Influence de la météo sur l'opérationalité?

Citation :

--- Message Posté sur l'ancien forum le 30/08/2006 ---

Bonsoir à tous,

une question me titille le ciboulot depuis plusieurs heure et mes recherches sont vaines, je vous la soumet donc.

Jusqu'à combien de beaufort peut on considérer qu'un navire de guerre reste completement opérationnel?

J'imagine bien que cela des dimensions du dit navire, mais justement, quid de nos frégates, quid de l'influence des stabilisateurs?

Jan

Citation :

--- Message Posté sur l'ancien forum le 30/08/2006 ---

tout dépend de l'aptitude aux marins de supporter la mer

Non, blague à part ... je dirais, en moyenne, avec des bâtiments modernes, 7/8 beaufort ???? Mais en temps de guerre ce peut-être différent.

Citation :

--- Message Posté sur l'ancien forum le 30/08/2006 ---

Euh... je dirais tant que le navire flotte

En tout cas, quand la mer est déchainée avec 7/8 beaufort (ou plus) et que les navires de surface sont en grosse diffulcté, les sous-marins eux n'ont aucun problème sous l'eau et ils sont toujours aussi dangereux !

Citation :

--- Message Posté sur l'ancien forum le 30/08/2006 ---

Merci beaucoup à vous deux.

A propos des soums, même s'ils ne sont pas dérangés par la houle, le mauvais temps en surface réduit les performances de leurs sonars

Citation :

--- Message Posté sur l'ancien forum le 31/08/2006 ---

Sans doute mais je préfères quand même la place du sous-marin à celle du navire de surface par mauvais temps en surface !
Par ce que par très mauvais temps et une mer démonter pas d'hélico asw ni de sonar remorqué qui reste à bord !
Le "De Grasse" a perdu récement son sonar remorqué durant un exercice dans le Golfe de Gascogne pendant une tempête !

Citation :

--- Message Posté sur l'ancien forum le 31/08/2006 ---

C'est sûr que la mer, c'est comme les femmes, quand elles sont déchaînées, on est mieux en dessous

Citation :

--- Message Posté sur l'ancien forum le 31/08/2006 ---

Absolument

Bonjour,

Après une traversée mouvementée du Golfe de Gascogne, route au sud, en avril 1969, lors d'une escale, j'ai rencontré un marin des USA qui avait navigué sur un MSC identique. Il m'a dit que pour eux, dans de telles conditions de mer, il était exclu de naviguer et qu'on devait être un peu cinglés.
Voici une photo prise le 24 avril par force 8, ou le 25 avril par force 9 ? :


Après le vent est encore monté mais alors il n'était plus question d'aller prendre des photos à l'extérieur ...
Les tempêtes d'ouest viennent se renforcer en atteignant le plateau continental et la mer devient très cassante.
On a eu de la casse mais pas de blessés. Moi, avec l'antenne brisée, ça me faisait des vacances radio. Pour dormir on était obligés de s'attacher sur nos bannettes pour ne pas être projetés contre les tuyaux qui passaient juste au-dessus ou être balancés par terre.
Avec le recul et l'expérience, j'estime que dans des endroits aussi mauvais, il est irresponsable de faire passer une escadre dans de telles conditions.
La mer sait se faire rappeler à son souvenir, ceux qui ne la respectent pas .
Kenavo
Cormoran bleu

A la Marine il vaut mieux etre fou , car il faut beaucoups pour qu'un navires type Frégate rentre a quai par mauvais temps

Oui mais des frégates en bois de 30 ou 33 mètres, je ne me souviens plus très bien, je n'en connais pas beaucoup.



Cormoran bleu

J'étais à la barre du Rochefort pendant cette tempête, et nous nous amusions comme des fous.....

Mais Comoran, te souviens-tu de la tempête de force 11 devant Plymouth en février 1969, 'c'était encore plus terrible, et le port de Plymouth étant fermé, nous avons passé la nuit en mer.

JeanMi

Salut Jean-Mi,

Si mes souvenirs sont bons, à partir de force 11, la dramamine on avait le droit de la fumer, non ?

Pour ma part je ne me souviens pas de ce force 11.
Mais il faut dire que je relevais d'un coma qui avait failli me mettre hors jeu définitivement. Je peux donc avoir des trous de mémoire.
Ou alors c'est parce que je suis arrivé après la bataille.
J'ai été muté sur le Knokke à cette période là.

[]

St-Croix Middelkerke en camion (tombé en panne !)
Middekerke - Exeter en jet
Exeter - un port anglais - caserne anglaise aux bons petits soins de la Navy (sympas)
Un navire anglais - Zinnia
Zinnia - Knokke

Faut vraiment qu'ils aient eu besoin de renforts



Je me souviens quand même avoir été muté en même temps qu'un mat/mil canonnier et qu'il avait dû être très rapidement évacué d'urgence, en hélicoptère, pour cause de mal de mer. C'était un garçon très gentil qui était aussi le fils du patron belge d'une très grosse firme automobile américaine en Belgique.
J'ai aussi un vague souvenir d'un gars qui s'était salement fait amocher la main qui était passée dans le treuil au cours d'un relevage de drague. Il devait enlever les espèces de boules. Tout le monde était très fatigué : le second qui commandait la manip., le gars au treuil et ce matelot de pont.

J'ai quelques autres photos qui montrent l'état de la mer, l'arrivée et la première minijupe à Plymouth, le retour à Ostende.

Précise-moi donc si cette tempête a eu lieu au début des manœuvres ou quand j'étais déjà là.

Kenavo

Cormoran

C'était en février

JeanMi.

1986.Escale à Brest avec le heist. Tout le monde est de sortie à l'exception du quart. Dont votre serviteur. Message de l'E-M: transit vers Cherbourg le lendemain. La météo annonce une mer calme à peu agitée. Résultat, mer déchainée et les 3/4 de l'équipage(avec la tête dans le cul) malade comme des chiens. On montait à la passerelle avec des seaux. pas de cuisinier, donc jambon-pain-beurre pour tout repas . Et le quart de mer était effectué par les gens encore en état. J'ai monté au radar pendant les 17 heures du transit . Je n'avais jamais vu et plus jamais après une mer aussi déchainée avec un MSC. Heureusement que ces vieilles coques tenaient bien la mer . Et que, pour une fois, je n'avais pas fait cuite la veille...

A Brest on ne se fie pas trop à la météo : on observe les oiseaux de mer :

[]

Et n'oublions pas le proverbe : Qui trop écoute la météo, reste au bistrot !

Kenavo

Cormoran