Cependant, la réclame effrénée effectuée dans nos provinces fit de nouvelles dupes malgré les rapports de Brouez et d'autres ; les hommes d'affaires ne cessèrent de surchauffer les imaginations. Les villes et les bourgs furent inondés d'images représentant la « ville » de Santo-Thomas bien organisée. Mieux que cela, on fit des achats de bois en Amérique et on les ramena bruyamment à Anvers comme venant de la colonie. On couvrit les mers de vaisseaux affrétés par la société et transportant les recrues vers cet « eldorado » où, d'après les circulaires, le terrain produisait presque seul et sans culture, tout ce que l'homme pouvait désirer.
Le Comte de Mérode, finalement éclairé sur ces manoeuvres, se fâcha. Petit à petit la confiance gouvernementale fut retirée à l'entreprise.
Pendant plusieurs années cependant, l'Etat envoya à peu près régulièrement la goëlette à la colonie.
A SUIVRE ...