polarfront

Après quatre mois de travaux menés par Piriou Naval Services et Actemium Marine, le navire d’expéditions polaires Polarfront quittera Concarneau (29), cette semaine, doté, notamment, d’un nouveau système de propulsion faisant la part belle à l’électricité.
ne économie de 40 % de gazole… C’est le fruit du chantier hors du commun que vient de vivre, à Concarneau, le Polarfront, navire d’expéditions polaires de l’armement Latitude Blanche. Un bateau de 55 m, construit en Norvège en 1976 et acquis en 2017 par la société marseillaise, en vue de sillonner les eaux de l’Arctique pour en faire découvrir la richesse à ses passagers.

Après les premières années d’exploitation, Yann Le Bellec, le président de l’armement, a décidé de remettre à plat le fonctionnement du navire, dressant la liste de tous les points techniques pouvant faire l’objet d’améliorations, en matière d’environnement, de sécurité ou de confort.

Un chantier à « plusieurs millions d’euros », qui aura duré quatre mois pour 15 000 heures de travail. À la manœuvre, Piriou Naval Services (PNS), la filiale réparation navale et refonte de Piriou, en partenariat avec l’entreprise Actemium Marine. « À investissement égal, nous aurions pu acquérir un second navire équivalent et tripler notre chiffre d’affaires », dit Yann Le Bellec. Ça n’a pas été son choix.

Les quatre vieux moteurs diesel ont ainsi été remplacés par deux moteurs électriques alimentés par trois génératrices de nouvelle
Ce samedi 16 mars 2024 à Concarneau a eu lieu la re-inauguration de Polarfront,

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génération. Mais la refonte est allée bien au-delà d’une simple remotorisation. Une hélice fixe à cinq pales plus efficiente a remplacé la tuyère et l’hélice à pas variable. La chaleur des moteurs est récupérée pour alimenter la nouvelle chaudière. Et diverses améliorations électriques ont été apportées.

Cap vers le grand nord
Autant de modifications qui vont permettre une réduction importante des émissions de CO2 et d’oxydes d’azote mais aussi du bruit, tant pour le confort des passagers que pour l’impact sur la faune sauvage. Avant la refonte, la puissance propulsive du navire maximale était de 1 400 kW, auxquels s’ajoutait la production d’électricité. Aujourd’hui elle est de 664 kW pour alimenter les deux moteurs électriques.
La nouvelle vie du Polarfront, qui a été réinauguré ce samedi, peut maintenant commencer. Après d’ultimes essais en mer, l’ancien navire météorologique et scientifique norvégien quittera Concarneau cette semaine, pour remettre le cap vers le grand nord.