il imposait depuis 8 semaines au pays du Cèdre après le déploiement d'une force navale européenne transitoire. Une force qui doit faire respecter l'embargo sur les armes et qui est composée notamment de 4 bateaux italiens qui épaulent la marine libanaise. Une frégate grecque, avec 200 hommes à bord les a rejoints en fin de journée hier au large des côtes libanaises. Le dispositif français est composé de deux navires, notamment du Cassard. En Allemagne, certains pointent du doigt les zones d'ombres sur les possibilités d'actions de ces frégates. L'Allemagne doit en principe prendre le relais d'ici 15 jours à 3 semaines et surveiller les eaux territoriales libanaises.

samedi 9 septembre 2006

Liban: reprise au port de Beyrouth, arrivée des soldats français

BEYROUTH (AFP) - Après deux mois de blocus israélien, le port de Beyrouth a repris ses activités commerciales samedi, et un navire français y a débarqué des hommes et du matériel pour une mission de maintien de la paix au Liban sud.
Tôt samedi, deux bateaux marchands sont entrés dans le port de la capitale libanaise, quelques heures après l'annonce de la levée du blocus imposé par l'Etat hébreu depuis le 13 juillet.

Au large, des unités françaises, italiennes et grecques patrouillaient le long du littoral, pour prévenir le trafic d'armes illégal vers le Liban. Cette flotille, sous commandement italien, doit assurer une mission de surveillance jusqu'au déploiment d'une force navale allemande envisagée par l'Onu.
Afin là encore d'empêcher des livraisons d'armes destinées au Liban Sud, le président syrien Bachar al-Assad a de son côté accepté une présence européenne à la frontière entre son pays et le Liban.

C'est le chef du gouvernement italien qui a fait état de cette nouvelle disposition de Damas, samedi à Bari (sud de l'Italie), Romani Prodi précisant avoir eu plusieurs contacts avec Bachar al-Assad "ces derniers jours".
La résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'Onu, qui a instauré un cessez-le-feu, le 14 août, entre l'armée israélienne et le Hezbollah libanais, a également mis au point un mécanisme d'apaisement dans la région frontalière.

Il prévoit notamment le désarmement du Hezbollah, le retrait israélien du sud Liban, le déploiement de l'armée libanaise et la présence de milliers de "casques bleus" de l'Onu.
La levée du blocus maritime est intervenue au lendemain de la reprise du trafic régulier sur l'aéroport de Beyrouth, le seul du pays.

"Dans la nuit, à 02h00 (23H00 GMT), deux bateaux ont accosté. On a commencé à débarquer aussitôt les marchandises", a déclaré à l'AFP le directeur du port Hassan Kreitem. Trois autres bateaux étaient attendus dimanche, selon lui.
L'économie libanaise dépend à 85% des importations et 80% d'entre elles transitent par le port de Beyrouth, qui accueille en moyenne six cargos par jour. Environ 60.000 conteneurs attendent de pouvoir entrer dans le pays, selon le Programme alimentaire mondial (PAM).

"Le port de Beyrouth est le miroir des finances libanaises. Il est une part essentielle de l'économie", a déclaré M. Kreitem. "Nous espérons que dans les deux prochains mois, tout sera redevenu normal", a-t-il dit.

Dans le même temps, un navire militaire français --le transport de chalands de débarquement (TCD) Le Foudre-- a débarqué 250 militaires et une centaine de véhicules et de conteneurs.

Ce détachement logistique doit préparer le déploiement du premier bataillon français de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) renforcée. Ce bataillon sera fort de 900 soldats, qui doivent gagner le Liban par voie aérienne, d'ici à la mi-septembre. Ils sont équipés de 13 chars Leclerc et d'artillerie lourde.

Le président français Jacques Chirac a décidé d'engager 2.000 soldats au total au sein de la Finul élargie.

Les éléments français seront déployés dans la région de Bint Jbeil, au Liban sud, non loin de la frontière avec Israël. Bint Jbeil accueillera également l'état-major français. Ce fief du Hezbollah a été le théâtre des plus violents combats entre l'armée israélienne et le Parti de Dieu en juillet et août.

D'ici la mi-septembre, quelque 5.000 hommes supplémentaires de la Finul renforcée seront sur place au Liban sud, selon l'ONU. A terme, 15.000 hommes doivent la composer contre 2.000 avant le dernier conflit.

Samedi, l'armée israélienne a relâché six civils libanais qui avaient été interpellés dans le sud du Liban. Une porte-parole militaire à Tel-Aviv a indiqué que "cinq Libanais ont été interpellés et libérés après leur interrogatoire, et un autre a été immédiatement relâché. Contrairement à nos informations initiales, aucun d'entre eux n'était armé".

Israël a procédé à plusieurs enlèvements de civils des villages frontaliers du Liban sud depuis la cessation des hostilités entre Israël et le Hezbollah libanais.

Généralement, les civils capturés sont relâchés sous 48 heures, à l'exception d'un jeune homme de 20 ans, enlevé il y a deux semaines par Israël à Beit-Lif, un village libanais frontalier d'Israël, et qui n'a toujours pas été relâché.

Source : AFP