J'ai embarqué sur le 1020 du 24 octobre 1948 au 14 mars 1949. Que la vie était belle, mais la FN était pauvre en ce temps là. Nos uniformes numéro 2 étaient des loques, le mien avait du provenir d'un stock de vieux uniformes de la RNBS. Mon pantalon s'effilochait sur une de mes fesses. Un jour que j'étais à la barre le LV Grandjean (1er lieutenant) passa derrière moi et me dit de réparer mon froc. Ordre oublié ce soir là, bien entendu. Le lendemain il repasse derrière moi. "Gollier, si tu ne répares pas ton pantalon tu auras affaire à moi". Le soir pour réparer le pantalon je n'avais pas de tissu noir pour le recoudre. Par Dieu sait quelle hasard j'avais un petit morceau de feutrine rouge dans mes affaires et je le coud à l'intérieur faisant apparaître quelques belles lignes rouge entre les trames. Peu après le premier repasse derrière moi "Gollier c'est tout ce que tu as trouvé, répare moi ça convenablement. J'ai alors eu une idée de génie, comme j'étais le canonnier du bord j'avais dans ma pantry de la couleur noire. Une belle couche, puis laisser sécher le pantalon devant le petit poile à charbon qui chauffait si bienle poste d'équipage. Grandjean n'a alors plus rien dit.
C'est pour cela que je vais me permettre un mauvais jeu de mot, il n'y avait vu que du feu